Préface

La présente brochure contient 22 lettres de lecteur ou lettres aux parlementaires de la période 1996 - 2002.

Ces lettres ont pour la plupart été publiées dans le Nouvelliste, mais souvent avec des lacunes. C'est la version complète qui figure ci-après.

Elles contiennent ainsi un résumé de réponses ou de prises de positions bien frappées sur des points chauds de la discussion sur l'avortement libre et gratuit.

Elles présentent ainsi 22 raisons de voter NON à la révision du Code Pénal connue sous le nom de „solution des délais„.

Elles ont donc les avantages et les inconvénients de ce genre d'écrits : d'une part elles doivent être courtes et bien accentuées pour attirer l'attention, d'autre part elles doivent se concentrer sur quelques phrases et ne peuvent donc pas comporter toutes les nuances et les distinctions possibles dans un article ou un traité sur la question.

Elles reposent toutefois sur des recherches et une documentation à disposition des intéressés.

Nous espérons ainsi rendre un service dans le processus de la formation d'une opinion fondée en la matière dans l'optique de la votation populaire à venir.

Le sommaire en neuf pages comporte quelques lignes sur l'occasion à laquelle la lettre a été écrite et un résumé de son contenu. Il paraîtra dans Finalités de mai.

Ramon Granges

 

 

 

 

Lettre No 1

LETTRE AUX MEMBRES DU CONSEIL DES ÉTATS

Il faut employer pour l'aide aux mères en difficultés les 800 tonnes d'or devenues superflues. Il y a assez de fonds pour l'aide aux mères. Il est hypocrite d'autoriser la solution des délais et de ne rien faire avec ce que l'on a pour les mères en difficultés.

Lettre envoyée aux parlementaires lors des discussions sur l'utilisation de 800 tonnes d'or des réserves de la Banque Nationale devenues disponibles.

Vous allez dans quelques jours dans le cadre du traitement des différences avec le Conseil des États prendre position sur l'utilisation des fonds provenant des réserves d'or devenues superflues de la Banque nationale.

Nous nous permettons de vous rappeler que votre Conseil a adopté lors d'une dernière session une révision du Code pénal autorisant l'avortement en cas de prétendue situation de détresse de la mère.

Lors des débats il a été affirmé plusieurs fois que le recours à cette solution d'un problème devait être évité par d'autres moyens que ceux du Code pénal.

Nous attirons votre attention sur notre proposition dans le cadre de la consultation sur l'emploi de 800 tonnes d'or de la BNS d'utiliser ces moyens pour aider les mères et les familles en difficultés suite à une grossesse. Ce n'est que justice - et votre crédibilité est en jeu - que de faire aussi quelque chose de marquant pour les mères enceintes qui choisissent de garder leur enfant. Cette décision a aussi droit au soutien et au respect et non seulement celle qui débouche sur la mort de l'enfant.

Cette proposition ne remplace pas l'assurance-maternité qui s'attaque à un autre problème. Notre proposition concerne vraiment une aide efficace aux mères en difficultés en leur fournissant non seulement des moyens d'existence, mais aussi des conseils et un soutien par des professionnels dans cette phase délicate de leur existence et de celle de leur enfant.

Nous nous permettons donc de vous faire parvenir ci-joint un extrait de notre proposition avec plus de détails.

Nous espérons que vous allez reprendre cette proposition, car les propos tenus lors de la séance sur la révision du Code pénal ne laissent aucun doute sur votre conscience de l'urgence et de l'importance du problème puisque vous avez cru devoir, même avec les plus grandes réticences, mettre de côté dans certains cas et en certaines circonstances le Droit à la vie du plus faible.

Voilà une belle occasion, et qui ne se représentera pas de sitôt, de pallier à une partie des suites négatives de votre précédente décision.

Veuillez agréer nos meilleures salutations.

 

Lettre No 2

LETTRE AUX MEMBRES DU CONSEIL DES ÉTATS

La solution des délais est arbitraire parce que le délai est incontrôlable et viole la constitution car elle ôte à une catégorie d'êtres humains le moyen de protection normal des atteintes à la vie qui est la norme pénale.

Lettre envoyée aux membres du Conseil des États avant les débats sur la solution des délais.

Nous avons lu avec intérêt les interventions faites lors de la dernière session de votre Conseil au cours de laquelle vous avez décidé, pour différentes raisons, de retourner l'affaire à la Commission pour reprendre plus tard la discussion.

À la lumière des prises de position en cours de séance, il nous semble important d'attirer votre attention sur les points suivants :

Votre Conseil comporte un nombre important de juristes. C'est pourquoi nous nous concentrons sur les aspects juridiques, sans vouloir pour autant prétendre que les autres aspects soient moins importants. Pour être bref nous devons aussi ne rappeler que l'essentiel, ne prenez pas cette concision pour de la superficialité : sur chaque point on pourrait écrire un traité bien documenté, mais que vous n'auriez pas le temps de lire.

Les juristes ont une sympathie naturelle pour la notion de délai qu'ils connaissent bien et qui dans bien des circonstances a une importance décisive. En droit il est très important que l'on détermine de façon claire quand un délai commence à courir. Dans le cas de l'avortement c'est impossible. Aucun médecin ne pourra par après déterminer avec la précision nécessaire en matière aussi grave, puisqu'il s'agit de la vie ou de la mort d'un être humain, quand le délai a commencé de courir : on dit après les dernières règles, mais qui pourra déterminer quand elles ont eu réellement lieu avec les irrégularités des cycles féminins ? En se basant sur un délai incontrôlable, on introduit au nom de la lutte contre l'arbitraire un autre arbitraire autrement plus grave et une possibilité de divergence d'application cantonale bien plus importante que celles que l'on constate dans la situation actuelle. La solution du délai est une régression juridique et non pas un progrès.

Un autre principe juridique important qui est violé dans le cas de la solution du délai est celui de l'impartialité. Il est juridiquement insoutenable de laisser prendre une décision importante et irrévocable aux dépens de quelqu'un d'autre par quelqu'un d'intéressé. Comment voulez-vous qu'une pesée juridique impartiale des intérêts en présence soit assurée ? La mère sous la pression de son entourage et de ses craintes imaginaires ou réelles va-t-elle prendre une décision impartiale et tenant compte des intérêts réels de l'enfant ? Vous vous devez aussi de tenir compte de la décision à prendre dans un temps très court et dans un état hormonal instable. Est-ce digne d'un État de droit?

Il va à l'encontre du principe de l'égalité de laisser la mère prendre unilatéralement sa décision. D'abord le père et la famille n'ont rien à dire. Ensuite il y a autant d'hommes que de femmes qui sont tués. Donc il y a violation de l'égalité puisque des femmes ont le droit de tuer arbitrairement des hommes mais pas le contraire. Faudra-t-il réintroduire le droit du père sur l'enfant pour rétablir l'équilibre ?

Il va à l'encontre de la constitution de laisser complètement de côté le droit à la vie de l'enfant. Audietur aut altera pars

On prétend que l'adoption de la situation du délai va améliorer la situation du point de vue de l'égalité devant la loi sur le plan cantonal en agitant l'épouvantail du „tourisme gynécologique ". Sans nous appesantir sur le fait que les mêmes personnes trouvent ce tourisme bienvenu quand il s'agit de consulter un spécialiste à l'extérieur du canton ou même de faire procéder à une conception extra-utérine à l'extérieur du canton, nous vous faisons remarquer que la solution du délai est toujours combinée avec une solution à indications pour le temps après le délai. Donc les difficultés de l'application des indications avec celles des expertises demeurent bien actuelles. À bien réfléchir, on ne „gagne" qu'une semaine mais à quel prix ?

La solution du délai est en outre une capitulation de l'État de droit parce que le droit pénal est le moyen juridique normal de protéger un bien juridique aussi important que la vie de l'innocent. On passe sous silence l'effet préventif de la norme pénale. La pratique des vrais organismes de consultation démontre en effet que la norme pénale est un soutien de la liberté de la femme de ne pas être contrainte à l'avortement par son entourage. De plus, observez bien que souvent les mêmes personnes qui sont prêtes à renforcer les normes pénales, par exemple dans le cas de la norme antiracisme ou du blanchissement d'argent sale, et déclarent haut et fort qu'il faut renforcer la loi pénale, même si ce renforcement ne résout pas le problème parce que la norme a un effet de signal, se taisent étrangement, ou déclarent le contraire, dans le cas de la protection de la vie de l'innocent dans le sein maternel. Étrange comportement dont nous ne vous espérons pas les émules.

Votre Conseil est appelé Chambre de réflexion. Nous espérons que vous ferez honneur à cette appellation en repoussant clairement une loi qui est un affront pour tout ordre juridique moderne, même si, pour des raisons idéologiques, bon nombre de pays qui nous entourent l'ont adoptée, pour leur plus grand mal nous en sommes sûrs.

Villars-sur-Glâne, 30.5.2000

 

 

 

 

Lettre No 3

DÉSINFORMATION : L'APPELLATION „ SOLUTION DES DÉLAIS „ EST RÉELLEMENT UNE FRAUDE A L'EMBALLAGE !

La proposition de loi non seulement introduit un délai dans lequel l'avortement est pratiquement libre mais elle le facilite pour toute la grossesse jusqu'à la naissance.

Une Mme Schouwey attaque une affiche affirmant que la proposition de loi connue sous le nom de „Solution des délais" facilite en fait l'avortement jusqu'à la naissance.

Dans un récent numéro, l'invitée Madame Schouwey affirme que l'affiche récente est trompeuse et que les opposants à la solution des délais devraient réfléchir sur le thème de la liberté. Non Madame Schouwey, l'affiche a raison et c'est vous qui vous faites complice de la désinformation en ne parlant que du délai de douze semaines, comme si l'avortement était interdit après ce délai.

Pour quiconque sait lire le texte de la révision de la loi présentée au bon peuple sous le nom de solution des délais, il est clair que l'avortement est, en plus de la complète licence même sans motif valable durant un délai incontrôlable de 12 semaines, véritablement facilité jusqu'au terme de la grossesse par rapport à la loi actuelle entr'autre par suppression de la nécessité de prendre l'avis d'un spécialiste du motif avancé comme prétexte. L'avis de l'avorteur et profiteur économique suffit. Quel gâchis et quel retour en arrière au mépris des progrès du droit et de la science !

