Un cri vers Dieu

Au moment où l'Europe s'enfonce dans la sodomie, il convient de rappeler que dans l'anatomie humaine, l'anus est biologiquement prévu pour l'évacuation des déchets de la digestion, et non pour la copulation. Sinon il se commet un vice contre nature, condamné dans les civilisations dignes de ce nom, et générateur de turpitudes vigoureusement qualifiées par l'Apôtre :

...car leurs femmes ont échangé les rapports naturels pour des rapports contre nature ; pareillement les hommes, délaissant l'usage naturel de la femme, ont brûlé de désir les uns pour les autres, perpétrant l'infamie d'homme à homme et recevant en leurs personnes l'inévitable salaire de leur égarement.(Rom.1, 26-27).

Aujourd'hui, nos autorités démocratiques, se soumettant à la seule loi du nombre, indépendamment de toute raison, en viennent à légaliser des comportements aberrants, à tel point par exemple que le parlement européen est majorisé par des gens qui ''brûlent de désir les uns pour les autres'', suivi par l'Espagne, la Suisse, la France, etc.

Évidemment, Dieu échappe à cette démoncratie, et la Bible (Genèse 18-19) expose Son point de vue, rappelant que le vice décrit a produit la destruction de plusieurs cités, dont Sodome. Le dictionnaire de la Bible rédigé par André -Marie Gérard (Laffont 1989) [Dic. Bib]. nous donne dans son article Sodome, toutes précisions de nature scientifique. Sodome est l'une des villes de la Pentapole, au sud-est de la Mer Morte, les autres étant Gomorrhe, Adma, Seboïm et Soar.

Le nom de Sodome demeure le symbole de la perversion la plus extrême, celle que Yahvé n'a pas pardonnée, à tel point qu'un cri est monté vers Lui, et qu'il a envoyé des hommes (des anges) pour la détruire, malgré l'insistance obstinée de Abraham ; donc, Yahvé dit: «Le cri contre Sodome et Gomorrhe est bien grand! Leur péché est bien grave! Je veux descendre et voir s'ils ont fait ou non tout ce qu'indique le cri qui, contre eux, est monté vers moi; je le saurai». Les hommes partirent de là et allèrent à Sodome.

 

La destruction de Sodome .

Quand les deux anges arrivèrent à Sodome sur le soir, Lot était assis à la porte de la ville. Dès que Lot les vit. il se leva à leur rencontre et se prosterna, face contre terre. Il dit: « Je vous en prie, Messeigneurs! Veuillez descendre chez votre serviteur pour y passer la nuit et vous laver les pieds, puis au matin vous reprendrez votre route ., mais ils répondirent: « Non, nous passerons la nuit sur la place. Il les pressa tant qu'ils allèrent chez lui et entrèrent dans sa maison. Il leur prépara un repas, fit cuire des pains sans levain, et ils mangèrent. Ils n'étaient pas encore couchés que la maison fut cernée par les hommes de la ville, les gens de Sodome, depuis les jeunes jusqu'aux vieux, tout le peuple sans exception. Ils appelèrent Lot et lui dirent: «Où sont les hommes qui sont venus chez toi cette nuit? Amène-les nous pour que nous en abusions. Lot sortit vers eux à l'entrée et, ayant fermé la porte derrière lui, il dit: '' Je vous en supplie mes frères, ne commettez pas le mal! Écoutez: j'ai deux filles qui sont encore vierges, je vais vous les amener: faites leur ce qui vous semble bon , mais, pour ces hommes, ne leur faites rien, puisqu'ils sont entrés sous l'ombre de mon toit. ''

Mais ils répondirent: « Ôte toi de là! En voilà un qui est venu en étranger, et il fait le juge! Eh bien, nous te ferons plus de mal qu'à eux! » Ils le pressèrent fort, lui Lot, et s'approchèrent pour briser la porte, mais les hommes sortirent le bras, firent rentrer Lot auprès d'eux dans la maison et refermèrent la porte. Quant aux hommes qui étaient à l'entrée de la maison, ils les frappèrent de berlue, du plus petit jusqu'au plus grand, et ils n'arrivaient pas à trouver l'ouverture. Les hommes dirent à Lot: «As-tu encore quelqu'un ici? Tes fils, tes filles, tous les tiens qui sont dans la ville, fais-les sortir de ce lieu. Nous allons en effet détruire ce, lieu, car grand est le cri qui s'est élevé contre eux à la face de Yahvé, et Yahvé nous a envoyés pour les exterminer » . Lot alla parler à ses futurs gendres, qui devaient épouser ses filles: Mais ses futurs gendres crurent qu'il plaisantait.

Lorsque pointa l'aurore. les Anges insistèrent auprès de Lot. en disant: «Debout! prends ta femme et tes deux filles qui se trouvent là, de peur d'être enveloppé dans le. châtiment de la ville. » Et comme il hésitait, les hommes le prirent par la main, ainsi que sa femme et ses deux filles, pour la pitié que Yahvé avait de lui. Ils le firent sortir et le laissèrent en dehors de la ville . Comme ils le menaient dehors, il dit: il Sauve-toi, sur ta vie! Ne regarde pas derrière toi et ne t'arrête nulle part dans la plaine, sauve-toi à la montagne, pour n'être pas emporté! » . Lot leur répondit: « Non, je t'en prie, mon Seigneur! .Ton serviteur a trouvé grâce à tes yeux et tu as montré une grande miséricorde à mon égard en m'assurant la vie. Mais moi, je ne puis pas me sauver à la montagne sans que m'atteigne le malheur et que je meure. Voilà cette ville, assez proche pour y fuir, et elle est peu de chose.,» ... «Vite, sauve-toi là-bas, car je le puis rien faire avant que tu y sois arrivé. » C'est pourquoi on a donné à la ville le nom de Çoar.

