Les élites et le respect de la vie

Dr Emmanuel Tremblay

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Chers Amis,

Notre sujet nous demande d'examiner les relations entre les élites et le respect de la vie. C'est un sujet difficile et nous présenterons un certain nombre de réflexions nullement exhaustives.

Le respect de la vie humaine est en fin de compte une philosophie et un comportement en accord avec elle. Il fait partie de l'ancien et du nouveau Testaments. Il est un élément du Décalogue. Et plus on l'étudie, plus on se rend compte qu'il est un élément clef non seulement de la religion, mais aussi de la philosophie.

Et on peut aujourd'hui presque diviser les civilisations en deux groupes : celles qui respectent la vie humaine, celles qui ne la respectent pas.

Et dans cette alternative, il n'y a pas de troisième voie.

On peut tuer ou ne pas tuer, mais on ne peut pas tuer à moitié. S'il en est bien ainsi sur le plan de l'acte individuel, sur le plan statistique, il y a, certes, des peuples qui tuent massivement, il y a ceux qui tuent moins, et ceux qui ne tuent pas. Mais, sur le plan des principes, il n'y a que deux comportements possibles. Même si le crime est commis en petit nombre, il ne cesse pas pour autant d'être un crime. La loi est normative. Elle dit ce qu'il faut faire et ce qu'on n'a pas le droit de faire. Mais, même dans les pays où la loi est bonne et conforme au respect de la vie, il y a toujours, et il y aura sans doute toujours des gens qui violeront la loi et qui tueront. Ceci, on ne pourra sans doute jamais l'empêcher, mais, ce qui compte, avant tout, c'est ce qu'on adopte sur le plan des principes.

En quoi cette philosophie du respect de la vie concerne-t-elle, implique-t-elle, intéresse-t-elle les élites ?

On pourrait poser le problème autrement : pourquoi cette philosophie ne les concernerait-elle pas ? Pourquoi seraient-elles en dehors des questions fondamentales, voire les plus fondamentales de la société ? Les élites ne peuvent pas être à part de ce problème. Elles sont dans la société, donc concernées nécessairement par les problèmes de celle-ci et surtout pour ses principaux problèmes.

Elles sont donc nécessairement impliquées par ce choix et ne peuvent pas rester en dehors. Elles doivent choisir entre ces deux philosophies. Et les meilleurs doivent choisir la meilleure.

Ces deux philosophies ne sont pas égales. À nous d'être convaincants pour que les meilleurs choisissent la meilleure.

Normalement, le fait d'appartenir à l'élite, c'est-à-dire d'être parmi les meilleurs, doit conduire à adopter la philosophie la meilleure.

À voir comment la culture de mort s'est développée dans le monde, et l'a littéralement envahi, il faut croire que la présentation de la philosophie du respect de la vie n'a pas été suffisamment convaincante et, en tout cas, pas ce qu'elle aurait dû être. Et les tenants de cette philosophie devraient faire l'effort nécessaire pour être les plus convaincants. Ils seraient, d'autre part, fort heureux que les élites la retrouvent en grand nombre.

Mais ils ne sauraient se borner à un souhait.

Dans le combat idéologique en cours, il faut prouver la supériorité du respect de la vie sur la culture de mort, seul moyen véritable de ramener les élites au respect de la vie.

Dans cette affaire, il y a un affrontement idéologique certain, et, à moins d'accepter la subversion idéologique totale, ce qui adviendrait si nous cessions de nous battre et si nous déposions les armes, nous sommes contraints à la victoire, car la situation actuelle est une situation instable. qui peut basculer à tout moment et, pour être sûr d'éviter cela, il n'y a pas d'autre issue que de vaincre.

Les élites iront vers la philosophie la meilleure et la plus forte.

Pour toutes les personnes qui acceptent la loi de Dieu, qui elle-même comporte, inclut le respect de la vie humaine, ce dernier s'impose à elles par l'argument d'autorité.

La renaissance de la foi peut favoriser le progrès de la philosophie, du respect de la vie et peut même assurer sa victoire.

Mais, pour tous ceux qui ne croient pas en Dieu, qui ne reconnaissent pas la loi de Dieu, le respect de la vie doit s'imposer par autre chose que l'argument d'autorité, à savoir par ses dualités propres et en montrant sa supériorité sur la culture de mort.

