Insécurité et sagesse

L'insécurité augmente, les écoles deviennent des sortes de tanières où le racket est fréquent, où les maîtres n'assurent que difficilement leurs fonctions, leur autorité étant contestée par principe.

Normalement, l'autorité permet la mise en oeuvre de l'enrichissement de celui que l'on essaie d'instruire. Un élève doit être, littéralement, élevé, poussé vers les hauteurs du savoir, du savoir-faire, du comportement, du sens de la beauté, de la vie de l'esprit. Certains veulent exclure cela, disant : pas question de ''dressage'', pas question d'exiger de ''faire des gammes'', l'enfant étant apte à ''s'auto-développer'.

C'est une contribution notable du grand pertubateur de la pédagogie, le trop célèbre Jean-Jacques Rousseau qui, jugeant que l'homme, né bon, n'a pas besoin d'être corrigé, ou guidé fermement. L'instituteur, jadis, souvent, était affublé du titre de ''roille-gosses'': tandis qu'aujourd'hui, l'élève, se transforme en ''roille-maître''. Gare aux porteurs de couteaux..., gare aux cocktails molotov lancés sur la voiture d'un directeur....

Par ailleurs, les collèges, actuellement, portent les noms de révolutionnaires célèbres, Rousseau justement, Voltaire, Salvador Allende..., ou de personnes connues dans le cortège des ''Lumières'', ce '' soleil noir d'où rayonne la nuit'', , cette source d'idées subversives.

Résultat : le vandalisme, les voitures incendiées, le ados poignardant dans les trains, la violence acquérant ''droit de cité'', les viols dans les collèges mixtes, la déchéance par la drogue, la corruption des moeurs. A quand le déboulonnage de la statue du malade de Genève , ou d'autres, parmi ses émules?

Démolir la famille...

Assez ! L'enfant- roi, ça suffit, tournons-nous plutôt vers la sagesse, vers l'épanchement limpide des préceptes consignés dans l'Ecriture, dans les Proverbes, dans La Sagesse, dans l'Ecclésiastique, dans les Psaumes, spécialement dans les 22 strophes du Psaume 118 (119).

Et aussi dans le Nouveau Testament, dans les Evangiles, dans le Serrmon sur la Montagne, dans les splendides textes du quatrième Evangile, dans les Epitres...Mieux vaut cueillir ces fleurs-là que ''Les fleurs du Mal''.

 

Dans le Manuel de la cellule trinitaire, il est cité nombre de tels passages, dont voici quelques-uns:

2 Comment le jeune homme gardera-t-il pur son sentier?

En restant fidèle à ta parole

De tout cœur je te cherche,

Ne permets pas que je m'écarte de tes commandements

Dans mon cœur je conserve ton oracle,

De façon à ne pas pècher contre toi.

Béni sois-tu, Seigneur,

Enseigne-moi tes principes

De mes lèvres je récite

Toutes les ordonnances tombées de ta bouche

Sur la route tracée par tes paroles, je suis heureux,

Comme au comble des richesses

Tes préceptes,je veux les ruminer

Et contempler tes voies.

Tes principes font mes délices,

je n'oublierai pas tesparoles.

 

3 Sois bon pour ton serviteur,

Queje vive et garde ta parole.

Ouvre-moi les yeux,

Queje découvre les splendeurs de ta loi.

Je ne fais que passer sur la terre,

Ne me laisse pas ignorer les commandements.

Mon âme est consumée de ferveur

Pour tes ordonnances, en tout temps.

La menace plane sur les orgueilleux, Misérables qui errent loin de tes commandements. Garde-moi de la honte et de la confusion, Car j'observe ta parole.

Les,grands ont beau tenir conseil et parler contre moi, Ton serviteur ruminera tes statuts Oui, ma joie, c'est ta parole, Elle me tient lieu de conseiller.

Le cri de la Sagesse (Prov. 8)

Est-ce que la Sagesse ne crie pas? Est-ce que l'Intelligence n'élèvepas la voix? Au sommet des hauteurs, près de la route, au croisement des chemins, elle se dresse; à coté des Portes, aux abords de la cité, à l'eutrée des porches, elle clame: «C'est vous les humains, que j'appelle, et ma voix s'adresse aux fils d'homme Comprenez, naifs, la finesse, sots, comprenez l'intelligence Ecoutez, j'ai de nobles choses à vous dire et mes lèvres s'ouvrent pour la droiture. Car c'est la vérité que ma bouche profère; abomination pour mes lèvres, la méchanceté! Suivant la justice sont toutes les paroles de ma bouche, en elles rien d'oblique ni de tortueux, toutes sont exactes tour l'intelligent, et droites pour ceux qui ont trouvé la science.

Acquérez mon instruction, non l'argent, et la science plutôt qu'un or fin de choix». Car meilleure que les perles est la sagesse et aucun joyau ne l'égale.

Moi la Sagesse, j'habite avec la finesse, et la science de la reflexion, je la possède. La crainte de Dieu, c'est de haïr le mal. Superbe, orgueil, mauvaise conduite et bouche perverse, je les hais. A moi le conseil et l'habileté, je suis l'intelligence, à moi la puissance; par moi les rois règnent et les souverains décrètent la justice; par moi les gouvernants gouvernent et les noblesjugent la terre.

Moi, j'aime ceux qui m'aiment, et ceux qui me recherchent me trouvent Avec moi sont richesse et gloire, les biens durables de la justice. Meilleur est mon fruit que l'or pur et que l'or éprouvé et mon produit, que l'argent de choix. je marche dans le sentier de lajustice, parmi les voies de l'équité, pour procurer des biens à ceux qui m'aiment et remplir leurs trésors.

 

Ecclésiastique

L'amour du discours divin (Eccl. 6, 18 ff)

Enfant, dès ta jeunesse, fais choix de l'instruction, et jusqu'aux cheveux blancs tu trouveras la sagesse. Comme le laboureur et le semeur, viens à elle et attends patiemment ses bons fruits; car à la cultiver tu auras quelque peine, mais bien vite tu mangeras de ses produits.

Que terriblement dure elle est aux ignorants! L'homme sans esprit ne s'y maintient pas; comme une pierre d'épreuve, elle pèse lourd sur lui, et il ne tarde pas à la rejeter.