Au moment que le soleil se levait sur la terre et que Lot entrait à Çoar, Yahvé fit pleuvoir sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu venant de Yahvé, et il renversa ces villes et toute la plaine, avec tous les habitants des villes et la végétation du sol. Or la femme de Lot regarda en arrière, et elle devint une colonne de sel. Levé de bon matin, Abraham vint à l'endroit où il s'était tenu devant Yahvé et il jeta son regard sur Sodome, sur Gomorrhe et sur toute la plaine, et voici qu'il vit la fumée monter du pays comme la fumée d'une fournaise! Ainsi, lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine, il s'est souvenu de Abraham et il a retiré Lot du milieu de la catastrophe, dans le renversement des villes où habitait Lot.

Ce récit de la Genèse est révélateur de plusieurs choses :

• maison fut cernée par les hommes de la ville. les gens de Sodome, depuis les jeunes jusqu'aux vieux, tout le peuple sans exception.

Ainsi, tous les habitants de la ville étaient atteints par cette contagion, étaient devenus des enragés du sexe. Des filles même vierges ne les intéressaient pas. Seule préoccupation : abuser des hommes. Attention : cette attitude pourrait devenir celle de tous les Lausannois par exemple. On dit que le lobby y afférant devient très influent. Ce n'est pas parce que les «pacsistes» sont stériles par vocation que leurs effectifs vont se restreindre.

• à un moment donné, les excités furent atteints de berlue, ce trouble de la vue qui déforme la réalité, et fait percevoir des objets imaginaires. Aujourd'hui, les victimes de l'épidémie ne voient pas le risque qu'ils font courir à la société entière.

• Yahvé fit pleuvoir sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu venant de Yahvé, et il renversa ces villes et toute la plaine, avec tous les habitants des villes et la végétation du sol

Non seulement les habitants furent exterminés, mais le sol lui-même fut atteint.

• la femme de Lot regarda en arrière, et elle devint une colonne de sel. Ne nous attardons jamais aux spectacles de plus en plus fréquents des orgies dépoitraillées où d'innombrables malheureux étalent leurs «productions», risquant de devenir des colonnes de drogue.

• [Dic. Bib] «Cette destruction qui n'a laissé aucune trace matérielle est demeurée dans les mémoires: elle est évoquée par Moïse après la conclusion de l' A1liance, par ISAIE et JEREMIE quand ils fustigent Babylone ou Edom, par JEREMIE encore quand il maudit l'homme qui annonça sa naissance ; par AMOS quand il appelle Israël a la fidélité ; par SOPHONIE quand il menace Moab.

«Aux villes qui refusent le message évangélique, Jésus annonce qu'elles seront, au jour du Jugement, plus durement traitées que Sodome et Gomorrhe car les villes de Galilée ont connu des miracles si éclatants que, si elle en avait été témoin, Sodome aurait été convertie. Le « Jour du fils de l'homme» apparaîtra aussi brusquement que le déluge sur Sodome, et sur un peuple pareillement insouciant . Mais le Seigneur n'a pas anéanti Israël comme il l'a fait de Sodome et de Gomorrhe. Pour Paul, qui cite ISAIE, ce «reste d'Israël » sauvé de l'Exil et promis au Retour, est la figure du peuple chrétien, sauvé par la foi en Jésus-Christ: « Si le Seigneur des armées ne nous avait laissé un germe, nous serions devenus comme Sodome, nous aurions été semblables à Gomorrhe.»

Sommes-nous sûrs d'être à l'abri de tout cataclysme ; ne sommes-nous pas comme les futurs gendres de Lot, qui refusèrent de croire à l'imminence du châtiment ?

Jean de Siebenthal

Jésus à Sœur Marie de la Trinité

85. « Ma petite fille, vois comme la matière est un mauvais maître; elle se retourne contre ceux qui la servent et elle les enferme dans ses limites. Au contraire, tout le temps, tous les soins que vous donnez à l'Esprit, vous libèrent de ce qui est périssable. Ce qui se produit en grand dans les nations se produit de même dans le gouvernement des familles et des Communautés. Plus une âme sert l'Esprit, plus elle simplifie. ordonne le travail matériel, les « affaires», et les facilite, - elle les domine. Si le matériel l'écrase, c'est parce qu'elle néglige l'Esprit. Ma petite fille, il faut toujours chercher « premièrement le Royaume de Dieu et sa Justice, le reste vient par surcroît». Ne sois pas lente à comprendre... ».

 

 

La Constitution suisse

basée sur le nom de Dieu

 

La Doctrine Sociale de l'Église appliquée pendant des siècles

La France, Fille Aînée de l'Église, grâce à Ste Clotilde

Une Burgonde qui convertit Clovis, chef des Francs

La Suisse dit non à l'Union européenne

 

Nous aimons citer une partie d'une conférence de M. François de Siebenthal, de la Suisse, lors de notre réunion du 28 mars, à la Maison de l'Immaculée, à Rougemont. M. François De Siebenthal est licencié en économie et licencié en sciences juridiques de l'Université de Lausanne.

M. de Siebenthal a un grand amour de sa patrie. Il souhaite de tout cœur que la Suisse n'adhère pas à l'Union européenne afin qu'elle puisse garder sa civilisation chrétienne, sa culture.