Ce sont donc les qualités propres de la civilisation du respect de la vie et sa supériorité sur la culture de mort qu'il faut établir et démontrer et ne pas se contenter d'affirmer.

La culture de mort comporte quatre éléments principaux : l'homicide volontaire, le mensonge, l'erreur et l'arbitraire, avec comme dénominateur commun l'hostilité à l'homme et la volonté bien arrêtée de réduire l'humanité et d'en détruire une grande partie, voire la plus grande partie.

Ce n'est pas un état d'esprit, sans passage à l'acte. C'est le meurtre en action, et les résultats sont là.

Disons au passage, qu'il s'agit de personnes très haut placées, voire les plus haut placées. Il y a donc dans leurs rangs une partie, et même une partie importante, voire la plus importante de ce qu'on appelle couramment l'élite, disons une certaine élite.

Ecoutons-les parler, et voyons ces résultats :

Le Dr J.H. Knowles, Président de la Fondation Rockefeller déclarait, dans un important discours prononcé à New-York, le 14 mars 1973, devant le conseil national du centre de développement du planning familial, je cite : «que c'est le rôle des secteurs privés comme du secteur public, d'accélérer le développement des avortements légaux, afin qu'ils atteignent aux USA de 1,2 à 1,8 million par an.» Ce monsieur considérait le massacre de 1,2 à 1,8 million d'enfants comme un objectif impératif.

Il ajoutait qu'il fallait répondre à cette exigence, qu'une politique de laisser-faire ne permettait pas d'atteindre le but proposé et qu'il fallait une politique volontariste de l'avortement de masse. Il envisageait l'introduction de pressions légales, pour contraindre à l'avortement de masse, et il s'insurgeait contre les institutions offrant une alternative.

Dans son esprit, il ne s'agissait pas seulement d'autoriser l'avortement, c'est-à-dire d'autoriser un meurtre, mais il s'agissait de contraindre à l'avortement pour aboutir à un avortement de masse. Autoriser un meurtre sans sanction était déjà une révolution. Mais le promouvoir afin qu'il y en ait le plus possible était une étape au-delà tout à fait décisive.

Ces documents ont été produits par le Professeur Rice, professeur de droit devant la commission des règlements de l'administration du Sénat des États-Unis, à l'occasion de la nomination de Nelson Rockefeller, comme vice-président des États-Unis, le 26 septembre 1974.

Le Professeur Rice a emprunté sa documentation exclusivement aux publications de la Fondation Rockefeller elle-même.

Tout ceci a été publié dans «Pro Life Reporter» volume 3 n° 7 summer (été) 1974, reproduit par US coalition for Life Export Pennsylvania 15632 USA.

Le professeur Rice a écarté les documents venant des ennemis de la Fondation Rockefeller, ce qui donne un poids considérable à ses déclarations officielles et supprime les doutes.

Donc, l'assassinat de 1,2 à 1,8 million d'enfants aux USA est considéré par ces gens-là comme un objectif, comme un but à atteindre, au besoin par la contrainte.

Le commandant Jean Yves Cousteau, membre de l'Académie Française, universellement connu, dans le Courrier de 1'UNESCO novembre 1991, page 13, demande la mort de 350.000 humains par jour en plus de la mortalité normale. Au Rwanda, on en a tué 700.000, mais en deux mois seulement. C'est bien, mais pas assez. (au rythme Cousteau, 350.000 par jour, pendant 60 jours, cela fait 21 millions). C'est sans doute la raison pour laquelle les Occidentaux qui savaient ne bougeaient pas (c'est l'honneur de la France d'être intervenue).

William AIKEN, dans un livre publié à New-York en 1984 (Earth Bound New-introduction Essais Environnemental - Ramdon House 1984 - New-York) déclare : «une mortalité humaine massive serait une bonne chose. Il est de notre devoir de la provoquer. C'est le devoir de notre espèce vis-à-vis de notre milieu d'éliminer 90 % de nos effectifs».

Le Professeur HERLICH demande le massacre des 5/6e de l'humanité.

Il accordait à la France 500.000 habitants au lieu de 60 millions.

