Note éditoriale
Cette 264e livraison de "Finalités" donne le texte du Code
pénal suisse relatif à l'interruption de grossesse (art. 118, 119, 120),
commenté par M. Hermanjat, opposé à juste titre à cette loi scélérate par
laquelle on peut infliger la peine de mort à des innocents, non seulement
âgés de 12 semaines au plus, mais même ayant atteint neuf mois. La
"détresse" de la femme enceinte est peu de chose face aux atrocités
subies par l'enfant à naître. Mesdames et Messieurs les procureurs, à La
Haye ou ailleurs, n'est-ce pas un crime contre l'humanité, un résultat
d'une prétendue démocratie, appuyée sur un mensonge ?
Ces articles violent en effet la constitution fédérale : Art. 10
Droit à la vie et liberté personnelle
1 Tout être humain a droit à la vie. La peine de mort est
interdite.
2 Tout être humain a droit à la liberté personnelle, notamment
à l'intégrité physique et psychique et à la liberté de mouvement.
3 La torture et tout autre traitement ou peine cruels, inhumains
ou dégradants sont interdits.
Dire que l'enfant à naître n'est pas un être humain est un mensonge.
Merci aux lecteurs qui nous soutiennent par leurs versements,
avec parfois de brefs encouragements, toujours appréciés. J'ai la joie de
vous donner telle quelle la lettre d'un fidèle lecteur, curé au Portugal :
merci M. le R.P. Arthur Marquès. Par ailleurs M. Jean-Bernard Leroy,
ancien président du Cercle civique européen, vient de me faire parvenir
une aimable lettre, accompagnée d'une floraison de textes, à paraître ici
progressivement. Merci encore à M. Edy Erismann, pour ses lignes
toujours bien pensées, à MM Emmanuel Tremblay et Michel de Poncins.
Lettre d'un curé au Portugal
Bien ami et bienfaiteur :
Saintes fêtes de Pâques 2001. Merci !
De ma solitude de curé d'âmes au village, acceptez ma
gratitude par l'envoi de la nutritive revue "Finalités".
Le dernier numéro 263, comme aussi tous les autres, venait
rempli de doctrine sûre et catholique.
1. Votre "Nicolas de Flue et la Trinité" m'a apporté riche
contenu sur la Ste Trinité. Félicitations.
2. J'ai aimé lire la pensée du grand Thibon, peu connu au
Portugal et est allé à Dieu.
3. Pour moi, prêtre, j'ai lu et relu lentement " Dominus Jesus".
Merci pour toutes vos "Finalités".
Comptez, et aussi toutes vos familles, sur ma messe, rosaire et
bréviaire. Pardonnez les fautes contre le français, et saintes fêtes pascales
2001. Mille fois merci du curé isolé.
P. Arthur Marquès - St Cipriano- 3510- Viseu- Portugal.
Code pénal suisse
(Interruption de grossesse)
Modification du 23 mars 2001
L'Assemblée fédérale de la Confédération suisse,
vu le rapport de la Commission des affaires juridiques du Conseil
national du 19 mars 1998 1,
vu l'avis du Conseil fédéral du 26 août 1998, arrête
1 Le code pénal est modifié comme suit :
Préambule
vu l'art. 64bis de la Constitution
Art. 118
1 Celui qui interrompt la grossesse d'une femme avec son
consentement, ou encore l'instigue ou l'aide à interrompre sa grossesse sans
que les conditions fixées à l'art. 119 soient remplies sera puni de la réclusion
pour cinq ans au plus ou de l'emprisonnement.
2 Celui qui interrompt la grossesse d'une femme sans son
consentement sera puni de la réclusion pour dix ans au plus.
3 La femme qui interrompt sa grossesse, la fait interrompre ou
participe à l'interruption d'une quelconque façon après la douzième semaine
suivant le début des dernières règles, sans que les conditions fixées à l'art.
119, al. 1, soient remplies, sera punie de l'emprisonnement ou de l'amende.
4 Les actions pénales visées aux al. 1 et 3 se prescrivent par deux
ans.
Art. 119
1 L'interruption de grossesse n'est pas punissable si un avis
médical a démontré qu'elle est nécessaire pour écarter le danger d'une
atteinte grave à l'intégrité physique ou d'un état de détresse profonde de la
femme enceinte. Le danger devra être d'autant plus grave que la grossesse est
avancée.
2 L'interruption de grossesse n'est pas non plus punissable si, sur
demande écrite de la femme qui invoque qu'elle se trouve en situation de
détresse, elle est pratiquée au cours des douze semaines suivant le début des
dernières règles par un médecin habilité à exercer sa profession. Le médecin
doit au préalable s'entretenir lui-même de manière approfondie avec la
femme enceinte et la conseiller.