Car la sagesse est comme son nom: ce n'est pas augrand nombre qu'elle se découvre. Ecoute, enfant, et reçois ma doctrine, et ne rejette pas mon conseil. Engage tes pieds dans ses entraves et ton cou dans son collier; courbe ton épaule et porte-la, et ne t'irrite pas de ses liens.

De toute ton âme viens à elle et de toute taforce observe ses voies. Suis sa trace, et cherche: elle se fera connaître à toi, et quand tu l'auras saisie, ne la lâche pas; car finalement tu y trouveras le repos et elle se chargera pour toi en gaîté; ses entraves te seront un puissant abri et ses colliers un vêtement de gloire.

Car son joug est une parure d'or et ses liens sont un tissu d'hyacinthe Comme un vêtement de gloire tu la revêtiras, et comme une couronne d'allégresse tu la ceindras.

Si tu le veux, enfant, tu t'instruiras, et si tu appliques ton âme, tu deviendras habile. Si tu aimes écouter, tu apprendras, et si tu tends l'oreille, tu deviendras sage.

Tiens-toi dans l'assemblée des vieillards, y a-t-il quelqu'un de sage, attache-toi à lui. Tout discours divin, aime à l'entendre, et que les proverbes intelligents ne t'échappent pas. Vois-tu un homme intelligent, va vers lui dès l'aurore, et que ton pied use le seuil de sa porte.

Refléchis sur les ordres du Seigneur, et sur ses commandements médite sans cesse; lui-même affermira ton coeur et la sagesse que tu désires te sera donnée.

 

Il est temps d'envisager une attitude éducative qui jette dans les poubelles de l'histoire les éléments putréfiés en train de causer le naufrage de la civilisation. Le Centre de documentation civique propose depuis voilà une trentaine d'années des moyens de sortir du marécage, dans les articles de ''Finalités'', dans une série de Congrès, dans les ressources de notre bibliothèque (consulter le site : www.finality.ch). Par ailleurs, nombre d'organismes, en France notamment, sont voués à ce même but, cités dans nos textes. Quand donc sortirons-nous de la démoncratie. ?

Il est temps d'opérer une réorientation sérieuse des fondements culturels. Le soussigné a édité en 1973 une brochure intitulée: Ecole globale intégrée et école selon la nature humaine, qui, constatant en substance les maux encore aggravés aujourd'hui, propose une revision des perspectives (pp. 40-55). Je cite un passage :

Les sciences de l'homme

Les sciences de l'homme se référeront à l'image de Dieu qu'il constitue. On entend les cris, et les réclamations que peut susciter cette proposition. Messieurs les scientifiques, ou qui vous croyez tels, pratiquez donc la méthode expérimentale en cette matière; essayez de vous mettre dans les conditions propices. Fréquentez les évangiles, les épîtres, les psaumes, régulièrement, objectivement, loyalement, et essayez de les faire passer si peu que ce soit dans votre vie. Voyez qui est Jésus-Christ, par vous-même, et comparez. Vous croyez vous aliéner ainsi à un concept vide ? Quelle erreur : vous pourrez voir que ce Jésus vous procure la liberté, parce qu'il est la liberté même; il vous procure la vie, parce qu'il est cette Vie que vous cherchez. Tout votre être sera dilaté dans une joie qu'on ne peut perdre. C'est ce Jésus, et lui seul qui vous fera échapper à ce monstrueux conditionnement qui enserre la société sous couleur de libération, et qui n'aboutit qu'à la famine spirituelle aussi bien que corporelle.

Les sciences de l'homme se référeront donc au Christ. Puisqu'il s'agit ici d'école, la pédagogie pour commencer se fondera sur Lui et non sur ces pauvres protagonistes de l'école en difficultés. Les évangiles présentent sa manière d'enseigner : qu'on s'en inspire. Il enseigne la Vérité par ses paroles, et son amour par sa vie, par ses actes, par sa mort. Toute la pédagogie, toute la psychologie sont contenues dans son message. La seule science pédagogique est celle qui consiste à apprendre à bien vivre. Le Christ a montré le chemin; Il est ce chemin. Sa vie montre qu'il révère ses parents selon la chair et son Père céleste. Dieu West pas « paternaliste », sa paternité est un don perpétuel, que l'on reçoit pleinement, et avec joie. Récuser la paternité de Dieu, c'est se récuser soi-même, se suicider. A-t-on jamais vu un athée vraiment heureux ?

La science de l'homme est celle de ses facultés les plus hautes: mémoire, intelligence et volonté, épanouies dans les vertus : prudence, tempérance, force, piété et jusqu'à cette amitié avec Dieu, en laquelle elles se nouent toutes. L'épanouissement de l'homme postule les sociétés dans lesquelles il s'insère naturellement : la famille premièrement dont l'existence ne doit pas être dépréciée et persiflée, mais au contraire être hautement estimée et protégée. C'est le lieu principal de l'amour humain, qui intègre la sexualité.

Toutes les sciences de l'homme en société tiendront compte du fait que chaque groupement n'est qu'un moyen en vue d'une fin qui le dépasse. Le droit se fonde sur la loi naturelle, sur les permanences de la nature humaine. La sociologie peut être conçue comme l'étude des réalisations de la loi naturelle dans liverses sociétés. La science économique montre de quelle manière une saine moralité peut présider à la production et à la circulation des biens nécessaires à la vie. La science politique peut s'orienter vers les méthodes de groupement propices à l'aménagement des libertés des personnes et des communautés naturelles en vue de leur fin. La science philosophique présente l'attitude fondamentale de l'homme face à l'univers finalisé dans le respect de cette réalité qui est indépendante de lui. La science théologique a pour rôle essentiel de faciliter la société de l'homme avec son Créateur, selon Sa volonté. Toutes ces sciences acquerront ainsi une dimension favorable au bonheur réel des hommes.

Les arts exprimeront ce qu'ils perçoivent du mystère des êtres; la trace en chacun d'eux de la splendeur divine, la participation des hommes aux souffrances du Fils de l'homme. Leur mission primordiale : inciter à la contemplation vivifiera le comportement des hommes et leurs activités fabricatrices.

...

