Effondrement en Espagne

Le Coran

Le 11 mars 2004, des bombes ravagent des gares à Madrid, à une heure de pointe, causant la mort de 200 personnes et des milliers de blessés. Le gouvernement Aznar se voit tenaillé entre deux hypothèses : est-ce une action de l'organisation terroriste basque ETA, ou bien quelque action de la non-moins fameuse Al Quaida, déjà promotrice le l'effondrement des deux tours à New York le 11 septembre 2001 ?

L'ETA certes représente un danger, une terreur, mais enfin, ses membres sont, de près ou de loin, des Espagnols, tandis que le danger islamiste constitue la négation de l'identité espagnole, voire européenne. Or la plupart des Européens se bouchent yeux et oreilles pour cacher le fait que les tendances profondes du Coran visent visent l'implantation de totale de l'Islam dans l'Espagne, dans l'Europe et dans le globe lui-même : la charia partout.

Ah, les touristes s'extasient devant cette grande religion monothéiste, merveille de civilisation, oubliant que la Méditerrannée a été ravagée pendant des siècles par les pirates musulmans, capturant les esclaves chrétiens, l'esclavage étant une institution courante en Islam d'après le Coran. Par ailleurs, le mépris des musulmans pour Juifs et Chrétiens se voit affirmé par Allah en personne : Qu'Allah les tue ! (Sourate IX, v. 30). Y-a-t-il des musulmans au paradis ? Certes, le musulman de bonne volonté au jugement de Dieu peut y accéder, malgré son appartenance à sa religion, mais aucunement à cause d'elle.

Je rappelle que le Coran en soi est littéralement impossible, en ce sens que Jésus y est présenté comme le neveu physique de Moïse. On ne se moque pas mieux de la réalité. Voir : Finalités no157, (1990) : Jésus contemporain de Moïse. Les récits admis sur Mahomet le montrent en tant que terroriste. On pourra consulter la Sourate LIX, dont voici la présentation par R. Blachère :(Le Coran, 1966).

 

 

Cette sourate est incontestablement médinoise. Le début fait allusion à l'expulsion d'me tribu juive de Médine. La Tradition déclare qu'il s'agit du groupe des Nadir. Selon cette Tradition, les Nadir, enrichis par leur travail artisanal, le prêt usuraire et le commerce, possédaient à une demi-journée de Médine des palmeraies et des fortins qui leur assusaient une place importante dans la vie de l'oasis.. Politiquement, ils étaient clients des Arabes Aws et, à l'arrivée de MAHOMET, certains d'entre eux ne masquèrent point leur hostilité à l'égard des Émigrés mekkois. MAHOMET, en août 625, arguant du refus des Nadir d'acquitter une redevance, leur intima l'ordre de quitter Médine dans les dix jours, avec faculté toutefois d'emporter tous leurs biens meubles et de venir chaque année faire la récolte des dattes. Les Nadir' un instant, acceptèrent leur sort. Toutefois, excités en sous-main par le chef de la faction des Hypocrites..., ils revinrent sur leur décision et se retranchèrent dans leurs fortins. Assiégés par les Musulmans, abandonnés de tous,... ils capitulèrent sans combat. Tous leurs biens furent confisques au profit des seuls Émigrés mekkois, sauf ce qui put être chargé sur des bêtes de somme, et les Nadir émigrèrent à Khaibar, au nord de Médine.

 

A noter qu'aucun personnage du nom de ''Mohammed'' ne figure dans le Recueil appelé Coran. Le mot devenu patronyme à la faveur d'une légende tardive dérive d'une racine hébraïque signifiant ''digne de louange'' (Lagartempe, p. 41).

On se souvient que l'Islam a longtemps menacé l'Europe, a occupé l'Espagne, a constamment manifesté sa volonté de dominer l'Europe, et que diverses victoires chrétiennes , à Lépante notamment, l'en ont empêché. Aujourd'hui, une démographie galopante, sur des flots de pétrole, aidés par l'euphorie stérile des Lumières, par un christianisme fadasse et par un socialisme avorteur, réitère le danger . Le pire est à craindre : une capitulation intérieure. Chrétiens, si vous continuez à somnoler, vous risquez la réduction à l'esclavage, suivi de la damnation éternelle.

On sait qu'un musulman qui devient chrétien risque la mise à mort immédiate. Chrétien, si vous devenez musulman, savez-vous que vous risquez la damnation éternelle ?

 

Sur les khamikazes

Un mot sur les Khamikazes. Ils ont sur les prétendus croyants un avantage incontestable : ils croient à une vie éternelle. On leur a promis, Coran en mains, la vie de bonheur après leur mort par explosion, aux dépens des infidèles, une vie de bonheur charnel :

15. Sur des lits tressés

16. S'accoudant et se faisant vis-à-vis.

17. Parmi eux circuleront des éphèbes immortels

18. Avec des cratères, des aiguières et des coupes d'un limpide breuvage.

19. Dont ils ne seront ni entêtés, ni enivrés

2o. Avec des fruits qu'ils choisiront

21. Avec de la chair d'oiseaux qu'ils convoiteront.

22. (Là seront) des Houris aux grands yeux

Semblables à la perle cachée,

23. en récompense de ce qu'ils faisaient (sur la terre).

24. Ils n'y entendront ni jactance, ni incitation au péché,

25. mais seulement, comme propos : « Paix ! Paix ! »

26. Les Compagnons de la Droite (que sont les Compagnons de la Droite!)

27. seront, parrm des jujubiers sans épines

28. et des acacias alignés,

29. (dans) une ombre étendue,

3o. (près d') une eau courante

31. et de fruits abondants,

32. ni coupés, ni défendus,

33. (couchés sur) des tapis élevés (au dessus du sol).