De plus vous parlez de respect de la liberté, mais la première liberté est celle de vivre et vous devriez savoir que la liberté de quelqu'un a sa limite dans le respect de la même liberté chez autrui. La liberté de toute femme a sa limite dans la liberté de vivre de l'enfant qu'elle porte. Toute la question est là. Et c'est bien le rôle de la loi de protéger la liberté, mais aussi la liberté de vivre de l'enfant dans le sein maternel. Si l'on applique ces principes c'est bien à cette conclusion que l'on arrive et donc à rejeter la révision trompeuse et malhonnête présentée sous le nom de solution des délais.

Lettre No 4

LETTRE AUX MEMBRES DU CONSEIL NATIONAL

La norme sauve des vies par son existence même ; la protection de la vie concerne tout le monde : hommes et femmes

Lettre envoyée avant les débats au Conseil national

 

Vous allez dans quelques jours dans le cadre du traitement des différences avec le Conseil des États prendre position sur l'Initiative Häring-Binder. Nous nous permettons de vous rappeler que la décision que votre Conseil a prise le 5 octobre 1998 a été prise à une très faible majorité. Des 93 députés qui ont alors voté pour la solution des délais, il ne reste plus qu'une soixantaine dans le nouveau Conseil national issu des élections de décembre 1999.

Dès lors nous vous engageons fermement à ne pas vous laisser enfermer dans un dilemme créé par d'autres personnes et à repousser vigoureusement toute solution des délais avec ou sans consultation obligatoire. Comme votre collègue Toni Brunner l'a déclaré à l'époque, ce n'est qu'une bataille qui a été perdue. Le nouveau débat donne l'occasion de repartir et de gagner. Ne vous laissez pas tromper. Nous voulons rappeler deux mensonges grossiers utilisés par les partisans de la solution des délais :

Le premier est que la présence d'une norme pénale n'a sauvé dans aucun pays aucun enfant - déclaration de Dick Marty au Conseil des États - ceci est complètement faux. Les SOS futures mères en activité depuis plus de dix ans en Suisse peuvent vous donner la preuve que dans nombre de cas la norme pénale est un soutien pour la mère qui veut garder son enfant contre les pressions de l'entourage. Ne leur enlevez pas cette protection. La norme a sauvé par sa présence même.

Le deuxième est de prétendre que la femme doit avoir le droit de décision donc de vie et de mort sur son enfant parce que la situation de la femme a changé durant ces derniers temps. Ceci est une énormité juridique. Alors que les derniers temps ont montré qu'il s'agit indubitablement d'un nouvel individu, membre de l'espèce humaine, la femme comme l'homme, en tant qu'être politique a le devoir de protéger cet enfant qui se développe. C'est le devoir primordial de l'État de protéger la vie de l'innocent. La femme politicienne devrait montrer qu'elle a surmonté la phase du féminisme en maintenant la protection pénale pour tous, même au détriment de la mère. Le soldat est lui aussi obligé de sacrifier sa vie même pour défendre sa patrie - hommes et femmes - et est puni s'il manque à ce devoir. N'introduisez pas une nouvelle discrimination entre les êtres humains ce qui est en outre contraire à la Constitution.

Pour terminer nous attirons votre attention sur notre proposition dans le cadre de la consultation sur l'emploi de 800 tonnes d'or de la BNS d'utiliser ces moyens pour aider les mères et les familles en difficultés suite à une grossesse. Ce n'est que justice - et votre crédibilité est en jeu - que de faire aussi quelque chose de marquant pour les mères enceintes qui choisissent de garder leur enfant.

Enfin ne pensez-vous pas qu'il y a une certaine analogie entre le refoulement à la frontière de la vie utérine de milliers d'enfants par année avec d'autres refoulements qui donnent lieu aujourd'hui à excuses et réparations ?

 

 

Lettre No 5

A TORQUEMADA ; TORQUEMADA ET DEMI, ET MÊME PLUS !

On accuse d'inhumanité ceux qui veulent forcer les mères à mener leur grossesse à terme en interdisant l'avortement. Mais on se tait sur la torture infligée à l'enfant tué.

Un Mr Schneider accuse les défenseurs de la vie d'être des tortionnaires à l'instar de Torquemada

Malgré les préjugés idéologiques et l'arrogance journalistique du correspondant unique abusant de son monopole un minimum de décence s'impose. Votre dernière glose sur la position du Conseil fédéral en matière d'avortement dépasse les bornes.

Vous qui êtes plein de sollicitude pour des femmes ardentes à libéraliser l'élimination brutale de leurs propres enfants dans le sein maternel sous le couvert hypocrite d'une liberté de décision, vous allez jusqu'à identifier les personnes qui veulent sauver les enfants menacés à des tortionnaires sous le patronage de Torquemada.

Il y a là un abus de langage et une injustice flagrante. Porter un enfant à terme n'est pas une torture mais l'exercice d'un devoir naturel même si cela peut coûter des efforts, des souffrances et entraîner des risques : cela fait partie de la condition humaine. La torture n'en fait pas partie. L'enfant conçu est un être humain à part entière et a le droit de naître à ce seul titre. Il n'y peut rien s'il a été conçu par un acte de violence et un deuxième crime - son élimination brutale - n'en efface pas un premier.

Traiter quelqu'un à tort de tortionnaire est une attaque à l'honneur bien plus infâme et inadmissible que ce qui fit tant de bruit sur quelques affiches. Vous êtes ainsi tombé à un niveau plus bas que ce que vous reprochez à autrui. Nouvelle illustration de la parabole de la pou-tre et de la paille.

Mutatis mutandis à prendre votre méthode Monsieur Schneider, on pourrait vous traiter vous et vos acolytes voulant autoriser une solution finale pour des milliers d'enfants dans le sein maternel d'émule d'Eichmann, Hitler, Staline et autres, avec plus de vraisemblance parce que les petites victimes de l'avortement finissent vraiment dans les fours crématoires. Mais nous ne le faisons pas et vous laissons la responsabilité de vos dégoûtants propos, indignes à notre avis d'un journal qui se dit défendre les valeurs de la civilisation chrétienne.

Il y a une autre analogie : les petits êtres humains refoulés à la frontière de la vie utérine font penser à d'autres refoulements aux frontières qui donnent lieu aujourd'hui à bien des mea culpa et des excuses.

A quand vos excuses et surtout vos réparations ?

 

 

Lettre No 6

CEUX A QUI LE „CRIME " PROFITE ?

C'est une désinformation de ne présenter que les bons côtés d'une alternative et de passer sous silence les aspects négatifs: dans le cas des bébés éprouvettes, de ne parler que des naissances réussies et d'oublier les embryons sacrifiés.

Dans le cadre de la votation sur l'initiative pour une procréation digne de l'homme.

Nous allons devoir bientôt voter sur l'initiative PPD.

Le sujet n'est pas facile. Les initiants affirment la nécessité d'une protection de la vie individuelle de chaque être humain depuis le début de sa vie et de la dignité du processus de transmission de cette vie humaine avec comme mesure une interdiction de toute fécondation in vitro hors du corps de la femme. L'information publiée jusqu'ici est malheureusement biaisée dans le faux sens. Pourquoi accorder une telle place à des couples ayant utilisé la fécondation in vitro et à des médecins qui l'ont faite. Ce faisant on donne une vision fausse de la réalité car tout un pan de celle-ci est occulté. Ceci constitue de la désinformation.

Qui parle des nombreux êtres humains sacrifiés volontairement au stade embryonnaire ? Ici pas de photo. Qui parle des expériences faites sur les embryons prétendus surnuméraires car la loi ne peut atteindre efficacement ce qui se passe dans les laboratoires que par l'intermédiaire de la conscience civique des exécutants et l'on sait ce que vaut celle-ci quand il s'agit d'orgueil scientifique ou de finances ? Qui parle des troubles psychologiques qui vont affecter les enfants à leur adolescence ou plus tard lorsqu'ils se rendront compte que leur existence est due au hasard d'une pipette et pire que leur père est inconnu ? Pourquoi mentir en parlant d'un traitement de la stérilité alors que, dans le cas de l'insémination hétérogène, la stérilité demeure et n'est qu'occultée ? Le „père "est stérile après comme avant.

L'initiative a des inconvénients, c'est entendu. Mais il en est ainsi de toutes les réglementations légales de problèmes difficiles. Tous ceux qui clament la nécessité de poser des jalons et de donner des signes, même si tout n'est pas parfait, en diverses occasions se taisent étrangement et commencent à disserter sur les „dommages collatéraux" de l'initiative et la différence entre morale et droit. Or tout droit repose sur une morale il faut choisir laquelle: celle des „Droits de l'Homme" ou celle du Christianisme. On n'y coupe pas, la neutralité n'existe pas et autant qu'à faire autant choisir le Christianisme.

Sans parler des coûts. Ceux qui ont enterré l'assurance-maternité sont tout d'un coup prêts à dépenser des sommes considérables pour un seul enfant - plus tard aux dépens des caisses maladies selon les projets dans les tiroirs du Département.

Que penser de la société schizophrène qui tue des enfants à tour de bras par avortement pour ensuite dans quelques cas favoriser des privilégiés en en produisant quelques-uns à prix d'or ? La question est sensible car elle touche à un tabou de cette Société : les conséquences désastreuses de la contraception.

La dignité de l'homme est liée à la dignité de sa conception. Un produit commercial produit mécaniquement n'a pas de dignité. C'est pourquoi il faut dire non aux apprentis sorciers même si leur activité a quelques retombées positives. Les biens juridiques en question sont importants. Devant les possibilités d'abus graves il est de toute urgence de poser un signe de la dignité de la vie humaine et de son processus de transmission en votant avec conviction, pour le bien de la Société, OUI pour l'initiative PPD.

La désinformation consiste à présenter une information biaisée comme si elle était impartiale. Si l'on ne présente par sélection ou par choix de la forme que ceux à qui le „crime profite " , dans ce cas les couples ayant „profité " passivement de la fécondation in vitro et les médecins ayant „profité" sous forme d'honoraires et de renommée scientifique sans se préoccuper en proportion des gens qui sont d'une autre opinion, on manipule le lecteur.

 

 

 

 

Lettre No 7

MME MISCHLIG, LE CHOIX DONT VOUS PARLEZ EST INEXISTANT !

