Lettre à un kamikaze

Mon cher Ahmed,

te voilà bardé d'explosifs savamment camouflés sous ta tunique , en train de méditer une heure et un emplacement propices pour te suicider de manière à entraîner dans la mort le plus grand nombre possible de personnes jugées ennemies, innocentes ou coupables à tes yeux.

C'est que tu crois à la vie éternelle, dans un au-delà bien réel, sur lequel le Coran insiste en plusieurs passages. Tu as sur de nombreux prétendus chrétiens une grande supériorité, sur ceux qui ne sont que des tièdes, qui renvoient l'au-delà dans l'imaginaire, qui ne tiennent pas compte de la nature immortelle de leur âme, ce refus leur risquant la damnation éternelle.

Cher Ahmed, tu donnes ta vie pour gagner la vie éternelle, crois-tu. Ton souvenir restera dans ta famille comme celui d'un héros, mort pour aider au salut de ton peuple, mais vivant dans les délices promises aux Compagnons de la Droite :

(Sourate 66 ;15-39)

15. Sur des lits tressés

16. S'accoudant et se faisant vis-à-vis

17. Parmi eux circuleront des éphèbes immortels

18. Avec des cratères, des aiguières et des coupes d'un limpide breuvage.

19. Dont ils ne seront ni entêtés, ni enivrés

20. Avec des fruits qu'ils choisiront

21. Avec de la chair d'oiseaux qu'ils convoiteront.

22. (Là seront) des Houris aux grands yeux

Semblables à la perle cachée,

23. en récompense de ce qu'ils faisaient (sur la terre).

24. Ils n'y entendront ni jactance, ni incitation au péché,

25. mais seulement, comme propos : « Paix ! Paix ! »

26. Les Compagnons de la Droite (que sont les Compagnons de la Droite !)

27. seront, parmi des jujubiers sans épines

28. et des acacias alignés,

29. (dans) une ombre étendue,

30. (près d') une eau courante

31. et de fruits abondants,

32. ni coupés, ni défendus,

33 (couchés sur)-des tapis élevés (au dessus du sol).

34. (Des Houris) que nous avons formées, en perfection,

35. Et que nous avons gardées vierges,

36. coquettes, d'égale jeunesse

37. appartiendront aux Compagons de la Droite,

38. multitude parmi les Premiers

39. Et multitude parmi les Derniers (1)

Cher Ahmed, je souhaite que le Dieu tout-puissant t'accorde finalement un bonheur moins terre à terre, qu'il te pardonne tes actions, qu'il te laisse pénétrer alors dans le monde de la vraie résurrection..

Jean de Siebenthal

 

Note sur la résurrection (Luc 20 ;27-40)

S'approchant alors; quelques Sadducéens, ceux qui nient qu'il y ait une résurrection - l'interrogèrent en disant : « Maître, Moïse a écrit pour nous : Si quelqu'un a un frère marié qui meurt sans avoir d'enfant, que son frère prenne la femme et suscite une postérité à son frère. 11 y avait donc sept frères. Le premier, ayant pris femme, mourut sans enfant. Le second aussi, puis le troisième prirent la femme. Et les sept moururent de même, sans laisser d'enfant après eux. Finalement. la femme aussi mourut. Eh bien ! cette femme, à la résurrection. duquel d'entre eux va-t-elle devenir la femme? Car les sept l'auront eue pour femme...»

Et Jésus leur dit : « Les fils de ce monde-ci prennent femme ou mari; mais ceux qui auront été jugés dignes d'avoir part à ce monde-là et à la résurrection d'entre les morts ne prennent ni femme ni mari; aussi bien ne peuvent-ils plus mourir, car ils sont pareils aux anges, et ils sont fils de Dieu, étant fils de la résurrection. Et que les morts ressuscitent, Moïse aussi l'a donné à entendre dans le passage du Buisson quand il appelle le Seigneur le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Or il n'est pas un Dieu de morts, mais de vivants; tous en effet vivent pour lui.»

Dans l'au-delà, nous verrons la Sainte Trinité, les innombrables anges, les innombrables saints aux corps glorieux, tous dans une communion d'essence spirituelle, bien loin des contingences charnelles d'ici-bas.

 

Prière

"En ces jours-là, Daniel fit au Seigneur cette prière: Sei- gneur, notre Dieu, qui de ta main puissante as tiré ton peuple du pays d'Égypte et qui t'es fait un nom qui dure encore aujourd'hui, nous avons péché, nous avons commis le mal. Daigne, Seigneur, en ton immense miséricorde, détourner de la cité de Jérusalem et de ta montagne sainte ta colère et ton indignation; car c'est à cause de nos péchés et des fautes de nos pères que Jérusalem et ton peuple sont devenus un sujet d'opprobre pour tous ceux qui nous entourent. Écoute donc, 0 notre Dieu, la prière de ton serviteur et ses supplications; par égard pour toi, Seigneur, fais briller ta face sur ton sanctuaire dévasté. Mon Dieu, prête l'oreille, écoute; ouvre les yeux, vois nos ruines et la ville qui porte ton nom. Car ce n'est pas en raison de nos mérites que en nous te présentons nos suppli -cations, mais à cause de ton immense miséricorde. Seigneur, écoute; Seigneur, pardonne. Seigneur, sois attentif et agis. Par égard pour toi, ne tarde pas, mon Dieu; car c'est ton nom que portent ta ville et ton peuple, 0 Seigneur notre , Dieu