Produire cette modification est possible. Je rappelle la thèse exposée en 1984 dans le Manuel de la cellule trinitaire (En action au CDC. Fr. 10-)

NATURE DE LA CELLULE TRINITAIRE

1. La cellule

La cellule est l'instrument caractéristique de notre action, en tant que témoin social de la vie trinitaire. Elle rassemble une heure par semaine de trois à huit personnes qui adhèrent de leur mieux au Dieu unique en trois Personnes, afin d'étudier et de diffuser la doctrine sociale de l'Eglise, en soutenant les communautés naturelles: famille, entreprise, commune, pays. Les prières qui marquent le début et la fin de chaque réunion mettent l'accent sur la vie trinitaire, et la réunion elle-même recourt autant que possible aux appropriations trinitaires: mémoire, intelligence, volonté, par exemple; elle se fonde sur un texte sûr, émanant directement du magistère, ou lié organiquement avec lui.

La cellule est conduite par un responsable: le modérateur, qui dirige les prières, assure la distribution du travail, se préoccupe de la présence des membres, prépare les documents utiles à chaque réunion, suscite les réflexions, modère les actions, mémorise l'acquis, et tient un livre de bord; il s'efforce de réaliser la finalité de la cellule.

2. Schéma de la réunion hebdomadaire (une heure un quart environ)

Prières d'entrée (debout)

Notre Père.

Au nom du Père. Je vous salue Marie.

Au nom du Fils. Je vous salue Marie.

Au nom du Saint-Esprit. Je vous salue Marie.

Préface de la Sainte Trinité.

Venez, Saint-Esprit.

Etude (assis)

a) Rappel des points traités antérieurement et des résultats de la réunion précédente. Information préalable sur le sujet du jour. Présentation ou lecture de la partie prévue.

b) Discussion des difficultés et remarques suscitées par le texte. Contrôle de la compréhension. Liaison des éléments nouveaux avec les anciens. Prolongements possibles.

c) Résolutions: relations des éléments recueillis avec les problèmes que pose la vie dans les communautés naturelles. Actions à projeter éventuellement. Etat des actions en cours d'exécution.

Prières finales (debout)

Magnificat. Je crois en Dieu. Gloire au Père

(pages 11-12 du manuel). L'esprit de la réunion est précisé notamment dans les 28 points de La Vie intime de la cellule

(pp 49-81)

La vie intime de la cellule

1 . La cellule et le rite

2. La cellule école de vérité

3. La cellule école d'humilité

4. La cellule modèle et microcosme

5. La cellule et la mémoire

6, La cellule exerce l'intelligence

7. La cellule école de volonté

8. La cellule et la durée

9. La cellule répand la doctrine

10. La cellule et la dynamique de groupe

11 L'entrée en cellule

12. La cellule et les exercices spirituels

13. Force et faiblesse de la cellule

14. La religion et la cellule

15. La cellule et les malaises publics

16. La cellule et la priëre

17. S'exprimer grâce à la cellule

18. La cellule et l'expression écrite

19. La sensibilité de la cellule

20. La cellule et les polémiques

21. La cellule et la théologie trinitaire

22. La cellule et l'éminence grise

23. La cellule est-elle de «droite»?

24. La cellule et les Ecritures

25. La cellule et les encycliques

26. La cellule et la science

27. La cellule et l'école

28. La cellule germe de la chrétienté

 

Et si vous essayiez ? Vous pouvez convaincre un, ou deux, ou trois...amis, en commençant par lire tout bonnement ensemble un exemplaire de Finalités.

Je rappelle que l'existence persévérante de la revue est due à la persévérence d'un cercle.

Jean de Siebenthal

 

 

Une Loi pour la Vie

Ci-dessous le lecteur trouve des extraits d'un projet de loi destiné à la France, élaboré par le Centre Henri et André Charlier et l'AGRIF, à commander à ce Centre, 70 boulevard Saint Germain, F-75005 à Paris. 2,5 Euros l'ex., 20 E pour 10 ex. etc.

 

 

L'ASSEMBLÉE NATIONALE ET LE SÉNAT ONT DÉLIBÉRÉ,

L'ASSEMBLÉE NATIONALE A ADOPTÉ,

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE PROMULGUE LA LOI DONT LA TENEUR SUIT:

 

Art. 1 er. - La personne humaine n'étant ni le produit de sa propre volonté, ni sa propre fin, il appartient à la puissance étatique, elle-même soumise aux règles de la morale et du Droit supérieur, de lui assurer la protection à laquelle elle a droit dès l'origine de la vie.

La puissance étatique, dont la finalité est le Bien commun de la société civile, est légitimement fondée, sans pour autant s'immiscer dans la conscience des futurs parents, à légiférer afin de pourvoir à la pérennité de la Nation dans le temps et dans l'espace.

La personne humaine étant destinée à vivre en société, il appartient à l'État, sans cependant qu'il s'y substitue, d'aider la famille, société naturelle par excellence, à accomplir sa fin propre, la procréation et l'éducation des enfants, et de garantir à l'institution familiale un équilibre moral, social et économique durable.

Art. 2. - L'article 16 du code civil est ainsi rédigé : « La loi reconnaît et consacre le principe selon lequel l'homme tient sa dignité de sa nature. La loi garantit donc le respect de la personne humaine, dès sa conception. »

Art. 3. - Les alinéas 1 et 2 de l'article 16-1 du code civil sont ainsi rédigés : « La vie de toute personne humaine est protégée par la loi. L'enfant à naître étant une personne humaine, nul ne peut porter atteinte à son intégrité ou à sa viabilité.

Le corps humain étant inviolable, il ne peut, dès la formation de l'embryon, faire l'objet d'une utilisation industrielle ou d'une appropriation commerciale. »

Art. 4. - L'article 16-1 du code civil est complété par un quatrième alinéa ainsi rédigé : « L'embryon étant, dès la conception, une personne humaine unique et irremplaçable, toute production, tout transfert, toute expérimentation, toute destruction d'embryon, sont interdits. La conception in vitro d'embryons à des fins d'implantation, d'études, de recherche ou d'expérimentation est interdite. Un embryon humain ne peut être conçu ni utilisé à des fins commerciales ou industrielles. Les articles L. 2141 -1 à L. 2142-4 du code de la santé publique sont abrogés. »

Art. 6. - L'article 2 du décret no 95-1000 du 6 septembre 1995 portant code de déontologie médicale est ainsi rédigé : « Le respect de la vie humaine, dès la conception, et de la personne humaine constitue, en toute circonstance, le devoir fondamental du médecin. Il est interdit au médecin de mettre les progrès de la science médicale comme les ressources de son art au service des passions ou des appétits illicites. Le médecin doit soulager la souffrance, mais en conservant toujours le plus grand souci de la vie humaine. Cette règle morale doit être présente à l'esprit de tout médecin employant une thérapeutique nouvelle. »