Le libre choix de la mère est inexistant dans la pratique, parce que la mère qui ne veut pas d'avortement n'est pas aidée par la solution du délai. C'est une hypocrisie de la part des partisans de l'avortement libre et gratuit de parler de libre choix.

Une Mme Mischlig affirme que la raison pousse à laisser le libre choix à la mère.

Un dogme bien établi de la confrérie des dames-patronesses de l'avortement est que toute IVG doit être le résultat d'un choix libre et éclairé dans une situation tragique de détresse profonde.

Ceci n'existe pas dans la pratique indépendamment de la situation légale. La décision est toujours prise dans un état de stress parce que l'enfant croît dès sa conception et n'attend pas le résultat des cogitations pour continuer, d'autre part toute grossesse à son début est liée à des transformations du système hormonal qui ont un effet sur les conditions de la réflexion, n'en déplaise à ces dames. Une solution des délais n'apporte qu'un facteur de stress supplémentaire : le délai.

Il faut être bien dogmatique du féminisme pour croire à ce libre choix. D'abord il n'y a pas de choix réel parce que l'une des alternatives - avorter - est favorisée ne serait-ce que du point de vue financier : dans ce cas l'État et les caisses maladies sont censées tout payer. Dans l'autre cas, garder l'enfant, l'État et la société laissent la femme et sa famille se débrouiller. En bonne logique la solution des délais est injuste et impensable avant la réalisation concrète du financement des alternatives. Ensuite il y a trois groupes de femmes pour qui le libre choix tragique dans une situation de détresse est un vain mot : Celles qui sont sous la pression de leur entourage - partenaire, époux, parent ou même employeur - l'avortement libre et gratuit ne fait qu'empirer la situation au niveau du libre choix. Celles qui sont conditionnées psychologiquement et qui veulent avorter pour des motifs que l'on peut qualifier de futiles en comparaison du bien juridique en question : vacances, voyage à l'étranger, examen ou études ou même esthétique. Celles qui viennent d'une autre culture où l'avortement a été inculqué p. ex. dans les pays communistes.

J'invite Madame Mischlig à faire un stage dans un SOS futures mères ou dans un avortoir d'une grande ville de Suisse et non pas dans le Valais bien préservé par sa culture chrétienne. Elle verrait que le gros des avortements dits légaux vient de ces catégories et que les vrais cas de détresse profonde sont extrêmement rares et ne justifient en aucune façon un changement de la loi. L'affirmation que la libéralisation de l'avortement en fait baisser le nombre est un autre exemple de dogme simplificateur qui ne repose sur aucune assise statistique sérieuse. Même les chiffres hollandais souvent cités disent le contraire si on les analyse correctement.

La réalité profonde est celle-là et ce n'est pas la répétition de dogmes mensongers qui vont faire qu'elle soit autre. Voyez-vous chère Madame, entre la mort ou la vie il n'y a pas de juste milieu possible et c'est dans cette alternative que se trouve l'enfant.

21.11.98

 

 

 

Lettre No 8

MARIE-PAULE DES LA CONCEPTION : VOILA LA VRAIE CONSTATATION

L'existence des bébés éprouvettes prouve que le début de la vie de chaque individu de l'espèce humaine est sa conception.

Une Mme Zufferey affirme que la détermination du début de la vie humaine est une affaire de philosophie et de discussion.

Non ! Madame Zufferey, le fait que la vie de chaque individu de l'espèce humaine commence à la conception n'est pas une affaire de philosophie ou de discussion. C'est un fait scientifique bien établi et qu'aucun biologue digne de ce nom ne viendra nier. La déclaration que vous évoquez est dépassée et que sont 170 personnes dans un domaine qui compte des spécialistes par milliers. La preuve incontournable est l'existence des bébés éprouvettes. Charlotte Brown a commencé à vivre en tant que Charlotte Brown à ce moment-là et non à un autre. Que ce soit un individu bien précis est démontré par le phénomène des mères porteuses. Ce n'est pas sérieux de venir faire des comparaisons avec un ovule non-fécondé ou un spermatozoïde. Ce ne sont que des cellules du père ou de la mère avec un demi-jeu de chromosomes et destinés à mourir si la fécondation ne se produit pas. Ceci vaut aussi pour toute culture de cellules humaines. Personne n'a jamais parlé de droit à la vie dans ces cas-là. Il faut un support au droit et ce support est l'individu de l'espèce humaine. Le problème de l'avortement n'est pas si grave parce qu'il s'agirait de vie humaine en général, mais c'est parce qu'il s'agit de la vie concrète d'êtres humains individuels réellement existants et que l'on veut éliminer à volonté.

Et il ne s'agit pas que d'un problème de philosophie ! Personne ne s'offenserait de ce que l'on parle théoriquement de ces problèmes dans les cercles bien-pensants des dames-patronesses de l'avortement. Ce qui est grave, c'est qu'en cas de libéralisation, la machine à tuer se met réellement en marche. C'est une réalité concrète de l'attaque à l'arme chimique ou au couteau contre un vivant précis. C'est pourquoi on craint tellement le film "le cri silencieux" dans certains milieux. De même bien des médecins et des infirmières sont forcés de se transformer en exécuteurs, comme au temps d'Hitler, dont on parle tellement ces derniers temps. Ce n'est pas de la théorie cela, ni du dogme pur.

C'est pourquoi vous aussi vous avez commencé à vivre en tant qu'individu au moment de votre conception. Et si vous aviez été détruite à ce stade-là, vous ne seriez pas aujourd'hui à disserter sur les vraies questions.

Une fois de plus il faut constater que les partisans de l'avortement libre et gratuit appliquent la tactique du voleur qui crie au voleur. On accuse les défenseurs du droit à la vie d'être dogmatiques alors qu'on l'est soi-même. Le comble de l'argument simpliste n'est-il pas celui de celle qui dit "je ne veux pas le savoir" et qui continue "donc on ne peut pas le savoir."

15.11.1998

Lettre No 9

L'AVORTEMENT AU CONSEIL NATIONAL : UNE CURIEUSE COÏNCIDENCE

La radio diffuse le Dies irae juste avant le début des débats aux conseil national : avertissement aux politiciens, ils auront des comptes à rendre.

La radio diffuse le Dies irae juste avant le début des débats au Conseil national

Lundi dernier après-midi, le Conseil national devait traiter de la grave question de la libéralisation éventuelle de l'avortement, crime abominable, en Suisse. Or dans l'émission de midi du même jour de la radio suisse allemande DRS2 - Klassik-Telephon- que n'entend-on pas : le Dies irae de Mozart !

Les graves paroles ont été transmises sur l'éther avec la musique inoubliable : il y aura un jour où tous les membres du parlement devront comparaître en public devant leur juge qui leur demandera compte de ce qu'ils ont fait aux plus petits et aux plus faibles. Malheur à eux s'ils les ont livrés à la curette, à l'aspirateur ou à l'arme chimique des avorteurs au lieu de leur donner, ainsi qu'à leur maman, le vêtement, la nourriture et le soutien auxquels ils ont droit. Leurs convictions politiques et leurs richesses ne leur serviront pas d'excuse, car la situation est aujourd'hui plus claire qu'en 1941 lors de la mise en vigueur du présent Code pénal. Cet avertissement a été donc transmis avant les débats; il n'a malheureusement pas été entendu au moins provisoirement.

Les parlementaires de tout bord qui approuvent ou tolèrent une solution du délai sont plus hypocrites et pires que les juges de Galilée en son temps. Alors que Galilée ne disposait pas de la plus petite preuve scientifique de ce qu'il avançait, les preuves scientifiques sont aujourd'hui éclatantes que l'enfant est un enfant dès la conception. Et les juges n'ont condamné Galilée qu'aux arrêts alors qu'eux condamnent l'enfant à mort.

Il ne reste plus qu'à dire aux 93 indécrottables, dont Monsieur Comby : et pourtant il s'agit d'enfants innocents que vous trahissez. 7.10.98

Lettre No 10

LETTRE AUX MEMBRES DU CONSEIL NATIONAL

Une rescapée de l'avortement témoigne : la vie est un don, tuer n'est jamais une solution, pour l'enfant avorté avant ou après le délai cela ne fait pas de différence. Il faut respecter le droit à la vie.

Lettre envoyée avant les débats au Conseil national avec une photo de Gianna Jessen

Vous allez dans quelques jours prendre position sur l'Initiative Häring-Binder. Il y a eu assez de discussions théoriques sur ce grave sujet. Nous voudrions au dernier moment laisser la parole à quelqu'un qui a été touché de très près. Voici le texte de la déclaration de la jeune Gianna Jessen, dont vous recevez une photo ci-jointe, devant la Commission compétente du Sénat des USA. Qu'on ne vienne pas dire que ce témoignage est hors de propos, puisque l'avortement, dont elle est survivante, s'est passé à plus de 7 mois. D'une part le texte en discussion laisse des indications très larges après les 14 semaines, qui auraient certainement englobé le cas de Gianna Jessen, et d'autre part Gianna Jessen dit elle-même que le moment où l'on procède à l'acte ne fait pas de différence pour celui qui le subit. Voici ce que dit Gianna Jessen :

"Je m'appelle Gianna Jessen. J'ai 19 ans. Je suis originaire de Californie mais j'habite maintenant à Franklin dans le Tennessee. Je suis un enfant adopté et souffre de paralysie cérébrale. Ma mère biologique avait 17 ans et était enceinte de 7 mois et demi lorsqu'elle décida de me faire avorter par une solution saline. C'est moi la personne qu'on a voulu faire mourir par avortement, mais j'ai survécu.

Ce fut ma chance que l'avorteur soit absent de la clinique à 6h30 le matin du 6 avril 1977. C'était très tôt et ma mort n'était pas attendue avant 9.00 h, heure à laquelle il serait présent dans son officine. Je suis sûre que je ne serais pas en vie actuellement s'il avait été là, car sa fonction était de prendre des vies et non pas de les sauver. On m'a même traitée d'avortement raté, de résultat d'un travail mal fait.