34- (Des Houris) que nous avons formées, en perfection,

35. et que nous avons gardées vierges,

36- coquettes, d'égale jeunesse

37. appartiendront aux Compagnons de la Droite,

38. multitude parmi les Premiers

39- Et multitude parmi les Derniers (i)

(Sourate LVI, 15-39

Répandre des mares de sang, pour assurer un tel bonheur....Allah, Dieu sanguinaire ?

Il convient d'observer que la plupart des Chrétiens ne croient pas en un au-delà, consistant à voir Dieu lui-même dans sa splendeur trinitaire. La vie éternelle, c'est de vous connaître, vous le seul vrai Dieu... (cf. Joh. 17). Connaître le Dieu des dons et non seulement les dons de Dieu....

Les nations européennes sous la charia ?

La France on le sait, n'échappe pas au danger :

Voici les principaux extraits du courrier signé "Mosvar Barayev commando", adressé au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui menace la France d'attentats si la loi sur la laïcité qui interdit notamment le port du voile islamique à l'école publique n'est pas retirée

"Au nom d'Allah clément et miséricordieux de la part des serviteurs d'Allah le Puissant et le Sage, aux serviteurs de la République française ; ce message est adressé au chef du gouvernement français M. Raffarin.- le 10 février 2004, a été franchie une nouvelle étape dans la guerre menée par les Coalisés contre l'islam, avec le vote d'une loi excluant le hijab des écoles, collèges, lycées et lieux publics par l'assemblée nationale. ( )

"Nous vous avions exclu d'une certaine catégorie de vos frères en mécréance, du fait de votre opposition à l'agression injuste des Croisés en Iraq (sic) mais vous avez décidé par vous même de vous inscrire sur la liste des ennemis les plus acharnés de l'islam "Nous prenons juste la France comme un ennemi déclaré de l'islam au même titre que le reste des Coalisés et les gouvernements Maghrébins et Arabes qui collaborent avec vous et nous comptons riposter. Avec cette loi odieuse, discriminatoire et Anti-musulmane, vous avez prouvé au monde entier et à tous les Musulmans que vous étiez bel et bien dans le camp du diable, et nous vous traiterons comme tels jusqu'au Jour Dernier à moins que vous ne reveniez sur votre décision et que vous vous conformiez à l'ordre d'Allah qui est aussi votre Dieu.

"Sachez que nous avons pu pénétrer et nous établir sur vos terres, les mêmes terres sur lesquelles Charles Martel et ses troupes nous avaient défiés, pays de l'orgueil et de l'arrogance, peuple du vin et du porc, du libertinage et de la nudité ( )".

"Notre organisation, quoique touchée, a pu se redresser par la grâce d'Allah et même devenir plus importante et maîtriser de nouvelles technologies et assurer le recrutement massif de volontaires au jihad notamment, et l'Europe est une nouvelle terre de jihad ( )". "La France ne sera pas en sécurité, ni sur son sol, ni sur ses intérêts à l'étranger "Présents en France depuis un certain temps, mais très mobiles, nous attendions trois signes avant de nous faire connaître: - le vote de la loi du 10 février a constitué un premier signal pour nous - le signal clairement et explicitement donné par le Sheikh Ayman Ai Zawahiri (numéro 2 d'Oussama Ben Laden ndlr). Il nous a été défendu de dévoiler le troisième signe mais c'est celui-ci qui déterminera pour nous le moment où nous interviendront (sic) "Monsieur Raffarin, sachez que ce qui vous est promis est inéluctable ( ).

Nous vous demandons de retirer immédiatement votre loi sur la laïcité ( )~ Si vous ne la retirez pas immédiatement, nous y répondrons durement et avec une intensité inouïe dans votre pays, depuis les actes de 1995. Nous demandons aux musulmans et aux musulmanes d'éviter les lieux de grande affluence et de s'accrocher au cable d'Allah".

Plan vigipirate ?

 

 

Les contradictions du schisme moderniste

"L'hérésie ne peut qu'être formelle, puisqu'il s'agit du refus d'une vérité de foi p r o p o s é e c o m m e t e 1 1 e par le magistère authentique de l'Église."

Abbé Michel SALAMOLARD

 

 

Une contradiction essentielle...

"Le propre de l'Église est de compter sur la force de la vérité" (1) et, simultanément, le moderniste persiste à se réclamer de l'autorité externe d'un magistère ecclésiastique suprême ayant mission d'enseigner la vérité catholique! Il a beau tempérer cette opposition en déclarant que l'autorité propre de l'Église ne doit avoir recours qu'à la persuasion et à la douceur de l'Esprit-Saint, vient un moment où, naturellement, à défaut de réussite par la persuasion, même un moderniste finit par imposer son opinion en se référant à la force de l'argument d'autorité, allant jusqu'à faire à son profit l'éloge du Docteur Angélique, qu'il cite sans pertinence mais de manière tout de même révélatrice ; "L'argument d'autorité, dans l'Église catholique, relève de l'autorité absolue de la Révélation, dont la garde et l'interprétation authentique sont confiées aux apôtres et à leurs successeurs, unis à Pierre et à ses successeurs."

Pourquoi faut-il à l'Église un magistère authentique puisque la force de la vérité est censée agir d'elle-même sur les consciences ? Le moderniste reconnaît donc que la raison humaine, toute respectable qu'elle est, a ses faiblesses et que l'exercice d'une autorité externe sur la conscience lui est nécessaire pour sa propre maturation ordonnée ou l'affermissement des vérités reconnues par elle. La proposition suivante, défendue par les modernistes, est donc fausse : "Le propre de l'Église est de compter sur la force de la vérité qui s'impose d'elle-même" (2) car sa conséquence incontournable est le rejet de tout magistère : ou la vérité s'impose d'elle-même, ou elle a besoin, compte tenu de la faiblesse des hommes, d'une autorité pour s'imposer à eux. Il est impossible d'affirmer l'une sans nier l'autre, ce qui ne veut pas dire que l'autorité doive intervenir sans égards pour la raison humaine, ni qu'elle doive se substituer à elle dans ses efforts de recherche propre. L'autorité véritable doit toujours se présenter comme raisonnable et sensée. Elle a pour mission propre de parfaire les raisonnements déficients et de corriger les raisonnements faux.