3 Le consentement du représentant légal de la femme enceinte est
requis si elle est incapable de discernement.
4 Le canton désigne les cabinets et les établissements hospitaliers
qui remplissent les conditions nécessaires à la pratique de l'interruption de
grossesse dans les règles de l'art et au conseil approfondi de la femme
enceinte.
5 A des fins statistiques, toute interruption de grossesse doit être
annoncée à l'autorité de santé publique compétente ; l'anonymat de la femme
concernée est garanti et le secret médical doit être respecté.
Art. 120
1 Sera puni des arrêts ou de l'amende le médecin qui interrompt
une grossesse en application de l'art. 119, al. 2, et omet avant l'intervention :
a. d'exiger de la femme enceinte une requête écrite ;
b. de s'entretenir lui-même de manière approfondie avec la
femme enceinte, de la conseiller et de l'informer sur les risques médicaux de
l'intervention ainsi que de lui remettre contre signature un dossier
comportant :
1. la liste des centres de consultation qui offrent gratuitement
leurs services ;
2. une liste d'associations et organismes susceptibles de lui
apporter une aide morale ou matérielle ;
3. des informations sur les possibilités de faire adopter l'enfant ;
c. de s'assurer lui-même, si la femme enceinte a moins de seize
ans, qu'elle s'est adressée à un centre de consultation spécialisé pour mineurs.
2 Sera puni de la même peine le médecin qui omet d'aviser
l'autorité de santé publique compétente, conformément à l'art. 119, al. 5, de
l'interruption de grossesse pratiquée.
En cas d'interruption de grossesse non punissable au sens de l'art.
119 du code pénal, l'assurance obligatoire des soins prend en charge les
coûts des mêmes prestations que pour la maladie.
1 La présente loi est sujette au référendum.
2 Le Conseil fédéral fixe l'entrée en vigueur.
Conseil national, 23 mars 2001 Conseil des Etats, 23 mars 2001
Le président : Peter Hess La présidente : Françoise Saudan
Le secrétaire : Ueli Anliker Le secrétaire : Christoph Lanz
Date de publication : 3 avril 2001
Délai référendaire : 12 juillet 2001
Démocratie mensonge
Pour moi, Soljénitsyne est un grand exemple. Même en France, il
a eu une influence considérable par ses livres. Quand je pense que lorsqu'il a
écrit son livre sur le goulag, le premier en France sur le sujet, des marxistes
comme Jean-François Revel, Alain Besançon ont été complètement
retournés. Le communisme a été démystifié par un seul homme ! Cela a
commencé très tôt, dès l'époque Khrouchtchev durant laquelle SoIjénitsyne
avait écrit Une journée d'Ivan Denissovitch, son premier succès. Il faut faire
la relation avec le discours de Khrouchtchev sur le communisme, le bilan de
l'ère stalinienne, lors du XXI congrès du PCUS en 1956. SoIjénitsyne a
toujours poussé plus loin ; il a décrit le communisme comme mort d'avance,
en se maintenant toujours dans la vérité. Pour SoIjénitsyne, le non-mensonge
est extrêmement important : ce fut le thème de son discours de réception du
prix Nobel en 1971 ou 1972, et aussi de sa lettre à Brejnev. Et je crois que
nous devons apprendre tout cela, et l'incarner de toutes nos forces,
démasquer le mensonge. Or le mensonge occidental, il faut le dire
clairement, c'est le mensonge démocratique. Et chacun d'entre nous doit
représenter la vérité, en la pensant de bout en bout, et pas seulement en
prenant des images. Il faut apporter des idées de manière extrêmement
précise. Et à partir du moment où l'on accepte de penser, ce monde de
mensonge prend fin .
Friedrich Romig
Catholica, printemps 2001, p. 105
Avortement
Michel Hermenjat, d'Estavayer-le-Lac (FR), coordinateur
médias du mouvement « Aide suisse pour la mère et l'enfant » :
« Il y a quatre raisons majeures de refuser la nouvelle loi
- elle institue le permis de tuer
- le délai est un mensonge puisque, au-delà des 12 semaines,
l'avortement reste libre sur la base d'un seul médecin
- la possibilité pour les jeunes filles d'avorter dès l'âge de 16
ans sans même en informer les parents, car le médecin peut se contenter
de renvoyer la personne devant un centre de planning familial
- tout le monde paie, l'avortement étant intégralement
remboursé par les caisses maladie.