Il y eut plusieurs témoins de ma venue au monde: d'abord ma mère biologique et d'autres jeunes personnes qui attendaient dans cette clinique la mort de leur enfant. Elles furent les premières à me saluer de leurs vœux. Il y eut, à ce qu'on m'a dit, un moment d'hystérie ; ensuite une infirmière de service qui appela les urgences et me fit transporter à l'hôpital. Je restais à l'hôpital près de trois mois. Il n'y avait pas beaucoup d'espoir au début. Je ne pesais que 2 livres. De nos jours il y a de plus petits enfants encore qui survivent. Un médecin a déclaré que je devais avoir une forte volonté de vivre et que j'ai dû me battre pour ma vie. De toute évidence je fus capable de quitter l'hôpital et l'on diagnostiqua alors ma paralysie cérébrale en séquelle de l'avortement.

On dit à ma mère nourricière qu'il y avait des doutes à ce que je puisse un jour marcher à quatre pattes ou même marcher. Je ne pourrai jamais m'asseoir sans appui. Mais grâce aux prières et au dévouement de ma mère nourricière et d'autres personnes, j'ai appris à marcher à quatre pattes, puis à m'asseoir, puis à me tenir debout. J'ai marché avec un trolley et des jambes gainées un peu avant mes 4 ans. La fille de ma mère nourricière, Diana de P… m'a adoptée quelques mois avant que je ne commence à marcher. Le département des affaires sociales n'a pas autorisé plus tôt une adoption. J'ai continué les thérapies de mes infirmités et, après 4 interventions chirurgicales, je suis maintenant capable de marcher toute seule. Ce n'est pas toujours facile. Parfois je tombe. Mais j'ai appris à bien tomber sans me faire du mal, depuis 19 ans que je tombe.

Je suis heureuse de vivre. J'ai presque vu la mort. Chaque jour je remercie Dieu pour ma vie. Il y a quelques mois, j'ai rencontré une autre victime de l'avortement salin. Elle s'appelle Sarah et elle a deux ans. Elle a aussi une paralysie cérébrale. Mais les pronostics sont moins bons. Elle est de plus aveugle. L'avorteur a injecté de la solution saline non seulement à la mère mais à elle aussi. Il l'a atteinte à la tête. J'ai vu l'endroit.

Si je dépose ce n'est pas seulement pour moi mais aussi pour les autres survivants de l'avortement surtout pour ceux qui ne peuvent pas parler. L'avortement n'est pas la solution que l'on dit. Ce n'est pas une solution, c'est un meurtre. L'avortement porte atteinte au droit à la vie. J'étais autant une personne lorsqu'on a voulu m'avorter qu'aujourd'hui. Vous aurez de la peine à me convaincre que l'avortement aide les femmes alors que j'en ai vu un grand nombre qui me confient leur souffrance et leur peine. Elles me disent : Personne ne m'a dit avant qu'il s'agissait vraiment d'un enfant. Aucune de ces femmes ne parle d'un amas de cellules. Elles parlent de l'enfant qu'elles ont perdu par les mains de l'avorteur et avec la bénédiction des législateurs.

Aujourd'hui un enfant serait un enfant quand cela nous convient. Si cela ne convient pas il est un amas de cellules promis à l'avortement à deux, trois ou quatre mois. Pourquoi ? je ne vois pas de différence. Que voyez-vous ? mais beaucoup ferment les yeux.

Les jeunes d'aujourd'hui voient leurs contemporains tués par avortement. Ceci dévalue la vie. Beaucoup de jeunes sont déçus. Je reçois des lettres de jeunes de partout qui me disent leur déception de notre société. Ils n'ont plus de respect envers un gouvernement qui permet de jeter la vie.

La meilleure chose que je puisse vous montrer pour défen-dre la vie, c'est ma vie. Elle fut un grand cadeau. Tuer n'est pas une solution. Montrez-moi comment c'est une solution.

Il y a une citation gravée sur le fronton d'un bâtiment du Capitole : ''Ce qui n'est pas bien moralement ne peut pas être correct en politique. L'avortement est un mal moral. Notre peuple verse le sang de l'innocent. L'Amérique tue son avenir. Toute vie a une valeur. Toute vie est un don du Créateur. Il faut accepter et aimer les cadeaux que l'on reçoit. Il faut respecter le droit à la vie."

Il n'y a rien à ajouter. Votez, s'il vous plaît, en conséquence.

30.9.1998

 

 

 

 

Lettre No 11

LES PARTISANS DE L'AVORTEMENT SONT INDÉCROTTABLES.

Nouvelle désinformation sur le nombre des avortements et attaques gratuites contre les partisans du Droit à la vie.

Mme Barbey prétend une fois de plus que la libéralisation fait diminuer le nombre des avortements et que les défenseurs du Droit à la vie sont des extrémistes.

Une fois de plus ce journal a ouvert largement ses colonnes à un thuriféraire de l'avortement, presqu'une page avec une photo avantageuse à l'appui. Ceux-ci en profitent une fois de plus pour répéter des mensonges réfutés depuis longtemps, par exemple la légende des 50'000 avortements illégaux dans les années septante et celle des 11'500 avortements légaux actuels.

En effet, cette légende a été mise en circulation dans un livre de Me Favre "un crime de moins". Le même Me Favre a dû avouer à un forum à Genève le 9.12.1971 que ce nombre était exagéré et la réalité plus près de 30'000. Le Dr Stamm, un autre père fondateur du mouvement pour l'avortement, a dû faire reculer l'estimation à 3'500 dans la revue des médecins suisses du 10.10.1973. Oui ! vous avez bien lu, 3'500 au lieu de 50'000. Il est irresponsable de venir aujourd'hui faire de la propagande avec le chiffre de 50'000. Il est piquant de soulever que ces deux protagonistes, Me Favre et le Dr Stamm, partisans de l'avortement complètement libre depuis longtemps, ont été nommés membres d'honneur de la ligue des avorteurs en même temps que la très chrétienne Brigitte Hauser ! Qui se ressemble s'assemble, dit le proverbe.

Il est ainsi malhonnête de prétendre avoir résolu un problème de santé publique grâce au planning familial, parce que le nombre des avortements illégaux serait aujourd'hui nul, celui des avortements légaux étant de 12'500. Une analyse honnête aurait dû d'abord partir d'un chiffre original sûr et non fantaisiste et d'autre part ne pas négliger les trois aspects suivants qui ont aussi conduit à ce résultat : les avortements illégaux sont estimés d'après le nombre de cas de complications aboutissant dans les services d'urgences des hôpitaux. Or les progrès de la médecine ont fait que ces cas de complication ont diminué automatiquement. De plus les auteurs d'avortements illégaux sont de plus en plus des médecins bien formés et équipés. Il y a une meilleure conscience des risques médicaux dans la population qui évite le recours aux amateurs. Enfin depuis vingt ans de nombreux services SOS Futures mères organisés par les Associations Oui à la Vie ont certainement empêché bien des avortements autrefois clandestins. Les 11'500 avortements avoués actuels sont aussi un nombre de propagande. Dans des cantons importants il n'y a pas de statistique fiable. Le nombre réel est plus élevé sans aucun doute. En plus, et la pratique des SOS Futures mères le montre, bien des avortements actuels formellement légaux sont en réalité illégaux parce qu'ils ne remplissent pas les conditions légales faisant l'objet d'avis conforme de complaisance interprétant la loi au mépris de son sens. Bien des avortements actuellement "légaux" ne le sont pas car il manque le motif du danger grave et permanent ne pouvant être détourné autrement demandé par la loi. Que d'avortements pour des motifs de convenance comme vacances, voyages, examen proche, financement d'achats inutiles etc…

Il ne manque même pas dans l'attaque sournoise de Madame Barbey la crainte d'une prétendue radicalisation, comme si d'une part il n'était pas radical d'éliminer par la curette, l'aspirateur ou la chimie des êtres humains très jeunes et si, d'autre part, les partisans de l'avortement s'en étaient privés eux qui ont dévasté le centre Alfa à Berne, où devait avoir lieu des conférences, mis le feu par plusieurs fois à des stands de Oui à la Vie, sans compter les menaces de mort et d'enlèvement des enfants par téléphone dont le soussigné a fait l'expérience personnelle.

Madame Barbey se garde bien de faire mention des dispositions des statuts de l'organisation internationale "Planned Parenthood" et des documents de politique internationale qui obligent son organisation à faire de la propagande pour l'avortement. À titre d'exemple un extrait des statuts de l'organisation américaine :

Art. II ... faire en sorte que des moyens efficaces de maîtrise volontaire de la fertilité y compris la contraception, l'avortement, la stérilisation soient accessibles complètement et facilement à tout un chacun.

Voilà qui parle un autre langage que les considérations larmoyantes de l'article et montre ce qu'est en réalité l'esprit ouvert et humain de la légende de l'illustration. Ouvert vers la propagande pour la débauche et la promiscuité sexuelle qui nous ont gratifiés du Sida et humain pour l'élimination brutale des plus faibles qui mettra en danger nos vieillards par la prochaine libéralisation, celle de l'euthanasie.

 

Lettre No 12

LA SITUATION EN HOLLANDE : MENSONGE ET STATISTIQUES FAUSSÉES

Il y a en Hollande beaucoup plus d'avortements que les statistiques officielles ne l'indiquent. Aveux indirects d'un responsable hollandais

Le Dr Ketting fait une conférence à Berne lors de l'assemblée générale du club des partisans de l'avortement libre et gratuit.

En ce qui concerne la conférence du Dr Ketting nous pouvons faire les commentaires suivants :

Le Dr Ketting n'est pas un scientifique indépendant mais quelqu'un qui gagne depuis 20 ans sa vie en faisant de la propagande pour la contraception et l'avortement. Il ne donne donc pas les garanties d'objectivité nécessaires. Ses aveux indirects n'en sont que plus éclairants.

1. La solution hollandaise n'est pas un modèle valable

La loi sur l'avortement en Hollande est une loi hypocrite qui n'est pas appliquée loyalement de l'aveu même du Dr Ketting. En effet l'avortement n'est légal qu'en cas de situation de détresse qui ne peut pas être assainie autrement et à condition que la décision de la femme soit libre, après un délai de réflexion de 5 jours. La situation de détresse doit être constatée par médecin mais s'il y a différence d'opinion entre la femme et le médecin, c'est celle de la femme qui prévaut.