Daniel, 9,15-19

 

Décès de Sœur Lucie,

témoin des apparitions de Fatima

LISBONNE (AFP) - Sœur Lucie, dernière survivante des trois petits bergers ayant assisté à des apparitions de la Vierge Marie en 1917 à Fatima (centre du Portugal), est décédée dimanche après-midi à l'âge de 97 ans au Carmel de Sainte-Thérèse de Coimbra .

Sœur Lucie, de son vrai nom Lucia de Jesus dos Santos, a survécu de longues années à Francisco et Jacinta Marto, les deux autres enfants qui avaient vu la Vierge à partir du 13 mai 1917.

Née le 22 mars 1907, Sœur Lucie vivait depuis 1948, au Carmel de Sainte-Thérèse à Coimbra où elle avait prononcé ses vœux de carmélite et consacrait sa vie à la prière et à la contemplation. Elle était sourde et aveugle depuis des années.

La petite Lucia avait dix ans lorsqu'elle a vu pour la première fois au lieu dit Cova da Iria (Grotte d'Irène) la Vierge en compagnie de ses cousins Jacinta et Francisco, âgés de 9 et 7 ans.

Sœur Lucie a été la seule des trois petits bergers à qui la Vierge avait parlé et avait confié un secret.

Le 13 de chaque mois suivant, le phénomène se répète jusqu'au 13 octobre 1917, date de la dernière apparition, en présence de 70.000 personnes.

Le clergé portugais accueille d'abord avec scepticisme l'annonce des apparitions de la Vierge, alors que fidèles et curieux affluent sur les lieux. Il faudra attendre 1930 pour que l'évêque de Leiria juge dignes de foi les récits des trois enfants. Entre-temps Jacinta et Francisco sont morts en 1919 et 1920.

L'évêque autorise la célébration du culte de la Vierge de Fatima. Un immense sanctuaire où affluent les pèlerins est alors construit.

L'an dernier le sanctuaire de Fatima a accueilli 3,75 millions de pèlerins venus du monde entier.

Sœur Lucie laisse deux ouvrages, un livre de Mémoires et l'autre consacré aux "Appels du message de Fatima''.

Le pape Jean Paul II lors de sa venue à Fatima en 1991 s'est entretenu avec elle pendant près d'un quart d'heure. Le 13 mai 2000, au cours d'un second voyage à Fatima, le souverain pontife a béatifié Jacinta et Francisco Marto.

"J'ai toujours trouvé en Sœur Lucie une personne simple, avec le goût du dialogue, intéressée par la vie, une personne avec une foi très simple et profonde", a indiqué l'évêque de Coimbra D. Joao Alves. L'évêque des Forces armées, Mgr Januario Torgal Ferreira, a pour sa part souligné que Sœur Lucie qui "a toujours vécu dans la pénombre" est "à l'origine d'un grand fait de spiritualité du XXe siècle et du début du XXIe".

Echec du bateau-avortoir au Portugal

"Women on Waves" (Femmes sur les vagues) est reparti des côtes portugaises! La raison officielle: l'organisatrice, la féministe hollandaise Rebecca Gomperts, a admis que son équipage ne tenait plus pour raison de mal de mer. La vérité est toute autre. Voici les faits: ce bateau-avortoir hollandais avait, après la catholique Irlande en 2001 et la catholique Pologne en 2003, voulu visiter cette fois-ci le catholique Portugal pour imposer l'avortement qui y est interdit par la loi. En fait on pratique sur le bateau l'avortement en administrant la pilule mortifère RU 486. Arrivé le 27 août devant le port portugais Figueira dans le nord du pays, le bateau obtint le lendemain un refus d'entrée dans le port. Gesticulations, tractations, rien n'y fait. Au contraire, deux navires de guerre portugais forcent le bateau tueur de se retirer vers les eaux extra-territoriales, à quelques kilomètres de la côte.

Les "vagues" vont haut. Plainte auprès du parlement européen qui en discute et exhorte le Portugal, au nom de la libre circulation en U.E., d'admettre le bateau dans ses ports. Contacts de crise entre Bruxelles et Lisbonne, mais refus appuyé du Portugal, conforté en cela par le plus haut tribunal du pays: l'avortement est illégal sur ses terres, le renvoi du bateau est justifié. La tueuse Rebecca cherche alors des petites embarcations, pour faire la navette pour amener "les pauvres femmes portugaises qui veulent avorter" vers son bateau en eaux extra-territoriales, mais personne ne vient.Finalement l'affaire tourne carrément au vinaigre pour elle: les associations pro-vie du Portugal menacent la belle Rebecca de la traîner devant les tribunaux pour tentative d'assassinat si son bateau ne quitte pas les côtes portugaises. Vendredi 10 septembre elle a préféré rebrousser chemin. Ainsi elle a appris la nausée, celle du mal de mer, mais surtout - espérons le - la nausée de l'avortement.