Côté masculin, ce qui me paraît le plus dangereux, c'est qu'on
dépouille l'homme de la paternité. De cette manière, on le
déresponsabilise. Les chiffres prouvent que la plus grande partie des
avortements est due au manque de soutien de l'homme. Ces femmes
abandonnées disent donc qu'elles n'ont pas le choix de faire autre chose
que d'arriver à cette extrémité, ce qui contredit formellement l'assertion
selon laquelle l'avortement est une démonstration de la liberté de la
femme. Cette mise à l'écart du mâle provoque naturellement un cercle
vicieux, certains hommes étant tout heureux de ne pas avoir à prendre de
responsabilités.
Le référendum est une nécessité pour éviter le pire. Au
moment ou de grands pays comme les États-Unis et la Pologne
reviennent en arrière, notre nouvelle loi est l'une des plus libérales
d'Europe. Seuls les Pays-Bas nous devancent. Elle est inacceptable.»
«Aide suisse pour la mère et l'enfant».("Le nouvel écho" du 5 avril 2001)
Signez sans tarder le référendum
tf 061 703 77 77 fax 061 703 77 78
Le crime peut-il être un droit?
On peut répondre d'emblée par la négative, car ceci détruirait
la société, détruirait la paix civile et sociale, et conduirait à l'anarchie.
Cette décision ne peut être que générale. Il faudrait qu'elle implique un
droit pour tous.
Si l'on créait des limitations (cas permis et cas non permis), on
créerait en même temps une discrimination fondamentale, on détruirait
d'un coup les principes mêmes de la République : liberté, égalité,
fraternité, et pas seulement un seul de ces principes, mais les trois
ensemble.
Quand M. Giscard d'Estaing, la gauche et les gauchistes en
général demandent le droit à l'avortement, ils demandent bien un droit au
crime, au meurtre, en outre discriminatoire, puisqu'ils ne le demandent
pas pour tous les humains, mais seulement contre l'enfant non né et pas
tous. Cette demande gauchiste, acceptée par toute la gauche (à
l'exception peut-être de quelques personnalités isolées qui ne se sont pas
fait connaître et restent ainsi prudemment dans l'anonymat), et une bonne
partie de la droite, porte atteinte à la fois à la liberté d'autrui (tuer
quelqu'un est une atteinte à sa liberté), à l'égalité (ils ne les tuent pas
tous, il y a donc des personnes qui sont tuées et d'autres pas, ce qui est
une violation flagrante de l'égalité) et à la fraternité (le meurtre d'un
innocent, ou même d'un non-innocent n'est pas un geste de fraternité à
son égard). Cette demande gauchiste est une demande complètement
antirépublicaine, puisqu'elle contrevient aux trois principes
fondamentaux, tous trois principes de base de la République.
La gauche avorteuse, qui veut que le crime soit un droit (le
droit à l'avortement, c'est bien cela) ne fait plus partie de la civilisation
chrétienne, ni même de la civilisation républicaine caractérisée par la
devise : liberté-égalité-fraternité.
Ce sont des totalitaires de gauche, mais des totalitaires quand
même, c'est-à-dire des gens n'appartenant plus, non pas seulement à la
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Le crime peut-il être un droit ?
tradition nationale, mais à la tradition républicaine elle-même.
C'est-à-dire aussi des gens se référant à un système à la fois
totalitaire et criminel, puisque le droit de tuer conduit au crime, mais de
façon plus générale encore que dans les dictatures du passé.
Nous connaissons avec l'histoire de l'avortement légal (le
crime devient un droit) une des plus grandes crises politique, morale et
philosophique de toute l'histoire de l'humanité, celle qui aura bouleversé
le plus profondément les structures morales de l'homme, et celle qui aura
fait le plus de morts dans l'humanité, puisque le chiffre dépasse
actuellement le milliard, et ce n'est pas fini.
Nous avons commencé cet article, en répondant d'emblée par
la négative à la question posée, parce que, pour nous, c'est une affaire
réglée et tranchée depuis des siècles, et complètement évidente.
C'est pourquoi aussi nous croyons que cette crise aura une fin,
et que notre combat pour la vie se terminera par la victoire.
Il n'en demeure pas moins que cette énorme anomalie (le droit
au crime, et le crime est un droit) est réclamée en France par l'unanimité
de la gauche officielle, et par une partie de la droite (la loi d'avortement a
été réalisée par un gouvernement de droite, avec l'appui d'une partie
seulement de la droite mais de la totalité de la gauche), et ce type de loi
existe dans une très grande partie du monde.
Le but du crime dans l'avortement est le refus d'une
responsabilité et d'une charge morale économique, et d'un travail de
longue durée. Tuer pour se soustraire à un travail, à des dépenses
d'argent, c'est le but de la plupart des meurtres non passionnels, qui ont
aussi pour but l'acquisition d'argent sans travail, et donc pas seulement la
diminution d'une dépense. Le voleur n'aime pas le travail et préfère
voler. À part le grand gangstérisme, le voleur n'aime pas tuer ou être
obligé de tuer, et préfère voler sans tuer.