«La Suisse a dû résister pendant des siècles, dit M. De Siebenthal et elle doit encore résister maintenant à ce que l'on appelle l'Union européenne. C'est une union qui ne veut pas Dieu dans sa Constitution et qui veut de nouveau écraser la Suisse. La Suisse a dit encore une fois «non» à l'Union européenne et elle a déjà refusé plusieurs fois. Et l'Union européenne continue d'attaquer la Suisse…»

 

François de Siebenthal :

Le drapeau suisse que vous m'avez fait l'honneur de remettre en évidence sur la scène et par vos chants est un drapeau carré qui a une grande signification dans l'héraldique. Sur ce drapeau carré, le seul dans le monde avec celui du Vatican, les trois symboles de la Trinité, le carré est le symbole de la création divine par le Père, le rouge, c'est la couleur du Saint Esprit. La croix représente la croix du Christ. Lors d'une bataille où les Suisses combattaient pour l'Église, un crucifix était attaché haut près de la hampe. Dans l'histoire, ce crucifix est descendu, il s'est agrandi et il est devenu le drapeau de la Suisse. Le culte des Dix Mille Martyrs (la vénération des saints Maurice, Victor, Ursus et leurs camarades de la légion thébaine, qui subirent le martyre à l'actuel Saint Maurice en Valais), très répandu en Suisse à l'époque, aurait influencé le choix de la croix blanche sur fond rouge, car dans beaucoup représentations des saints on les voit avec de telles armoiries ou même un tel drapeau. De plus, le pennon impérial, rouge à la croix blanche traversante lui aussi, a contribué au choix de l'emblème confédéré.

L'hymne national de la Suisse est l'hymne le plus ancien du monde. Il parle de Dieu dans ses strophes. Le corps des gardes de Suisse est le corps armé le plus ancien du monde encore en mission. Il défend sa seule fonction qui est de défendre le Pape, l'Eglise, l'Epouse du Christ.

La Suisse, mon pays, s'appelle aussi la Confédération helvétique. Nous sommes un petit pays mais qui respecte plusieurs cultures.

Saint Nicolas de Fluë

Notre patron est saint Nicolas de Fluë, un père de famille avec 10 enfants, qui sous l'injonction de la Sainte Trinité, s'est éloigné de 300 mètres de sa maison. Il a vécu 19 ans sans rien manger ni boire que la Communion. Et il a une très grande influence sur la spiritualité de la Suisse. C'est lui qui nous a protégés de nombreuses guerres mondiales. Nous sommes en paix depuis bien des siècles, grâce à un père de famille qui s'est consacré à Dieu pendant plus de 20 ans de sa vie.

 

Civilisation remontant aux apôtres

C'est bien important pour comprendre les paramètres économiques que nous vivons présentement, de connaître un petit peu la civilisation suisse. Historiquement, il faut savoir que la Suisse dépend en premier lieu, par une tradition orale, de saint Materne qui était le fils de la veuve de Naïm, qui était mort et qui a été ressuscité par le Christ. Il est venu évangéliser l'Europe, notamment la Suisse, l'Alsace et la montée vers la Pologne. C'est notre premier lien avec les apôtres. C'est un saint qui a été ressuscité du temps du Christ et qui est ressuscité une deuxième fois avec l'aide de saint Pierre, sur le territoire proche de la Suisse…

Saint Materne a vécu à un endroit qui s'appelle Hel vet, en Alsace, qui était proche d'Helvétie, de la Confédération helvétique. Saint Materne a eu une grande influence sur la formation chrétienne en Suisse, dans le temps du Christ. D'Israël, il est venu directement dans ces régions.

Le deuxième grand saint qui influence aussi la Suisse, c'est saint Maurice qui était un Egyptien de couleur noire, officier de l'armée romaine. Il a été tué comme martyr avec ses compagnons à Agaune qui a pris le nom de Saint-Maurice, en sa mémoire, avec une abbaye très célèbre dans le monde entier où il y a les reliques de saint Maurice.

Premier roi catholique en Europe

La Suisse a été influencée aussi par le premier roi chrétien d'Europe. Beaucoup de livres d'histoire sont faux. Le premier roi catholique d'Europe c'est saint Sigismond qui était un roi burgonde. Toute sa famille a été massacrée à titre de martyre, parce que le roi voulait convertir l'Europe de l'époque au christianisme. Lui et toute sa famille ont été jetés dans un puits. Il y a eu toute une alliance de différents blocs contre cette christianisation. Déjà, à l'époque, les puissants s'alliaient contre les catholiques.

Le royaume burgonde est venu de Worms, au bord du Rhin. Les Burgondes catholiques chrétiens ont combattu Attila (le chef des Huns) qui attaquait l'Europe. Cela a donné une gigantesque bataille sur le Rhin qui a causé 20,000 morts. Pour l'époque, c'était colossal. Cette grande saga, qui était la lutte entre chrétiens et non-chrétiens, a donné une mystique européenne des Nibelungen qui est sous-jacente dans beaucoup de cultures européennes : anglaise, française, allemande, danoise, suédoise, etc.

Donc, le premier roi catholique de l'Europe, c'est Saint-Sigismond. Une princesse burgonde, Idilco, a tué Attila pendant la nuit de « noce ». Elle a sauvé l'Europe d'un danger terrible de destruction parce que les Huns tuaient leurs ennemis très facilement. Les Huns sont retournés en Asie.

Sainte Clotilde, une Burgonde

La princesse burgonde, Clotilde qui était de la famille de saint Sigismond, est devenue l'épouse de Clovis. Elle l'a converti au catholicisme. Grâce à cette princesse burgonde, la France qui est reliée à la Bourgogne, est devenue chrétienne catholique. Les Burgondes avec Clotilde ont donc été les fondateurs de la Fille Aînée de l'Église, la France.

Le Sanctuaire des Rois français qui est Saint-Denis a été complètement profané par les révolutionnaires. Le Sanctuaire des Rois burgondes qui est Saint-Maurice, grâce à Dieu, n'a jamais été profané. Ce sanctuaire est près de Lausanne.

Le frère de ce Roi Sigismond s'appelait Godomar. Il s'était réfugié dans les montagnes de Suisse, près de Saint-Maurice. Il a fondé la civilisation valser. Le Roi Godomar, pratiquant l'Évangile, a reconnu que tous les citoyens burgondes étaient des prêtres, prophètes et rois, base de la démocratie directe.