Bravo le Portugal catholique! - "RU", une mini-agence de presse de l'UNEC, BP 70114, F-95210. St.-Gratien T/F: 00-33-(0)134120268, unec@wanadoo.fr

Psaume 61 : Catéchèse de Jean-Paul II

CITE DU VATICAN, Mercredi 10 novembre 2004 (ZENIT.org) &endash; Voici la traduction intégrale de la catéchèse de Jean-Paul II en italien sur le psaume 61, lors de l'audience générale de ce mercredi 10 novembre.

Lecture Ps 61, 2-3.8-9.12-13

1. Les douces paroles du Psaume 61 qui viennent de retentir sont un chant de confiance, ouvert par une sorte d'antienne, répétée à la moitié du texte. Elle est comme une prière jaculatoire sereine et forte, une invocation qui est également un programme de vie: «En Dieu seul le repos pour mon âme, de lui mon salut; lui seul mon rocher, mon salut, ma citadelle, je ne bronche pas» (vv. 2-3.6-7).

2. Dans son développement, le Psaume oppose cependant deux types de confiance. Il s'agit de deux choix fondamentaux, un bon choix et un choix pervers, qui comportent deux conduites morales différentes. Il y a tout d'abord la confiance en Dieu, exaltée dans l'invocation du début où entre en scène un symbole de stabilité et de sécurité, comme le rocher, «la citadelle», c'est-à-dire une forteresse et un rempart de protection.

Le Psalmiste répète: «En Dieu mon salut et ma gloire, le rocher de ma force. En Dieu mon abri» (v. 8). C'est ce qu'il affirme après avoir évoqué les trames hostiles de ses ennemis qui tentent de «l'abattre d'en haut» (cf. vv. 4-5).

3. Il y a ensuite une autre confiance liée à l'idolâtrie, sur laquelle l'orant fixe avec insistance son attention critique. C'est une confiance qui fait rechercher la sécurité et la stabilité à travers la violence, le vol et la richesse.

L'appel devient alors clair et net: «N'allez pas vous fier à la violence, vous essoufflant en rapines; aux richesses quand elles s'accroissent n'attachez pas votre cœur!» (v. 11).

Les idoles ici évoquées et proscrites comme étant contraires à la dignité de l'homme et à la coexistence sociale sont au nombre de trois.

4. Le premier faux dieu est la violence, à laquelle l'humanité continue malheureusement d'avoir recours également à notre époque ensanglantée. Cette idole s'accompagne de l'immense cortège de guerres, d'oppressions, de prévarications, de tortures et de tueries abominables; infligées sans aucun sursaut de conscience.

Le deuxième faux dieu est le vol, qui s'exprime dans l'extorsion, dans l'injustice sociale, dans l'usure, dans la corruption politique et économique. Trop de personnes cultivent l'«illusion» de pouvoir satisfaire de cette façon leur avidité.

Enfin, la richesse est la troisième idole à laquelle «s'attache le cœur» de l'homme dans l'espérance trompeuse de pouvoir se sauver de la mort (cf. Ps 48) et de s'assurer une suprématie grâce au prestige et au pouvoir.

5. En se servant de cette triade diabolique, l'homme oublie que les idoles sont des trouvailles inconsistantes et même nuisibles. En ne se fiant qu'aux choses et à soi-même, il oublie qu'il est «un souffle... un mensonge», et même, s'il est pesé sur une balance, «moins qu'un souffle» (Ps 61, 10; cf. Ps 38, 6-7).

Si nous étions davantage conscients de notre caractère caduc et de la limite propre aux créatures, nous ne choisirions pas la voie de la confiance dans les idoles, ni n'organiserions notre vie selon les critères de pseudo valeurs fragiles et inconsistantes. Nous nous orienterions plutôt vers l'autre confiance, celle qui a en son centre le Seigneur, source d'éternité et de paix. A lui seul, en effet, «appartient le pouvoir»; lui seul est source de grâce; lui seul est artisan de justice, payant «l'homme selon ses œuvres» (cf. Ps 61, 12-13).

6. Le Concile Vatican II a appliqué aux prêtres l'invitation du Psaume 61 à «ne pas attacher son cœur aux richesses» (cf. v. 11b). Le Décret sur le ministère et la vie sacerdotale exhorte: «Les prêtres, loin d'attacher leur cœur à la richesse, éviteront toute espèce de cupidité et rejetteront soigneusement tout ce qui aurait une apparence commerciale» (Presbyterorum ordinis, n. 17).

Toutefois, cet appel à rejeter la confiance perverse et à choisir celle qui conduit à Dieu vaut pour tous et doit devenir notre étoile polaire dans le comportement quotidien, dans les choix moraux, dans le style de vie.