S'il est vrai, en revanche, d'affirmer que l'autorité de la parole révélée s'impose d'elle-même, par pur exercice de l'autorité divine, laquelle ne saurait être mise en doute par quiconque ni soumise au consentement de l'Église elle-même (s'agissant du magistère extraordinaire du Pontife Romain : Constitution dogmatique "Pastor Aeternus", chap. IV in fine), l'attribution non dogmatique d'un enseigne-ment doctrinal au dépôt révélé ou l'affirmation, également non dogmatique, que cet enseignement découle directement de ce dépôt, peut licitement être soumise à la critique de la raison lorsque d'une part il est imposé aux fidèles à ces titres et que, d'autre part, il présente des contradictions manifestes et insurmontables soit avec l'enseignement magistériel extraordinaire des papes (cl est le cas de la liberté religieuse au for civil externe) soit avec le magistère ordinaire et universel de l'Église (c'est le cas pour l'œcuménisme conciliaire). Toutefois, la gravité de telles contestations impose celle de toutes les autorités qui portent la responsabilité de la diffusion de ces enseignements dans l'Église, en particulier des successeurs désignés de Pierre (et c'est ce qui me sépare désormais de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X).

Ce droit de critique jusqu'à ce niveau de contestation a été formellement reconnu par l'Apôtre, au chapitre ler, verset 8 de son épître aux Galates : "Eh bien, si nous-même, si un ange venu du ciel vous annonçait un Évangile différent de celui que nous avons prêché, qu'il soit anathème !" "Pourquoi, commente Saint Vincent de Lérins dans son ''Commonitorium'' dit-il "Même si nous-même" ? Pourquoi pas : Même si moi... ? C'est qu'il veut dire lors même que Pierre (respectivement l'un quelconque de ses successeurs ne recourant pas à son magistère extraordinaire, infaillible), lors même qu'André, lors même que Jean (c'est-à-dire un Apôtre, ou l'un quelconque de leurs successeurs), lors même que tout le chœur des apôtres (c'est-à-dire un Concile œcuménique) vous évangéliserait autrement que nous vous avons évangélisés, qu'il soit anathème ! C'est encore trop peu, ajoute Saint Vincent de Lérins : Même si un ange du ciel (c'est-à-dire une apparition privée) vous évangélise autrement que nous vous avons évangélisés, qu'il soit anathème !" &emdash; "Saint Paul veut dire, précise encore saint Vincent de Lérins, que quel que soit celui qui tente de modifier la foi traditionnelle qu'il soit anathème, c'est-à-dire séparé, rejeté du troupeau, exclu afin que la contagion d'une seule brebis n'infecte pas de son poison l'innocence du troupeau du Christ." (3).

La preuve d'une contradiction entre l'enseignement de Vatican II et celui transmis antérieurement par le magistère de l'Eglise depuis les origines suffit à écarter cet enseignement nouveau de tout rapport authentique avec la Révélation divine.

 

Preuves ...

Première contradiction qui en cache d'autres...

 

A) L'Œcuménisme

Les modernistes nous disent qu'il n'est pas une matière "à option". On s'en serait douté ! ... Cette idéologie est définie comme suit par eux-mêmes : "recherche indispensable de l'unité de tous les baptisés" et se réfèrent volontiers à la prière sacerdotale du Christ (Jean, chap. XVII). Or ils interprètent cette prière d'une manière qui contredit formellement le Credo, tout l'enseignement de l'Église, Vatican II excepté et, last but not least, le contenu de cette même prière ! Le Christ, en effet, y déclare explicitement ne prier q u e pour ceux que lui a donnés le Père, qui sont à Lui, qui ont gardé la parole du Père, c'est-à-dire la sienne. Or n'appartiennent véritablement au Père, par le Christ, que les fidèles de l'Église, baptisés ou prédestinés hors de ses limites visibles par le baptême de désir, ces derniers n'étant connus que de Dieu seul. Mais tous ceux qui r e f u s e n t c e t t e u n i t é - 1 à et celle-là uniquement, courent à leur damnation.

Les modernistes, et Jean-Paul Il à leur tête, travaillent -ils l'avouent eux-mêmes - à une a u t r e unité, une unité qui n'a absolument rien d'évangélique. L'Église a toujours affirmé, et elle continue d'affirmer à travers les catholiques orthodoxes, que les schismatiques et les hérétiques se séparent de l'unité de l'Église, laquelle unité est absolument indestructible. C'est même la première note caractérisant l'Église. L'unité fait partie de sa constitution divine. La proposition moderniste selon laquelle ce serait la vérité révélée qui oblige la Hiérarchie et les fidèles, en conscience, à "rechercher" l'unité est hérétique en ce qu'elle suppose cette unité, pleine et entière, non réalisée dans la seule Église catholique romaine, quand bien même chacun de ses membres doit la parfaire, selon l'objet même de la prière sacerdotale du Christ.

 

B) La liberté religieuse

La problématique moderniste sur ce sujet est totalement fausse, car il ne s'agit pas de libérer le devoir d'évangélisation de l'Église d'entraves ou de contraintes liées à la politique d'États officiellement chrétiens, dont il faudrait qu'elle se désolidarise des abus (4) mais d'affirmer et de proclamer que Dieu est Souverain maître, sur ce monde aussi, aussi bien des personnes prises individuellement que des sociétés, et donc des États en tant que tels, et que si l'on refuse d'affirmer et de proclamer la dépendance universelle de droit des sociétés à l'égard de la toute puissance divine on se proclame par le fait même, en réalité a t h é e, car un dieu auquel l'homme pourrait ici-bas échapper licitement dans sa vie publique et sociale, sans devoir lui manifester en acte son statut de créature dépendante, y compris dans ce domaine de l'agir humain, ne serait tout simplement plus dieu du tout. Ce serait un dieu à option et à géométries variables : autrement dit, une idole d'humaine fabrique, dans tous les cas de figure. La liberté religieuse au for civil externe définie par Vatican II est véritablement un délire.