Art. 16. - Il est inséré au Livre premier, Titre IX du code civil un article 3716 ainsi rédigé : « Afin de faciliter l'exercice de l'autorité parentale, la famille se voit reconnaître la personnalité morale dans ses rapports avec autrui, les administrations publiques et l'autorité judiciaire. »

Art. 17. - L'article L. 112-1 du code de l'action sociale et des familles est ainsi rédigé : « Afin d'encourager la natalité française et d'aider les parents à pourvoir, dans les meilleures conditions morales et matérielles, à l'éducation de leurs enfants, l'État s'engage à ce que leur soient accordés :

1)une priorité d'intérêt général dans l'ensemble des législations et réglementations en vigueur, notamment en matière de logement, de travail, de formation et d'égalité professionnelles,

2) un accompagnement et un soutien moral et social à caractère personnalisé pour les femmes enceintes, les futures mères et les jeunes mères,

3) des prestations familiales mentionnées au code de la sécurité sociale et au code rural, dont l'évolution ne sera pas inférieure à celle du salaire minimum interprofessionnel de croissance,

4) des aides à l'emploi pour la garde des jeunes enfants mentionnées au code de la sécurité sociale ainsi que l'obligation de structures de garde mentionnées au code de général des collectivités territoriales et au code du travail,

5) des dispositions relatives au bien de famille dans le code civil ainsi que des réductions ou exonérations fiscales en matière d'impôt sur le revenu et de droits de succession, dans les conditions prévues par le code général des impôts,

6) des allocations ou des réductions d'impôt destinées à faire face aux dépenses de scolarité dans les conditions fixées au code de l'éducation ou au code général des impôts,

7) des réductions sur les tarifs des transports publics ferroviaires et routiers, en régie ou concédés,

8) des allocations d'aide sociale dans les conditions prévues au code de l'action sociale et des familles.

Art. 24. - Il est inséré dans le code de l'action sociale et des familles un article ainsi rédigé : « Les pères ou mères de famille ont droit à une priorité d'embauchage dans les entreprises et établissements publics industriels et commerciaux.

L'âge limite d'admission dans les corps des administrations de l'État ou dans les cadres des collectivités locales, des établissements publics, des entreprises publiques et des services concédés est, à moins de dispositions contraires motivées par les nécessités spéciales de certains services, reculé d'un an par enfant à charge ou par personne à charge ouvrant droit aux allocations prévues pour les handicapés. Cette dernière disposition n'est pas opposable aux pères ou mères de famille ayant élevé trois enfants ou plus. »

Art. 26. - Il est inséré un 8' à l'article 796 du code général des impôts ainsi rédigé : « Sont exonérées de l'impôt de mutation par décès les successions en ligne directe dès lors que les cohéritiers s'engagent à conserver les biens reçus pendant une durée d'au moins dix années. »

Art. 27. - Un deuxième paragraphe est ajouté à l'article 731 du code civil ainsi rédigé : « Nonobstant les dispositions du premier paragraphe du présent article, le défunt peut, par acte testamentaire, désigner celui de ses descendants au profit duquel il lègue tout ou partie de ses biens professionnels ou immobiliers, ce dernier ayant lui-même l'obligation de les transmettre à l'un quelconque de ses descendants. La masse ainsi constituée est appelée bien de famille ; elle est incessible à un tiers, insaisissable dans la main de son possesseur et indivisible à l'égard des autres héritiers du légataire. »

Art. 28. - L'article L. 441 du code de la construction et de l'habitation est ainsi rédigé : « L'attribution des logements sociaux participe à la mise en oeuvre du droit au logement, afin de satisfaire en priorité les besoins des familles aux ressources modestes. Les collectivités territoriales concourent, en fonction de leurs compétences, à la réalisation de cet objectif. Les bailleurs sociaux attribuent les logements locatifs sociaux en fonction de la taille des familles. Les critères d'attribution seront précisés par décret en Conseil d'État. L'État veille au respect des règles d'attribution des logements sociaux. »

Art. 29. - Il est inséré au code de la construction et de l'habitation (partie réglementaire) un article R. 317-1-1 ainsi rédigé : « Lorsque l'aide pour l'accession à la propriété destinée aux personnes physiques qui acquièrent un logement en vue de l'occuper à titre de résidence principale est versée à une famille avec au moins deux enfants à charge, il est accordé au ménage, lors de la naissance de tout nouvel enfant, par l'établissement de crédit conventionné, une remise d'une année d'amortissement de ladite aide. L'Etat versera une subvention à l'établissement de crédit conventionné pour compenser la remise ainsi effectuée. »

Art. 31. - Uarticle L. 111-1 du code de l'éducation est abrogé. Il est remplacé par la disposition suivante : « La famille possède en propre, en vertu de son origine supérieure, la mission de donner l'éducation à l'enfant, droit inaliénable parce qu'inséparablement uni au devoir corrélatif. Ce droit est antérieur à n'importe quel droit de la société civile et de l'État. La fonction de l'État est donc de protéger et de faire progresser la famille, et les personnes qui la composent, vers un état de p!us grande perfection de l'homme en tant qu'homme, sans se substituer à elle. L'État n'est fondé à intervenir que dans la mesure où il y a déficience physique ou morale des parents. Si les citoyens doivent avoir connaissance de leurs devoirs civiques et nationaux, ainsi qu'un certain degré de savoir général, technique et physique, l'État laisse aux familles la liberté d'organisation de l'école comme l'apprentissage de ces devoirs et savoirs. L'État apporte son aide financière à l'école, sans aliéner son indépendance ni en faire un démembrement de la puissance publique. »

Art. 32. - L'article L. 151-1 du code de l'éducation est complété par un alinéa second ainsi rédigé: « La liberté de l'école garantie par l'État aux parents ouvre droit à ces derniers à l'attribution annuelle d'un « chèque scolaire » destiné à couvrir les charges de fonctionnement de tout établissement scolaire où sont inscrits un ou plusieurs de leurs enfants. Des décrets en Conseil d'État fixeront les modalités de calcul, d'attribution et de contrôle du chèque scolaire. »

 

 

Un état palestinien, la panacée ?