Semblable au Crédit Social

Le Roi Godomar a pratiqué la méthode du Ring. La notion du Ring, qui rejoint la notion du Crédit Social de Louis Even, définit que le pouvoir doit rester le plus local possible. Tous les hommes se réunissaient en Ring, c'est-à-dire en cercle. Et dans les montagnes, ils définissaient localement leur vie sociale, économique et politique.

La coutume était prise de partager les domaines. Tous les domaines communs burgondes s'appelaient des allmends. Ce système économique du Ring était basé sur la maternité et le respect de la famille. Les femmes, contrairement au droit romain, avaient le droit d'agir en justice et même de se battre lors des guerres

Contrairement à tout le reste du monde, dans la tradition burgonde, la tradition valser aussi, ce n'est pas le fils aîné qui hérite du domaine mais c'est le cadet. Le dernier des garçons, le petit cadet, c'est l'assurance-vie, l'assurance-maladie.

Etant donné que les montagnes suisses étaient très pauvres, les aînés devaient partir avec une partie du troupeau et aller coloniser la vallée voisine. C'est ainsi que la civilisation valser s'est répandue dans toutes les Alpes, dans toutes les montagnes. Si les aînés rataient leur expédition, ils pouvaient revenir au point de départ. Comme le cadet était l'assurance-vieillesse du père et de la mère, les petits s'occupaient des malades et aussi des parents. Cette coutume d'avoir toujours un responsable en dernier ressort, favorisait la démocratie parce qu'autour de la table familiale, le petit, on l'écoutait. On savait qu'il était l'assurance de la famille.

Leur doctrine pratique se résume donc en fédéralisme, subsidiarité, corps intermédiaires, communes, cantons, confédération, fiscalité proche des citoyens.

Hofer le tyrolien a défendu ces valeurs même contre les troupes napoléoniennes.

La démocratie directe unique en Suisse (initiative constitutionnelle, référendum) vient de leur histoire.

Les Valsers ont perfectionné la technique de la montagne dans toute l'Europe. Il ont colonisé, depuis leur vallée d'origine, le Siebenthal (Gstaad, Saanen, Gessenay) la Suisse, l'Allemagne ( Bavière), l'Autriche, la France, l'Italie, le Liechtenstein et même des vallées yougoslaves (Sbrinz).

Ils sont les spécialistes de la construction des bisses, des routes de montagne, des ponts ( le pont du diable au Gothard, du Sanetsch....).

Un des noms de famille est par exemple von Flüe en allemand, de La Pierre en Français, de la Pierraz en italien....

Doctrine sociale de l'Église incarnée dans l'histoire

Une des caractéristiques de la Suisse, de cette civilisation valser, qui est une assimilation de Français, d'Allemands, d'Italiens, d'Autrichiens, de Yougoslaves, etc., c'est un respect de la Doctrine Sociale de l'Église incarnée dans l'histoire. Avant peut-être même que la Doctrine Sociale de l'Église existe, en tant que Doctrine Sociale, les Valsers la pratiquaient en respectant l'Évangile. Tous les villages valsers avaient un prêtre, un cimetière autour de l'église. Les maisons étaient réparties sur les territoires en un réseau respectueux de la nature. La deuxième loi promulguée fût celle du respect des forêts pour éviter les avalanches.

Chez les Valsers, pendant une longue période de l'histoire, il n'y avait pas d'argent. Cette civilisation s'est très bien développée, non polluante.

La famille à l'honneur

La grande coutume valser, c'était donc d'offrir dans une grande fête, lors du mariage d'un couple, une maison aux mariés, la maison toute équipée, construite pendant la fête. L'art musical (yodle, tyroliennes, la valse...) et pictural est joyeux.

Quand un enfant arrive, on dresse une grande pique ornée de son prénom pour en informer toute la vallée. Cette grande pique a servi de modèle pour faire les hallebardes avec une pique, une hache et un crochet sur la même lance pour la défense des familles.

La famille était mise à l'honneur. Donc, la première unité de la Doctrine Sociale de l'Église, la famille, était aidée par la communauté comme un cadeau. La deuxième unité était la commune (la paroisse), des foyers de familles.

Les familles des communes sont les cantons. Le canton, en Suisse, c'est un petit Etat qui a son organisation, sa police, son système scolaire. Ce sont des états assez indépendants. Et certains cantons sont eux-mêmes des confédérations de petits Etats. Au niveau de la Suisse entière, c'est une Confédération de petits Etats, de plusieurs cultures, de plusieurs langues qui vivent en bonne intelligence depuis des siècles.

Principes de la Doctrine Sociale

Le deuxième principe de la Doctrine Sociale de l'Église : les corps intermédiaires. Et cela fonctionne depuis des siècles en Suisse.

Troisième principe de la Doctrine Sociale de l'Église qui a été mis en pratique de manière automatique et historique, en Suisse : c'est le principe de «subsidiarité». «Subsidiarité» veut dire que le pouvoir doit rester le plus bas possible. Le principe constitutionnel suisse : tous les pouvoirs sont en bas, sauf ceux qui ont été expressément délégués au niveau au-dessus et par écrit. Si quelque chose n'a pas été écrit et défini dans un texte par écrit, cela reste au niveau du bas. C'est exactement l'inverse dans les Traités européens de Maastricht et les suivants...

Notre Constitution commence par le nom de Dieu Tout-Puissant. C'est l'une des rares constitutions du monde qui commence encore au nom du Créateur.

Petites banques locales

Au niveau économique, en Suisse, il y a énormément de petites banques locales, des banques mutuelles. Très souvent ces banques ont été fondée dans une ferme ou une salle paroissiale. Et le banquier est un paysan. Il tient les comptes. Il y a des milliers de petites agences comme ça. C'est ça, la vraie force des banques suisses. Dans les villages, ce sont de bien petites agences tenues par des paysans.