7.Certes, il s'agit d'une voie difficile qui comporte également des épreuves pour le juste et des choix courageux, qui sont cependant toujours marqués par la confiance en Dieu (cf. Ps 61, 2). Sous cette lumière, les Pères de l'Eglise ont vu dans l'orant du Psaume 61 la préfiguration du Christ, et ils ont placé sur ses lèvres l'invocation initiale de confiance et d'adhésion totale à Dieu.

A ce propos, dans son Commentaire sur le Psaume 61, saint Ambroise explique ce qui suit: «Qu'aurait dû faire en premier lieu notre Seigneur Jésus, en assumant la chair de l'homme pour la purifier dans sa personne, si ce n'est effacer l'influence maléfique de l'antique péché? A travers la désobéissance, c'est-à-dire en violant les prescriptions divines, la faute s'était insinuée en rampant. Il a dû alors rétablir tout d'abord l'obéissance, afin de bloquer le foyer du péché... En personne, il a pris sur lui l'obéissance, pour nous la transmettre» (Commento a dodici Salmi 61, 4: SAEMO, VIII, Milano-Roma 1980, p. 283).

Traduction réalisée par Zenit.

 

32 ème MARCHE POUR LA VIE

Malgré un temps hivernal et la neige qui recouvrait la pelouse de l'ellipse face à la Maison Blanche, auprès du monument de Washington, des dizaines de milliers de personnes se sont groupées dès midi, le lundi 24 janvier, pour écouter les discours prononcés par différentes personnalités civiles, dont une vingtaine de parlementaires, et ecclésiastiques.

Le député républicain pour l' Indiana, Mike Pence, déclara: «La liberté est un don de Dieu et je tremble pour mon pays quand je pense que Dieu est un Dieu juste et que sa justice ne dormira pas toujours. »

Parmi ceux qui prirent la parole il convient de citer Mme McCorvey, la fameuse «Roe» de la décision judiciaire Roe and Wade de la Cour Suprême qui, en 1973, permit a l'avortement d'être légal aux Etats-Unis. Depuis Mme McCorvey s'est convertie au catholicisme. Aujourd'hui elle milite pour combattre l'avortement. Son avocat a déposé une demande de révision par la Cour Suprême de la décision« Roe and Wade ».

De sa résidence de Camp David, le président George Walker Bush s'est adresse, par téléphone, à la foule en ces termes : « L'essence de la civi1isation c'est que les plus forts défendent les plus faibles. »...« Je vous remercie beaucoup pour votre travail pour la construction d'une culture de la vie qui défendra le plus innocent parmi les sans voix... les femmes et les bébés non encore nés ».

Peu après 13 heures les 250.000 participants quittaient la pelouse de l'ellipse pour gagner par Constitution avenue la Cour Suprême à proximité du Capito1e. Les uns brandissant des pancartes recouvertes de différents slogans, les autres en méditant le chapelet et en chantant des cantiques.

I1 y a une trentaine d'années les premières Marches ne rassemblaient que 5 à 10.000 personnes. Ces dernières années ce sont désormais 100 .000 marcheurs et parfois plus dont un grand nombre de jeunes venus individuellement ou en famille ou encore avec leur école ou leur paroisse.

L'enthousiasme de cette jeunesse laisse espérer que les fruits dépasseront la promesse des fleurs. Quant à la persévérance des adultes d'année en année et à leur détermination elle est un signe qui ne trompe pas les observateurs.

Parmi les marcheurs n'était-il pas émouvant de voir des familles avec de jeunes enfants de 1, 2 et 3 ans dans des poussettes, des handicapés dans leurs fauteuils roulants ou avec leurs cannes anglaises, des femmes repenties de l'avortement et regroupées au sein d'une association? Gens de tous âges et de toutes conditions, catholiques mais aussi d'autres religions qui marchent côte à côte résolus pour qu'au plus vite la culture de vie l'emporte sur la culture de mort qui a déjà fait trop d'innocentes victimes de par le monde et notamment en France ou celles-ci se comptent à 220.000 environ par an soit 6 à 7 millions depuis 30 ans ! Faudra-t-il attendre 60 ans pour se souvenir de cet holocauste ?

Heureux Marcheurs américains qui comptaient parmi eux la présence de 3 Cardinaux ( Washington, Ba1timore et Pittsburg), 16 Évêques dont le vai11ant Archevêque de Saint Louis dans le Missouri. Quelques jours plus tard cet Évêque, Mgr Burke, après avoir célébré 1a messe pour 1es militants Pro Vie se rendit avec eux pour méditer le chapelet devant le Centre P1anned Parenthood, le principal centre promoteur de l'avortement.

Puisse l' exemple des Cardinaux et Évêques américains inciter leurs collègues français et d'autres pays à les imiter pour que les appels réitérés du Saint Père ne se perdent pas dans le désert de l'indifférence et pour que les fidèles soient réconfortés et encourages par la présence des pasteurs au milieu de leur troupeau !

A l'approche du 10e anniversaire de l'encyclique « Evange1ium vitae », le 25 mars, puisse un sursaut de la part de tous les catholiques du monde faire prendre conscience a nos contemporains que l'avortement est un « crime abominable » selon les propres termes du 11e Concile œcuménique du Vatican !