Hudson Hoagland, Président de l'American Academy of Arts and Sciences, déclare dans un article de 1972 : «Pourquoi contrôler la fertilité». Il y a deux solutions «accroître le taux de mortalité ou réduire le taux de natalité.

Parmi les mesures suggérées par Hoagland, on trouve : stérilisation temporaire des femmes célibataires et des femmes venant d'accoucher jusqu'à ce que le gouvernement en décide autrement, stérilisation obligatoire des hommes ayant plus de trois enfants, introduction de substances contraceptives dans l'eau et la nourriture.

On remarque qu'il s'agit de mesures d'état totalitaire, intervenant sans scrupule dans la vie personnelle des humains dans un but de destruction avoué.

Les trois grands rapports officiels américains, adressés aux Présidents des USA : - «Projet pour les années 80» du CFR (Council of Foreign relation) - Le «Rapport Global 2000» aux Présidents - Le «Rapport Kissinger NSSM 200» concluent dans le même sens.

Le rapport Kissinger NSSM 200 a été analysé en détail par la revue française «Le Temps de l'Église» n° 8 avril 1993.

C'est bien une destruction massive de la population qui est préconisée officicllemcnt ct déjà en cours de réalisation par une politique massive d'avortements.

La culture de mort n'est pas une idéologie platonique, mais une force de combat en action. On voit qu'elle est préconisée par les plus hautes personnalités américaines qui appartiennent évidemment à l'élite.

Quels sont ses résultats ?

L'ONU qui participe à l'action va nous le dire. Selon des sources officielles, à savoir précisément l'ONU et plus particulièrement le FNUAP (Fonds des Nations Unies pour les activités en matière de population), il y a eu en 1996, 45 millions de morts dans le monde par avortement provoqué, soit, depuis 24 ans (le discours Knowlès, président de la Fondation Rockefeller, appelant au massacre date du 14 mars 1973), 45 x 24 = 1 milliard 80 millions de morts.

Admettons qu'il y n'y ait pas eu tout de suite 45 millions de morts par an, on arrive quand même, en chiffres ronds à : 1 milliard de morts par avortement, soit 1/6e de l'humanité.

C'est en gros six fois plus que les pertes provoquées par les deux guerres mondiales, le communisme et le nazisme réunis.

Et la perte en matière démographique est encore plus grande que ne le donne à penser ce chiffre de 1 milliard.

En effet, l'espérance de vie d'une population est l'addition de l'espérance de vie de chacun des individus qui la composent. Les individus ont tous les âges, les uns étant au début de leur vie, les autres à la fin, et le reste entre les deux. L'espérance de vie d'une personne à la fin de sa vie est très faible, celle d'une personne au milieu de sa vie est, en gros, l'espérance de vie admise de la population moins son âge. Celle d'un jeune enfant est beaucoup plus grande. Et celle d'un enfant dans le sein de sa mère plus grande encore. Pour établir un chiffre exact, il faudrait des calculs mathématiques très compliqués, comme nous les donnent les tables des compagnies d'assurances. Mais, on peut dire, en première approximation, qu'un milliard de morts par avortement, c'est, en matière de perte d'espérance de vie d'une population, au moins comme 2 à 3 milliards de morts de la mortalité générale, cette dernière se produisant plus dans les âges élevés que dans l'âge adulte ou le très jeune âge.

Ce n'est pas tout. La perte de substance pour l'humanité est encore plus grande. En effet, la mortalité générale se produit le plus souvent après que les humains ont eu leurs enfants et même le plus souvent leurs petits enfants. Donc, les générations suivantes ne vont pas ou très peu diminuer par la mortalité générale, davantage par la mortalité due aux guerres qui tuent beaucoup de jeunes hommes, mais cependant, même dans ce cas, elles sont peu diminuées. Dans le cas de l'avortement, les générations ultérieures correspondantes à la population avortée sont totalement supprimées. En ne comptant que deux générations descendantes (avec la prolongation de la durée de la vie, ce serait plutôt trois), avec un coefficient de strict renouvellement de 2,1, ce sont deux générations d'un milliard chacune qui sont supprimées, soit deux milliards d'hommes, soit, en comptant le milliard d'avortements, une perte humaine de 3 milliards d'humains, soit la 1/2 de l'effectif de l'humanité actuelle. Ce sont les résultats actuels déjà réalisés de la politique d'avortement légal imposée.