Il est impossible de lui accorder la moindre créance. C'est même un devoir d'en combattre l'impact scandaleux sur les fidèles et sur tous les hommes de bonne volonté, de dénoncer ses propagandistes à tous niveaux hiérarchiques d'ordre ecclésiastique.

Ceci est une doctrine constante, déjà formulée explicitement par l'un des quatre grands Docteurs de l'Église latine, Saint Grégoire-le-Grand, dans cette lettre à la Reine des Francs Brunehaut, datée du mois d'octobre 596 (5) : " ... ceux que l'erreur des schismatiques sépare de l'unité de l'Église, efforcez-vous, p o u r v ot r e p r o p r e s a 1 u t (6), de les ramener à l'unité et à la concorde, Ils sont seulement prisonniers de l'aveuglement de leur ignorance mais, en attendant, ils échappent à la discipline ecclésiastique et ont licence (7) de vivre en toute perversion, à leur gré; de plus, ils n'entendent rien à ce qu'ils soutiennent ni à ce qu'ils suivent."

On est bien loin du "respect sincère" pour les religions non chrétiennes de Vatican Il, ni de soi-disant voies de salut non plénières dans les dissidences chrétiennes !

Ces remarques paraîtront dures. Elles le sont. Il s'agit de crever un grave abcès dans l'Église. L'opération ne peut se faire sans douleur. Mais ce n'est pas la douleur qui est recherchée, c'est la disparition de l'abcès... Puissé-je être compris

Michel de PREUX

P.S. 1) La position pratique de la FSSt.-Pie X par rapport à Jean-Paul II est sans doute fondée sur les trois formes de désobéissance au pape selon Cajetan : celle qui refuse de faire ce qu'il demande sans mettre en cause son autorité; celle qui s'oppose à sa personne sans mettre en cause sa fonction et, enfin, seule à proprement parler de nature schismatique, celle qui conteste son autorité comme pontife.

Toutefois, pour que cette distinction s'applique, il faut exclure à notre avis tout litige à caractère doctrinal et toute contestation portant sur la discipline générale de l'Église...

2) Sur les variations de mœurs : la reine Brunehaut, princesse wisigothe, épousa en 566 le roi des Francs Sigebert Ier et entra très vite en conflit ouvert avec la concubine de son beau-frère Chilpéric, Frédégonde.

Une fois devenu roi, le fils de ce dernier vengea sa mère de cette manière particulièrement horrible : à la suite d'une révolution de palais, la reine Brunehaut se réfugia en Bourgogne et finit par être capturée à Orbe par les émissaires de Clotaire Il, son neveu, en 613. Ce dernier la fit mourir traînée par des chevaux emballés à Renève-sur-Vingeanne, en Côte d'Or, après l'avoir violée.

De telles mœurs seraient aujourd'hui inconcevables non seulement pour tout homme politique, mais pour tout homme puissant, et cette intolérance est un acquis du christianisme. À l'époque, la dynastie mérovingienne ne fut en rien déstabilisée par ce qui n'était sans doute qu'un incident parmi d'autres vengeances familiales dans le clan royal.

Notes

1) Le moderniste dit aussi : "Le propre de l'État est d'agir en recourant à la force de la loi.", ce qui n'est vrai que pour l'État révolutionnaire et totalitaire, dont les modernistes défendent le monopole de l'usage de la force a v e u g 1 e en raison du principe connexe, également faux, de la séparation de l'Église et de l'État.

2) Proposition au demeurant condamnée sous différentes formes par le Syllabus de Pie IX...

3) Relevons à ce propos le comportement contradictoire de la FSSt.-Pie X : elle se sépare ostensiblement du clergé moderniste et en sépare ses propres fidèles, admettant par là implicitement une hérésie publique qu'elle refuse simultanément d'imputer à tout le moins aux chefs successifs de ce clergé : Paul VI et Jean-Paul II.

Cette contradiction entre le comportement pratique et la doctrine enseignée est la cause d'erreurs multiples et d'un éloignement progressif, sans doute encore peu conscient mais fautif tout de même, de l'authentique doctrine catholique.

4) "C'est le comble de la démence, écrit Charles-Louis de Haller dans son traité de science politique, de prétendre empêcher que l'homme puisse abuser de ses forces. Dieu même ne l'a pas voulu; autrement il ne nous eût pas laissé la liberté, et sans graver dans notre cœur une règle de nos actions, il les eût soumises toutes aux lois de la nécessité. Il n'y aurait plus aucune différence entre le bien et le mal; toute religion, toute science du droit et toute prudence serait superflue, si l'on pouvait inventer une machine qui rendît l'injustice impossible." Restauration de la science politique", tome I, Introduction, chapitre XI, Page 360. Cette erreur vient directement du positivisme juridique : "il restera éternellement vrai, dit toujours ce même auteur au chapitre XV du même traité, à la page 515, que l'abus du pouvoir suprême ne peut être empêché que par la religion et la morale, c'est-à-dire, par le respect de la loi naturelle de justice et de charité, et par la soumission volontaire à ce qu'elle prescrit. Tous les sages des temps anciens ont reconnu cette vérité. &emdash; Aristote nous dit déjà : "Dans une république, il faut placer avant tout le soin des choses divines + "In omni republica primum est curatio rerum divinarumIl (VII Polit.

5) Lettre IX, citée dans Les Actes du colloque d'Arles de 1998 : l'Église et la mission au VIème.siècle, éd. du Cerf, Paris 2000, page 366.