Dans cette encyclique, qui n'a rien perdu de son actualité, le pape écrit : « L'avortement et l'euthanasie sont donc des crimes qu'aucune loi humaine ne peut prétendre légitimer. Des lois de cette nature, non seulement ne créent aucune obligation pour la conscience, mais elles entraînent une obligation grave et précise de s 'y opposer par l'objection de conscience. Dès les origines de l'Église, la prédication apostolique a enseigné aux chrétiens le devoir d'obéir aux pouvoirs publics légitimement constitués ( Cf Rm 13, 1-7 ; 1P 2, 13-14), mais elle a donné en même temps le ferme avertissement qu' « il faut obéir à Dieu plutôt qu' aux hommes » (Ac 5, 29) ..

Dans le cas d'une loi intrinsèquement injuste, comme celle qui admet l'avortement ou l'euthanasie, il n'est donc jamais licite de s'y conformer, « ni (de) participer à une campagne d'opinion en faveur d'une telle loi, ni (de) donner à celle-ci son suffrage. »

A Lourdes, en la fête de l'Assomption 2004, s. s. Jean-Paul II martela avec force : «A vous frères et sœurs, je lance un appel pressant pour que vous fassiez tout ce qui est en votre pouvoir pour que la vie, toute vie, soit respectée depuis la conception jusqu'a son terme naturel. La vie est un don sacré, dont nul ne peut se faire le maître ».

Au terme de cette 32e Marche de deux heures et demie on pouvait remarquer près de la Cour Suprême plusieurs drapeaux et calicots de délégations étrangères Canada, Slovaquie, etc... mais aussi celui de Droit de Naître pour la France, de Voglio Vivere pour l'Italie, d' Osterreicher Jugend » pour l' Autriche, de« Juventude Pro-Vida pour le Brésil sans oublier celui de l'association Tradition Famille Propriété américaine sur lequel on pouvait lire en anglais « En marchant pour les non nés nous prions Dieu pour la victoire finale des valeurs morales ». Ses étendards rouges dominaient une mer de banderoles qui déferlaient sur la colline du Capitole.

La délégation italienne, Vog1io Vivere, s'honorait de compter parmi ses membres Madame Laura Molla-Panutti, fille de Sainte Jeanne Beretta-Molla (1922-1962) canonisée à Rome le 16 mai 2004. Elle et son époux furent très entourés.

En union avec cette 32e Marche pour la vie de Washington une cinquantaine d'autres marches se déroulaient simultanément dans la capitale de chaque État des Etats-Unis.

C'est sous une averse de neige que les Marcheurs se dispersèrent heureux d'avoir porté publiquement et massivement témoignage en faveur du respect de la vie depuis le premier instant de la conception comme ne cesse de le demander le Successeur de Saint Pierre.

N'oublions pas que Sainte Jeanne d'Arc disait« Les gens d'armes batailleront et Dieu donnera la victoire. » Il faut certes prier mais aussi militer à cette intention comme le résume la devise de Saint Benoît« Ora et Labora » .

Au soir de cette journée un dîner de 600 couverts environ réunissait à l'hôtel Hyatt, où les différents renouvelants Pro Vie américains tenaient leurs stands, des convives heureux de se retrouver auprès de l'infatigable Mme Nel1ie Gray organisatrice de cette Marche depuis 1973, année où la Cour Suprême prit la décision de légaliser l'avortement, loi contraire au Commandement de Dieu« Tu ne tueras pas».

Abbé Gérard TRAUCHESSEC I.C.R.S.P.

 

 

Une intolérable discrimination raciale

Le soixantième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz a suscité en France un déferlement d'articles, d'ouvrages, de films La plupart ont été rédigés ou réalisés par des auteurs qui n'ont connu ni la période du nazisme, ni la réalité d'une époque dont nous sommes quelques- uns, nous aussi, des témoins et dont nos familles ont été des victimes.

Ce "tsunami documentaire" a été annoncé par des titres, des sous-titres et des affirmations viciés dès le départ. En effet, Auschwitz-Birkenau n'a pas été libéré le 27 janvier 1945 par l' Armée rouge. Or, parmi les 200 pages que nous avons consultées dans des dizaines de quotidiens et de magazines qui, pendant quinze jours en janvier 2005, ont traité de ce sujet, cette phrase est devenue un dogme alors que le cliché est faux: c'est par hasard qu'une unité de l'Armée rouge est arrivée ce 27 janvier à Auschwitz, d'où étaient déjà partis deux jours plus tôt tous les Allemands, emmenant avec eux les prisonniers à peu près capables de marcher, dans l'illusion qu'ils pourraient utiliser ailleurs cette main d'oeuvre. Donc, les Soviétiques n'ont libéré personne, ni là, ni dans une dizaine d'autres camps de concentration énumérés dans la presse. Ils ont juste pris acte, sans avoir à tirer un coup de feu.