Dans la pratique cela équivaut à l'avortement libre même sans motifs, la femme pouvant juger n'importe comment et assurer qu'elle est libre. Même le délai de réflexion n'est pas observé pour les avortements précoces nommés pudiquement rétablissement des règles. Le Dr Ketting doit reconnaître que ces avortements précoces sont des avortements ordinaires par aspiration. Ils ne sont pas obligatoirement annoncés. Et leur nombre se monte au tiers des avortements avoués.

On ne peut donc pas légitimement prendre une telle tricherie comme modèle en proclamant hautement que l'on est pour la sincérité.

2 L'affirmation que la libéralisation de l'avortement fait diminuer leur nombre est fausse, même si l'on se base sur les chiffres officiels acceptés par le Dr Ketting.

On parle d'une baisse de 56'400 en 1980 à 29'866 en 1996.Cette baisse brute est en réalité une augmentation :

Les avortements annoncés sont en effet en 1996 de 29'866 dont 22'441 pour les femmes domiciliées en Hollande. La statistique montre que ce nombre des avortements n'a pas diminué mais augmenté constamment depuis 1980 ou il était de 19'700.Ce qui a diminué, c'est le nombre des avortements sur des femmes venant d'Allemagne et de Belgique qui passe de 26'200 en 1980 à 2704 en 1996. Il n'y a donc pas diminution des avortements mais déplacement.

3. Le bas taux d'avortement de la Hollande est un leurre.

D'une part le nombre réel des avortements est inconnu.

Il faut en effet ajouter au nombre reconnu ci-dessus les "rétablissements de règles" qui ne sont pas annoncés.

En effet l'obligation d'annoncer a été supprimée au niveau du règlement d'exécution de la loi. Seulement 5 des 17 avortoirs annoncent ces cas. Les pilules du lendemain qui ont un effet abortif et qui sont prises en grand nombre (30'000 à 40'000 par année).

Les avortements qui ne sont pas annoncés comme tels, qui sont effectués par des médecins et facturés comme curetages. Leur évaluation par le nombre de cas de complications est difficile parce que les progrès de la médecine permettent souvent d'éviter les complications.

En tenant compte de ces facteurs on peut sans autre doubler le chiffre officiel. On arrive alors à un taux d'avortement égal à celui des autres pays européens et enlève toute base à l'argument qui veut donner la solution hollandaise comme modèle.

Le Dr Ketting doit reconnaître que l'on ne peut faire vraisemblablement tourner les avortoirs avec seulement 30'000 avortements avoués. Ce ne serait pas rentable. Il suppose que les avortoirs ne travaillent qu'un jour ou deux par semaine, ce qui pose le problème de l'amortissement des investissements, et ont d'autres activités payées par exemple dans le domaine de la propagande pour la contraception, ce qui pose le problème du financement : qui paie ces activités accessoires ? Cet état de fait enlève toute pertinence à l'affirmation que les avortements sont tous annoncés pour des raisons financières. Si l'on a d'autres activités aussi lucratives et que la politique du bailleur de fonds est de minimiser le nombre des avortements il n'y a aucun obstacle à en déclarer moins que la réalité.

En conclusion il faut bien admettre que les affirmations qui veulent faire prendre le modèle de la Hollande comme un exemple à suivre sont fausses ou inexactes et relèvent de la propagande.

Le bon sens dit bien la même chose. Ce n'est pas en facilitant et en faisant de la propagande pour quelque chose que l'on en fait baisser la consommation. Il faut être politicien (ou politicienne) démocrate-chrétien pour le croire.

29.4.1998

Lettre No 13

UN SENTIMENT DE DÉGOÛT

C'est une bien triste chose de voir une politicienne démocrate-chrétienne et responsable des femmes catholiques suisses devenir membre d'honneur de l'association qui lutte pour l'avortement libre et gratuit.

Lors d'une assemblée générale de l'Union Suisse pour Décriminaliser l'Avortement Mme B. Hauser est nommée membre d'honneur et reçoit personnellement le diplôme et l'accolade de la Présidente.

Hier soir le soussigné a eu l'occasion d'assister à une conférence de propagande pour l'avortement de l'amicale pour la libéralisation de l'avortement dite USPDA qui fêtait ses 25 ans et qui avait pour l'occasion fait venir un orateur de Hollande, pays autrefois chrétien mais devenu, comme chacun sait, la Mecque de l'avortement, de la drogue et de l'euthanasie libres. Le public fut heureusement plus que clairsemé : une cinquantaine de personnes en tout dont 10 des officiels à honorer, 10 de l'appareil de l'USDA et 10 partisans du Droit à la vie venus voir ce que dit l'adversaire, ce qui laisse au maximum 20 personnes au camp des membres et sympathisants de l'USPDA malgré une importante campagne d'annonces. Il faut noter pour s'en souvenir lors des prochains achats que la MIGROS a soutenu financièrement la manifestation !

En prologue il y eut la nomination de membres d'honneur et parmi ceux-ci, quelle dégoûtante surprise, Madame Hauser-Süss en tant que présidente des femmes du parti démocrate-chrétien ! Elle reçut son diplôme, le soussigné était assis à la même table, avec un sourire sardonique et qui donnait l'impression de voir Judas en train de recevoir l'une des 30 pièces d'argent. Madame Hauser est libre de faire ce qu'elle veut comme citoyenne, mais de faire ce geste devant un (petit) parterre de leaders socialistes et féministes en partie chevronnés est en contradiction avec une dénomination sensée catholique. Il y a un abus indéniable de faire le ou la catholique lorsqu'il s'agit de se faire élire et de s'acoquiner officiellement avec les partisans de l'avortement libre. Le catholicisme considère en effet l'avortement comme un crime abominable ne devant donc logiquement pas être soustrait à la menace d'une juste sanction.

Espérons que les évêques compétents sauront faire leur devoir et empêcher cet abus de dénomination d'une catholique pour empêcher le scandale comme ils en ont la charge vis-à-vis de leur troupeau. Sinon il me semble qu'ils se rendent complices du meurtre des innocents qui suit toute libéralisation car les manipulations statistiques ne peuvent cacher la réalité des faits qui se manifeste inexorablement dans la démographie.

Mais il ne faut pas se faire de grandes illusions, tant la couardise ecclésiastique est vaste. Leurs successeurs en seront quittes pour en battre leur coulpe publiquement dans quelques générations.

Les électeurs et électrices ont en tous les cas le droit d'être renseignés au moment où l'on parle de l'élection de la susdite citoyenne à une charge officielle d'un parti qui se dit chrétien, en sous-entendant catholique. Une telle nomination ne pourrait être logiquement dans ces circonstances qu'un acte de trahison des idéaux qui ne peut que donner des fruits amers. Caveant consules…

Lettre No 14

UNE INDIGNATION MAL PLACÉE, A PROPOS DE QUELQUES AFFICHES

L'hypocrisie du monde politique face à l'avortement libre et gratuit. Quand on n'a plus d'arguments rationnels, on utilise les amalgames gratuits : fondamentalistes et autres. Pourtant qui est le fondamentaliste de l'élimination des petits gênants ?

Suite à diverses attaques et prises de position sur l'affichage sauvage en Valais d'une affiche portant la photo de trois politiciennes, celle d'un sac d'enfants avortés et la légende : toute civilisation a les ordures qu'elle mérite.

Ces derniers temps, grand bruit dans le Landerneau politique valaisan : quelques individus au zèle intempestif ont osé, sous le couvert de l'anonymat, dire leurs quatre vérités à trois femmes qui s'engagent pour le meurtre libre et gratuit des enfants dans le sein maternel.

Les réactions indignées publiées dans la presse et surtout l'écho insolite qui leur a été fait sont révélateurs à bien des points de vue : l'indignation de ces messieurs dames est bien à sens unique.

Vu de l'extérieur du Valais cela donne une bien piètre idée surtout du monde politique valaisan.

Il n'y a eu aucune indignation sur la tromperie de ces élues d'un parti qui a dans son programme la défense inconditionnelle de la vie au moment de leur élection et qui s'empressent de trahir leurs électeurs et électrices à peine élues.

Il n'y a eu aucune indignation lorsqu'une élue, d'un autre parti, a attaqué d'une façon infamante l'honneur de OUI A LA VIE VALAIS à propos d'un don de la loterie romande.

Il n'y a aucune indignation lorsque certains vont jusqu'à suggérer une analogie mensongère entre les terroristes algériens et les défenseurs de la vie y compris les commandos anti-avortement en France qui n'ont jamais fait le moindre mal à personne, sous prétexte qu'un ou deux égarés aux USA sans liaison avec les milieux défendant la vie, ont attenté à la vie de médecins avorteurs.

L'attitude schizophrénique des milieux avancés est amplement démontrée une fois de plus par leurs réactions à ces quelques affiches.

La propagande indirecte pour la libéralisation du meurtre des enfants dans le sein de la mère dans les pages magazines de certains quotidiens par le choix très sélectif des auteurs commentés avec sympathie et avec belles photos en gros plan lorsqu'ils amènent de l'eau au moulin des HHCACA alors que les défenseurs de la vie, qui ont la science pour eux, ne sont présentés que comme des retardés malhabiles et qui font un peu honte. Ceci n'indigne aucune de ces belles consciences.

Que l'on traite les défenseurs de la vie d'intégristes et de fondamentalistes, les mettant ainsi dans la proximité des ignobles terroristes algériens, suggérant qu'ils iront jusqu'à la violence et que l'on passe élégamment sur la violence bien réelle et sanglante faite à des milliers d'enfants assassinés journellement dans le sein maternel. Ceci n'indigne personne.

On préfère pinailler sur une question d'anonymat.

Si des gens avaient protesté par des affiches anonymes con-tre les députés allemands soutenant la venue d'un certain Adolphe, ils seraient fêtés aujourd'hui comme des héros.

Ces dames-patronesses du crime intra-utérin (selon l'expression du Concile) crient comme des orfraies pour quelques menaces téléphoniques pour une prétendue atteinte à leur honneur.

Mais c'est les partisans de l'avortement libre et gratuit qui sont vindicatifs et sans pitié. Il ne s'agit pas seulement de menaces téléphoniques. Nous connaissons des cas de pères de famille qui ont perdu leur place dans des cantons à majorité rouge ou verte pour avoir défendu la vie. Nous connaissons des entreprises qui ont perdu des commandes en représailles. Dans ces cas, l'anonymat n'est que prudence.

