Préambule

Nous extrayons du texte cité ci-après l'affirmation suivante :

« Aucune religion ne peut en illuminer une autre ou se renforcer aux dépens d'une autre. Le dialogue est le seul système pour construire des ponts et abattre les murs de larmes et de haines séculaires. L'important est que chaque religion reste fidèle à elle-même et qu'aucune religion ne se considère supérieure ou inférieure à une autre, mais que toutes se posent sur le même plan ». Toute forme de "prosélytisme" d'une confession vers une autre a donc été condamnée.

Pour saisir immédiatement l'absurdité colossale de cette thèse, nous montrons une image reproduite en couleurs, en page de couverture, empruntée à la religion aztèque, qui d'après nos théologiens aventureux, est égale à la religion, catholique par exemple.

Légende :

Destiné à assurer la marche du monde, le sacrifice humain, souvent pratiqué par arrachage du cœur, était un élément central de la religion aztèque. Codex mexicain, parchemin. Biblioteca nazionale centrale, Florence.

...(extrait de l'Encyclopedia universalis)

... Les Mexicains choisissaient un de leurs captifs, l'adoraient comme un dieu pendant six mois, puis le tuaient, l'écorchaient, revêtaient de sa peau un nouveau captif, lequel représentait dès lors le nouveau dieu. En même temps, le dieu sacrifié emportait avec lui les maladies, les péchés, jouant le rôle de bouc émissaire.

Si l'on parcourt l'ensemble des religions recensées, on trouve des divinités étranges : un dieu tutélaire aux onze visages, un dieu à tête d'éléphant...

Ce qui manque curieusement à la théologie post-conciliaire, c'est la présence du monde des esprits. Tout est axé sur l'homme, chanté dithyrambiquement à satiété. Il y a certes Dieu, le Christ et le Saint esprit, mais le rôle des anges disparaît, surtout celui des démons.

L'enfer n'existe pas. Car Jean-Paul II, constatant après Gaudium et Spes que Jésus-Christ est uni à chaque homme, sans exception, peut écarter semble-t-il la totalité de l'enfer. Par ailleurs dans le panthéon d'Assise, à compléter selon certains théologiens par un autre à Fatima, il y a un monde de dieux dont on ne voit pas que ce sont des personnes.

On trouve ci-dessous un texte de Michel de Preux qui s'étonne gravement de l'attitude de Jean-Paul II.

Or l'épître aux Hébreux (10) donne une nourriture plus substantielle...

26 Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés,

27 mais une attente terrible du jugement et l'ardeur d'un feu qui dévorera les rebelles.

28 Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins;

29 de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l'alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l'Esprit de la grâce?

30 Car nous connaissons celui qui a dit: A moi la vengeance, à moi la rétribution! et encore: Le Seigneur jugera son peuple.

31 C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant.

Est-ce là quelque chose émanant de «catholiques vieillots, obtus, extrêmement fanatiques et provocateurs» ?

Jean de Siebenthal

 

Sur le sanctuaire de Fatima

Correspondance européenne du 20 avril 2004,

La nouvelle du projet de transformation du sanctuaire marial de Fatima en un lieu de spiritualité inter-religieuse a suscité une vague de protestations.

Tout a commencé à l'occasion d'un congrès interconfessionnel sur l'œcuménisme, qui s'est tenu à Fatima, au centre pastoral "Paul VI" du 10 au 12 octobre dernier promu par la Conférence épiscopale portugaise et par l'ONU. Consacré au thème Le Présent de l'Homme et le Mur de Dieu : la place des sanctuaires dans la relation au Sacré, ce congrès était présidé par le Patriarche de Lisbonne, le Cardinal José da Cruz Policarpo, et par le Président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, Mgr Michael Fitzgerald. Le principal rapporteur a été le R.P. Jacques Dupuis, connu notamment pour avoir écrit des livres qui ont été ensuite frappés de censure de la part de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

Le théologien belge a déclaré à cette occasion: « 1a religion de l'avenir sera la convergence générale des Eglises dans un Christ universel qui les satisfera toutes. Les traditions des autres religions du monde font partie du plan de Dieu pour lHumanité et l'Esprit-Saint opère et est présent chez les bouddhistes, les hindous et dans les Ecritures saintes des chrétiens et des non-chrétiens. L'universalité du Royaume de Dieu le permet et n'est rien d'autre qu'une forme différente de partager le même mystère du salut. Au bout du compte, il suffit que le chrétien devienne un chrétien meilleur et l'hindou un meilleur hindou ».