A ce premier mensonge d'une libération due à l'Armée rouge, s'en ajoute un deuxième, plus intolérable encore et qui relève de la discrimination raciale: Les medias parlent uniquement des 76.000 juifs de France (dont 2.500 sont revenus de déportation) comme si d'autres déportés n'avaient pas existé ou ne présentaient aucun intérêt. En fait, plus de 120.000 Français ont été déportés durant l'occupation de la France. Autrement dit, 44.000 Français n'ont aucun intérêt. Ils sont rayés de l'Histoire, telle que la rapportent auteurs et journalistes de la presse et de l'audiovisuel.

Ce deuxième mensonge est délibéré. La barbarie nazie n'aurait jamais touché que les juifs. Les authentiques résistants, y compris ceux qui ont tout fait pour les protéger et les cacher n'existent pas parce qu'ils ne sont pas "comparables" (sic). Ce terme n'est pas de nous, mais d'un certain nombre d'auteurs de films et de livres. Ainsi le réalisateur Patrick Rotman, qui non seulement parle de la "libération d'Auschwitz par les Soviétiques" (Le Monde-Télévision du 23/01/05) mais reproche au réalisateur Alain Resnais et à son documentaire Nuit et Brouillard, sorti dans les années 1970, d'avoir présenté « une barbarie identique pour tous [car] le mot "Juif" n'est jamais prononcé. On est encore dans l'état d'esprit de l'après-guerre, où tous les déportés font partie de la même grande famille du martyre ».

Que cela choque Patrick Rotman et ses amis est bien la preuve d'une discrimination qui en effet n'existait pas après 1945, lorsque les survivants revenaient des camps de la mort, toutes races, religions, convictions confondues. Norman Finkelstein, dans L'Industrie de L 'Holocauste a répondu à plusieurs reprises pour nous, lui dont la famille a payé son tribut aux persécutions nazies. Il écrit en citant un autre juif qui en fut aussi victime: « Nombre d'Américains juifs perçoivent la Shoah comme s'il s'agissait exclusivement d'un désastre juif Or au moins la moitié de la population tzigane, environ 2.500.000 de Polonais catholiques, des millions de citoyens russes et d'autres nationalités ont été victimes du même génocide...» (The Holocaust Industry, p. 57, note 17).

Finkelstein va plus loin encore lorsqu'il écrit: « Parler de différence morale entre "nos" souffrances et "leurs" souffrances (celle des non-juifs) est en soi un travestissement de la morale». La position de Rotman et de ses amis dans la presse française, telle celle de l'euro-député dit Patrick Gaubert, président de la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) fondée en son temps par plusieurs agents de l'URSS est systématique.... La Pologne a été le seul pays où l'aide apportée aux juifs était punie de mort. A la différence des auteurs juifs de France, ceux de Varsovie, notamment dans la Gazeta Wyborcza, le rappellent. Mais, pour faire le barrage à l'idée que la sauvagerie frappait aussi les non-juifs, divers agitateurs se sont empressés (par exemple au Parlement européen le 19 janvier 2005) d'insinuer que Auschwitz avait été construit grâce aux Polonais, et, selon Cohn-Bendit, « à l'antisémitisme chrétien des Polonais ». Personne ne rappelle qu'en ces lieux de désolation ont été assassinés, en même temps que 960.000 juifs, 75.000 Polonais, 21.000 Tziganes, 15.000 prisonniers russes, etc.

AUSCHWITZ SERT À OCCULTER 70 ANS DE GOULAG

Lorsque l'ancien Garde des Sceaux Robert Badinter rappelle dans Le Monde « que de la barbarie hitlérienne est née la notion de crimes contre l'humanité », lui aussi participe à la supercherie de l'Histoire officielle. Car lorsqu'Hitler est parvenu au pouvoir, depuis treize ans déjà le Goulag s'étendait d'années en années, c'est-à-dire la barbarie soviéto-communiste née en 1919 avec la Tchéka et ses premiers camps de déportés en Sibérie. L'organisation des camps nazis a été copiée dès 1934 sur ceux de l'URSS. Mais si le régime hitlérien a duré douze ans et fait plus de douze millions de victimes, l'URSS a duré soixante-dix ans, et fait plus de soixante millions de morts.

Ni Alexandre Soljenitsyne après 1974, ni bien avant lui des témoins rescapés des camps de la mort soviétiques, n'ont réussi à faire admettre aux élitistes des chancelleries de l'Ouest et aux medias à leur service que la barbarie hitlérienne a suivi celle de Staline, et que le communisme et le nazisme qui, par moments, ont coopéré dans le crime, étaient l'avers et l'envers d'un même totalitarisme.

Quelques fusées ont de temps à autre éclairé les champs de la mort de l'empire soviéto- communiste, mais elles ont vite été neutralisées, puis étouffées au profit de la propagande qui faisait du nazisme le seul cas de barbarie du XXème siècle.

Vladimir Boukovsky a rapporté comment, avec ses compagnons du Goulag, les autorités occidentales avaient tout fait « pour les transformer en outils dociles de la politique d'accommodement avec Moscou ».