On fait semblant d'être indigné parce que ces affiches sont placardées aux alentours des écoles alors que les mêmes personnes organisent la propagande pornographique à la JO dans ces mêmes écoles, prônent des expositions sur les camps de concentration bien plus choquantes et même l'installation d'automates à préservatifs dans les écoles sans parler de la suppression de la censure qui fait pulluler d'autres ordures près des mêmes écoles.

Les réactions des membres du pdc, et jusqu'au niveau du gouvernement, font penser à celle de la souris paralysée et terrorisée devant le serpent rouge qui va l'avaler.

Il n'y a qu'un crime majeur dans la société actuelle : c'est d'être un défenseur de la vie : vous pouvez être marxiste, homosexuel, trafiquant de drogue, pornographe etc… on vous trouvera toujours quelque excuse. Mais le défenseur de la vie ne peut être qu'un taré indécrottable….

Alors que le pape Jean-Paul II lui-même parle de l'avortement comme une composante de la civilisation de la mort et que le Concile traite l'avortement de crime abominable, il serait défendu de dire la même chose à trois égarées ? Qui se fait plus pape que le Saint-Père ?

Qu'elles disent qu'elles sont contre l'avortement ne donne pas une haute idée de leur logique. C'est la même chose que si elles di-saient qu'elles sont contre le tabagisme en organisant en même temps des distributions gratuites de cigarettes.

Mais qui défendra l'honneur des enfants innocents tués dans le sein maternel et que l'on met au rang d'objets dont on peut disposer librement ?

16.4.1997

 

Lettre no 15

SOLUTION DU DÉLAI : UNE RÉGRESSION JURIDIQUE INACCEPTABLE

Déjà Cicéron parle de lois scélérates qui n'ont de lois que le nom mais sont des pactes de malfaiteurs.

Les partisans de la solution du délai en matière d'avortement se croient à l'avant-garde du Progrès alors qu'ils sont en train d'essayer de faire revenir en arrière la roue de l'histoire. Ce sont eux les véritables arriérés, incultes par-dessus le marché.

Le droit à la vie de l'être humain innocent est le droit non-écrit le plus important de notre constitution et cela selon la jurisprudence même du Tribunal fédéral. Toute atteinte consciente à ce droit est au sens propre du terme un acte de barbarie, fut-il paré de l'oripeau du droit à l'autodétermination et même si par malheur, par ignorance ou par aveuglement politicard, il a obtenu des majorités dans quelques commissions, fussent-elles juridiques, comités ou assemblées.

Voici ce qu'on écrivait déjà à l'orée de l'ère chrétienne :

Et que penser de ces mesures nuisibles, funestes, qui sont votées en si grand nombre… et qui n'ont pas plus de rapport avec le nom de loi que celles auxquelles des malfaiteurs décideraient de donner leur accord ? Car pas plus qu'on ne peut véritablement appeler "remèdes " les potions mortelles qu'ont ordonnées en guise de remède des ignorants ou des incapables, on ne saurait appeler "loi", quelle qu'en soit la forme, une disposition pernicieuse qu'un peuple peut avoir acceptée. Il existe une distinction fondamentale des choses justes ou injustes basée sur la nature des choses, sur laquelle se règlent les lois des hommes qui punissent les malfaiteurs et prennent la défense et la protection des honnêtes gens…..

Il n'y a en effet qu'un droit unique, qui astreint la société humaine et que fonde une loi unique : Loi qui est la juste raison dans ce qu'elle commande et ce qu'elle défend. Qui outrepasse cette loi est injuste, qu'elle soit écrite quelque part ou non. Mais si la justice n'est que la soumission à des lois écrites et aux institutions populaires et si... tout se doit mesurer sur l'intérêt, tout individu qui pensera avoir avantage à le faire fera fi des lois et les violera, s'il le peut. Il en résulte qu'il n'y a absolument plus de justice si celle-ci n'est pas fondée sur la nature des choses car la justice établie pour un certain intérêt peut être abolie par un intérêt contraire.

Si le droit se fondait uniquement sur la volonté des peuples, sur les décrets des chefs ou la sentence des juges, on aurait alors le droit de voler par métier, de commettre l'adultère, de fabriquer de faux testaments, si de tels actes obtenaient l'agrément des votes ou des résolutions de la masse.

On voit à quel niveau sont tombés bien des comités de partis et d'institutions.

Les bons sentiments et les bonnes intentions ne suffisent pas pour faire de bonnes lois. On veut oublier en matière d'avortement provoqué qu'il s'agit aussi du droit de l'enfant à disposer de son corps et non pas seulement de celui de la mère à disposer du sien. Or il est aujourd'hui scientifiquement établi que la vie individuelle de chaque être humain commence à la conception. Qui le nie est un arriéré ou un sot têtu.

Toute réglementation de l'avortement provoqué à délai est donc par le fait même qu'elle accepte la suppression arbitraire d'êtres humains dans le sein maternel, une anti-loi, injuste par définition, qui ne peut être légitimée par aucun vote. Il est grand temps que les responsables, hommes et femmes, à tous les niveaux en prennent conscience. Ou bien veut-on revenir à une notion de loi ultra-antique qui date de plus de deux mille ans et saboter la notion même de la justice ? Beau retour en arrière.

R. Granges, Liebefeld

(Pour les intéressés, le texte est de Cicéron dans le traité "De Legibus")

 

Lettre No 16

SOLUTION DU DÉLAI : ALERTE AUX HHCACA *) !!!

L'accusation d'hypocrisie retombe sur la tête des accusateurs : c'est les partisans de l'avortement libre et gratuit qui sont des hypocrites : elles prétendent aider les femmes mais ne font rien de concret pour aider celles qui ne veulent pas avorter.

Mmes Bagnoud, Fellay et Mottet accusent les défenseurs de la vie d'être des hypocrites.

En notre temps de sérieux problèmes d'environnement, nous nous devons d'avertir les lecteurs du Nouvelliste d'un grave accès de virulence des HHCACAs depuis un certain samedi soleurois.

Cette maladie virale prolifère surtout sur des substrats progressistes, socialistes ou dans d'autres milieux avancés, quoique, là aussi, il y ait de vigoureux noyaux de résistance, mais sa nouvelle activité en secteur PDC ne doit pas laisser indifférent.

Même le Nouvelliste, "horribile dictu", nous en a servi récemment sur une seule page une collection d'exemplaires fort intéressants :

La variété "Fellensis" répand le poison de l'enfant prétendument désiré et qui a seul le droit de vivre et du bon-vouloir d'une femelle en délire qui veut pouvoir tuer son enfant avec ou sans raison avec bien entendu le facteur H dispensé pour neutraliser l'adversaire éventuel.

La variété " Motteto" secrète le poison de la mauvaise conscience et de la mauvaise foi évidemment sur base de H. Le Christianisme, ni en la lettre ni en l'esprit, n'a jamais permis de tuer froidement un être humain innocent et connu comme tel.

La variété "Bagnoula", qui se pare du titre d' "invitata", a plusieurs cordes à son arc : le venin du fait prévalant le droit, de la prééminence de l'éthique personnelle et la propagation de l'illusion de la responsabilité éminente des femmes bien entendu avec le H évidemment pour neutraliser l'adversaire. Ce sont là toutes tares du subjectivisme qui sapent la notion même de justice et de loi.

Ces trois bonnes dames patronesses du crime intra-utérin sont tellement aveuglées par leurs préjugés qu'elles ne remarquent pas que le H leur retombe sur la tête, si elles en ont encore une. L'hypocrisie consiste à affecter une vertu qu'on n'a pas. C'est ce qu'elles font : toutes affectent de prendre la défense de pauvres femmes et de pauvres enfants alors qu'elles font le contraire en livrant les enfants à la mort et les mères aux remords et aux séquelles désastreuses par préjugé idéologique.

Nous ne pouvons qu'espérer que ces dangereux ravageurs soient terrassés par la pénicilline du ridicule ou mieux transformés en protecteurs du Droit à la Vie de tout être humain innocent même dans le sein maternel par l'enzyme du bon sens.

Quand le Nouvelliste organisera-t-il un service d'alerte aux attaques de ces virus comme il le fait pour les menaces à la vie végétale en agriculture ?

R. Granges, Liebefeld

*(HHCACA : Hystériques Hypocrites de la Curette, de l'Aspirateur et de la Chimie Abortive)

 

 

Lettre No 17

SOLUTION DU DÉLAI : LE SEXE DU PEUPLE

La question de l'avortement libre et gratuit concerne tout le peuple, n'en déplaise aux féministes enragées. Ce n'est pas que l'affaire des femmes.

Madame Hauser trouve inadmissible que dans le cas de l'autorisation d'un avortement des hommes imposent leur décision à une femme.

Les HHCACAs sont si bêtes, qu'ils ne s'aperçoivent même pas qu'ils retombent en plein moyen âge byzantin en reprenant une argumentation du type "sexe des anges" : Ils posent en effet la question du sexe du peuple lorsqu'ils prétendent que ce sont des hommes qui décideraient sur ce qui arrive à des femmes en interdisant l'avortement provoqué. Non chers HHCACAs, le peuple n'est ni masculin, ni féminin, c'est le peuple tout simplement composé de citoyens et de citoyennes qui a bien le droit de protéger des petits hommes et des petites femmes du couteau ou de l'aspirateur des avorteurs.

Et même si par aveuglement, passion politique, matraquage médiatique notre pays se laissait aller à suivre cette voie malheureuse, je dirai à l'instar de Galilée : "... et pourtant il s'agit de tuer des êtres humains innocents".

R. Granges, Liebefeld

*(HHCACA : Hystériques Hypocrites de la Curette, de l'Aspirateur et de la Chimie Abortive)

15.9.97 rep. à Hauser

Lettre No 18

LES VINGT-CINQ ANS DE OUI A LA VIE

Le 6 avril 1972 l'Association OUI A LA VIE vit le jour dans une salle du Buffet de la Gare de Lausanne. L'enfant d'alors est arrivé en pleine vigueur actuellement et il a droit aux remerciements de tous. En effet, la Suisse est le seul pays d'Europe depuis vingt-cinq ans à n'avoir pas atténué la protection pénale des enfants dans le sein maternel. Une partie des mérites en revient sans doute à l'activité de cette association. Que d'avortements évités et d'enfants sauvés grâce à elle ! Que de mères sauvées de remords et aidées par les services SOS créés depuis !