Le document final du congrès, acceptant la doctrine de Dupuis, a déclaré-. « Aucune religion ne peut en illuminer une autre ou se renforcer aux dépens d'une autre. Le dialogue est le seul système pour construire des ponts et abattre les murs de larmes et de haines séculaires. L'important est que chaque religion reste fidèle à elle-même et qu'aucune religion ne se considère supérieure ou inférieure à une autre, mais que toutes se posent sur le même plan ». Toute forme de "prosélytisme" dune confession vers une autre a donc été condamnée. Le Congrès a conclu en déclarant que tous les sanctuaires doivent être rénovés tous les 25 ans afin de s'adapter aux tendances de l'actualité.

Tirant les conséquences pratiques de cette position relativiste, le recteur du célèbre sanctuaire marial, Mgr Luciano Guerra, a déclaré au congrès: « L avenir de Fatima devra passer au travers de la création d'un sanctuaire dans lequel les diverses religions pourront se réunir. Le dialogue inter-religieux au Portugal et au sein de l'Eglise catholique est encore dans une phase embryonnaire mais le sanctuaire de Fatima n'est pas indifférent au problème et est prêt à devenir un lieu à vocation universelle ».

Il a donc annoncé que, près du sanctuaire de 1921, sera construit un nouveau lieu de culte, un grand stade-basilique, dans lequel toutes les religions, y compris animiste et païennes, pourront célébrer, séparément ou ensemble, leurs cultes.

Selon le recteur, le fait que Notre-Dame par ses apparitions ait choisi un lieu qui a le nom de la fille de Mahomet (Fatima) indique la vocation œcuménique du sanctuaire, jusqu'ici limité à son culte catholique (cf. "Noticias de Fâtima", 24 octobre 2003; "The Portugal News", 1 novembre 2003).

Cette perspective d'inter-confessionnalisme de Fatima a suscité une vague de critiques, spécialement de la part de mouvements et de revues qui se réfèrent au message marial. Aux nombreuses critiques reçues, Mgr Guerra a répondu en accusant les contestateurs d'être des « catholiques vieillots, obtus, extrêmement fanatiques et provocateurs ».

 

La tragédie de la pensée collectiviste

En nationalisant la pensée et en organisant la production en série de l'opinion publique, le communisme s'est avéré un des plus grands destructeurs de culture. Et d'hommes, car il n'était pas possible de construire une société où la pensée était monopolisée sans écraser la conscience individuelle. Les gouvernements communistes d'Asie réussirent très bien à faire penser le peuple de la manière qui leur convenait. A l'image de Staline, « l'ingénieur des âmes », ils transformèrent l'éducation en propagande et les écrivains en littérateurs soumis. « Bien entendu, ni la propagande en elle-même ni sa technique ne sont particulières au totalitarisme. Son caractère et ses effets dans l'état totalitaire sont néanmoins très particuliers » du fait que tout l'appareil de diffusion des connaissances, les écoles, la presse, la radio, le cinéma.... y sont employés dans le même but: renforcer la croyance en la sagesse des décisions prises parle gouvernement.

La propagande communiste « détruit la morale en s'attaquant à la base de toute morale, au sens et au respect de ta vérité » 1, en sacrifiant la vérité à la soi-disant nécessité de la cause. Or, « l'exigence morale fondamentale de toute communication est le respect de la vérité et le service de cette même vérité » '. Pour les communistes asiatiques, le détournement du sens des mots faisait écho au principe de Sun Tsu selon lequel « l'art de la guerre est le mensonge ». Le langage devint obligatoire, vide et vicié. Les plus grandes victimes dans cet ordre d'idée furent les mots de liberté et de paix: la paix communiste ne fut qu'une guerre inte rne et la liberté communiste transforma la Chine, le Cambodge ou le Vieinain en prisons. « Ce mensonge général, imposé, obligatoire est l'aspect le plus terrible de l'existence des hommes. Tout cet arsenal de mensonge est le prix payé à l'idéologie: tout ce qui se passe doit être relié à une idéologie morte » 2 ' Il y a 3000 ans, Confucius constatait déjà: « lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté ».

« La différence entre l'éducation totalitaire et l'éducation libérale consiste en une distinction des plus simples : la première prescrit ce qu'ilfaut penser, la seconde enseigne comment penser"' L'emploi dujargon stéréotypé préparait l'abdication de toute autonomie."Le totalitarisme veut atteindre la racine même de la pensée et de la sensibilité, tuer la source de l'indépendance intellectuelle et morale de chaque individu" 4 ' Même dans les sciences, le communisme engendra le cynisme à l'égard de la vérité : il affaiblit l'esprit de recherche indépendant et transforma les divetgences d'opinions scientifiques en questions politiques à trancher par l'autorité, Par réaction, se déployèrent les bannières de la dissimulation et l'hypocrisie.