En 1981 et 1982, grâce à un ami et à Avraham Sifrin, lui-même juif miraculeusement sorti de l'univers concentrationnaire, nous avons pu diffuser en Europe occidentale, à plus de 20.000 exemplaires et dans le silence des medias : L'URSS et sa 16ème République, guide-répertoire unique au monde de l'ensemble des camps et des prisons soviétiques, avec cartes et photographies (2). Aucun écho dans la presse. Boukovsky et son Jugement à Moscou n'ont pas eu plus de répercussions. Stéphane Courtois et son livre noir du communisme a connu davantage de ventes dans les Etats sortis de l'Empire du Goulag qu'auprès des gouvernements occidentaux englués dans leur politique grâce à laquelle Auschwitz, Maïdenek ou Bergen-Belsen servent à occulter Perm, Vorkouta, Karaganda, etc.

Il est aisé de faire carrière en Occident en vivant des cadavres des autres, au nom de l'antinazisme et du spectre néo-nazi, à condition de ne jamais parler des victimes du soviéto- communisme.

Extrait de la Lettre d'information de Pierre de Villemarest

SS : CEI La Vendomière F-27930 CIERREY

 

Agressions contre la propriété

La fabrication permanente de lois est absolument nécessaire pour justifier la richesse insolente de ses fabricants, élus, fonctionnaires et autres « Hifis », et sans cesse du nouveau apparaît avec des tonnes de contentieux à l'horizon. Jean-Louis Debré, qui se donne depuis peu les apparences de protester contre la folie législative, ne fera rien puisque son propre statut de prince vénitien en tant que Président de l'Assemblée repose justement sur cette inondation.

On croyait tout connaître de la loi de « destruction sociale », faussement dénommée loi de cohésion sociale et concoctée par Jean-Louis Borloo. Ses fruits vénéneux se découvrent petit à petit.

Les journaux annoncent triomphalement que « la loi de cohésion sociale encadre désormais la location meublée. » Encadrer veut bien décrire la triste vérité. Les propriétaires bailleurs sont persécutés comme on sait depuis longtemps par l'enchevêtrement des lois sur le logement, leur rigidité et l'ouragan fiscal ; beaucoup se découragent et il en résulte une crise du logement locatif sur laquelle le pouvoir pleurniche régulièrement.

Le contrat de bail est tout à fait comparable au contrat de travail et les mêmes causes produisent les mêmes effets. L'interdiction pratique de se séparer de son locataire quand on veut et comme on veut dans le cadre d'un bail discuté librement raréfie les vocations. Dans le contrat de travail, la complexité du licenciement et sa quasi-impossibilité dans certains cas détruit l'emploi.

Les propriétaires avaient trouvé une échappatoire dans la location meublée dont le statut fiscal et réglementaire leur offrait de la souplesse : moins d'impôts, pas de risque d'être taxé d'une façon odieuse pour logement vide et bien plus de facilités pour se séparer du locataire C'est ainsi que dans Paris de 1998 à 2004, les offres de location meublée s'étaient accrues de 18,42 % des offres totales à 32,84 %. Les locataires aussi y trouvaient leur compte, même si évidemment il eut mieux valu pour ceux qui le désiraient bénéficier d'un vrai marché libre de la location vide.

Pour les crypto-socialistes au pouvoir et, en particulier, Borloo c'était intolérable. La loi de « destruction sociale » oblige maintenant à un bail d'au moins un an et empêche ainsi de s'ajuster aux situations individuelles. Le propriétaire s'il veut récupérer son bien devra justifier de la validité juridique de son désir en rentrant dans certaines catégories de motifs parfaitement arbitraires.

Il est extraordinaire que certains professionnels de l'immobilier semblent approuver des mesures qui sont directement contraires au développement de leur marché ; il existe une complicité de certains milieux avec le socialisme ambiant, ceci sur fond de propagande incessante.

Mais parallèlement une offensive se déroule contre les ventes à la découpe. On désigne ainsi le cas où un propriétaire souvent nouveau veut séparer son bien en plusieurs lots, faire les travaux et le vendre au plus cher. Il doit au préalable donner congé aux locataires, leur proposant d'ailleurs l'achat à des conditions avantageuses. La difficulté est que dans l'état de l'opinion, se séparer d'un locataire est un acte d'hostilité alors que depuis des siècles et au moins depuis le droit romain il est entendu que le locataire n'est nullement propriétaire. Aujourd'hui, donc, beaucoup d'opérations sont causes de conflit, les locataires se plaignant de devoir quitter les lieux ne serait-ce que dans l'impossibilité financière d'acheter. Les conflits sont d'autant plus virulents qu'un ancien Premier ministre et deux ministres en exercice se prétendent « victimes » de ces ventes à la découpe.

Il arrive, paraît-il, que suite justement aux lois déjà très contraignantes sur les loyers, certains locataires aujourd'hui menacés bénéficient de loyers exagérément bas ; on voit la perversité du système qui, comme l'avait fait la loi de 1948, réalise dans le temps une expropriation silencieuse.