Dans le vol ordinaire, le voleur vole pour avoir de l'argent
sans travail. Il évite de tuer pour ne pas aggraver son cas. Il est
dangereux, s'il est pris par surprise et dérangé dans son acte. Chez le
voleur ordinaire, le vol est le moyen de se procurer de l'argent et des
biens, si possible sans tuer, ce qui complique tout pour lui.
Dans l'avortement, le meurtre est le moyen de s'éviter des
charges morales, matérielles et économiques et des responsabilités dans
la vie. Le processus mental est beaucoup plus grave dans l'avortement
que dans les vols sans meurtre, et il y a des vols avec meurtre, dans
lesquels le meurtre n'est qu'une complication d'un acte dérangé.
L'avortement est aussi un crime organisé, prémédité, contre un
être faible et sans défense qui vous fait confiance par les nécessités
même de la nature tout court et de la nature des choses.
L'avortement est donc dans la hiérarchie de la gravité, un acte
grave, puisque c'est un meurtre prémédité contre un être humain faible,
désarmé et sans défense.
Bien que la gauche réclame le droit à l'avortement, le crime
discriminatoire qui est l'avortement ne peut pas être un droit en logique
juridique et dans le cadre de la constitution, le crime n'est pas admis
comme droit dans la constitution et la discrimination non plus.
Le crime ne peut pas être un droit, mais les socialistes y
tiennent, et ils ont la majorité avec leurs alliés.
On ne peut donc rien parlementairement, pour rétablir la
situation sur le plan du droit normal qui exclue le crime légal.
On peut par contre agir sur le plan des prestations familiales,
et cette action peut limiter le nombre des meurtres, puisque la raison et le
but de ce meurtre sont le refus d'une charge morale et matérielle sur le
plan du travail et de l'argent. La politique familiale peut donc, en bonne
logique, obtenir des résultats, en compensant ces charges le mieux
possible.
Il faut que cette politique soit suffisamment importante pour
être dissuasive du crime contre l'enfant, et pour obtenir les résultats
démographiques souhaitables, assurant non seulement le renouvellement
des générations, mais la stabilisation du vieillissement, voire un certain
rajeunissement (mais il ne faut pas rêver).
À la question : le crime peut-il être un droit ? on est obligé de
répondre : non, catégoriquement non, définitivement non.
Répondre oui, c'est installer la discrimination, c'est
abandonner la devise de la République. C'est installer un régime
obligatoirement totalitaire, qui sera obligé de choisir discriminatoirement
et arbitrairement les gens à tuer et les gens à ne pas tuer.
C'est une dictature sanglante couverte du sang des innocents
qui ne pourra se maintenir que par la force, le bon plaisir et encore une
fois, la discrimination.
Est-ce ce que veulent les Français ? On pourrait le craindre ou
le croire, à voir leur aveuglement (sur leur sombre avenir démographique
et sur cette question du droit de tuer) et leur volonté arrêtée de ne pas
comprendre des choses vraies et évidentes, dans le seul but de continuer
à avoir le droit et l'opportunité de tuer.
Car un très grand nombre tiennent à ce droit de tuer plus
qu'aux autres droits. On croirait qu'en le leur retirant, on leur arrache les
tripes. La réponse sera donnée dans les années qui viennent. Il faut
encore dans ce pays un ou deux ou trois millions de tués supplémentaires
pour que l'esprit consente à s'ouvrir.
Dr Emmanuel Tremblay
Avortement aux USA
USA : LA GUERRE CONTRE BUSH EST DÉCLARÉE PAR LES "PROCHOICE"
(PRO-AVORTEMENT).
Le NARAL qui regroupe les associations et lobbies pro-choix
en USA, a annoncé vouloir investir USD 40.000.000 (2,9 milliards
d'anciens Francs ! pour lutter contre les mesures pro-vie du nouveau
président, et promouvoir l'avortement. Déjà les groupes de défense de la
vie s'organisent pour décrier cette campagne perverse comme une
campagne "contre la femme".