Depuis des lustres, à chaque attentat, soubresaut et bruit de bottes au Proche et Moyen-Orient, la quasi totalité de nos commentateurs ne peut s'empêcher de pontifier en nous disant que, dans le fond, la solution toute simple à l'ensemble de ces problèmes est toute trouvée depuis longtemps : la création d'un État palestinien. Et que si Israël voulait bien faire preuve de plus de bonne volonté…

Mais est-ce aussi facile que cela ? Nous en doutons fort, car pour beaucoup, dans cette région, c'est l'existence même d'Israël qui fait problème, pour ne pas dire l'existence de l'Occident non (encore) islamisé). A cet égard, toutefois, il est possible que cette attitude arabe commence de s'infléchir, du moins dans les classes dirigeantes, après l'impressionnante démonstration de force des Coalisés en Irak et le moyen de pression que représente cette présence occidentale dans la région.

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Depuis une trentaine d'années, à la suite de presque chacun des très nombreux attentats perpétrés par des terroristes arabes (excusez le pléonasme), il est constamment question d'un État palestinien comme solution évidente. On peut néanmoins sérieusement en douter, car, ce qu'on ne nous dit pour ainsi dire jamais, c'est que le principe de la création d'un État palestinien a déjà été proposé en 1947 &endash; et refusé par les Arabes.

En effet, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, face à la montée de la tension entre les communautés juive et arabe, et aux attentats perpétrés de part et d'autre, l'ONU, nouvellement créée, avait établi un plan de partage de la région alors sous mandat britannique. Ce plan fut accepté par les Israéliens (cela se comprend puisqu'il sanctionnait la création de leur État) mais refusé par les Arabes qui ne voulaient pas d'un État juif dans la région.

Au terme du mandat britannique (1948), Israël proclama son indépendance et les Arabes lui déclarèrent la guerre, qu'ils perdirent, le jeune État juif doublant, de ce fait, la surface de son territoire. Trois conflits encore (1956, 1967 - guerre des Six-Jours - et 1973 - guerre du Kippour) les opposèrent et chacun se termina par une défaite arabe.

La création d'un État palestinien, réclamée à cor et à cris, comme panacée à une paix éternelle dans la région a donc de quoi être suspecte, d'autant plus que la nouvelle entité serait d'une surface sensiblement plus réduite que celle proposée en son temps par les Nations unies, et que les Arabes se hâteraient d'essayer d'en étendre la surface.

Cette suspicion est confirmée sur place, quand le visiteur apprend que dans les atlas des écoles palestiniennes ne figure, sur la carte de la région, qu'un seul État entre la Méditerranée et le Jourdain : la Palestine. Idem sur les marchés arabes, dont ceux à proximité du Saint- Sépulcre, dans la vieille ville de Jérusalem donc, où le pèlerin en quête de souvenirs se voit proposer, du moins était-ce le cas il y a plusieurs années, des cartes à la géographie sommaire, pyrogravées, sur une planchette représentant la Terre sainte où l'on cherche en vain l'État d'Israël. Par contre on y voit un poing levé et diverses inscriptions en arabe, le tout n'évoquant pas particulièrement une déclaration d'amour à l'État hébreu.

L'aversion fondamentale

Cette aversion pour Israël est vite perceptible dans les conversations que l'on peut avoir avec des Palestiniens. Je me souviens notamment de celle entretenue avec un pharmacien palestinien, la quarantaine replète et confortable, rencontré tard le soir, un peu par hasard, sur les hauteurs de la Judée, d'où l'on apercevait très nettement jusqu'aux lumières jaunes des villes de la côte méditerranéenne : Ashqelon (l'Ascalon des Croisés), Ashdod et Tel Aviv. Il m'avait dit son désir de visiter ou d'habiter dans cette région côtière, au climat privilégié. Rêve irréalisable pour le moment, "mais, avait-il ajouté, qui sait si, dans dix, vingt ou trente ans, avec la création d'un État palestinien et notre démographie… Le rapport de force aura peut-être basculé en notre faveur ! Et cela de la part d'un bourgeois, en quelque sorte, qui plus est tranquille père de famille sans doute nombreuse…

D'ailleurs cela fait belle lurette que les défenseurs d'Israël signalent que les dirigeants palestiniens tiennent un double langage sur l'étendue de territoire recherchée pour leur État, selon que leur auditoire est arabe ou mondial. Ignorant l'arabe, je ne peux pas confirmer.

Quoi qu'il en soit, le moins que l'on puisse dire, pour qui connaît suffisamment la région, c'est qu'il ne se trouve pas beaucoup de Palestiniens, et d'Arabes en général, pour tolérer vraiment la présence d'un État juif dans cette région. (Par contre le rejet des Arabes au-delà du Jourdain, et à plus forte raison l'établissement d'un Grand Israël, n'intéresse qu'une minorité d'Israéliens). Cela est aussi valable pour l'Égypte et la Jordanie : malgré les accords de paix signés avec Israël, qui ne concernent que leurs dirigeants, et encore. On n'arrive pas à dissiper l'impression qu'il ne s'agit pour ces derniers que d'un exercice tout à fait formel.

Quant aux opinions publiques de ces deux pays, il n'y a qu'à passer les frontières qui les séparent de l'État juif ou encore prendre le minibus (escorté par l'armée sur le tronçon égyptien) qui assurait (assure encore ? la liaison entre Le Caire et Tel-Aviv pour se rendre compte, qu'en fait, rien ou presque n'a changé depuis l'époque où le rejet des juifs à la mer était un slogan officiel. (Avez-vous aussi remarqué qu'il existe en Israël un mouvement politique très compréhensif vis-à-vis de la cause palestinienne &endash; "La Paix maintenant "- dont on cherche en vain l'équivalent du côté palestinien).

En réalité, il est difficile de surestimer l'aversion arabe, de toute la nation arabe, pour Israël. Cet État représente pour eux un corps étranger dans le monde arabe ; pire même : un cancer sur le territoire sacré de l'islam, une tumeur qu'il s'agit d'extirper. Il leur rappelle les États croisés dont beaucoup d'entre nous ont à peine entendu parler, mais dont le souvenir, chez eux, est encore très vivace. D'ailleurs il est frappant de noter que les dirigeants d'Al-Qaïda parlent des "Croisés "quand ils évoquent les Occidentaux. Cela semble confirmer l'opinion de certains spécialistes qui affirment que les groupes terroristes ne haïssent pas l'Occident à cause d'Israël, mais qu'au contraire ils haïssent Israël parce qu'il s'agit là d'un État occidental.