En tant que membre de l'équipe fondatrice de OUI A LA VIE et vice-président de l'Association de sa fondation jusqu'au 29.11.1975 puis de Secrétaire central de 1975 à 1977 je me permets de joindre à mes félicitations et à mes souhaits les réflexions suivantes.

L'association OUI A LA VIE a été fondée par le groupe qui a lancé le 26.9.1971 la pétition "OUI A LA VIE - NON A L'AVORTEMENT" remise à la Chancellerie fédérale le 13.9.1972 avec plus de 180'000 signatures. Cette pétition est sans aucun doute la charte fondamentale du mouvement. Elle demande sans ambiguïté un renforcement de la législation pénale protégeant l'enfant dans le sein maternel et la mère. La raison d'être de OUI A LA VIE est là. Ce n'est pas son rôle de chercher des solutions de compromis prétendument acceptables par une majorité supposée d'un instant mais de combattre par tous les moyens honnêtes même dans des circonstances sociales et politiques difficiles pour, au minimum, le maintien de la protection pénale du Droit à la vie des enfants dans le sein maternel telle qu'elle existe actuellement.

Durant ces 25 ans que de luttes ! : la première lutte victorieuse contre la solution du délai en 1977, la seconde empoignade con-tre la loi inacceptable aux indications élargies en 1978, la semi-défaite de la campagne pour l'initiative pour le Droit à la Vie. Les alliés du moment furent différents, mais la lutte fut la même. Avec des moyens souvent dérisoires et contre l'hostilité et l'ostracisme de la presse, de la radio et de la télévision, l'association a quand même pu faire passer un message à une minorité parfois décisive et à la motiver. Le bulletin avec son tirage de 50'000 exemplaires est un moyen de communication irremplaçable dans sa simplicité. Il y eut aussi bien des tiraillements internes : la sécession de 4 sections en 1977 fut un moment difficile à passer. Les difficultés internes ont été presque toujours causées par la tentation de faire des compromis politiques ou par des tentatives de milieux politiques de se servir de l'association comme courroie de transmission.

Que les dirigeants et les membres actuels de l'association ne se découragent pas devant les difficultés. Il faut tout entreprendre lorsque tout est en jeu et garder une ligne claire et indépendante. Une leçon est à tirer du passé : se concentrer sur l'essentiel : renforcer la protection pénale des enfants dans le sein maternel.

5.5.1996

 

Lettre No 19

LES FAITS FANTÔMES ET LES FAITS RÉELS

Que valent des déclarations anonymes et sans engagement au téléphone vis-à-vis de l'exécution sanglante concrète d'un enfant dans le sein maternel.

Mme Rey de l'USPDA parle d'études méticuleuses.

Il faut croire que mes remarques ont fait mouche dans la barque des propagandistes de l'avortement libre et gratuit : après la vice-présidente, voici la présidente en personne.

Mais bien sûr, madame la présidente, mais il faut s'en tenir aux faits réels et non pas aux faits fantômes créés par votre propagande et leurs alliés du planning familial mondial. Votre association ne fait depuis toujours que masquer le fait fondamental en matière d'avortement : l'avortement est l'exécution le plus souvent sanglante d'un enfant dans le sein maternel. Vous-même, combien de fois n'avez-vous pas affirmé dans maintes conférences depuis trente ans que l'enfant dans le sein maternel avant trois mois n'est qu'un amas de cellules ! Rien ne vous mettait plus en rage que de vous mettre en présence d'un vrai enfant de moins de trois mois dans un bocal. Voilà un fait brut qui ne vous allait pas. Combien de fois avez-vous accusé les défenseurs du droit à la vie d'exagérer quand ils disaient que les infirmières étaient obligées dans certains cas de reconstituer le petit corps déchiqueté pour voir si rien ne manquait. Voilà aussi un fait autrement consistant que vos statistiques et enquêtes. Mais quand les faits réels vous dérangent, vous les ignorez. De même vous vous voilez la face devant le film du Dr Nathanson démontrant que l'enfant sent la douleur et veut échapper au couteau qui le menace.

Et il faudrait maintenant s'en tenir à de prétendus faits que sont vos statistiques. Ne savez-vous pas, ou ne devriez-vous pas savoir que la valeur des statistiques officielles en la matière est presque nulle puisque rien ne permet d'en contrôler la base réelle. Sans parler de l'enquête "méticuleuse" faite par téléphone selon vos propres dires et auprès des pratiquants de l'avortement et de leurs complices donneurs d'avis conformes la plupart du temps de complaisance. Vos faits ne sont que traits sur un formulaire sans engagement et voix évasives au téléphone sans connexion directe au réel sous-jacent : ce sont bien des faits-fantômes.

En ce qui concerne la Hollande, voici une citation du Dr Gunning de Rotterdam : " L'affirmation que le nombre des avortements a diminué après la libéralisation est une pure spéculation parce que les deux chiffres, celui des avortements avant la libéralisation et après la libéralisation sont complètement inconnus ".

Elle vaut bien le concentré des élucubrations d'un congrès de partisans de l'avortement, qui bien sûr, ne peuvent que répéter les consignes des centrales du planning familial, sources de bien de revenus et via la Fondation Rockefeller de bien de distinctions prétendument scientifiques.

Soyez sérieuse, Madame Rey, tenez-vous en aux faits réels comme vous le proposez et pour commencer changez le nom de votre association en celui de ligue pour l'élimination brutale libre et gratuite dans le sein maternel d'êtres humains qui ne demandent qu'à vivre.

29.4.1996

 

 

 

Lettre No 20

AVORTEMENT !!! LE VOLEUR QUI CRIE "AU VOLEUR"

Ce sont les partisans de l'avortement libre et gratuit qui accusent les défenseurs de la vie de désinformer qui font eux de la désinformation en grand style.

Mme Chappuis de l'USPDA accuse les défenseurs de la vie de désinformer par exemple en mettant en doute leurs statistiques.

La réponse de Madame Chappuis à ma prise de position constitue une démonstration parfaite de ce que j'ai essayé de montrer.

La désinformation consiste à répandre avec une certaine intensité persévérante des informations fausses ou biaisées ou inexactes pour faire avancer sa cause. Pour désinformer il faut d'abord informer massivement. Mon article tout seul contre l'avalanche médiatique déclenchée par Stamm et consorts (même dans le Nouvelliste deux gros titres en première page) ne peut pas par définition désinformer.

La substance de la réponse, elle, est un exemple de désinformation parce qu'elle ne fait que répéter des faussetés et des inexactitudes d'une campagne en cours. On passe comme chat sur braise sur les points principaux et on fait des procès d'intention du type "faiseuses d'anges" au lieu de parler des faits réels. Car les faits réels ne gênent jamais les défenseurs de la vie. Il faut toutefois discerner les vrais faits des allégations sans preuve. En la matière le fardeau de la preuve est sur les épaules de ceux qui prétendent que les avortements "légaux" ont diminué en Suisse.

Ils savent très bien que le nombre des avortements en Suisse n'est pas connu de façon sûre et ne peut pas être prouvé. Les statistiques "officielles" n'ont aucune valeur car il n'existe aucun moyen de contrôler que les annonces demandées par les règlements sont faites et faites correctement. L'enquête de Zurich qui est re-citée ne vaut guère plus que le papier sur lequel elle est évoquée car elle a été faite par téléphone par des partisans de l'avortement qui ont interrogé d'autres acteurs de la scène de l'avortement : Les gens qui mentent à longueur de journée en prétendant qu'ils n'éliminent pas des êtres humains, alors qu'ils devraient le savoir vu leur formation scientifique et les progrès récents de la science, et en reniant leur serment d'Hippocrate, devraient se changer en puits de vérité devant le téléphone de leur comparse ! des psychiatres donneurs d'avis conformes qui mentent à tour de bras en attestant des atteintes graves et permanentes - et ne pouvant pas être détournées autrement- à la santé de la mère au nom d'un concept de la santé du WHO qui n'existait pas lors de la rédaction de la loi, se changent en enfants de chœur de la vérité. Le fait de base monumental est que les chiffres de l'enquête sont hautement douteux et que des raisonnements partant de là sont sans valeur logique. Et de plus pourquoi choisir 1970 comme point de départ, pourquoi pas 1942 ? En choisissant l'intervalle on peut faire dire n'importe quoi à la statistique. Autre exemple d'élément de désinformation.

L'exemple des Pays-Bas est tout aussi éclairant. J'ai moi aussi des contacts avec des médecins hollandais et qui donnent une tout autre vue de la question. Les chiffres des statistiques officielles sont des chiffres de fantaisie car il n'y a aucun moyen de contrôler leur véracité. Même les annonces faites doivent être faites de façon anonyme ce qui empêche tout contrôle.

L´affirmation concernant la natalité en Espagne et au Portugal ne tient pas car si ces pays ont conservé une législation à demi correcte il n'en reste pas moins que ces pays sont sous la coupe de gouvernements socialistes qui ont, selon la technique bien connue, mis la loi hors la loi à peine le pouvoir obtenu. On ne peut donc plus parler de ces pays comme de pays à législation restrictive à partir du moment où les rouges ont pris le pouvoir quel que soit le texte législatif encore en vigueur.

Reste le dernier point de la missive concernant la loi actuelle en Suisse. Il ne s'agit pas que d'une vieille loi comme on le laisse entendre - de nouveau désinformation - car elle a été confirmée récemment par le rejet de l'initiative sur les délais et de la nouvelle loi fédérale. En tout cas tout citoyen a le droit le plus strict d'exiger que les autorités respectent les lois tant qu'elles ne sont pas changées par le législateur. C'est aussi de la désinformation de ne présenter que les pauvres victimes éventuelles des avortements clandestins et de cacher sciemment par toutes sortes de périphrases du type "régulation de la menstruation" que tout avortement est mortel pour au moins une personne : l'enfant tué. Parler à tout propos de liberté en cas de libéralisation de l'avortement c'est aussi de la désinformation car cette libéralisation ne fait strictement rien pour les mères qui veulent garder leur enfant et sont sous la pression de leur entourage. Bien au contraire, elle empire leur situation et donc est aussi une atteinte à leur liberté. Et qu'en est-il de la liberté des jeunes filles auxquelles on n'accorde pas de place d'infirmière ou aux médecins qu'on écarte de certains postes parce qu'ils ne veulent pas perpétrer de tels actes. Où est la liberté au nom de la liberté ?