Non seulement des jeunes cassent le tabou en public en se
promenant dans les rues avec des T-shirts noirs : "Abortion is mean"
(l'avortement est dégueulasse), mais des associations de premier rang
comme CWA (Concerned Women for America) révèlent par des
campagnes d'information que l'avortement, loin de les libérer, blesse les
femmes et déchire leur cur de multiples manières scientifiquement
démontrées, sans parler du meurtre intentionnel et barbare des bébés
dans le sein de leurs mères :
1. l'avortement est 4 fois plus mortel que l'accouchement
(statistiques du "National Research and Development Center for Welfare
and Health" en Finlande) ; 2. des études ont démontré que l'avortement
rend 3 à 5% des femmes stériles ; 3. les femmes ont, pendant la première
année après l'avortement, une probabilité de mourir qui est de 252 % plus
élevée que dans le cas des femmes ayant accouché (Dr. David Reardon,
Directeur du Elliott Institute for Social Sciences, USA) ; 4. les avortées
ont 30 % plus de probabilité d'attraper un cancer du sein (Journal of
Epidemiology and Community Health, USA) ; 5. des enquêtes ont
montré que, sur 500 femmes ayant avorté, 50 % éprouvaient une
répulsion contre l'avortement, et 10 % souffraient de "complications
psychiatriques sérieuses" (American Journal of Psychiatry) ; 6. les
femmes qui ont avorté ont une probabilité 4 fois plus élevée de tenter un
suicide que les femmes ayant mis au monde leur enfant (British Medical
Journal) ; 7. une organisation d'extrême-gauche américaine admet que
70 % des femmes souhaitent que l'avortement soit diminué, chacun ayant
vu les effets désastreux de l'avortement dans la survie de leur soeurs,
filles, amies (Center for Gender Equality)
Comment Internet crée de la richesse
Un de nos correspondants vient de nous écrire pour nous dire
qu'il avait, grâce au réseau, acheté aux USA un pantalon qui ne lui avait
coûté que deux cents francs, dans une qualité qui lui aurait pris 800 F dans
une boutique de son quartier de Paris ; il est vrai que Paris est une ville plutôt
chère. L'ayant commandé, il l'a reçu cinq jours après et il lui allait
parfaitement C'est une histoire modeste et amusante, mais elle permet de
définir ce que la "nouvelle économie" apporte réellement de nouveau et
comment elle va enrichir la planète toute entière.
- Elle court-circuite l'ensemble des pouvoirs étatiques ce qui
procure des économies d'impôts et charges à un degré incalculable et
inimaginable. Internet c'est la liberté : les producteurs et consommateurs
s'arrangent entre eux sans aucune intervention extérieure ou le moins
possible. Cela explique la panique des élus et gouvernements dans tous les
pays qui voudraient bien reprendre en main sous des prétextes quelconques
le réseau, pour le soumettre à leur bon plaisir comme ils soumettent
l'ensemble de la société ou peu s'en faut
- La chaîne "fabricant-client" est réduite au maximum. Le gain de
temps est fabuleux.
- La souplesse des usines, fait nouveau également, permet parfois
de mettre en fabrication presqu'à la demande. Les stocks générateurs de frais
considérables, notamment financiers, sont réduits au plus juste.
- De même les locaux sont réduits au minimum.
- La circulation des hommes, des informations, des produits
s'accélère. À San Francisco, en 1900 il y avait quatre fois plus
d'abonnements au téléphone par habitant qu'en France. L'effet "richesse" de
la communication a existé de tout temps.
- Le travail peut se faire à la campagne. Il est notoire que les
bidonvilles viennent du dirigisme des gouvernements qui détruisent
l'agriculture et jettent les paysans dans ces bidonvilles. Si les nations jouaient
la liberté, les paysans resteraient chez eux et contribueraient à leur propre
prospérité ainsi qu'à celle des autres par de nouvelles activités.
- La mondialisation des échanges permet, grâce à l'accroissement
des quantités, de concevoir des systèmes si perfectionnés que l'on peut
transmettre ses mesures avec une exactitude telle que le pantalon vous va
parfaitement à l'arrivée.
- Les séries deviennent de plus en plus importantes générant leurs
économies propres.
Tout dans cette modeste histoire s'est passé en français et il est
remarquable que la langue française ait encore sa place sur le réseau. Pour
combien de temps ? La langue dominante est toujours celle des riches, des
nombreux, des puissants. La France était, il y a deux cents ans, le pays le
plus riche, le plus nombreux et le plus puissant d'Europe et sa langue
dominait normalement. Depuis lors elle n'a fait que décliner.
Dans "Et si la France se mettait à rêver" (Odilon-Media), il est
montré comment le pays peut devenir sans difficulté le pays le plus riche et
le plus peuplé d'Europe. Mais pour cela il faut qu'il se libère des mauvais
bergers qui l'enfoncent dans la décrépitude depuis cinquante ans et qui
remplissent ces jours-ci les journaux de leurs querelles ridicules pour capter
ou garder à leur profit le butin étatique ou municipal.