Une démocratie économique

La Suisse décentralisée travaille par référendum, par initiative. Les Suisses qui ne sortaient pas l'hiver à cause des montagnes, de la rigueur du climat, avaient le temps de penser à de nouvelles lois, aux initiatives à prendre, à un référendum à faire au printemps. Tous les hommes se réunissaient à un endroit «Le Ring». Ils devaient gérer les possessions communes qui appartenaient à tout le monde. Tout le reste de l'Europe, c'était des monarchies. La Suisse était un rare endroit du monde où il y avait une démocratie qui gérait l'économie locale : le Crédit Social appliqué localement et historiquement, pendant des millénaires. (NDLR : Cette phrase de Louis Even était mise en pratique : «Une aristocratie de producteurs au service d'une démocratie de consommateurs.»)

La civilisation valser existait sans argent, sans intérêt, sans usure, sans tout le système qui actuellement étrangle tous les pays. Nous voyons que notre pays, la Suisse, comme tous les autres pays, est en voie de disparition. Alors ma formation d'économiste, de banquier me permit de mieux comprendre ce qui se passe.

Il est clair que les banques suisses profitent d'une situation d'actif, d'un héritage qui vient de l'histoire, en paix, au milieu de l'Europe en guerre. La Suisse est devenue très riche. Tout le monde avait confiance en ce petit pays. Le facteur essentiel en économie, c'est la confiance. Crédit, qui vient du mot latin credere, signifie avoir confiance, donner son cœur, cuore dare. Le capital se réfugiait en Suisse et les banquiers suisses sont devenus des acteurs incroyables dans l'économie mondiale. Ils profitent donc d'une situation qui est un don de Dieu, un héritage qui fait que la Suisse a une bonne réputation dans le monde entier.

Cela rejoint un principe de notre fondateur, Louis Even : Chacun a un héritage, chacun est un héritier. Que ce soit les biens de la création, que ce soit des biens technologiques, des biens du savoir, des biens de l'organisation, des structures de la société, il y a tout un héritage qui fait que chacun d'entre nous devrait participer à cet héritage et vivre grâce à cet héritage.

C'est un peu l'histoire en résumé du pays d'où je viens. En fait, on a incarné le Crédit Social de Louis Even et du Major C.H. Douglas.

François de Siebenthal

Situation des chrétiens en Turquie

L'avertissement cinglant venant de France, exprimé par le référendum du 29 mai 2005, sous peu suivi par d'autres pays, ne signifie pas l'arrêt de l'Union Européenne, mais donne un sérieux coup de frein. Le message populaire est simple et vient du fond de l'âme : "L'Europe oui, mais pas trop !"La question de l'entrée éventuelle de la Turquie dans l'U.E. y jouait sûrement un rôle déterminant.

Déjà les chantres de la Constitution, tel Giscard d'Estaing, claironnent que tôt ou tard la question sera reposée aux populations réticentes, jusqu'à ce qu'elle consentent. Notre intention à nous est de faire tout ce qui est en notre pouvoir afin que le prochain vote - car il arrivera - sera un NON encore plus massif. - Nous ne voulons pas de l'athéisme imposé à l'Europe par le biais de l'U.E., et encore moins de l'Islam amené dans le sac-à-dos de 80 millions de Musulmans turcs. Comment vivent concrètement aujourd'hui les chrétiens en Turquie, une des plus anciennes terres chrétiennes ? Comme des citoyens de deuxième classe, sans droits ni avenir. Seuls quelques 200.000 chrétiens - surtout des Araméens de rite syro-orthodoxe - survivent dans le pays, c'est-à-dire 0,3 % de la population de ce pays qui fut jadis le premier pays chrétien. Car 150.000 ont déjà fui récemment ce pays islamiste, même si sa Constitution se vante d'être laïciste : 60.000 ont trouvé refuge en Suède, 20.000 en Hollande et 70.000 en Allemagne du nord. A Istanbul ils n' en existe plus que 15.000. A Tur Abdin, dans le sud-est du pays non loin d'Edessa, anciennement une région totalement chrétienne, ne restent plus que 5000 chrétiens. Déjà en 1915 le génocide turco-kurde contre les chrétiens y avait fait rage. Les églises sont vides, désertées, sans prêtres ni fidèles, si elles ne sont pas en ruine. Certaines, comme l'église SteMarie à Hah (région Tur Abdin), a été reconstruite avec l'aide financière de quelques familles araméennes émigrées en Europe, mais son clocher sans vie regarde sur un village dominé aujourd'hui par des minarets étincelants. Au Tur Abdin il existait encore vers 1960, 55 villes et villages, avec 60.000 chrétiens (syro-orthodoxes) : aujourd'hui 30 villages et 10 anciens monastères y sont inhabités, parce que les chrétiens ont émigré soit à Istanbul, soit à l'étranger. Mais la région a encore un coeur chrétien qui bat, le monastère Mor Gabriel, un des plus anciens monastères de la chrétienté (4e siècle). Comment les chrétiens y vivent-ils ? On ne trouve dans ce monastère important, ceint d'un mur imposant, plus que… deux vrais moines, mais aussi l'abbé du monastère, l'archevêque Timotheos Samuel Aktas. D'autre part il y a beaucoup de visiteurs, surtout des Araméens qui ont fait fortune à l'étranger et visitent maintenant mélancoliquement leur vieux pays.