6) Il s'agit donc bien d'un devoir moral et religieux des détenteurs de la puissance politique en tant que tels, sinon leur salut personnel n'y serait pas engagé

7) Cette licence, on le voit ici, peut, dans d'autres circonstances historiques et sociales, s'étendre à des mœurs sociales et privées comme l'avortement, l'euthanasie, l'homosexualité, en soi réprouvées par l'Église et le droit naturel, devenir objet de tolérance limitée et révocable, à condition toutefois de rester inapplicables aux chrétiens et de ne pas dénaturer une institution naturelle comme le mariage, dont l'État ne peut disposer à sa guise et selon les courants d'opinion. Dans de tels cas, la tolérance devient un abus de pouvoir de la part de l'État.

Michel de Preux

 

Le délire démocratique

Si l'intelligence n'est plus mesurée par ce qui est et qui ne dépend pas d'elle, par des principes immuables, par des natures qui ne changent pas, il n'y a plus de vérité.

 

Marcel De Corte : "L'intelligence en péril de mort"

éd. Dismas 1302 Dion-Valmont (Belgique), 1987, page 61.

 

Il est très instructif de lire dans la presse, et notamment dans le NF du Valais, les tribunes libres. Contrairement à ce que pense l'homme irréfléchi, les opinions ne s'y confrontent pas, elles se juxtaposent. Chacun reste dans son camp ou sa chapelle, ne voit de contradictions qu'en-dehors des siennes et prétend défendre les valeurs fondamentales faisant la légitimité du régime en place, de la démocratie ou de la nation. Ce qui frappe dans ces tribunes libres, ce n'est pas la pluralité des opinions maïs leur imperméabilité, leur fermeture sur elles-mêmes. On n'écoute plus, on récite un credo collectif que l'on adapte à tous sujets.

Certains ont adopté, ici ou ailleurs, l'ïdée-force de préférence nationale. De qui et de quoi se plaignent-ils ? La politique qu'ils combattent n'est -elle pas majoritairement déterminée par leurs propres compatriotes ? Blocher et Couchepin sont, que je sache, de même nationalité, tout comme Le Pen et Chirac ! C'est donc bien l'idée de préférence nationale correctement et dûment appliquée en démocratie qui conduit à la société multiethnique ou raciale, pluriconfessionnelle et officiellement athée, par des politiques d'immigration de peuplement. C'est aussi cette même idée qui, dans sa réalisation démocratique, conduit à l'ouverture inconsidérée des frontières, abhorre le protectionnisme, même à droite, détruit la classe agricole et industrialise sa production, vidant les campagnes et les régions périphériques au profit de centres urbains démesurés où se multiplient les zones de non droit. Tout cela, c'est la démocratie en acte et en masse. Or tous nos hommes politiques sont démocrates ! Les démocrates conséquents, après tout, ne sont-ils pas plus crédibles que les démocrates inconséquents ?

Voyez, en France, l'idée de nation : c'est une idée, liée à la souveraineté, originellement révolutionnaire, donc une idée de gauche, bien qu'elle n'ait pu prendre forme et corps qu'à partir de la création, lente, de l'Ancien Régime et des monarchies successives. Je dirais que l'idée moderne de nation n'est que le gauchissement d'une réalité forgée par l'histoire, à laquelle la gauche n'a pas participé. Elle s'en est emparé comme les protestants s'emparèrent des Écritures, qu'ils tiennent de l'Église. Sans l'Église, pas de protestantisme; sans l'Ancien Régime, pas de gauche révolutionnaire ! La gauche en politique, comme le protestantisme en religion, sont des plantes parasitaires dont toute l'activité consiste à user jusqu'à la corde le bien qu'ils ont volé. Mais ni la gauche ni le protestantisme ne seront jamais compatibles avec la notion de légitimité, respectivement politique et religieuse. Et pourtant l'un comme l'autre ont un critère de légitimité : il est purement formel. C'est la démocratie moderne, qui repose sur l'émancipation des consciences de tout magistère externe, que celui-ci soit d'institution divine comme dans l'Église, ou émerge naturellement des élites sociales dans une société politique de type traditionnel. "Où s'arrêtera-t-on ? se demande Vincent Pellegrini (1). Ce Monsieur a encore du bon sens. Il n'a par conséquent rien compris à la nature du système démocratique moderne, qui veut qu' absolument rien n'arrête jamais rien ... comme pour le libre examen des protestants.

La droite, en démocratie moderne, n'a pu survivre politiquement que de la récupération des idées de gauche et non du maintien des idées de droite. . . Elle les a toutes abandonnées peu à peu, sans même s'en apercevoir. Qui y parle encore de fidélité dynastique, d'esprit chevaleresque, de la nécessité d'honorer le clergé dans l'État et de lui faire sa place officielle dans les institutions, de l'origine patrimoniale de toutes les souverainetés, qu'elles fussent individuelles ou princières et communautaires ou républicaines, de la nécessité de préserver la distinction des classes et des ordres sociaux, des limites religieuses et morales, mais aussi coutumières, des pouvoirs de l'Etat ? Tout cela s'est envolé dans le tourbillon révolutionnaire. Quel homme politique dit de droite les connaît même ? La démocratie a fait de l' homme de droite actif en politique un homme de gauche décalé dans le temps, un homme de gauche simplement anachronique. Le Pen est un homme de gauche contemporain de Jules Ferry, et c'est bien ce que la gauche actuelle déteste en lui... La gauche ne voue à Le Pen une haine tenace que parce qu'il la touche. L'avez-vous vue haïr un duc et pair de France apolitique mais ultraréactionnaire ? Non, car cet homme lui est tout simplement étranger. Le Pen, en revanche est l'un des siens. Il est nationaliste quand la gauche a depuis longtemps cessé de l'être. Aujourd'hui, la droite libérale est sur la même longueur d'onde que la gauche contemporaine, et c'est la raison peur laquelle elle est acceptée dans l'alternance démocratique. Et c'est bien là aussi la preuve que dans toute société, il faut une croyance commune, aussi élémentaire soit-elle, et c'est cette croyance commune qui définit à son tour les "hérétiques", avec ou sans le nom.