La stratégie du " grignotage "

Pourquoi, alors, les dirigeants palestiniens et leurs collègues arabes semblent aujourd'hui vouloir se contenter d'un État palestinien de taille réduite aux côtés d'Israël ?

Selon les observateurs avisés, il ne s'agit là que d'une tactique, le but stratégique, c'est-à-dire la destruction de l'État d'Israël, demeurant inchangé. C'est qu'après quatre guerres, on se serait rendu compte, dans les sphères dirigeantes du monde arabe, que cet objectif ne pourrait sans doute jamais être atteint au moyen d'un conflit militaire classique. On aurait donc opté pour la tactique dite "du salami "qui revient à procéder par étapes successives, dont la création d'un État palestinien, quel qu'il soit, est la première. D'ailleurs ce processus d'apparence pacifique n'exclut nullement l'usage simultané du terrorisme. Cet État palestinien servirait ensuite de camp retranché à partir duquel lancer de nouvelles actions politiques et diplomatiques, et même terroristes et militaires.

Cette opinion vient de nous être confirmée par Henry Kissinger, ancien secrétaire d'État (ministre des Affaires étrangères américain), vraie vedette de la scène diplomatique mondiale des années 70, et prix Nobel de la paix. Dans son dernier ouvrage "La Nouvelle Puissance des Etats-Unis "il affirme que "Les accords d'Oslo et dix-huit mois de terrorisme &endash; il s'agit de la deuxième "intifada "- ont appris à tout le monde que les Palestiniens ne se divisent pas entre de prétendus extrémistes et ceux qui aspirent à la paix au sens occidental du terme, un seuil au-delà duquel le monde vit libéré des tensions et habité d'un désir de réconciliation, soit une infime minorité de responsables palestiniens. Au contraire. Le clivage fondamental oppose ceux qui veulent aboutir à la destruction d'Israël en poursuivant la lutte actuelle, et ceux qui estiment que dans l'immédiat, la conclusion d'un accord est la meilleure stratégie pour rallier les forces nécessaires à cette fin. "1)

Le renoncement arabe actuel à l'usage de moyens militaires classiques en vue de l'élimination d'Israël au profit de moyens politiques et diplomatiques est traité par, entre autres, Benjamin Netanyahu, ancien premier ministre israélien et actuel ministre des Affaires étrangères. (Que ce dernier soit considéré comme un faucon par la majorité de nos grands médias européens ne suffit pas pour le disqualifier à ce propos). Dans un de ses ouvrages consacrés au terrorisme, (où il affirme &endash; en 1995 - que l'emploi de la terreur contre les USA n'est qu'une question de temps), il cite le Plan par étapes (Phased Plan "adopté au Caire le 8 juin 1974, neuf mois après la dernière guerre contre Israël, par le Conseil National Palestinien et diffusé le même jour par l'émetteur de radio Saut Falastin du Caire. 2)

Selon ce plan, l'OLP chercherait tout d'abord à établir un État palestinien sur quelque territoire que "l'ennemi sioniste évacuerait "Puis ce nouvel État lutterait pour l'unité des États de la "ligne de front "afin de "compléter la libération de toute la terre palestinienne "Et la terre palestinienne, au terme de la Charte palestinienne, art. 2, c'est la Palestine du mandat britannique, c'est-à-dire l'ensemble des territoires couverts aujourd'hui par la Jordanie, Israël et les Territoires occupés. Cet article stipule encore que le territoire de cette Palestine mandataire est indivisible. (Pas étonnant que feu le roi Hussein de Jordanie s'en soit pris aux milices palestiniennes avec tant de violence en septembre 1970 &endash; d'où le groupe terroriste palestinien "Septembre Noir

Par conséquent, de même que l'institution d'une autorité palestinienne sur une partie autonome des Territoires occupés n'a pas mis fin au terrorisme (c'est plutôt l'inverse qui s'est produit : il lui a même mis à disposition un sanctuaire d'où préparer et lancer des attaques), il est donc fort probable que la création d'un État palestinien n'aura aucun effet d'apaisement sur les nombreux fanatiques pressés d'en découdre avec Israël. Au contraire.

La constante terroriste

Pour certains peuples du tiers-monde qui paraissent ne connaître que le langage de la force, se voir offrir des concessions n'est interprété que comme un aveu de faiblesse et donc un encouragement à intensifier la lutte (ce fut notamment le cas lors du retrait de l'armée israélienne du sud du Liban). Sans compter que dans cette région, le fanatisme est parfois poussé à un point surprenant : c'est ainsi qu'un de ces êtres perdus m'avait asséné en son temps que la reddition par Israël des Territoires occupés ne serait pas satisfaisante, car "ce qui a été pris par la force doit être repris par la force

Bref, un État palestinien indépendant constituerait une base d'attaques terroristes plus propice que le sont présentement ces Territoires (les poursuites par Israël en Palestine des auteurs d'attentats seraient encore plus problématiques), et ces Territoires sont d'ores et déjà aujourd'hui une base plus propice et un sanctuaire plus accueillant qu'ils ne l'étaient avant l'octroi de leur autonomie et l'instauration de l'Autorité Palestinienne en 1994.

Mais, me direz-vous, Israël ne risquera rien puisque des accords auront été signés.

Signés entre des gouvernements, oui, mais quid des groupes extrémistes tels le Hamas, le Hezbollah ou le Djihad islamique, soutenus non seulement par une grande partie des opinions publiques arabes ? Il y a tout à parier qu'il ne renonceront pas à leur objectif final (la destruction d'Israël). Et comme le risque terroriste zéro n'existe pas, ainsi qu'on nous le répète avec raison, le cycle infernal des attentats et représailles, s'il sera ralenti, ne sera pas définitivement brisé.