Mais il y a aussi des élèves dans le monastère Mor Gabriel. Puisque les Araméens ont choisi de ne pas être classés comme 'minorité' dans leur propre pays, comme l'ont choisi les Arméniens, les Grecs et les Catholiques latins - "Nous étions ici 5 siècles avant l'arrivée des Arabes musulmans !" clament les chrétiens Araméens - ils n'ont pas les droits garantis aux minorités dans la Constitution apparemment ultra-libérale du pays : ils ne peuvent ni construire des églises, ni entretenir des écoles, ni posséder des immeubles. En 1923 les églises avaient été répertoriées avec leurs saintspatrons : St. Michel, St. Gabriel, Ste. Marie… Aujourd'hui, pour être propriétaires des églises, les autorités demandent aux chrétiens d'apporter la signature de leurs patrons enregistrés, c'est-à-dire de St. Michel, St. Gabriel et la Ste. Vierge Marie. Cela ne s'invente pas. Mais, comme partout en Orient, on discute et on s'arrange : officiellement l'école dans le monastère MorGabriel figure comme "cours de rattrapage", pour l'école de l'état laïciste à côté. Les enfants - une trentaine de garçons -viennent donc après l'école réglementaire du matin pour le reste de la journée au monastère où des soeurs chrétiennes leur font apprendre l'Araméen (en fait la langue de Jésus), le chant de la liturgie orientale (syro-orthodoxe), et surtout où ils participent 3 fois par jour aux prières liturgiques de l'Eglise. C'est ainsi que ce vieux monastère bouillit de vie. Les prêtres et moines de l'étranger ne sont pas admis, sauf munis d'un Visa touristique de trois mois ; ils doivent donc quitter le pays et rentrer à nouveau, avec un autre Visa, et cela quatre fois par an. Les trois évêques catholiques du pays ont, quant à eux, un passeport diplomatique pour se maintenir en permanence dans leurs diocèses. Les moines et prêtres n'ont pas le droit d'évangéliser : il leur ne reste plus que la présence physique et le témoignage liturgique, comme l'a déjà pratiqué Charles de Foucauld. Maintenant, en Occident, se lèvent des voix disant qu'il faut accueillir la Turquie dans l'U.E. "pour soulager le sort des 200.000 chrétiens là-bas". Le contraire est plutôt vrai : il faut que les chrétiens turcs protègent, par le témoignage de leur martyre - les chrétiens en Europe de l'utopie fatale de vouloir faire entrer la Turquie dans l'U.E., et avec elle l'Islam avec sa volonté délibérée de devenir majoritaire. En Turquie les chrétiens savent ce qui arrive quand les musulmans sont majoritaires. En tant que chrétiens, nous sommes contre l'entrée de la Turquie en U.E., et nous sommes heureux que certaines majorités référendaires commencent à nous rejoindre. Vive l'Europe Chrétienne ! - (ru ; cf. DCO 03/2005).- - A.M.D.G. - -

UNEC Union des nations pour l'Europe chrétienne

LE FLASH DE TOCQUEVILLE MAGAZINE

Le camp des Non :

homogène sur l'essentiel

Les soirées de télévision après le coup de tonnerre ont montré une nouvelle fois le vrai visage de la France officielle à savoir la solidarité totale des fausses élites dans l'exploitation du peuple à leur profit. Politiciens de tous ordres, chefs syndicalistes, journalistes et autres, ceux que je dénomme les « Hifis », qui s'enrichissent perpétuellement sur la bête, ont montré leur parfaite solidarité notamment dans le mensonge et la désinformation. La solidarité n'empêchait nullement bien au contraire les regards de haine. Dans le fatras de la propagande venait l'idée fausse que les « non » ne seraient pas homogènes. Le public a tendance à suivre ce mensonge, aveuglé qu'il est par ces « Hifis », qui ne sont nullement les « forces vives de la nation », mais ses branches mortes et ne représentent plus rien sinon l'argent qu'ils pompent ouvertement pour faire croire qu'ils ont encore de l'importance.

En fait, l'analyste lucide peut constater, au risque de surprendre, qu'il y a accord profond des « non », soit qu'ils semblent appartenir à une ultra gauche soit qu'ils se rattachent ailleurs ou ne se rattachent nulle part.Cet accord repose sur l'essentiel. D'abord, l'amour de la France même chez des jeunes qui n'ont pas connu les guerres.Ensuite, la volonté de stopper l'immigration incontrôlée. Il est incroyable mais frappant que, pendant la soirée post électorale, aucun leader n'ait évoqué ce problème, qui est pourtant au cœur des préoccupations des Français. Cela veut bien dire que ces Hifis évoluent dans un monde totalement clos qui n'a plus rien à voir avec la réalité. Le rejet de l'Europe de Bruxelles, ce qui pour beaucoup coincide avec l'adhésion au marché commun, phénomène distinct. Le mépris pour les politiques de tous bords et ces fausses élites. Le ras-le-bol généralisé devant la catastrophe économique à multiples aspects perpétuée depuis des décennies. Le respect du travail et la volonté de travailler pour s'enrichir. Ce n'est pas parce qu'un cadre profite de sa RTT qu'il est passé du coté des feignants : simplement il gère avec adresse à son profit le désastre national et il a raison.

La volonté de stopper la Turquie et l'Islam. La France d'en-bas, même si son souvenir de la chrétienté reste fragile, ne peut supporter l'idée de voir le pays devenir un pays islamisé. Il est encore bien d'autres points où les « non » se retrouvent. Le seul vrai problème qui divise leur camp, indépendamment de la querelle inévitable des chefs, est l'aspect économique. Il y a ceux qui savent que la richesse doit être créée avant d'être partagée et que, pour la créer en immense quantité, il faut et il suffit de libérer l'économie ; à coté, se trouvent ceux qui, désinformés par la propagande incessante, pensent que l'on pourrait partager avant de créer et même sans créer. Mais là aussi il existe beaucoup d'apparences. Un jeune sortant d'une école brillante où il n'aura appris que le socialisme dira qu'il faut faire du social et puis s'enfuira aux USA goûter à la liberté et en profiter personnellement. Dans ce contexte, l'élection présidentielle n'a vraiment aucune importance ; elle se jouera entre un groupe de clones, enchaînés à jamais les uns aux autres par leurs intérêts communs et leur haine réciproque. L'essentiel ce sont les « 50 justes » qui existent certainement ailleurs que dans la politique visible et se préparent, peut-on espérer, à ramasser le pouvoir qui tombera inévitablement des mains débiles et indignes que l'on a vu virevolter sur les écrans. Le programme existe et est connu. Qu'ils aillent vite. L'immense majorité du peuple français les attend et a dit son mépris aux politiques qui le manipulent depuis si longtemps pour leur seul avantage personnel. Un slogan résumerait tout : « Hifis go home. »

Michel de Poncins.