Ce que je reproche aux nationalistes contemporains, c'est moins leur référence à l'idée de nation que les limites de cette référence à l'idéologie révolutionnaire,. La droite dite extrême a beau cacher ses origines gauchistes, elle ne peut les dissimuler indéfiniment à tous, et surtout pas aux hommes de gauche... Un commerçant sierrois, membre de l'U.D.C., me disait avoir cru longtemps qu-il était de gauche pour ensuite se découvrir de droite. Quelle illusion ! Il est resté à gauche. Il est seulement devenu réactionnaire, mais, à son insu, à l'intérieur de la gauche et c'est, aujourd'hui, ce qui définit "l'extrême droite, la droite libérale, étant devenu le compagnon de route de la gauche. Même problé- matique chez les membres du P.D.C. Devant les échecs électoraux, la base s'interroge: ne faut-il pas réhabiliter le C (chrétien) mis en veilleuse par l'appareil de ce parti au nom du pragmatisme et, sans doute aussi, par abandon pratique de la foi chez ses dirigeants ? Là encore on se trompe. Ce parti est aussi démocratique au sens moderne du mot. Le D y est donc aussi important que le C. La dèmocratie veut le nivellement des croyances dans sa structure moderne, qui est révolutionnaire. Le C ne survivra dans le P.D.C. qu'en se faisant protestant, autrement dit en disparaissant comme singularité, d'abord catholique, puis chrétienne au sens le plus large. Il faut choisir entre le C et le D, mais ce parti en est incapable. il a toujours fait prévaloir le D sur le C. Autrement, il ne serait pas un parti démocratique.

Que conclure ? Que les divergences d'opinions perdent irrévocablement leur sens lorsque la société rompt toute attache avec ses racines spirituelles et historiques, transpolitiques. La politisation de toutes les opinions les réduit toutes à un si petit dénominateur commun que leur valeur intellectuelle tend peu à peu à l'ineptie. Bernanos disait que "La civilisation moderne est parfaitement en mesure d'amener peu à peu le citoyen à troquer ses libertés supérieures contre la simple garantie des libertés intérieures : le droit à la liberté de penser (devenu inutile, puisqu'il paraîtra ridicule de ne pas penser comme tout le monde) contre le droit à la radio et au cinéma quotidien." Si les premiers chrétiens avaient été modernistes, ils auraient admis - ce qui se fit d'ailleurs - que l'empereur intégrât le Christ parmi les dieux de l'empire. C'eût été la meilleure façon de lier le christianisme à la chute de l'empire.

Et si l'intransigeance chrétienne suscita des empires chrétiens, n'est-ce pas parce que se trouve dans l'intransigeance dûment maîtrisée et correctement entendue le seul terreau fécond d'une pensée responsable que s'acharne à détruire la barbare licence des opinions débridées et de moins en moins responsables ?

Michel de PREUX

 

1)Titre de son article publié sous la rubrique "Non-dits" par le NF, éd. du vendredi 23 janvier 2004, page 2.

Petit guide du Coran

Laurent Lagartempe

Consep rue de la Comète 7, BP 30107, 75327 Paris Cedex 07

ISBN : 2-85162-092-4

Reproduction de l'Introduction

Pour nous autres occidentaux l'Islam est à la fois proche et lointain, familier et étranger. Nous côtoyons la société musulmane sans pour autant percevoir sa sociologie et sa culture autrement que de l'extérieur, essentiellement à travers ce qui s'écrit et ce que l'on en dit. Or les échos qui nous parviennent ainsi sont pluriels et souvent contradictoires, exagérément favorables ou défavorables, au gré des idéologies et des passions, plus subjectifs qu'objectifs, si bien qu'il est difficile de se faire une idée précise de ce que nous voudrions et devrions savoir. Or il existe un moyen simple et à la portée de tout un chacun, d'avoir accès direct à cette connaissance souhaitée, en évitant de se perdre dans le flot des informations médiatiques dont l'effet est de nous désinformer plutôt que de nous informer. Ce moyen consiste à S'adresser directement au Coran, livre si fondamental et si vénéré des musulmans que de lui découlent, non seulement leur attitude religieuse, mais aussi leur philosophie de la vie, leur éthique, leurs mœurs et leur droit civil et pénal. Au point que connaître le Coran c'est connaître vraiment l'Islam.

Or ce livre, guère plus volumineux qu'un gros roman, partout disponible en traductions françaises diverses, de plus en plus présent dans les bibliothèques privées, reste pourtant aussi peu pénétré que le Petit monde musulman lui-même. Il y a quelque chose dans le livre qui s'oppose à la volonté de le découvrir et décourage la curiosité. L'intention première du présent essai est d'identifier ce quelque chose qui résiste à l'entendement occidental, pour ensuite aider le lecteur à en surmonter l'obstacle. Or la difficulté qu oppose le livre tient en une phrase : par sa composition, ou plutôt sa non composition, le livre s'identifie à un puzzle désassemblé. Les 6235 versets s'étalent dans l'ouvrage comme les pièces d'un puzzle éparses sur une table en attente d'assemblage. Or, autant l'étal désordonné des pièces paraît incohérent, autant l'image obtenue après assemblage est cohérente, d'une cohérence aussi forte que celle que nous percevons dans la mentalité musulmane ; ce qui est l'évidence même, puisque celle-ci est commandée par celle-là.