Michel de PONCINS
La face cachée de l'ONU
Michel Schooyans - (Le Sarment-Fayard, 2000)
Ce livre analyse en profondeur le mal qui ronge l'ONU,
pourtant bien partie avec la Déclaration de 1948. L'Europe unie se voit
décrite impitoyablement par les lignes que voici :
(p. 123 ) Que le « messianisme » européen, anti-famille et
anti-vie, ait des ambitions mondiales, c'est ce que déclarait M.Romano
Prodi. Le président de la Commission reconnaît avec modestie a que
« le modèle d'intégration européen est un gisement à exploiter pour la
gouvernance mondiale ». Pour pouvoir jouer ce rôle exemplaire,
précise M. Prodi, la Commission devra « se concentrer davantage sur
les fonctions fondamentales ». Il en énumère un certain nombre, les
plus importantes. Le Parlement devra s'exprimer d'une seule voix sur
la scène mondiale, se donner une Constitution, et de toute façon une
Charte, contraignante, des droits fondamentaux.
Une telle Charte et de tels propos signifient que l'Europe
s'entête à programmer son propre déclin, déjà lisible dans son
effondrement démographique'. Un crash devant permettre aux États-
Unis - qui, eux, renouvellent leur population -, d'envisager l'avenir
avec sérénité, puisque, avec son indice de fécondité de 1,4, la
population de l'Europe vieillit, ne se renouvelle pas et décline'.
Aussi bien, ce crash démographique de l'Europe se
confirme, puisque dès 2006 on prévoit que la capitale de l'Europe,
Bruxelles, comptera une population dont 50 % seront d'origine
étrangère, et que le même pourcentage sera atteint en 2015 dans les
quatre villes les plus importantes de Hollande : Amsterdam, La Haye,
Rotterdam et Utrecht -les autres grandes villes d'Europe devant
atteindre de tels niveaux à la même époque'.
En attendant cette échéance, le prosélytisme anti-famille et
anti-vie de l'Europe, arnaquée et fière de l'être, aura acquis à celle-ci
une hostilité générale de la part des pays pauvres. En effet, si ceux-ci,
notamment avec le Groupe des 77, continuent à rejeter les
programmes malthusiens que l'ONU présente sous l'étiquette des
« nouveaux droits », ils rejetteront encore avec plus de vigueur ces
programmes lorsqu'il sera patent qu'ils reçoivent la caution et l'appui
de ceux qui auraient dû être les premiers à les dénoncer. L'Europe,
cocufiée, pourra mourir en paix ; elle aura poussé jusqu'au bout la
mission funèbre qu'elle s'est assignée. Elle aura dégagé la voie pour la
consolidation de l'Empire et pour le projet mondialiste
d'Internationale .
Autre citation :
(p. 172) « Les problèmes de l'humanité ne peuvent plus être
résolus par les gouvernements nationaux. Ce dont on a besoin, c'est
d'un gouvernement mondial.
« La meilleure façon d'y arriver, c'est de renforcer le
système des Nations Unies. Dans certains cas, cela signifierait qu'il
faut changer le rôle d'agences des Nations Unies et que de
consultatives elles deviennent exécutives. Ainsi, la FAO deviendrait le
ministère mondial de l'Agriculture, UNIDO deviendrait le ministère
mondial de l'Industrie, et ILO le ministère mondial des Affaires
sociales.
« Dans d'autres cas, des institutions complètement neuves
seraient nécessaires. Celles-ci pourraient comporter, par exemple, une
Police mondiale permanente qui pourrait citer des nations à
comparaître devant la Cour internationale de justice, ou devant
d'autres cours spécialement créées. Si les nations ne respectaient pas
les arrêts de la Cour, il serait possible d'appliquer des sanctions, tant
non militaires que militaires. »
Sans doute, tant qu'elles existent et qu'elles accomplissent
bien leur rôle, les nations protègent-elles les citoyens ; elles font
respecter les droits de l'homme et utilisent dans ce but les moyens
appropriés. Dans les milieux de l'ONU, la destruction des nations
apparaît donc comme un objectif à rechercher si l'on veut étouffer
définitivement la conception anthropocentrique des droits de l'homme.
En en finissant avec ce corps intermédiaire qu'est l'Etat national, on en
finirait avec la subsidiarité puisque serait mis en place un État
mondial centralisé. La route serait alors dégagée pour l'arrivée de
technocrates et autres aspirants à la gouvernance mondiale totalitaire.
Le rôle capital de la défense de la vie est clairement mis en
évidence :
(p. 176) Quand on examine de plus près la question des
« nouveaux droits », on constate que le désir d'imiter les autres se
manifeste dans la contagion fulgurante avec laquelle se divulgue le
non-respect de la vie humaine. La transgression provocatrice de
quelques-uns déclenche l'accélération de la conduite imitative. Les
pionniers de l'avortement illégal sont imités, fêtés, félicités pour leur
« courage ». L'avortement est dépénalisé ; bientôt il est légalisé ;
finalement, il devrait devenir un « nouveau droit » de l'homme, admis
universellement. De même que les autres « nouveaux droits ».