Si l'action de ces gens-là continue encore 20 ans, à partir de maintenant, ils auront tué en empêchant de naître l'équivalent de l'effectif de l'humanité actuelle (1 milliard d'avortements + 2 milliards de descendants supprimés, cela fait 3 milliards à ajouter aux 3 milliards supprimés par l'avortement déjà réalisé, cela fait 6 milliards).

Autrement dit, la guerre de l'avortement est bien une guerre d'extermination, très supérieure et de très, très loin à toutes les guerres connues depuis l'origine des temps.

Tous ces morts sont des innocents, ce ne sont pas des coupables condamnés à mort par la justice pour actes graves.

La culture de mort pratique donc le meurtre en grand et même en très grand et contre des innocents. C'est le crime à l'état pur dans lequel la victime n'a aucun tort.

 

La culture de mort impose l'arbitraire :

Le choix des victimes est décidé arbitrairement. En France, par exemple, 1'IVG ne peut être pratiquée qu'avant la fin de la 10e semaine de grossesse (Article L 161-1).

Autrement dit, le dernier jour de ce délai, l'avortement est encore légal. Un jour plus tard, il ne l'est plus.

Même si l'avortement était permis jusqu'à la veille de l'accouchement, pourquoi serait-il permis de tuer jusqu'à la naissance et interdit dès la naissance ?

Avec le vieillissement extrême de la population qui existe déjà en Europe Continentale et qui va, par la volonté des politiciens actuels de tous ses pays, prendre des proportions encore plus importantes, créant des problèmes financiers d'une extrême gravité, avant de devenir complètement insolubles, la culture de mort peut très bien suggérer l'arrêt des soins médicaux à partir, par exemple, de 70 ans. Toujours l'arbitraire pourquoi pas 69 ou 71 ? Et donner deux chiffres est encore un phénomène d'arbitraire.

Si vous faites un infarctus du myocarde à 70 ans moins un jour, vous avez le droit d'être soigné. Si vous le faites à 70 ans plus un jour, vous avez le droit de mourir sans soins. C'est précisément ce que la culture de mort réclame. Pour l'enfant non né, vous avez le droit de le tuer sans motif jusqu'à une certaine date. L'arbitraire est total.

En raison du vieillissement accéléré de la population, non seulement dans de nombreux pays, mais bientôt à l'échelle mondiale, la tentation va être forte de laisser mourir et de tuer les personnes âgées à partir d'une certaine date. Si la culture de mort reste en vigueur, la probabilité de ce genre de choses est élevée. Les nazis tuaient les personnes socialement inutiles, les malades mentaux, les handicapés, par exemple. La culture de mort actuelle va quantitativement beaucoup plus loin.

Pour supprimer l'arbitraire, la culture de mort doit autoriser le meurtre de toute personne, à tous les âges, sans motif, et pour couper court à tout arbitraire, par simple convenance personnelle et sans avoir à fournir d'explications, comme c'est le cas actuellement en France pour l'avortement, mais dans la période légale.

C'est ce à quoi aboutit la logique de la culture de mort, si elle se débarrasse de l'arbitraire, et précisément des limites fixées arbitrairement. Si en somme elle s'améliore.

Pour ne plus être arbitraire, la culture de mort doit être totale.

Si la culture de mort va jusqu'au bout de sa logique, afin de faire disparaître l'arbitraire, c'est l'insécurité pour tous, - avis aux élites - y compris d'ailleurs pour les adeptes de la culture de mort eux-mêmes, et l'on voit très bien, dans un autre domaine, mais dans une autre variété de culture de mort, les groupes de gangsters s'entre-tuer, et le tueur tue un tueur, avant d'être tué par un autre tueur. C'est l'insécurité pour tous, et il ne reste plus, pour ceux qui tiennent à la vie, qu'à se barricader soigneusement dans un univers restreint et protégé C'est une conséquence pratique de la culture de mort qui devrait retenir aussi l'attention des élites.