Néanmoins, la présence occidentale en Irak, suite à l'impressionnante campagne coalisée, est un élément nouveau dans cette équation. Les Etats-Unis en particulier entendent bien profiter de la dynamique provoquée par cet événement, et mettre sous pression les États, y compris les autorités palestiniennes, qui abritent, financent et arment ces groupements terroristes. Israël, de son côté, sera également très sollicité, notamment au sujet de sa politique de colonisation des Territoires occupés. Mais on aurait tort de se montrer très optimiste tout pendant qu'il n'y aura pas de désir sincère dans ces deux communautés, et particulièrement l'arabe, de vivre en paix avec son voisin (l'opinion israélienne, à l'exception d'une minorité d'extrémistes, est résignée et accepte l'idée de la création d'un État palestinien, alors que du côté arabe, de larges couches de la population soutiennent les groupements luttant pour la destruction totale d'Israël. Cette dissymétrie est souvent ignorée sous d'autres latitudes).

J. Meyer

NB La presque totalité de qui précède a été écrit à mi-mai. Appelé ensuite à l'étranger, je ne l'ai pas envoyé à la rédaction, n'ayant pu y mettre la dernière main. J'ai alors craint entre temps que mon pessimisme soit démenti par les résultats de l'intense activité diplomatique déployée durant mon absence (sommet de Charm el Cheik, d'Aqaba, etc.). L'actualité de ce début juin m'a malheureusement donné raison, et cela me rappelle les propos que nous émettions avec certains collègues, il y a plusieurs années, alors que nous travaillions en Cisjordanie : "Cela fait quatre mille ans qu'ils se tapent dessus, et dans quatre mille ans, ils se taperont toujours dessus "à l'origine, le conflit entre Ismaël et Isaac, deux fils d'Abraham, lequel vivait aux environs. de 1800 à 1900 av. J.C., d'où en gros quatre mille ans jusqu'à nos jours). Espérons tout de même que nous avions tort !

1. Cité par Alain Finkelkraut dans " Réplique ", France-Culture, le 13 mai 2003.

2. Benjamin Netanyahu " Fighting Terrorism ", Farrar Straus Giroud, New York, 1995, pp 100 ss et 151).

 

 

Le statut de l'islam en Suisse

La réponse du Conseil fédéral à l'interpellation du Conseiller national UDF Christian Waber concernant la place de l'Islam en Suisse laisse pour le moins perplexe (voir p. 4). Il est vrai que notre Constitution fédérale garantit la liberté religieuse et de conscience.

Il n'en demeure pas moins que notre pays a été fondé, il y a 700 ans, «Au Nom de Dieu Toutpuissant». Son préambule fait ainsi clairement référence au Dieu dont parle l'Ancien et le Nouveau Testaments.

Aujourd'hui, le Conseil fédéral estime que l'invocation divine peut être attribuée à une ''puissance supérieure'' sans être nécessairement comprise dans une perspective chrétienne.

S'il est vrai que chacun est libre d'interpréter ce préambule comme il l'entend, l'Etat se doit de souligner son importance sur une base judéo-chrétienne. Attribuer le préambule à une autre «puissance supérieure» est dès lors inacceptable. Les réponses du Conseil fédéral concernant l'objectif d'islamisation de notre société par les musulmans sont pour le moins surprenantes. En effet, Le Coran, écrit par Mohammed, énonce clairement quelle doit être l'attitude des musulmans à l'égard de ceux qui ne sont pas soumis à un pouvoir musulman: «Combats ceux qui d'entre eux ont reçu les écritures, et ne croient pas en Allah» (Coran 2, 29).

Peut-on dès lors croire qu'un islam modéré est capable de s'intégrer dans nos sociétés occidentales? Uavenir nous le dira.

Mais lorsqu'on fit les récentes déclarations de Hani Ramadan dans le journal «Le Monde» au sujet de la lapidation pour adultère, propos qui lui ont d'ailleurs vatu d'être révoqué de l'enseignement public genevois, on peut en douter.UUDF estime que la laïcité de l'Etat et la liberté religieuse sont deux conditions fondamentales pour la paix confessionnelle et la stabilité de notre société. Elle s'opposera néanmoins à tout projet politique visant à donner un statut officiel à une religion non fiée à l'héritage judéo-chrétien.

Maximilien Bernhard

Editorial de Impulsion, Mai 2003

Case postale 220, 1400 Yverdon -les-Bains

 

Guernesey, l'île de la prospérité.

Entre 1820 et 1836, l'émission d'un argent d'Etat entraîna la prospérité pour cette petite île située plus près des côtes de France que de celles d'Angleterre.

Au sortir des guerres napoléoniennes, l'île de Guernesey, comme bien d'autres pays, était dans un état pitoyable, physiquement et financièrement. Il manquait des digues, des toutes, des marchés. La main-d'œuvre ne manquait pas. Mais il n'y avait pas d'argent pour la payer.

La monnaie en usage dans l'île était la monnaie anglaise, la Livre Sterling mais elle se faisait rare partout.

L'île possédait un gouvernement autonome et donc le droit de régir le volume de l'argent en circulation dans le pays. Mais, pas plus que les autres pays, l'Etat de Guernesey n'avait encore songé à se prévaloir de cette prérogative souveraine.

Un gouverneur intelligent

L'île avait alors particulièrement besoin d'un marché central, et un comité fut nommé pour s'en occuper. Le comité vint exposer le cas au gouverneur: "Nous avons besoin d'un marché mais nous ne pouvons trouver d'argent pour pourvoir à sa construction". "Est-ce que votre parlement ne peut faire une émission de monnaie ?" demanda le gouverneur.

Cette idée n'était jamais venue à l'esprit des membres du comité. Ils ne s'étaient jamais demandé comment commence ou Comment peut commencer l'argent

Le comité se toit donc à évaluer le coût approximatif de l'entreprise. Le parlement de l'île fit une émission correspondante d'argent de papier, et cet -argent paya la main-d'œuvre et le matériel.

A mesure que l'argent entrait en circulation, il activait les échanges. Les salariés allaient chez les marchands, les marchands chez les producteurs et ces derniers se procuraient de quoi augmenter leurs productions.

L'argent était accepté partout. Le gouvernement avait pris des mesures contre l'inflation en décrétant qu'il retirerait l'argent par taxes, pour qu'il ne s'accumule pas. Mais comme l'activité augrnentée exigeait quand même un volume correspondant d'argent, le gouvernement émettait d'autres billets pour d'autres travaux.

Le 12 octobre 1822, le nouveau marché central était inauguré. Pas un sou de dette publique sur cette entreprise publique.