Le mensonge prescrit par l'idéologie communiste se situe à l'opposé de la philosophie de Gandhi: « Je suis prêt à tout sacrifier pour mon pays, sauf 2 choses. la vérité et la non-violence. Pour rien au monde, je ne les sacrifierai à quoi que ce soit. Car, pour moi, la vérité est Dieu. Car celui qui commence par sacrifier la vérité finit par trahir son pays et même abandonner ses propres parents et les êtres les plus chers à son cœur » 5. Un proverbe hindou dit: la fin suivra les moyens, aussi sûrement que la roue du char suit les pas du boeuf « On récolte exactement ce que l'on a semé » j.

La lutte contre la pollution spirituelle extérieure

Les étais communistes ne ménagent pas leur peine pour éviter « la pollution spirituelle » venue de l'extérieur. Il faut entendre par là les idées de concurrence politique, démocratie, liberté clé l'information_, Seule la Corée du Nord parvient à préserver sa pureté idéologique. Il est vrai qu'elle est l'état communiste le plus fermé au monde. Les autres pays communistes n'arrivent pas à contenir efficacement les influences étrangères. Au travers de leurs relations commerciales et voyages d'affaires, les élites asiatiques sont de plus en plus confrontées à des fonctionnements différents, Il en est de même pour les étudiants inscrits dans des universités étrangères, Actuellement, 460 000 chinois suivent une formation à l'étranger. Les diasporas constituent un autre moyen d'influence: les contacts qu'entretiennent les vietnamiens, laotiens ou chinois avec leurs familles disséminées dans le monde leur ouvrent de nouveaux horizons. Même ceux qui restent au pays sont soumis à une « contamination insidieuse » par Internet qui véhicule des comportements occidentaux, des idées de transparence et de concurrence. Pour les gouvernements communistes, Internet est un danger, car il introduit une manière de communiquer dans laquelle l'état n'a plus le monopole de l'information ; car « dans un régime fondé sur le mensonge, la vérité est révolutionnaire » ô

Ce qui changera ces pays, ce sont ces relations, cette ouverture progressive et ces voyages, plus encore que les dissidents. Au Vietnam et au Laos, l'influence de ceux-ci est faible. Les journaux locaux n'en parlent pas, on n'y entend peu leurs voix. Les occidentaux savent ce que font les dissidents mais les vietnamiens et laotiens l'ignorent. En dépit du mérite des opposants, ces 2 régimes ne vont pas évoluer à cause d'eux seuls. La masse de la population est là, silencieuse, indifférente ou résignée.

Le contrôle de la création culturelle

Le lâcher prise idéologique a libéré la création culturelle. En Chine par exemple, le cinéma est passé d'un univers de propagande à un monde qui reflète plus fidèlement la vie de la population moderne. Si le contrôle qu'exerce le gouvernement sur la culture demeure une réalité, les producteurs travaillent aujourd'hui dans un cadre plus tolérant. De là, une augmentation des films sortis et de véritables réussites. Mais « la Chine prétend imposer sa censure non seulement chez elle, ce qui va de soi pour une dictature, mais aussi à l'étranger, aux productions et informations la concernant, notamment lesfilms, et surtout ceux dont les scénarios traitent de l'histoire récente du Tibet et du bouddhisme tibétain » 7

Par contre, le matraquage idéologique se poursuit en Corée du Nord, donnant une bonne idée de ce qu'il fut en Chine, au Cambodge, au Viêt-Nam ou au Laos. Le gouvernement nord-coréen déverse une propagande aussi imbécile que permanente. Il « ne se borne pas à exercer ' une censure purement politique sur les œuvres de l'esprit, il entend les façonner, il dicte leur inspiration, leur style et leurs idées aux lettres, aux arts, à la philosophie et même aux sciences. ( .. ) Voulant se réserver le contrôle absolu de la création, il ne secrète qu'un art officiel bien pensant aussi insipide qu'emphatique. L'art même n'existe qu'à des fins édificatrices et doit se borner à exalter avec la plus hilarante niaiserie une société nageant dans le bonheur socialiste et à refléter l'extase de la reconnaissance admirative du peuple » 7 .

La crise d'identité post-idéologique

La force d'une société, c'est sa culture. C'est sa culture qui a permis, jusqu'à présent, au Tibet de survivre bien que la Chine l'ait condamné à mort. Le cas de la Pologne, maintes fois envahies, rappelle « qu'un peuple rayé de la carte des états peut survivre sans perdre sa souveraineté nationale, non en s'appuyant sur les ressources de la force physique, mais uniquement en s'appuyant sur sa culture, qui s'avère d'une puissance plus grande que toutes les autres encore. (..) Il existe une souveraineté fondamentale de la société qui se manifeste dans la culture de la nation. Car la nation existe par la culture et pour la culture » 8 .