L'innocent coupable
(p. 177) Le cas dramatique de l'avortement (on avance le
nombre de plus de 50 millions par an dans le monde) est beaucoup
plus qu'un exemple illustratif parmi beaucoup d'autres. En réalité'
l'avortement est le cas principal qui manifeste la tendance «imitative»
en train de dériver vers la violence érigée en droit, vers le don de la
mort comme expression de la volonté souveraine.
De fait, dans le cas de l'avortement, l'innocent absolu est
déclaré coupable. Il est le mal de la contraception ratée; l'obstacle à la
carrière et au confort ; l'entrave inadmissible s'opposant à ma liberté ;
il est le frein à l'enrichissement et au développement. À l'innocence
totale doit correspondre la violence absolue. L'innocent doit être
lynché. Par conséquent, il doit être désigné comme victime, comme
bouc émissaire, et même comme victime coupable, et il doit être traité
comme tel, avec la violence qui le fera taire et disparaître.
On tiendra d'ailleurs un discours analogue concernant les
pauvres du tiers-monde, qu'on stérilise ; les déficients mentaux ou
malades en stade terminal, que l'on euthanasie ; les mendiants et les
gamins des rues, que l'on tire comme des lapins. Notre siècle rétablit
la catégorie de l'homo sacer. Au nom des « nouveaux droits de
l'homme », des catégories entières d'êtres humains peuvent être mis à
mort sans que soit commis d'homicide. Ces êtres sont dépourvus de
tout droit ; ils échappent totalement à toute protection juridique'.
Signalons encore la situation des chrétiens dans le contexte
onusien :
(p. 181) La présence chrétienne dérange l'ONU actuelle,
parce que, dans le domaine de l'anthropologie, CETTE ONU A
REJETÉ TOUTE RÉFÉRENCE À LA VÉRITÉ. Aujourd'hui,
appuyée par des pays courageux, le Saint-Siège met en question le
rôle exorbitant attribué au consensus dans l'enceinte de l'ONU. Celleci
voudrait amener la communauté mondiale à marquer son consensus
et à ratifier les « nouveaux droits » que l'on sait. Il saute cependant
aux yeux que l'Église ne peut admettre que soit chassée toute
référence à la vérité, comme si l'homme était incapable de déclarer
quelque chose de vrai sur lui-même, ou même comme si cela lui était
interdit.
Comme la tradition politique et juridique pré-chrétienne,
l'Église considère que l'homme est la valeur par excellence qui
s'impose à l'homme. D'où les pressions téléguidées et financées par le
laïcisme en vue de mettre l'Église et les chrétiens au ban de la
communauté mondiale. Ces milieux veulent que, grâce au mécanisme
de la contagion mimétique, triomphe l'agnosticisme intolérant et la
violence.
(p. 182) Cependant, comme tout système qui tend vers le
totalitarisme, le système d'une certaine ONU souffre d'un vice
incurable : il manque de vérité. Cette ONU refuse de reconnaître
pleinement la dignité de l'homme, la famille, la société civile, les
Nations, les États. Cette ONU veut modéliser l'humanité dans sa
totalité, la conformer à son utopie idéologique.
Mais avec cette ONU-là va se passer ce qui s'est passé avec
tous les régimes funestes du siècle dernier. Ses jours sont comptés
parce que son édifice est construit sur le sable. Ses jours sont comptés
parce que cette ONU est déjà divisée, comme l'est déjà le règne de
Satan. Ses jours sont comptés parce qu'elle s'est laissée défigurer par
des ONG sans scrupule, qui lui imposent leurs diktats au lieu de
l'aider à réaliser sa mission de paix, de justice et de développement'.
Ses jours sont comptés parce que cette ONU ne respecte pas les êtres
humains les plus vulnérables. Ses jours sont comptés, parce que cette
ONU-là est fondée sur une structure de péché.
(p. 186) Parce qu'elle a abandonné ses références
fondatrices, l'édifice de l'ONU est aujourd'hui fissuré et le danger de
son implosion n'échappe pas à l'observateur attentif. L'ONU qui
rejette subrepticement les valeurs déclarées de 1948 n'a aucun avenir.
Pour se sauver, pour survivre, l'ONU a besoin de la vérité. La vérité
qui était dévoilée en 1948. La vérité que l'Église offre sur l'homme,
son origine divine, sa destinée - qui est le bonheur définitif. L'ONU a
besoin des chrétiens, qui sont disposés à mobiliser leur immense
potentiel mondial pour appuyer des institutions qui respectent et
promeuvent la dignité intégrale de l'homme.