Rien ne s'oppose, sur le plan logique, à ce que la culture de mort ne s'étende à un domaine plus large que le domaine restreint où elle est cantonnée actuellement, mais qui lui permet quand même de tuer tous les enfants non pas d'une année mais de chaque année, et donc de toutes les générations.

Il n'y a que 300.000 avortements en France par an, parce que les parents de ceux qui naissent ont refusé la culture de mort. Mais, la loi autorise à les tuer tous, dans les limites de temps qu'elle précise arbitrairement.

C'est seulement parce que la culture de mort est rejetée par un certain nombre de personnes, qu'ils ne sont pas tous tués.

La loi en France ne précise aucun contingent (ce qui serait arbitraire), ce qui signifie que toute femme a droit de tuer tous ses enfants. C'est l'avis de l'actuelle Cour de Cassation.

Le seul rempart qui nous reste en France, est que ce «droit de tuer les innocents » entre guillemets, n'est pas encore inscrit dans la Constitution.

L'élite doit évidemment faire ses choix dans cet aspect des choses, et dire notamment quelle société elle propose et choisit.

Par ailleurs, la culture de mort ment.

Nous n'allons pas énumérer la liste des mensonges dans cette affaire. La femme sait, depuis l'origine des temps, que son enfant est d'espèce humaine. On a tenté de lui faire croire, pour la déculpabiliser, que ce n'était pendant longtemps qu'un amas de cellules sans importance, et que l'acte en question était lui aussi sans importance. Si c'était vrai, pourquoi agir et se donner tant de mal ?

La liste des mensonges est longue, comme les statistiques hautement falsifiées par exemple, comme on a pu le démontrer notamment en France, mais c'est très probablement aussi le cas ailleurs.

Enfin : elle est dans l'erreur.

L'équation du Club de Rome (réserves connues/ consommation annuelle = x années), qui a affolé des quantités de personnes et est à l'origine de ce malthusianisme de destruction exterminatoire, est complètement fausse.

L'homme ne détruit pas la matière en l'amenant au néant, il ne fait que la manipuler et les matériaux sont recyclables. Même les atomes constituant les combustibles ne sont pas détruits. Il y a des déstructurations moléculaires qui pourraient être suivies de restructurations.

L'exemple le plus facile à donner est :

C + 02 = CO2 + chaleur et C02 + énergie = C + 02.

Cette dernière réaction est réalisée tous les jours par les végétaux, grâce à l'énergie lumineuse solaire. C'est la photosynthèse qui réalise donc la réaction inverse de la combustion :

CO 2 + énergie = C02.

Après x années il n'y aura plus de fer, c'est encore rigoureusement faux.

Cette conclusion est liée à un sens aberrant donné aux mots consommation et production, précisément par ces gens-là, et par tous ceux qui les suivent.

C'est le « sens » même de ces mots qui est en cause.

Quand vous dites : « l'homme produit du fer», ceci veut dire qu'il le sort d'où il est, l'isole, le manipule, le rend utilisable pour son usage, mais n'a jamais voulu dire qu'il a créé du fer à partir du néant, ce qui serait une création « vraie ».

Ce n'est pas là une opinion, un avis, mais un fait.

Quand on dit: « l'homme consomme du fer », ceci veut dire qu'il l'emploie, s'en sert, mais n'a jamais voulu dire qu'il l'a détruit en le transformant en néant.

La « consommation » n'est pas une destruction vraie. C'est encore un fait et non une opinion.

Le fait que la « production » ne soit pas une création vraie, c'est-à-dire à partir du néant et que la « consommation » ne soit pas une destruction vraie, c'est-à-dire avec retour au néant, signifie qu'il y a sur terre la même quantité de fer, de métaux, de minéraux, etc… aussi bien après qu'avant l'intervention de l'homme.

Il n'y en a pas plus après la « production » qui n'a rien créé à partir du néant. Il n'y en a pas moins après la « consommation » qui n'a rien ramené au néant. L'homme ne réalise qu'une manipulation sans création vraie, ni destruction vraie de la matière.

Quand la manipulation aboutit à la libération d'énergie (déstructuration moléculaire, ou fusion ou fission atomique), cette énergie est libérée où ? Dans la nature (qui ne perd rien).