Les cultures sont mortelles. Il s'en est fallu de peu pour que celle du Cambodge disparaisse. Les Khmers rouges affirmèrent « vouloir mettre en place une société d'égalité, de justice, de fraternité et d'oubli de soi, et provoquèrent un déchaînement inouï de l'égoïsme, du chacun pour soi, de l'inégalité en pouvoir, de l'arbitraire » 9. Cette négation de l'humain eut, du point de vue des maîtres du pays, son revers : la disparition de tout scrupule à mentir et à voler de la nourriture pour survivre. En effet, leur société ne laissait le choix qu'entre mourir, voler ou tromper. cette déséducation généralisée a engendré jusqu'à aujourd'hui un cynisme et un égoïsme qui compromettent les chances de développement du Cambodge. Suite aux massacres perpétrés par les Khmers rouges, les 2/3 des adolesc- ents étaient orphelins en 1992. « Une partie des maux sociaux gravissimes qui ravagent aujourd'hui encore la société cambodgienne, à un niveau exceptionnel pour l'Asie orientale, proviennent de cette désarticulation: criminalité massive, corruption généralisée, irrespect et manque de solidarité, absence à tous les niveaux du moindre sens de l'intérêt général» 9 ' Quant aux Cambodgiens vivant aux Etats-Unis, ils connaissent le plus fort taux de dépression nerveuse de toutes les personnes originaires de la péninsule indochinoise.

Les idéologies prospéraient sur le terrain de l'ignorance, aussi veillaient-elles à l'entretenir. En Chine, le communisme a laissé un désert culturel et une partie des chinois ne savent plus qui ils sont. La génération de la révolution culturelle (ceux qui ont entre 35 et 55 ans) est plus ou moins ignare. Les plus chanceux ont passé quelques années à l'école. N'ayant pas reçu d'éducation si ce n'est celle de la dénonciation, les enfants de la révolution culturelle, qui sont devenus parents à leur tour, transmettent peu de bonnes manières à leur progéniture. L'affaiblissement de la politesse constitue une rupture dans la société chinoise qui avait longtemps été un berceau des valeurs morales de l'humanité. La politique de l'enfant unique a accéléré cette évolution. Centre de toutes les attentions de 2 parents et 4 grands parents, ces enfants sans frère sont souvent des enfants gâtés. «Les familles limitées à un enfant produiront des générations sans oncles, ni tantes, ni cousins, des hommes et des femmes privés du vaste réseau de devoirs et de système d'assistance mutuelle qui protégeaient jusqu'ici la cellule familiale chinoise. Il manquera à l'enfant unique la présence de nombreux autres enfants du même âge pour se socialiser » M.

Par contrecoup à ces crises culturelles, les parents chinois, vietnamiens, laotiens, cambodgiens, attachent encore plus d'importance aux études de leurs enfants. C'est l'indispensable passeport pour améliorer son niveau de vie et sortir vainqueur de la lutte pour les places. Chaque père rêve que son fils deviendra un dragon.

L'exaltation des cultures nationales

A la suite de cette décivilisation causée par le communisme, une fièvre d'américanisation, plus forte que dans les autres pays dAsie, a saisi les chinois, les vietnamiens, ... L'Occident plait en Orient et l'Orient séduit l'Occident. Mais la diffusion des idées et comportements occidentaux s'accompagne, en Asie, de réflexes identitaires et de crispations à l'égard d'un, Occident qui présente ces évolutions comme inévitables. Dans ce contexte marqué de fascination et de répulsion envers les Etats-Unis, des mouvements naissent pour réaffirmer les identité nationales, en particulier en Chine.

Nous naviguons sans cesse entre tradition et modernité, essayant tant bien que mal d'équilibrer ces 2 pôles. Ce déséquilibre est patent au Vietnam où l'américanisation se propage dans le vide culturel laissé par la pensée collectiviste. La Chine, plus encore que les autres pays d'Asie, veut se moderniser sans s'occidentaliser, c'est à dire en restant elle-même. En effet, « la civilisation chinoise n'a pas de rivale. Elle n'a besoin de personne. Elle n'est fascinée que par elle-même. (..) La Chine reste un empire narcissique » il. Cette ambition et ce dilemme se résument par une formule : « la culture chinoise comme substance, la culture occidentale comme instrument». Ce n'est pas irréaliste. Le Japon s'est modernisé sans perdre son identité, réussissant à concilier la technique occidentale et l'âme asiatique.

