Un chrétien scrute le Coran

Face à la nature de l'islam, les chrétiens font preuve d'une naïveté qui dépasse toute mesure, tout comme jadis les Occidentaux rivalisaient d'imprudence face à «Mein Kampf».

L'article de Jacques Ellull est pourtant clair,(cf. Finalités, mars 1998, no 233, pp. 12-15) ; les avertissements du pasteur Tartar sont insistants, la télévision même nous en informe, l'islam a la ferme intention de s'imposer par la force au monde entier. Les musulmans disposent de moyens extraordinairement puissants: les pétro-dollars et une natalité galopante, soutenus par une volonté acérée dont celle des talibans en Afghanistan ou des Indonésiens nous donne une idée. A vues humaines, tenant compte de l'aveuglement invraisemblable des milieux politiques et ecclésiastiques en Occident le risque devient atroce: le croissant partout, la charia : féministes, voilez-vous. Un milliard d'adeptes dont beaucoup s'entraînent intensivement, pendant que bien de nos jeunes se droguent, «rockent» ou s'avèrent sexuellement actifs....

Certes, l'histoire l'a montré, l'islam conquiert pour briller un temps, mais pour désertifier en fin de compte: l'Afrique du Nord par exemple. Une religion basée sur un anachronisme violent qui fait vivre Jésus et Moïse à la même époque, ne saurait subsister longtemps. Mais la menace devrait nous faire trembler en ce moment.

Et les conquêtes de l'empire ottoman résonnent encore. La Serbie meurtrie se défend d'un nouvel assaut, soutenu par les puissances occidentales. Cet empire a failli nous subjuguer et les remous actuels dans les Balkans ont leur source dans cette tentative d'hégémonie. La rivalité séculaire France-Autriche rapproche la première de l'islam, la seconde ayant dû porter une grande partie du poids de l'invasion de la Méditerranée, à Lépante par exemple. Et la désertion de la France face à l'islam s'est clairement manifestée au Mahgreb : au lieu d'empoigner résolument le problème de la conversion des musulmans, l'on a au contraire favorisé l'islam, sous couleur d'une tolérance issue des prétendues «lumières». L'Algérie de papa devient celle de Mahomet, ce conquérant ; et la France de papa risque de se transformer en celle d'Abd-el-Rhaman. Le sort de l'Allemagne n'est guère plus enviable, où l'invasion turque se profile.

Et si vous scrutiez le Coran, ce Mein Kampf ? Objection: il y a trois grandes religions monothéistes: le judaïsme, l'islam et le christianisme. Adorent-elles le même Dieu transcendant ? Le Coran, officiellement a été dicté par Dieu directement à Mahomet, chargé de diffuser et d'imposer ce message. Cette «dictée», on s'en doute, pose des problèmes, et divers islamologues ont constaté, il faut le dire, des impossibilités (voir les oeuvres mentionnées à la fin de l'article) .

Allez-vous tenter de minimiser l'apport de l'islam à la civilisation, dira-t-on ? Qui êtes-vous ? Avez-vous vécu dans un pays musulman ? Vous avez enseigné la géométrie à l'Ecole d'architecture de Tunis pendant quinze jours en 1968. C'est peu. Toutefois, en tant que professeur à ITPFL chargé de préciser la nature des mathématiques en islam pendant quelque trois années, j'ai pu aborder la période 800-1500 à l'aide d'ouvrages sérieux, constatant l'apport de 70 savants environ au sein d'un contexte culturel édifiant. Ce travail n'avait aucunement la prétention de maîtriser la technique des historiens. Un simple exposé mathématique, lacunaire sans doute, mais utile probablement à ceux qui ne sauraient se contenter d'une sorte de roman, et désireux de connaître des faits scientifiques situés, plus que des faits historiques. Dans un ordre d'idées voisin, vous pouvez savoir que l'illustre Alkhayami a eu telle trajectoire historique, sans avoir mis le nez dans aucune de ses contributions scientifiques. Le mathématicien dans tel secteur a certes besoin de certitudes fournies par un historien, mais il passe avant celui-ci sur le terrain choisi. Dans ce sens, j'estime avoir voix au chapitre.

En tant que simple chrétien inquiet de la montée de l'islam, et constatant l'inertie de trop de mes coreligionnaires, j'écris ces pages sans me faire d'illusions.

Jean de Siebenthal

Livres

Hanna Zakarias: De Moise à Mohammed TOMES I et II

1. Conversion de Mohammed au judaïsme.

2. Les enseignements à Mohammed du rabbin de La Mecque.

3. Composition et disparition du Coran arabe original et primitif.

4. Lutte du rabbin de La Mecque contre les idolâtres et les Chrétiens. Cahors 1955

(Cette thèse n'a pas été retenue par des auteurs plus récents)

"Le Coran " Traduction Régis Blachère-Paris Ed. Maisonneuve, 1966.

Joseph Bertuel: L'Islam, ses véritables origines. Nouvelles éditions latines, Paris 1981.

Jean-Pierre Péroncel-Hugoz: Le radeau de Mahomet Ed. Lieu commun, Paris 1983.

Frère Bruno Bonnet- Eyrnard: Le Coran,

TOME I: sourates I et II.

TOME IL sourate III: et cinq études linguistiques et historiques: Jésus, Mahomet, La Mecque, Satan, Badr. Traduction et commentaire systématique. F-10 260 Saint-Parres-lès-Vaudes. 1990.

Le débat théologique avec l'islam par Georges Tartar

Centre évangélique de témoignage et de dialogue islamo-chrétien F-77380 Combs-la-Ville

Pasteur Georges Tartar: Dialogue islamo-chrétien sous le calife AI-Mamûn (813-834) : Les épitres d'AI-Hashimi et d'AI-Kindi

Nouvelles éditions latines 1, rue Palatine - 75006 PARIS

Raymond Lulle: Principe et questions de théologie, Trad. René Prévost OSB et de Armand Llinarès, Paris (Cerf) 1989.

Etienne Couvert : La vérité sur les manuscrits de la Mer Morte. F-86190, Chiré en Montreuil, 1995