Les banquiers interviennent

A l'époque des premières émissions, il n'y avait aucune banque dans l'île. Ce qui explique sans doute pourquoi il n'y eut pas d'opposition organisée à l'émission gouvernementale.

Mais une dizaine d'années après, l'île était devenue si prospère que les banques d'Angleterre jetèrent les yeux de ce côté. Des banquiers anglais y établirent des succursales et rappelèrent la population aux règles de l'orthodoxie. "C'était malsain, dirent ils, de laisser ainsi le gouvernement financer ses entreprises sans s'endetter."

Les banquiers mirent tout en ouvre pour arrêter les émissions, introduire le système des prêts à intérêt au gouvernement et retirer de l'île l'argent national mis en circulation. Il y eut résistance, mais les banquiers gagnèrent: le 9 octobre 1836, l'Etat de Guernesey avait abdiqué sa prérogative souveraine sur le contrôle du volume d'argent. Dès lors, la monnaie nationale diminua graduellement et ne fut remplacée que par de l'argent émis par des banquiers privés, sous forme de prêts endettant l'île.

Pourquoi un problème financier ?

Comme on le voit, avec des richesses naturelles, de la main-d'œuvre et un peu de bon sens, il n'y a pas de problème financier.

Mais quand des exploiteurs astucieux veulent régir les activités économiques en fonction de leur puissance et de leur profit, là commence le problème financier.

Bien sur, ce ne fut pas encore le Crédit Social à Guernesey, de 1820 à 1836. Le développement de l'époque et du heu ne permettait sans doute pas d'aller jusqu'au dividende aux consommateurs. Mais c'était déjà de la monnaie nationale, émise sans dette et en rapport avec les possibilités en face des besoins.

Les émissions de monnaie nationale par l'Etat de Guernesey ne provoquèrent ni inflation, ni paresse. Elles engendrèrent activités et prospérité. Mais elles ne firent pas l'affaire des banquiers, et c'est pourquoi ils intervinrent contre.

Troc en stock est une revue belge qui promeut les échanges non monétaires et l'article que vous allez lire à continuation a été publié chez eux avec la mention suivante en bas de page :

" Cet article est largement inspiré du texte de Louis Even extrait du journal "Vers demain "mars 1988, Rougemont. Canada. "

Des délégués du Crédit social (de Rougemont au Canada) sont en Suisse, libres pour vous rencontrer.

Avec mes meilleures pensées. François de Siebenthal Consul Général des Philippines a.h. Secrétaire général du Corps Consulaire. Economiste HEC et lic. ès sc. iur. 23, Av. Dapples CH 1006 LAUSANNE.

 

Manifeste éthique

L'Académie pontificale pour la Vie propose une forme de "manifeste éthique" pour une médecine "humanisée" à l'intention des médecins et des chercheurs dans le domaine de la biomédecine.

Ce manifeste est composé de sept engagements

• "Je m'engage à suivre une méthodologie de recherche caractérisée par la rigueur scientifique et une grande qualité de publication.

• Je n'adhérerai pas à des travaux dans lesquels je pourrais me trouver en conflit d'intérêts personnel, professionnel ou économique.

• Je reconnais que la science et la technologie doivent être au service de la personne, dans le plein respect de sa dignité et de ses droits. • Je reconnais et respecte toute recherche, ainsi que leurs applications, qui doivent se fonder sur le principe de'bonté morale', c'est-à-dire une vision correcte de la double dimension de l'homme, corporelle et spirituelle.

• Je reconnais que tout être humain, du premier moment de son existence (processus de fécondation) à sa mort naturelle, a droit au respect absolu et inconditionnel de toute personne, en vertu de sa dignité spécifique.

• Je reconnais l'utilité et l'obligation d'une expérimentation sérieuse et responsable sur l'animal, menée selon les règles éthiques, avant que ses résultats ne soient appliqués à l'homme, ainsi que le devoir de préserver la vie et la santé humaines.

• Je reconnais la légitimité de l'expérimentation clinique appliquée à l'homme, mais à des conditions précises, en premier lieu la sauvegarde de la vie et de l'intégrité physique des personnes qui y sont soumises. Elle doit être toujours précédée par une information complète et correcte quant à sa signification et ses conséquences". Les médecins et chercheurs peuvent y adhérer par e-mail (pav@aclife.va ), par fax (++ 39 06 69 88 20 14) ou par courrier (Académie pontificale pour la Vie - Via della Conciliazione, 3 - 00193 Roma - Italie).

From: François de Siebenthal <desiebenthal@bluewin.ch> Date: Wed, 21 May 2003 18:37:55 +0200 To: <pav@aclifeva>

 

Pierre Delhomme

Claude MOUTON-RAIMBAULT: Pierre Delhomme. De l'Algérie française à l'expiation. Un volume 15 x 24 cm. 136 pages + 16 pages de photographies hors texte. Prix: 16 E + 3,20 E de port pour envoi par correspondance.

A commander chez le diffuseur SA DPF, BP 1, F-86190 Chiré-en-Montreuil.

 

Le soldat dont il est question ici avait l'âme d'un croisé. Claude Mouton-Raimbault, qui fut son ami, nous décrit sa vie militaire mais aussi son évolution spirituelle.

Commando parachutiste de l'air, Pierre Delhomme était « droit et pur comme une lame d'épée », selon l'un de ses camarades. Comme bien d'autres officiers, il ne put concevoir que De Gaulle, après avoir crié «Vive l'Algérie française ! », se soit transformé en liquidateur, dans un bain de sang, dont la France et l'Algérie subissent les conséquences tragiques.

« Officier perdu » du putsch et de l'O.A.S., il fut emprisonné, refusa de comparaître devant la Cour de Sûreté de l'Etat, déclara se repentir « de n'avoir pas tué De Gaulle» et fut condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

Il vécut avec Degueldre et Bastien-Thiry puis les vit partir au poteau.

Converti à la suite de la visite d'un prêtre dans son univers carcéral, il rêva de reprendre du service et de mourir glorieusement sur un champ de bataille, le chapelet dans une main, le fusil dans l'autre, mais Dieu avait d'autres vues sur lui.

Miné par la maladie, il offrit généreusement ses souffrances pour l'Eglise, pour la France et son Armée, pour ses camarades

Sa mission se poursuit dans le ciel

ISBN 2-85190-135-4