La Chine a toujours été une puissance centripète, ramenant tout à ses propres références. « La religion des 'chinois, c'est la Chine » ". Mais en ce début de XXI' siècle, l'empire du milieu est au bord d'un choc. Depuis 20 ans, à mesure qu'il développe ses relations commerciales et retrouve sa prééminence, il s'est ouvert comme jamais. Aujourd'hui, il doit participer à un monde dont il n'a pas créé les règles et ces règles sont étrangères à sa mentalité. La Chine découvre que nul n'entre en relation sans en être transformé. « C'est pour elle très nouveau et elle devra en tirer les conséquences. (..) Un tiers de son économie est en osmose avec l'étranger. Elle a désormais besoin du monde, comme le monde a besoin d'elle »

1 " La route de la servitude, Friedrich A. Hayek

2 'Lettre aux dirigeants de l'Union Soviétique, 1974, Soljenitsyne

3 Jean-Paul Il, l juin 2003, Journée mondiale de la communication

Sir Tomba

Nhân Quyên Nouvelle Série HIVER 2003 N' 7 2

 

 

 

LA V E R I T E SUR JEAN-PAUL II

Nous estimons qu'un examen attentif de la question d'un pape hérétique &emdash; permet de conclure qu'un, éventuel pape hérétique perdrait sa charge au moment où son hérésie serait "notoire et publiquement divulguée". Nous croyons que cette opinion n'est pas seulement intrinsèquement probable, mais certaine, puisque les raisons que l'on peut alléguer pour la défendre nous paraissent absolument péremptoires."

 

Arnaldo-Xavier da SILVEIRA "La ..nouvelle messe de Paul VI : qu'en penser ?, Deuxième Partie Hypothèse théologique d'un pape hérétique, chap. VII ; Pour défendre la cinquième opinion énumérée par Saint Robert BELLARMIN, chiffre 6 : Conclusion, page 281, Diff. de la Pensée Française, 86 190 Vouillé (France).

 

Si nous revenons à plusieurs reprises sur l'hétérodoxie de Jean-Paul II, qui semble bien chez lui une constante manifestée dès avant son pontificat à Rome, c'est que nous entendons résolument porter désormais la contestation des doctrines nouvelles de Vatican Il à son juste niveau : ces doctrines, dont tout nous indique rationnellement qu'elles sont nouvelles ont-elles, oui ou non, pour garant un authentique Successeur de Pierre ? Si oui, assurément, nous nous égarons en invoquant leur fausseté. Si non, nos critiques peuvent parfaitement se concilier avec le principe de l'inerrance de l'Église en matières de foi et de mœurs. Ignorer officiellement que la question se pose réellement à ce niveau, c'est courir le risque de nous enferrer dans des contradictions inextricables. Choisissons d'affronter la difficulté là où, à notre avis, elle se situe réellement, c'est-à-dire dans la défaillance, explicable faute d'occupant du Siège Apostolique, de l'ensemble de l'épiscopat.

Nous n'allons pas ici parler doctrine mais carrière ecclésiastique, de celle plus particulièrement de Jean-Paul Il. Sa biographie a été faite par des journalistes italiens. J'en retiens deux faits à mon sens capitaux : lorsqu'en 1964, Karol Wojtyla fut nommé archevêque de Cracovie, cet homme avait déjà un passé troublant qu'explique le déroulement même du choix de sa personne à ce poste hiérarchique (l'archevêque de Cracovie est Primat de l'Église de Pologne).

Dans sa jeunesse, K. Wojtyla ne s'était jamais signalé comme patriote face à l'occupant nazi : l'homme est soumis, son comportement est des plus ordinaires. A l'avènement des communistes au pouvoir, ce comportement ne change pas. Il est tout aussi réservé et prudent, certains disent : ambigu. Prêtre, il bénéficie très tôt d'avantages matériels notoirement réservés aux membres du Parti et aux Juifs. Le gouvernement communiste l'autorise à faire de fréquents voyages à l'étranger. Son orientation doctrinale est ouvertement progressiste. Il appartient à un groupe de presse (Znak) - Le Signe - lié au mouvement PAX, qui sert, au sein même du clergé catholique, d'organe de liaison et de renseignement du K.G.B. ! K. Wojtyla avait donc des liens incontestables avec l'État communiste polonais dès sa jeunesse. Son mode de désignation à l'archevêché de Cracovie le confirme : l'Église propose à réitérées reprises une liste de candidats que le Gouvernement polonais refuse jusqu'au jour où, dans cette liste, figure son nom... Et lorsqu'en 1978, il est élu à la succession de Jean-Paul Ier, c'est au tour du Gouvernement soviétique de faire son enquête. Le K.G.B. en est chargé et lui adresse an rapport favorable. Tout, par conséquent, dans le passé de cet homme, indique de manière concordante que là où il est, au Vatican, répond aux vœux des communistes de Pologne - ce qui n'est peut-être pas grand-chose, mais aussi de Russie, ce qui est essentiel. On peut s'interroger, dans ce contexte, sur la nature véritable de l'attentat qui faillit lui coûter la vie sur la Place Saint Pierre un certain 13 mai. Il n'est pas impossible qu'il s'agisse en réalité d'une savante opération de désinformation de l'opinion publique occidentale destinée à lui masquer ces liens personnels du pontife avec le monde communiste.