LUNDI 30 MAI 2005

Constatations du Cardinal Biffi

...constatations très sobres du cardinal Biffi, archevêque de Bologne en Italie : "Le droit de l'invasion n'existe pas… Rien n'interdit à l'Etat italien de gérer l'immigration de manière à sauvegarder son identité nationale… Si l'on veut travailler pour le plus grand bien de l'Italie et l'épargner de beaucoup de souffrances, on doit empêcher des immigrants de pénétrer dans le pays. On devrait favoriser les immigrants catholiques."

Le cardinal a rédigé une lettre pastorale dans ce sens, déjà en 2001, lue devant 300 prêtres de son diocèse. "L'Italie n'est pas une terre déserte, à demi habitée, sans physionomie culturelle et spirituelle, propre à peupler aveuglement. C'est une bataille pour l'âme de l'Europe : soit que l'Europe redécouvre ses racines chrétiennes, soit qu'elle devienne musulmane." Il continue : les musulmans sont d'une 'culture étrangère' qui permet par exemple la polygamie. Un homme peut prendre jusque 4 femmes en même temps. D'après l'Islam, les femmes sont déficientes mentalement et religieusement. On considère l'épouse comme un bien sur le même pied d'égalité que 'les chevaux racés, le bétail, les terres cultivées' (Surate 3 : 14). L'islamisme avilit la femme, alors que le christianisme a élevé en dignité la femme et l'a sortie de l'esclavage du paganisme.

- Bien sûr, "la Doctrine Sociale de l'Eglise, qui s'enracine dans le message évangélique, possède un élan unificateur pour tout le genre humain", selon une déclaration en 2003 de Mgr Crepaldi, secrétaire du Conseil Pontifical Justice et Paix, mais attention, non pas par une fête quelconque 'de l'Autre', mais par le baptême catholique. "C'est la voie dessinée par l'Agneau sans tâche, immolée pour nous" (cardinal Biffi). -

Union des nations pour l'Europe chrétienne

 

 

Après la publication d'un document du Haut Conseil de l'évaluation (France) :

La crise du système scolaire en débat L'évolution copernicienne de l'école

Le document du Haut Conseil de l'évaluation de l'école, Éléments pour un diagnostic de l'école, est la première étape du débat politique annoncé qui débouchera sur une réforme de la loi d' orientation de 1989. Sans entrer dans le détail de toutes ses analyses, le public ne pourra ignorer la conclusion critique de ce «diagnostic partagé» : «L'école n'a pas réussi à corriger les inégalités, mais les a amplifiées.» on notera simplement, sans esprit de malice, que ce constat décourageant n'a de sens qu'à la condition de supposer que la première mission de l'école est bien de corriger les inégalités sociales. C'est là une hypothèse que les grands théoriciens de la pédagogie, de Platon à Comenius, et de Montaigne et Rousseau à Kant, n'ont jamais envisagée dans la mesure ou ils ne voyaient pas dans r école un lieu de correction sociale, mais un lieu de formation intellectuelle. Admettons néanmoins que, pour nos sociétés contemporaines, le social a peu à peu absorbé le politique et le culturel; la fonction de l'école consiste à réduire les inégalités pour donner à tous les enfants les mêmes chances de réussite. Nous serons alors contraints d'admettre que l école a échoue dans sa tache depuis qu'elle s' est livrée aux méthodes modernes d éducation.

Les partisans de cette pédagogie ont objecté, et objecteront encore, que la critique des méthodes modernes centrées sur le sujet n'est pas recevable parce qu'elle provient des adeptes de la pédagogie traditionnelle autorité, disciple, études classiques, uniforme, etc. Cette objection est à l'évidence sans portée. Le critère justifiant une méthode pédagogique est la réussite par rapport à des objectifs préalablement définis. La pédagogie française, depuis le plan Langevin Wal1on de 1946-1947, a voulu adapter «la structure de l'enseignement» à «la structure sociale» a partir d' un «principe de justice» initial. Il revient à donner à tous les élèves les connaissances élémentaires. Mais son échec est tout aussi fondamental puisque, selon la plupart des statistiques, 15 à 20% des enfants entrés en sixième se trouvent «en grande difficulté», c' est- -dire s' avèrent incapables de comprendre un texte.

Comment comprendre que la massification de l'enseignement, manifestée dans le discours pédagogique dominant par le primat du «groupe-classe» sur l'élève individuel, échoue collectivement à réduire les inégalités que l'on comptait éradiquer ? Si l'éducation actuelle, ravagée par le pédagogisme, échoue à réaliser ses propres objectifs, sans même envisager les finalités dépassées de l'éducation traditionnelle que Léo Strauss qualifiait de «libérale», c'est parce que son modèle est de part en part erroné. Pourtant, on continue à imposer des principes et des méthodes pédagogiques qui non seulement échouent à atteindre leur objectif social, mais encore s'en éloignent au point de creuser un écart impossible à combler entre ceux qui savent et ceux qui ne sauront jamais.