C'est donc d'« itinéraires de recomposition » dont il s'agit dans cet essai : itinéraire des mots dans une première partie afin de rendre la langue arabe plus familière dans ses subtilités majeures, itinéraire des thèmes dans une deuxième partie pour appréhender l'essentiel de ce que les musulmans pensent d'eux-mêmes et des autres, itinéraire des valeurs dans une troisième partie pour cerner la mentalité islamique à des niveaux plus profonds. Une quatrième partie sera enfin consacrée à l'histoire des origines, vue à travers les plus récentes approches de chercheurs indépendants des courants dominants de la «pensée unique». Le parti pris adopté dans ce travail est de ne pas en avoir eu. L'image recomposée résulte uniquement d'assemblages minutieux de versets selon leur nature et leur signification, avec chaque fois mention ou référence des versets concernés. Chaque trait du visage global de l'islam esquissé dans l'ouvrage peut faire l'objet dune vérification précise dans le texte lui-même. C'est d'ailleurs le texte lui-même qui compte pour bien connaître l'islam. Les itinéraires coraniques ne sont qu'un guide qu'il faut suivre, texte original en main, dans la traduction de Jean Grosjean.

 

Laurent Lagartempe

 

 

 

 

 

 

 

Histoire et traditions des Européens

30 000 ans d'identité

Dominique Venner, éditions du Rocher.

- L'Europe a été déracinée, coupée de cette Antiquité où tous les éléments de notre civilisation ont leurs origines" (Simone Weil),

" Faire œuvre de vie de ce qui était lettre morte ... pont vivre et agir selon noue tradition, voilà notre tâche, ce n'est pas seulement un préalable à l'action : la pensée est action" (D. Venner).

Ces deux citations esquissent bien ce qu'est la tragédie actuelle de l'Europe et la voie d'un salut possible. Venner révèle d'abord que cet ouvrage est né d'une souffrance surmontée, d'une très ancienne méditation et d'une volonté. " Et cela en suite de ce constat : qu'au lendemain de la première Guerre mondiale, les Européens ne règnent plus, ne commandent plus, notamment chez eux, dans leur propre espace, ni spirituellement, tu politiquement, ni ethniquement. D'où la nécessité pont eux de retrouver la conscience de soi fortement intériorisée qui est l'attribut et la défense des minorités insoumises."

Tout grand peuple a une histoire sacrée, me mémoire et une tradition fondatrice et identitaire. Il se trouve que seuls les Européens en sont privés. Cela notamment à la suite d'un long processus de désacralisation, d'influences nocives et de deux guerres suicidaires, qui laissent l'Europe m état de culpabilisation et d'inexistence.

La seule chance de conjurer ce destin, c'est pour les Européens de "rompre avec la fatalité en reconnut à leurs sources primordiales", de redécouvrir et intérioriser lents livres sacrés et retrouver la perception politique du sacré. Telle est la raison d'être de ce nouveau livre ou plus justement de ce nouveau combat de l'auteur de l'inoubliable " Cœur Rebelle".

Pour ce faire, Venner commence par un rappel historique de la geste des Boréens, appellation véritable, en raison de l'origine polaire des Européens, venus de la terre Boréenne, la terre de l'ours, Il se livre ainsi à une véritable "métaphysique de l'histoire". Il faut en retenir d'abord l'ancienneté sans égale de notre identité, de notre tradition de 30.000 ans et son unité exceptionnelle: l'art rupestre des chasseurs Boréens, d'une beauté insurpassable, a gardé entre Pyrénées et Oural le même style, unique au monde, pendant plus de deux-cents siècles. Unité qui se retrouve dans les langues indo-européennes, comme dans les mythes fondateurs, dans les sentiments, les psychologies, avec notamment ce sens du tragique qui nous est si particulier.

Tel est penseignement à tirer du retour aux grands textes sacrés fondateurs, avant tout l'Iliade et l'Odyssée, féodalité et chevalerie homériques annonçant exactement celle du haut Moyen-Âge. Roland, Cuchulain, lUlate ou Siburg sont véritablement les frères d'Achille et de Diomède. L'idéal est le même. Dostoievski a pu écrire justement que "dans l'Iliade, Homère a donné à tout le monde antique me organisation de vie spirituelle et de vie terrestre tout aussi fortement que le Christ au monde nouveau".

A ce substrat grec s'ajoute l'héritage romain, son esprit de paysans juristes et soldats organisateurs. Ce temps de la romanité voit naître et s'imposer la véritable révolution chrétienne si douloureuse pour les vieux Romains ; cette religion nouvelle qui se coule fort bien dans le cadre théocratique de l'Empire constantinien parvient avec la baptême de Clovis à relever le flambeau de la Romanité en se faisant elle-même en quelque sorte baptiser en cette Romanité et les apports Germaniques et Celtes pour s'épanouir dans le Moyen-Âge. Ce MoyenÂge où elle doit cependant composer avec l'imaginaire arthurien et la chevalerie. La religion chrétienne s'est quand même incorporée au fond culturel européen, du moins jusqu'au déclin de l'Europe au 20 ème siècle. Désormais oublieuse de ce que "le pas des légions avait marché pont lui (le fils de Dieu)", l'Eglise cherche à tout prix à se déseuropéaniser. ce qui est très grave après avoir dépouillé l'Europe de son antique tradition Boréenne et la laissant ainsi sans "être".

Il convient de s'arrêter ici sur la chapitre peut-être le plus attractif de ce livre passionnant pour le bien savourer. Il s'agit de "Royauté féminine et amour courtois ". Malgré une dénonciation insuffisante du mal que constitue le féminisme, ce refus de l'ordre cosmique (comment se sentir en effet le frère même mineur de Roland ou de Tristan dans le climat actuel d'abaissement du mâle ?), c'est sans doute le meilleur chapitre, L'auteur, déjà homme de guerre et de chasse, se révèle assurément un ami de la féminité et il était digne de vivre dans l'entourage de la merveilleuse reine Guenièvre.