Bien entendu le pouvoir prépare une loi qui selon la rumeur serait terrifiante. Il serait créé une sorte de droit d'ancienneté conduisant à un maintien dans les lieux à la mesure de cette ancienneté. Une obligation de reloger existerait dans certains cas. Une loi « habitat pour tous » est en préparation avec une sorte de droit universel au logement et des dispositifs anti-spéculation. Marc-Philippe Daubresse, secrétaire d 'Etat au logement, a dit qu'il fallait agir vite

Revenons à l'essentiel.

Si des locataires supportent mal de recevoir congé, ce qui pourtant est une démarche normale d'un propriétaire gérant son bien, c'est d'abord à cause de la confusion des idées, plus personne n'étant dans des situations juridiques claires et la loi étant sans cesse en changement.

Ensuite, joue la destruction du marché du logement grâce aux pouvoirs de toutes sortes qui, sur des décennies, ont dévasté le logement par les impôts et réglementations, d'où résulte la crise du logement locatif

Et enfin, si ces locataires ne peuvent pas acheter c'est que leurs épargnes ont été détruites par les impôts ou qu'ils ont été tout simplement empêchés de gagner largement et légitimement leur vie : c'est la paupérisation de la France.

Pour information, en Belgique et ce n'est pas loin, si un locataire ne paie pas le premier du mois, l'huissier peut débarquer le dix du mois. Grâce à ces pratiques le marché est ouvert et chacun trouve à se loger qu'il souhaite être propriétaire ou locataire

Michel de Poncins Flash du 7 novembre

 

Tabou or not tabou ? C'est maintenant la question

Il y a des signes évidents du réveil des peuples européens vis-à-vis du problème de l'immigration même si ce réveil est lent .

Aux Pays-Bas, on se souvient de l'assassinat du leader de l'opposition, Pym Fortuyn, la veille d'une élection. Devant un tel fait il est impossible d'imaginer que le pouvoir n'était pas au courant de ce qui allait se passer. Or maintenant le pays prend un virage restrictif. Mais le Danemark aussi se réveille soudainement. Des dispositions très en retrait y ont été prises contre le regroupement familial et le droit d'asile. Les demandes d'asile acceptées sont passées de 2 001 à 2004 de 6 000 à 600. Le regroupement familial est passé de 10 000 à 3 800. Londres et d'autres pays veulent aussi durcir leur politique d'immigration. La France étant toujours aussi laxiste, il est à craindre qu'elle récupère ceux que les autres ne veulent plus.

Au même moment, justement, la discrimination positive ou les quotas, sa forme la plus accentuée, prend corps de plus en plus. Cela conduit à nommer les gens à des postes non sur leur adéquation au poste mais sur des critères arbitraires et à contraindre même les firmes privées à le faire.

Le Premier ministre vient d'enjoindre (sic) clairement aux entreprises de mieux intégrer les minorités ethniques et, pour commencer, de les recenser c'est-à-dire de les discriminer. Nous voici devant un vrai problème de contradiction.

En effet, récemment, nous avons assisté éberlués à l'irruption des C.V. blancs justement pour éviter la discrimination.

Quand un employeur embauche quelqu'un, que ce soit pour n'importe quel travail il pratique une discrimination, choisissant parfois parmi des dizaines de candidats et selon des critères dont il doit être le seul juge. Or déjà de multiples lois répressives l'empêchent en fait de choisir librement.L'idée de « blanchir » les C.V. est venue pour parachever le système, ce qui voulait dire, d'ailleurs, d'une façon surprenante que certains C.V. seraient « sales » !

On pourrait d'ailleurs imaginer un C.V. encore plus blanc que blanc, seul moyen de satisfaire la chimère officielle de l'égalité : il ne comporterait ni diplômes, ni compétences, ni désir de servir l'entreprise, car le contraire donnerait des complexes à ceux qui n'ont ni diplômes, ni compétences et qui viennent pour détruire l'entreprise après les six premiers mois !

Finalement il n'y pas encore de loi, mais 46 chefs de grandes entreprises se sont engagés dans le processus. Si cela continue il faudra donc bien désormais dissimuler son origine pour entrer dans la firme.Mais, si l'on suit le Premier ministre dans son zèle à « enjoindre » aux entreprises, il faudra, une fois entré, mettre bien au contraire son ethnie en évidence ; pourquoi pas une étoile verte, ou bleue, ou violette ou jaune obligatoire de par le règlement intérieur et visible sur la boutonnière ? Il y aura des étoiles supérieures à d'autres et qui assureront à leurs heureux bénéficiaires une protection contre toute critique au sujet de leurs contributions à la bonne marche de l'entreprise.

Ce serait donc la fin du tabou.

Alors tabou or not tabou ? C'est la nouvelle question.

Un des principes de la République Fromagère, que j'ai défini dans plusieurs livres, s'écrit ainsi : « L'abondance des lois mène inexorablement à la contradiction dans les lois et à l'incertitude juridique, elle-même source de paupérisation. »

Ce principe et quelques autres balisent sans erreur le chemin de la décadence du pays.

Michel de Poncins

LE FLASH DE TOCQUEVILLE MAGAZINE

LUNDI 14 FEVRIER 2005