Quoiqu'il en soit, l'équivoque continue : le 9 juin 1979, il reçoit des Francs-Maçons de la secte luciférienne "Lotis Trust", qui le nomme "Fellow" (Camarade)..., ainsi que d'autres organismes militant pour un gouvernement mondial athée : la Trilatérale (le 18 avril 1983); la secte des BnaiBright (réservée aux seuls Juifs) le 23 ans 1984, à qui il déclare : "Mes chers amis, nous sommes appelés à nous unir." ! S'agirait-il d'une union de type maçonnique ? On peut le penser. Jean-Paul Il noua aussi des relations d'amitié avec Mikaël Gorbatchev, qu'il reçut au Vatican le 11 décembre 1989. Or Gorbatchev n'était un réformateur du régime communiste russe que dans le dessein de renforcer ce régime, non de l'abolir ! Ce fait est acquis. Deux ans avant cette visite, ne déclarait-il pas : "Notre objectif global, c'est la victoire du communisme." (la Pravda du 19 février 1987) ? une année après, il donnait cette précision sur les réformes internes en Russie soviétique : "Le but de la pérestroika est de rétablir le léninisme (Le Figaro, juillet 1988). Jean-Paul II savait donc parfaitement en décembre 1989 quel homme il recevait, et approuvait, en ces termes : "La pérestroîka répond non seulement à l'attente des pays occidentaux, mais encore à la doctrine sociale de l'Église. Autrement dit : le maintien et le renforcement du communisme léniniste répondent à la doctrine sociale de l'Église. Pie XI n'est pas seulement démenti, il est subverti ! Un écrivain italien, Vittorio Messori, confirma l'unité d'intention entre Gorbatchev et Jean-Paul II, dont on connaît quelques propos, énoncés en Pologne, selon lesquels le communisme contiendrait d'excellentes choses... Se trompent aussi ceux qui, en Occident, le croient adversaire déclaré de la théologie de la li-bération. Ce n'est en tout cas pas le sens de sa lettre à l'épiscopat brésilien si l'on en croit l'Osservatore Romano du 13 avril 1986.

Dernier indice majeur et significatif : deux ans après son élévation au Souverain pontificat, il réintègre dans le sacerdoce un ancien agent démasqué du K.G.B., condamné à deux ans de prison pour ce fait, accessoirement marié à une militante communiste qui l'avait amené en Allemagne de l'Est, où il devînt secrétaire de Walter Ulbricht, le premier secrétaire du Parti ! Il y resta jusqu'à l'avènement de Paul VI. Mgr Tondi était aussi Franc-Maçon, mais dans aucune de ces appartenances, et sans doute non plus dans son mariage, Jean-Paul II ne vit d'obstacles à sa pleine et entière réintégration dans le clergé de l'Église catholique romaine !

L'hypothèse selon laquelle Jean-Paul II fut lui-même un cryptocommuniste n'a donc rien de particulièrement hasardeux. Cette éventualité donnerait même toute sa vraisemblance au maintien autoritaire, par lui-même, des nouveautés conciliaires de Vatican Il. Il s'agirait donc bel et bien d'une usurpation consciente de pouvoir au sein de l'Église par un homme qui ne lui appartiendrait plus depuis fort longtemps.

Michel de Preux

 

 

 

 

Liberté éconotnique et responsabilité sociale: un essai de doctrine du Centre Patronal

Maintenir et renouveler une pensée qui incorpore l'élan de la créativité et de la responsabilité personnelle, souligne le rôle fédérateur et régulateur des corps intermédiaires, reconnaît la fonction suprême de l'Etat dont le pouvoir n'est toutefois légitime que s'il consolide les forces de la nation en respectant leur autonomie; bref, promouvoir une pensée qui associe, dans un alliage bien dosé, l'ordre et les libertés, telle est la mission que s'est fixée le Centre Patronal et que 1 , équipe de Paudex rappelle dans un essai de doctrine publié mardi sous le titre Des corporations au mondialisme - Liberté économi . que et responsabilité sociale.

Cet ouvrage de 192 pages, trente-et-unième de la collection thématique Etudes & Enquêtes, est dû à la plume de Jean-François Cavin, qui en a assuré la direction, PierreGabriel Bier~ Frédéric Bonjour, Jean-Philippe Chenaux, François Puricelli, Christophe Reymond et Jean-François Tosetti. Remontant aux sources corporatives chrétiennes et confrontant celles-ci avec la réalité d'aujourd'hui, les auteurs relèvent des insuffisances du libéralisme et les erreurs du collectivisme, plaçant l'éconorme libre et responsable au sein des communautés naturelles dont elle relève et qu'elle alimente.

Du même coup, ils répondent à quelques-unes des questions lancinantes que l'on se pose dans le débat fondamental sur l'économie et la société: les salaires des patrons sont-ils trop élevés et certains parachutes un peu trop dorés? Faut-il bannir les ententes professionnelles pour assurer la concurrence à tous crins? Doit-on laisser à chaque salarié le choix de sa prévoyance professionnelle? Fautil préserver une compagnie aérienne nationale ? Renoncer à l'agriculture helvétique? Avoir peur du mondialisme?