Venner relève ainsi la conscience aiguë chez les Boréens de la polarité fondamentale du masculin et du féminin- Son analyse de la vraie féminité - celle de l'ère ante-féministe - est enchantante. Ce merveilleux amour courtois ou plus justement « fin'amor » est fait de respect de la femme, d'érotisme et de raffinement. La Dame y est au sens propre la maîtresse de son chevalier. Ce qui est est spécifique aux Européens, chez qui la femme n'est jamais esclave ou objet, mais un être autonome et respecté. Et cela avant et en dehors du christianisme.

L'autour cite plusieurs figures de la femme Boréenne, ainsi Aliénor d'Aquitaine et sa fille Marie de France. Il eut pu relever à ce sujet combien l'influence médiévale du culte marial fut déterminante. En ces temps décidément d'obscuration, où le fait d'être femme a perdu son sens, où l'homme et la femme n'ont plus conscience d'être les ambassadeurs de quelque chose les dépassant, le défi majeur apparaît bien d'être et de rester pleinement homme et femme, en retrouvant notamment la fierté des valeurs féminines. Alors que dans cette société du chaos et du nihilisme, tout se ligue pont contrarier un désir d'harmonie entre les sexes. Et Venner conclut ce chapitre par une juste et sublime méditation sur ce que l'on peut appeler légitimement la "métaphysique du sexe".

Vraiment il apparaît n'exister en cette question capitale de notre identité européenne aucun autre ouvrage d'une telle force, d'une telle profondeur. De surcroît il appelle un plan stratégique de régénération, la construction de la citadelle intérieure pour la Reconquista. Il fait état de ce que l' Histoire est avant tout le domaine de l'imprévu. Avec Venner, que nous saluons de l'épée, nous pouvons croire, désormais au retour possible de l'histoire dans le camp des Achéens. Un livre donc qu'il est impérieux: de lire et relire, un cadeau idéal pou la fête de Noël.

Antoine PERINET (décembre 2003)

 

Union des nations pour l'Europe chrétienne

- ESPAGNE: "Attaque terroriste, 198 morts, plus de 1000 blessés..." Mais ce n'est que le boomerang de la violence! "Celui qui tuera par l'épée, mourra par l'épée", dit l'Evangile. Bien sûr, c'est gravissime. En même temps c'est peu par rapport aux 16.000 Iraqiens - dont 10.000 civiles - tués par les bombes Anglo-Américains, avec le soutien déclaré de ces mêmes espagnols, sans parler d'un million d'enfants (chiffre de l'ONU) exterminés par l'agonie lente pendant 10 ans d'embargo perpétré par les mêmes agresseurs, voire par toute l'Europe. Une 'guerre injuste', selon les paroles du pape qui pèse ses mots, en vérité une boucherie sans nom, au nom d'une guerre et d'une occupation imposées dont personne n'a pu fournir la justification à ce jour! Tous ces morts ne vaudraient rien par comparaison à 198 espagnols et espagnoles? Les Iraqiens exterminés par les bombes et l'embargo, les Palestiniens chassés sous nos yeux comme des lapins, sont-ils donc des sous-hommes ayant aucun droit, et nous des sur-hommes ayant tous les droits? Et quoi dire des millions de bébés assassinés dans le sein de leur mère que tout ce beau monde de l'Occident 'en deuil' applaudit, revendique, impose et perpètre tous les jours? Des bébés totalement innocents! Où sont les cortèges, les larmes pour eux? Combien Mère Teresa avait raison: "La guerre? Comment voulez-vous éviter les guerres entre les humains, si déjà les mamans n'hésitent plus à tuer le fruit de leur propre corps?" Nous ne faisons que goûter aux fruits amers d'une Europe voulue sans Dieu. A la place du doux règne du Dieu miséricordieux, nous avons voulu le régime dur du mépris et de la violence, merci Monsieur Giscard d'Estaing! Selon la logique, les prochains sur la liste des arabes en colère, après l'Amérique et l'Espagne, seront peut-être la Pologne et l'Angleterre, et puis le reste de l'Europe? Ces attentats - une forme désespérée de résistance contre une agression grave et injustifiable - risquent de se faire de plus en plus durs, selon la spirale de la violence. "Ninive, si tu ne te convertis pas, tu périras par le feu", s'exclama le prophète Jonas. Aujourd'hui c'est aux chrétiens de crier cet avertissement à tous, y compris aux musulmans. - (ru)

 

- USA: Le film de Mel Gibson sur la Passion du Christ suscite des passions. On le soupçonne d'être antisémite. Le porte-parole du Vatican Joachin Navarro a souligné le 11 mars que le pape Jean-Paul II ne ressent pas ce film comme antisémite. "Si ce film était à considérer comme antisémite, alors les Evangiles devraient être considérés comme antisémites", a-t-il précisé. Le pape a vu le film, et en dépit des appels de se distancer de lui, il est resté silencieux. Silencieux devant la sainte Passion du Christ. Pendant ce temps, en USA, les critiques essaient par tous les moyens d'obtenir son bannissement des écrans. Le New York Post a rapporté que 20 inspecteurs de l'unité 'crimes de haine' du Département new-yorkais de la Police ont reçu l'ordre de passer le film au scribble. Des vastes campagnes de signatures s'organisent pour demander au Gouvernement d'appliquer les lois fédérales concernant les crimes de haine à l'encontre des producteurs et auteurs de 'ce film clairement antisémite'. - Mais l'Evangile dont ce film veut être un fidèle reflet, ne connaît que deux 'races' d'hommes: les condamnés, et les élus. Et par sa Passion, le Christ, Dieu de Miséricorde, veut faire passer le plus d'hommes possible d'un côté vers l'autre. Cette bipartition divine rend les racismes éphémères, voire ridicules. Pourquoi tant de juifs s'offusquent de ce message pourtant profondément biblique? - (ru; cf. LSN 11.3.)-

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