Et toute opération de déstructuration peut être suivie d'une opération de restructuration avec absorption d'énergie, mais il y a aussi la mise en réserve de celle-ci et le matériel restructuré se trouve où ? Dans la nature.

En raison de l'équivalence matière-énergie démontrée par EINSTEIN, une partie de la matière ne fait, dans le cas de transformation en énergie, que se transformer en son équivalent, c'est-à-dire l'énergie qui, de plus, n'est pas libérée n'importe où (hors de l'univers), mais dans l'univers, c'est-à-dire la nature qui ne perd rien.

Ceci n'est pas contestable.

Le fait que l'activité humaine ne soit qu'une manipulation de la matière sans création vraie ni destruction vraie, fait disparaître la notion d'épuisement des ressources terrestres. Il y a des déstructurations moléculaires, mais qui peuvent être suivies de restructurations. Elle agit à la manière d'une diastase qui préside à des remaniements moléculaires sans détruire les éléments atomiques constitutifs. L'homme est dans le cosmos. C'est une diastase cosmique. C'est une qualité très particulière qui lui offre des perspectives considérables.

L'activité humaine n'entraîne pas de destruction vraie de la matière.

Un accident cosmique pourrait, certes, produire des dévastations massives sur terre, mais cela nous dépasse, et n'a, de plus, rien à voir avec l'activité humaine.

La notion d'épuisement de la nature par l'activité humaine est sans fondement et n'existe pas. Autrement dit, la motivation de la récession économique maximum volontariste et du malthusianisme démographique de destruction n'existe plus. La motivation de cette destruction humaine massive n'existe plus.

C'est cette théorie fausse - celle de l'épuisement rapide de la matière par l'homme - qui a conduit à ce malthusianisme féroce, farouche, un malthusianisme d'extermination.

Il est le moteur même de la culture de mort, qui sans lui n'existerait pas et qui n'a donc plus de raison d'être.

On est obligé de dire qu'une part importante de ce qu'on ne peut pas ne pas appeler les élites a participé et participe toujours à cette culture. Les patrons des grandes fondations américaines qui ont organisé cette entreprise de destruction humaine, gigantesque et massive, appartiennent aux hauts sommets de l'échelle.

Il y a certainement des élites dans le respect de la vie, mais la masse des hauts dirigeants de très nombreux pays qui ont approuvé la culture de mort est impressionnante et on est obligé de dire qu'ils sont une forme d'élite, qu'ils appartiennent à l'élite.

Quel peut donc être le rapport entre les élites et le respect de la vie humaine, puisqu'une très importante partie de celles-ci, dans un très grand nombre de pays a accepté - et accepte toujours - la culture de mort et ses pratiques et continue sa promotion ?

Dans le relativisme contemporain, toutes les opinions sont également respectables, et chacun peut librement les professer, à condition de ne pas chercher à les imposer.

Même dans cette perspective relativiste, la philosophie du respect de la vie a donc le droit de proposer ses valeurs en face de la culture de mort, et, puisqu'elle se propose à un choix, de vanter ses mérites, et de se prétendre supérieure. Elle a donc, même dans cette perspective, le droit de se proposer à l'élite.

Mais dans la situation présente, le problème ne se pose pas sous la forme d'un libre choix. La culture de mort tend à s'imposer par la force (Chine) et la contrainte. En France même, le grand appareil médiatique se livre à une intoxication de force, la libre discussion n'existe pas. Les membres du respect de la vie sont obligés de payer les avortements, sous peine de poursuites. Et il est strictement interdit de tenter de sauver un enfant non pas menacé de mort mais qui va être tué sûrement par avortement alors que la loi d'assistance à personne en danger existe toujours et vous l'impose. La contradiction juridique est évidente. Néanmoins, si vous voulez sauver un enfant, les sanctions judiciaires sont immédiates. Nous sommes bien dans une société criminelle, avec des dirigeants criminels, donc des élites criminelles.

Donc, nous ne sommes pas placés dans cette perspective relativiste, qui met au départ le bien et le mal sur le même plan. Dans la situation présente, nous sommes au-delà de ce relativisme contemporain, nous vivons sous la contrainte de la culture de mort. qui n'admet pas, elle, la présentation libre de notre position. Nous sommes donc obligés au combat et nous le serions même si ce n'avait pas été notre intention première.