L'ouvrage, disponible en librairie au prix de 22francs (ISBN 2-940089-13-2), peut aussi être commandé au Centre Patronal, case postale 1215, 1001 Lausanne (tél. 0211796 33 00, fax 0211796 33 82, e-mail: jpchenaux@centrepatronaleh).

Paudex, le 27 avril 2004

Homme et machine

Les jeunes veulent du neuf dans le système financier, messieurs les nouveaux députés, ils désirent profiter du riche héritage de biens réels, qui leur a été léguépar les générations précédentes. L'héritage de dettes fictives que votre vieux système financier leur a empilé sur le dos ne les intéresse pas.

Louis-Marie Roy, 24 ans, est le fils de Robert Roy, sculpteur et Pèlerin de saint Michel de St-Jean-PortJoli. A son travail, Louis-Marie a suivi des cours pour obtenir une «Attestation d'étude collégiale en supervision». Le professeur a demandé aux élèves de composer un texte sur la «robotisation». Louis-Marie a écrit le texte suivant et le professeur lui a accordé la plus haute note: 5/5.

 

De nos jours, les nouvelles technologies sont de plus en plus présentes dans l'industrie. Mais trop souvent, le remplacement de l'homme par la machine fait face au mécontentement des personnes qu'elle remplace. On associe machine à perte d'emploi. On dit- «Comment je vais me procurer les biens produits par la machine puisque je ne reçois plus de salaire ?» Mais cette réflexion est due au fait que l'on regarde dans la mauvaise direction.Le remplacement de l'homme par la machine dans la production devrait être un enrichissement, délivrant l'homme de soucis purement matériels, en lui permettant de se livrer à d'autres fonctions humaines. Par exemple, je passe en moyenne trente minutes par jour pour laver la vaisselle, après l'es repas. Si un jour, je décide à me procurer un lave-vaisselle, je ne me morfondrai pas à me demander ce que je vais faire de mes trente minutes de liberté supplémentaires. Non, je sais très bien ce que je vais faire de ces temps libres. Si, au contraire, le remplacement de l'homme par la machine est une cause de soucis et de privations, c'est simplement parce que l'on refuse d'adapter notre système financier primitif, à ce progrès.

Pourquoi notre système financier est primitif ? Pour l'expliquer je ferai un parallèle tout simple.

Imaginons un monde primitif, sans aucune technologie, où les bras de tous et de chacun sont requis pour produire les biens nécessaires au bien-être de chacun. Dans ce monde, un système financier comme le nôtre, où la rémunération est directement reliée à l'emploi, est tout à fait justifiable puisque tous les membres de cette société reçoivent un salaire pour leur travail, leur permettant de se procurer les biens qu'ils produisent.

D'un autre côté, imaginons un monde (fictif, mais tout à fait possible) où personne n'aurait besoin de travailler pour produire les biens nécessaires au bien-être de chacun, un monde où la machine, elle seule, serait capable de fournir à l'homme un bienêtre. Ce monde, bien que fictif, est très souhaitable. Tous les hommes seraient libres de se livrer aux activités qu'ils préfèrent sans se soucier de la production. Mais dans un tel monde, la rémunération devrait être distribuée autrement que sous forme de salaire, puisque l'homme ne participerait plus à la production. La rémunération devrait être distribuée de façon équitable à tous sous forme de dividende. Ce dividende serait très justifiable puisque la technologie est un héritage commun.

Nul ne peut nier que la technologie est un héritage humain qui revient de droit à tous et à chacun, puisque ce sont les générations qui nous ont précédés qui ont mis au point cette technologie. Cette dernière doit être au service de l'homme et non l'homme à son service. Elle est un héritage pour tous, au même titre que l'énergie solaire, la formidable puissance des cours d'eau qui alimentent nos barrages hydro-électriques, la force des vents, les sols qui nous fournissent des fruits et des légumes en abondance, etc.

Puisque nous vivons dans un monde où la technologie et l'effort de l'homme unissent leurs forces dans la production des biens, il serait souhaitable que l'homme soit rémunéré, en partie, en salaire pour son effort fourni à la production, et d'autre part, en dividende pour la part d'effort de la technologie et de la machine.

Certains diront: «Mais d'où proviendrait ce dividende ?» Ce dividende se devrait de provenir de notre gouvernement, non pas de nos taxes et impôts. Le gouvernement doit reprendre son droit de créer l'argent nécessaire pour le bon fonctionnement de l'économie. Créer l'argent plutôt que de l'emprunter à intérêt à des banques privées. Emprunter à intérêt a pour effet de créer une dette impayable puisque le gouverne,ment doit remettre aux banques, plus d'argent qu'il lui en a été prêté.