Pourquoi ne songe-t-on pas à s'inquiéter du modèle éducatif et des procédures pédagogiques qui, depuis plus d'un siècle, depuis John Dewey exactement, ont continûment confondu l'action éducative, orientée vers une fin spécifiquement humaine, avec le processus vital de la conscience individuelle et sociale ? Toute la pédagogie moderne est issue de cette double affirmation de Dewey dans Mon credo pédagogique en 1897 : «1' éducation est un processus socia1», et «1' éducation est un processus de vie et non une préparation à la vie à venir». Dês lors que la tâche de l' école est d'accompagner un simple processus vital et social, et non de conduire une action intellectuelle qui vise une tout autre fm, l'humanisation de l'homme, le «pathos de la nouveauté» que dénonçait Hannah Arendt dans l' éducation contemporaine prend la forme d'une idéologie de la rupture. Cette idéologie a rompu, un par un, les liens qui unissaient l' école à l'enfant en un même pacte pédagogique :

1. la rupture avec l'é1ève: l' enfant n'est plus un être à «élever» en le haussant progressivement vers les connaissances qui l' humaniseront. Il devient un «apprenant» dont le statut scolaire lui accorde des droits de type démocratique et lui reconnmt les pouvoirs d'un «usager».

2. la rupture avec le maître : le magister, celui qui par définition en sait «plus», magis, est sommé de s' effacer devant l'enfant pour ne pas contrarier sa spontanéité. Il se contente d'aider l'«apprenant», sans jamais rien lui imposer.

3. La rupture avec le savoir : la connaissance n'est plus au centre du système éducatif en tant que relation permanente au monde. C'est désormais l'enfant qui est au «centre» de la scène pédagogique où il règne sans partage: on oublie que l'élève n'est qu'un voyageur passager, sans bagage initia1, alors que l' éducation transmet un ensemble de connaissances et de principes permanents qui doivent adapter l' élève au monde édifié par la culture.

4. La rupture avec la substance de l'enseignement: on a remplacé les connaissances par des procédures formelles centrées sur des objectifs limités. Le learning by doing américain a substitue le «faire» à l' «apprendre» et impose le geste procédural à la pensée réfléchie. Dans L'Ecole, mode d'emploi, Philippe Meirieu, l'inspirateur des IUFM, affirmait ainsi que ce qui fait «1' efficacité scolaire d'un élève», c'est ce qu'il nommait «sa capacité à stabiliser des procédures dans des processus» (p. 24), expression que l'auteur lui-même trouvait «un peu barbare».

5. La rupture avec la fin suprême de l' éducation : former un homme, et non un individu fonctionnel défini par des processus pédagogiques, administratifs ou financiers. La vérité de la pédagogie ne se réduit pas au pédagogiquement correct, car la correction n'est pas la vérité. Kant a suffisamment établi que «1' homme ne peut devenir homme que par l' éducation» car «il n'est rien que ce que l' éducation fait de lui». or l'homme, ajoute-t-il, «ne reçoit son éducation que d'autres hommes», selon un appel vers l'extériorité qui dénonce à l'avance l'indigence du slogan : «L' élève au centre du système scolaire.» Ces cinq ruptures se ramènent effectivement à la thèse absurde d'une Éducation concentrée sur l'enfant, et non excentrée sur la connaissance, c' est-à-dire à la thèse encore plus absurde d'un enfant qui, pour s'éduquer, devrait se centrer sur lui-même.

Pour dissiper cette illusion, il faut assumer une véritable révolution copernicienne de l' éducation : ce ne sont pas les connaissances objectives qui tournent autour du sujet, mais bien le sujet qui tourne autour des connaissances objectives, lesquelles diffusent alors leurs lumières. Bien des pédagogues modernes se réclament, pour justifier ce prétendu centrage de l' élève, de Rousseau et de Comenius. Mais ils occultent soigneusement, chez le premier, l' autorité du maître, incarnée, dans son extériorité absolue, par le pédagogue d' Emile, et, chez le second, 1'affirmation que l'enfant non éduqué n'est «rien», sinon «une matière informe et brute» (Grande Didactique, p. 47) qui devra être conduite vers l' «humanité». L'«auteur», auctor, est celui qui «augmente, qui «pousse à agir» et qui «garantit de son autorité» (augere) ceux qui lui sont confiés, lecteurs ou auditeurs.

La suppression de l' autorité dans le monde de l' éducation, au profit de la libre expression, de la spontanéité créatrice ou de la culture supposée des élèves, les prive de l'accroissement de leur savoir et de l'approfondissement de leur humanité. L' école n'est plus un lieu de vie, mais un «lieu de pensée» où l' élève, excentré de lui-même, peut devenir à la fois un homme et un citoyen. Entre ces quatre pôles, famille et société, politique et science, l'école est le lieu ouvert, mais autonome, où s'enracine et se développe la pensée. Ce n'est donc pas l'enfant, ni d'ailleurs le maître, moins encore l' État, qui est au centre du système éducatif. C'est l' école elle-même, comprise comme école de pensée, qui occupe son propre centre. Telle est la source légitime et inconditionnelle de sa liberté et de son autorité. Tant que le débat sur le système scolaire ne reviendra pas sur la stratégie de rupture envers l' autorité, dans le sens défini plus haut, nous ne pourrons ni rectifier les échecs endémiques de l' éducation, ni édifier une pédagogie qui permette à tous les enfants d'accéder à leur humanité. Mais il est à craindre, si nous n'entreprenons pas cette révolution copernicienne de l' école, que l'illusion politique de demain ne vienne renforcer l'illusion pédagogique d' aujourd'hui. L' État n'aura pas ose accomplir ce que Bachelard appelait, en conclusion de La Formation de l' esprit scientifique, l'inversion des intérêts sociaux : faire la société pour l' école et non pas l' école pour la société. *

JEAN-FRANÇOIS MATTEI [05 novembre 2003]

Professeur de philosophie à l' institut universitaire de France.