Il faut donc être clair. Il y a le bien et le mal, le vrai et le faux, la vérité et l'erreur, la vérité et le mensonge. La culture de mort aligne le meurtre, l'arbitraire, le mensonge et l'erreur.

Personne ne peut dire aujourd'hui que le meurtre, a fortiori prémédité, ne fait pas partie du mal, à moins d'accepter une inversion totale des valeurs qui conduirait l'humanité à sa destruction finalement totale. Le crime légal contre des innocents et dans l'arbitraire total est une monstruosité que les élites doivent rejeter. Elles devraient se précipiter pour ce rejet. Ceci heurte les bases même de notre civilisation. Et ceux qui acceptent ce crime, et encore plus ceux qui l'ont préconisé, inspiré, imposé et contraignent le monde à l'appliquer, appartiennent à une autre civilisation incompatible avec la nôtre. Comme ce crime ne va pas seul, mais s'accompagne de l'arbitraire, du mensonge et de l'erreur, c'est bien d'un autre monde qu'il s'agit. Ces gens sont parfaitement identifiés comme on l'a vu plus haut. Il s'agit du mondialisme malthusien impérialiste américain qui est en train notamment de détruire l'Europe continentale.

L'heure est venue de conclure.

L'élite étant faite des meilleurs, les meilleurs peuvent-ils choisir une philosophie inférieure ? La réponse est : non. Peut-on accéder à l'élite avec une philosophie inférieure ? La réponse est : non. Peut-on rester dans l'élite, si l'on choisit alors une philosophie inférieure ? La réponse est : non.

Les choses apparaissent claires. Elles sont en effet très claires. Mais, elles sont difficiles Elles sont même très difficiles, car une très grande partie des sommets a adopté la culture de mort.

En France, par exemple, et c'est le pays le moins touché de l'Europe continentale les 5/6e de la précédente Assemblée Nationale sont pour la culture de mort. Et encore, dans le 1/6e restant, une bonne partie est pour la loi Veil, ce qui est très loin du respect de la vie. Ces gens veulent appliquer toute la loi Veil, c'est-à-dire inclusivement les parties qui comportent une certaine limitation du meurtre de masse. Alors que les autres sont en accord pour la violer au-delà et violent notamment toutes les clauses restrictives de la loi.

Ceci signifie que le rétablissement du respect de la vie représente un retournement de la grande majorité des sommets, c'est-à-dire des élites, c'est-à-dire un véritable bouleversement de la situation actuelle.

Les sommets sont, qu'on le veuille ou non, d'une certaine façon, les élites.

Nous faisons appel aux élites qui sont déjà dans le respect de la vie pour qu'elles augmentent leur effort. et aux autres pour qu'elles abandonnent la culture de mort, pour rejoindre le respect de la vie.

Sur le plan de l'idéal de la pensée, la culture de mort, l'arbitraire, le mensonge et l'erreur qui l'accompagnent, doivent être évidemment abandonnés, mais un tel ensemble a aussi un retentissement négatif profond sur la qualité de la vie pratique (affaiblissement économique, sénilisation des peuples). Ceci compte aussi dans l'option finale. Contrairement à ce que veut faire croire la propagande pour la culture de mort, celle-ci ne s'accompagne pas d'un enchantement, d'une euphorie et d'une amélioration éblouissante de la vie de tous les jours. C'est tout le contraire, elle amène un profond amoindrissement de celle-ci, que la propagande de la culture de mort cherche à occulter soigneusement.

L'élite ne s'arrête pas, par définition, à ce genre d'argument, mais s'oriente sur l'essentiel. Cet essentiel doit suffire à la déterminer en faveur du respect de la vie.

Nous espérons donc que l'élite optera en masse pour le respect de la vie et y retrouvera la partie de l'élite qui a déjà fait le bon choix.

Le respect de la vie est tout à fait certain de la supériorité de la philosophie qu'il offre à tous, et il accueillera avec grande satisfaction la partie de l'élite encore égarée.

Merci de votre aimable attention.

Dr Emmanuel Tremblay