Voilà Madame Chappuis. En fait de désinformation je crois que vous pouvez vous en prendre d'abord à vous-même et à votre association.

2.3.1996

 

 

Lettre No 21

ATTENTION !!! LE MATRAQUAGE COMMENCE

Les statistiques censées prouver que le nombre d'avortements diminue après une libéralisation sont truquées et sans valeur.

On publie des statistiques censées démontrer que le nombre des avortements diminue après une libéralisation.

Dans les colonnes de ce journal ont paru récemment, en écho à toute la presse suisse, des informations sur le nombre des avortements tirées du bulletin des médecins suisses. Ces informations, dont on laisse entendre qu'elles viennent de l'association des médecins suisses, sont en réalité un travail des partisans de l'avortement qui ont pour but par des informations biaisées et incontrôlables de faire de la propagande pour la libéralisation de l'avortement.

On tait des informations importantes pour juger la valeur des informations ainsi diffusées : ainsi l'article est paru non pas dans la partie officielle du bulletin des médecins mais dans la partie "discussion". Il ne reflète que l'opinion privée des auteurs. D'autre part ces auteurs sont des partisans enragés et de longue date de la libéralisation de l'avortement : la présidente de l'association pour la décriminalisation de l'avortement, Madame Rey de Zollikofen, le Dr Stamm de Baden, l'auteur il y a 20 ans de la légende des 50'000 avortements illégaux et qui a dû se rétracter par la suite, le Dr Gutzwiller qui a participé à nombre de podiums lors de la campagne pour la votation sur la solution des délais.

Il faut donc mettre un grand point d'interrogation sur les résultats de cette étude. La répétition d'informations fausses ou spéculatives ne les transforme pas en vérité objective. La litérature prétendue scientifique évoquée dans l'article n'est qu'une répétition des thèses des organes internationaux luttant en faveur du meurtre libre des enfants dans le sein maternel (par exemple Planned Parenthood et ONU).

Autres points faibles : le canton de Zürich, le plus important, n'a pas de statistique officielle. On s'est contenté d'interroger les gynécologues par téléphone. Cela n'a aucune valeur scientifique car ce n'est pas contrôlable et dépend des opinions subjectives de l'auteur de l'enquête. Si le plus grand chiffre est douteux, que vaut le reste ? ce n'est qu'une opinion personnelle parée d'oripeaux scientifiques pour en met-tre plein la vue aux nigauds.

Les chiffres de la Hollande sont certainement faux car tout avortement en dessous de trois mois ne figure pas dans la statistique car il est compté comme "régulation de la menstruation". Or le nombre de ces avortements est le plus important. Si le reste est à l'avenant, que vaut cette "étude" malgré ses tableaux et ses cartes ?

Non, on ne peut pas dire que le nombre d'avortements a diminué en Suisse depuis 20 ans. C'est une manipulation pseudo-scientifique de l'affirmer sous cette forme. La manipulation des chiffres est une arme bien connue des partisans de l'avortement. Qu'on se rappelle les chiffres fantômes sur les avortements clandestins qui avaient cours il y a 20 ans dans la campagne pour la solution des délais. On recommence dans l'optique de l'initiative parlementaire Häring-Binder et du RU 486 pour faire passer la chose comme bénéfique.

La réalité est tout autre. Les conséquences défavorables de la libéralisation larvée (et illégale) sous la pression des gauchistes de tout bord a développé ses conséquences principales prévues il y a 20 ans et que personnes ne peut nier : l'effondrement démographique et tout son cortège de problèmes pour les assurances sociales et l'effondrement de la moralité du personnel médical majoritairement traître au serment d'Hippocrate et devenu affairiste avec son cortège de problèmes pour l'assurance-maladie. Le meurtre d'innombrables enfants dans le sein maternel n'est pas la cause unique de ces développements mais c'est une de leurs causes principales.

En tant que Valaisan il est douloureux de constater les 90 avortements perpétrés en Valais. C'est 90 avortements de trop. Ils sont un reflet de la politique de démission qui s'est exprimée dans la nomination de partisans de l'avortement comme organisme de conseil officiel. C'est en principe un scandale que l'on nomme une organisation faisant partie de Planned Parenthood International, directement ou indirectement, pour conseiller les mères en difficultés alors qu'il existe nombre d'associations Pro-Life dans le pays. C'est en partie le résultat de l'activité néfaste de cet organisme et du manque de conviction du Conseil d'État sur son devoir de défendre la vie humaine dans toutes ses phases qui est la cause de ce mini holocauste dans le Vieux-pays.

Il est de toute importance que les autorités soient persuadées qu'elles ont le droit et le devoir d'appliquer la loi actuelle tant qu'elle n'est pas révisée et d'appliquer cette loi au sens strict car c'est une matière grave. Notons que si la loi actuelle est bien appliquée, il n'y a pratiquement pas d'avortement, car les atteintes graves et permanentes à la santé de la mère peuvent pratiquement toujours être détournées autrement, comme le demande le texte de la loi en vigueur.

L'histoire se répète, comme jadis la campagne pour les délais a été inaugurée par l'article du Dr Stamm avec ses fausses informations sur les avortements illégaux, la campagne actuelle débute avec les mêmes acteurs. Que les lecteurs du Nouvelliste ne soient pas dupes !

18.1.1996

 

 

 

 

Lettre No 22

GARE AUX ASSOCIATIONS DE PLANNING FAMILIAL

Les Associations de Planning familial sont tenues de faire de la propagande pour l'avortement libre et gratuit dans le cadre de IPPF. Il ne faut pas accorder crédit aux affirmations des membres de ces associations.

Le Conseil d'État du Canton du Valais nomme une Association de planning familial organe officiel de consultation.

" L'objet de cette lettre consiste à porter à votre connaissance que les organismes du planning familial international sont une pièce maîtresse du dispositif de propagande en faveur de la libéralisation de l'avortement....

Nous voudrions préciser que nous ne mettons en aucun doute le dévouement et la bonne foi des personnes actives dans ces organismes (au plan local). Mais ces personnes peuvent elles-mêmes être abusées. Il s'agit de voir au-delà des personnes les caractéristiques de l'organisation en tant que telle.

Nous sommes à même de substantiver… comme suit :

1. Il existe une association internationale "International Planned Parenthood (IPPF) dont le siège se trouve à Londres et qui compte comme membres 90 associations nationales.

2. Un des membres les plus influents de cette organisation est l'association nationale des USA : Planned Parenthood of America.

3. Il est indéniable que l'Association américaine, qui fournit la part la plus importante des moyens de l'association internationale, est un moteur de la lutte en faveur de la libéralisation de l'avortement… Les statuts eux-mêmes (de cette association) le prévoient:

Art. II to provide leadership in making effective means of voluntary fertility control, including contraception, abortion and sterilization available and fully accessible to all.

L' Association américaine tire une partie de ses ressources de l' exploitation d' avortoirs (aux USA). Nos amis américains disposent d'une copie d'une déclaration d' impôts prouvant ce fait.

4. Nous avons eu sous les yeux les statuts de l'association internationale. Ils prescrivent que les membres sont tenus d'appliquer les politiques définies au niveau international.

5. De ceci il découle que si la ou les associations valaisannes de Planning familial sont affiliées à l'association de Planning familial suisse, elle-même affiliée de l'association internationale, il y a de fortes chances qu'elles soient tenues plus ou moins ouvertement de faire de la propagande pour la libéralisation de l'avortement et en aucun cas de défendre la Vie. "

De cette citation on peut déduire :

Il serait intéressant pour un journaliste de mettre ces points au jour en se renseignant sur pièces sur les statuts et les responsables réels de l'association de Planning familial valaisanne. Il devrait être possible de se procurer les statuts actuels et les statuts de l'association suisse et de remonter ainsi la filière jusqu'à l'association internationale à Londres.

Si la filière est bien réelle - en tenant compte des cours de formation peut-être obligatoires pour les responsables et se tenant sous les auspices de l'association internationale - on pourrait de bon droit appeler " avorteurs" au sens large les tenants valaisans du Planning familial. La population valaisanne aurait un droit d'être informée. La rédaction du Nouvelliste aussi pour estimer à leur juste valeur les déclarations des membres du Planning familial valaisan.

J'espère que ces lignes rencontreront votre intérêt et vous présente mes salutations les meilleures.

15.3.1994 sur le Planning familial (Pilule du lendemain)

 

 

 

 

Lettre No 1 800 TONNES D'OR POUR L'AIDE AUX MÈRES

Lettre No 2 LaSOLUTION DES DELAIS VIOLE LA CONSTITUTION

Lettre No 3 UNE FRAUDE A L' EMBALLAGE

Lettre No 4 LA NORME PENALE PEUT SAUVER

Lettre No 5 A TORQUEMADA; TORQUEMADA ET DEMI. Lettre No 6 CEUX A QUI LE „CRIME" PROFITE ?

Lettre No 7 LE CHOIX DONT VOUS PARLEZ EST INEXISTANT !

Lettre No 8 MARIE-PAULE DES LA CONCEPTION :

Lettre No 9 UNE CURIEUSE COÏNCIDENCE

Lettre No 10 UNE RESCAPEE DE L'AVORTEMENT, HEUREUSE DE VIVRE

Lettre No 11 LES PARTISANS DE L'AVORTEMENT INDECROTTABLES

Lettre No 12 LA SITUATION EN HOLLANDE FAUSSEES

Lettre No 13 UN SENTIMENT DE DEGOUT:

Lettre No 14 UNE INDIGNATION MAL PLACEE ,

Lettre No 15 UNE REGRESSION JURIDIQUE INACCEPTABLE

Lettre No 16 SOLUTION DU DELAI : ALERTE AUX HHCACA *)

Lettre No 17 SOLUTION DU DELAI : LE SEXE DU PEUPLE

Lettre No 18 LES VINGT-CINQ ANS DE OUI A LA VIE

Lettre No 19 FAITS FANTÔMES ET FAITS REELS

Lettre No 20 GARE AUX ASSOCIATIONS DE PLANNING

Lettre No 21 ATTENTION !!! LE MATRAQUAGE COMMENCE

Lettre No 22 GARE AUX ASSOCIATIONS DE PLANNING FAMILIAL