La dette publique du Canada s'élève aujourd'hui à plus de six cent milliards. Pourtant le ,Canada d'aujourd'hui est sans aucun doute plus riche en biens qu'il en a été avant l'arrivée de Champlain. Quand ce dernier et les vaillants ont planté la croix, la char rue et lacivilisation dans les forêts du Canada, et après eux, leurs successeuirs, qui, durant trois siècles ont amélioré Pagriculture, fait surgir des routes, des ponts et ,des industries, toute cette lignée de travailleurs n'aurait laissé aux Canadiens vivant aux vingtième siècle, qu'un héritage de dettes... ?

C'est ce système financier primitif et malhonnête que l'on doit corriger et adapter à la technologie. Alors nous pourrons applaudir l'arrivée le la robotisation et de l'automation dans nos ndustries, plutôt que de la bouder.

Louis-Marie Roy

Les propos du Cardinal Gustaaf Joos

Curé dans la paroisse de Lanskouter, dans les environs de Gand, le cardinal Joos a accordé une interview au "Panorama-Magazine" (21 janvier 2004). Malgré la tornade d'indignation qui a fusé des milieux homosexuels et juifs, et de la gauche en général, le courageux octogénaire n'a pas retiré un mot de ses déclarations. «Je suis prêt à signer de mon propre sang, a-t-il dit, que de tous ceux qui se disent lesbiennes ou gays seulement 5 à 10% le sont vraiment. Tout les autres sont simplement des pervers sexuels. N'hésitez pas à écrire cela. S'ils viennent protester devant ma porte, ça m'est égal. Je ne la leur ouvrirai pas ».

Finalement, le Cardinal Joos n'a fait qu'exprimer de façon directe, ce que l'Eglise enseigne. Mais les réductions ou exagérations des médias dénonciateurs ont empêché d'en apprécier la justesse et certaines nuances. « Les vrais homosexuels, a-t-il ajouté, ne sont pas ceux qui se promènent en rue en costumes de couleur, Ce sont des gens qui ont un grave problème et doivent apprendre à vivre avec. Nous devons les aider, pas les condamner ». Le Cardinal est plus averti qu'on le croit. Il parle d'après sa longue expérience de prêtre et de juge ecclésiastique. « L'Eglise condamne l'homosexualité, a-t-il répété, pas les homosexuels ». Et ce jugement est corroboré par une enquête menée à Amsterdam l'année passée, montrant que la plus grande partie des "mariages" homosexuels ne tiennent pas au-delà d'un an et demi et que, durant cette période, les ''conjoints" changent en moyenne neuf fois de partenaires. L'enquête ajoute que ces unions sont le lieu privilégié de transmission du virus du sida ("Katholiek Nieuwsblad", 30 janvier 2004).

Evidemment le cardinal s'en est donné à coeur-joie. Pour lui, Bill Clinton est le prototype des « maniaques sexuels, mis au pouvoir par le grand capital, les Juifs et l'industrie des armes ». Ces propos ont déjà déchainé contre lui quelques associations juives radicales dont le "Centre pour l'Egalité des Chances et la Lutte contre le Racisme", organe subventionné par l'Etat belge, qui s'est proposé d'attaquer le cardinal en justice pour racisme et discrimination, son cas étant « aggravé par le fait que le cardinal a confirmé ses propos, sans excuse, et les a même répétés ailleurs dans les médias et devant les caméras ».

Le Cardinal Joos s'est également exprimé sur la démocratie: « le trouve curieux qu'un gamin de 18 ans a autant à dire qu'un père de sept enfants. Le premier n' a aucune responsabilité, tandis que le deuxième éduque les citoyens de demain ». Le Cardinal n'a pas dit qu'un électeur de 18 ans « sait à peine lire », comme Y a ajouté 1lenri Trincq dans "Le Monde" (27 janvier 2004) pour faire plus vrai. Evidemment le Cardinal n'a pas une affection débordante pour les politiciens. « Allez, dit-il, ce suffrage universel, à quoi ça rime ? Ce ne sont pas les plus intelligents, mais les plus sympathiques qui sont les patrons en politique. Qu'ils soient des imbéciles ou des gens intelligents n a aucune importance. Il s'ensuit qu'il y a beaucoup de débiles en politique ».

Aujourd'hui, pour avoir tenu des propos de bon sens, le Cardinal Joos se retrouve dans le banc des accusés. Vilipendé par la presse, il a en outre été publiquement lâché par ses confrères belges. Les évêques de Belgique, en effet se sont empressés de préciser: « Le cardinal Joos a donné son point de vue personnel. Il ne parle pas en notre nom. » Et ils ont ajouté imprudemment « Il dépend directement de Rome ». (C. B. C.)

20 février 2004, n. 109 Correspondance européenne