Plus encore : l'ONU a besoin de l'Église et des chrétiens
parce qu'elle a besoin de se libérer du mensonge et de la violence. Il
faut cesser d'étouffer la vérité ! Cesser de déprécier la famille! Cesser
d'interférer dans l'intimité des couples pour « administrer » leur
pouvoir inaliénable de transmettre la vie ! Cesser d'écraser les êtres
humains les plus faibles ! Cesser de limiter la souveraineté des
nations ! Cesser d'installer une globalisation qui contrôle l'économie
mondiale.
Nationalisation de la charité
I- Trois faits
Ce sont des faits observés personnellement :
1- Naguère,
les dimanches matin, les petites surs des pauvres
distribuaient des sandwiches aux clochards et aux nécessiteux à la porte de
leur maison. Cette distribution a cessé brusquement car la direction locale de
l'hygiène avait décrété que lesdits sandwiches n'étaient pas conformes aux
règles sanitaires.
2- A la fin de l'année 1999
j'ai entendu sur les antennes
nationales qu'une personne avait été condamnée à une forte amende "pour
avoir donné comme logement à quelqu'un une chambre exiguë sans eau et
avec une f e n ê t r e insuffisante". Cela m a rappelé le cas de mon grand-père
qui avait recueilli un pauvre homme sans famille ni ressource digne de ce
nom dans une pièce prévue initialement comme atelier. Par chance, cet
excellent homme est mort en 1998 après avoir occupé cet atelier pendant
presque 40 ans. Mais déjà l'action sanitaire et sociale locale nous avait fait
remarquer que le dit atelier était trop petit, la f e n ê t r e aussi, etc . etc. La
leçon est claire : il n'est plus question d'y accueillir le moindre miséreux.
Sinon je me retrouverai en prison !
3- Les petites surs des pauvres
avaient un hospice qui était peuplé de vieillards dont on s'imagine sans peine qu'ils ne devaient pas payer beaucoup d'impôts ! Après plusieurs "inspections" elles ont dû fermer 1'hospice
pour le mettre "en conformité", ce qui va demander plusieurs millions de
francs et même d'euros. L'hospice est vide et on fait la quête L'hospice
ouvrira-t-il avant la mort du dernier ex-pensionnaire ? Comme le dit Saint
Paul "je ne sais, Dieu le sait".
II- Le respect du pauvre
C'est une longue tradition chrétienne : le pauvre doit être reçu
comme le Christ lui-même, et cette tradition a été illustrée par les moines, en
particulier par les bénédictins. En conséquence, le pauvre doit être respecté :
"Il faut beaucoup d'amour pour que le pauvre te pardonne le pain que tu lui
donnes". disait St. Vincent de Paul. Ce n'est pas aux laïcistes de donner des
leçons aux chrétiens sur ce point ! Le respect du pauvre implique qu'on le
traite comme un homme et non comme une bête. Là encore ce n'est
certainement pas aux chrétiens qui proclament la dignité de l'homme créature
de Dieu aimée pour elle-même et rachetée par le sang du Christ que les
piluleurs, pacseurs ' et autres avorteurs peuvent donner des leçons ! Cela dit il
-peut être utile d'éviter des excès qui pourraient venir de "bienfaiteurs"
manquant de scrupules se servant de la charité comme d'un alibi, qui ne
chercheraient que leur propre gloire, voire leur profit, par exemple pour
écouler de la nourriture avariée.
Mais le rôle de l'État est-il vraiment d'édicter des contraintes
souvent irréalistes ? Lorsque Jeanne Jugan, émue par la misère de ses
contemporains entassait les vieilles gens dans sa petite maison de Cancale,
elle était certainement loin des "normes" d ' h y g i è n e et de sécurité
actuelles - mais elle a fondé les petites surs des pauvres. Plus simplement,
vaut-il mieux abriter un clochard dans son garage ou le laisser dehors en
raison du "manque de conformité" du dit garage ?
III- La charité à l'échelle nationale
La question est simple et brutale. S'il est vrai que les hommes
doivent manifester entre eux une réelle solidarité (encore une idée chrétienne
qui, "horresco referens" - fut reprise par le gouvernement de Vichy avec le
service de la solidarité nationale ! l'État est-il vraiment le mieux placé pour le
faire ? Parlons de l'aide aux chômeurs. Dans un village on sait très bien que
le "Père Jean" est vraiment digne d'intérêt, qu'il n'a jamais rechigné à la peine
et qu ' il est juste de l'aider dans son malheur, alors que le "Père Jules" est un
fainéant qui a toujours cherché à vivre aux crochets des autres ; mais à Paris,
à plusieurs centaines de kilomètres et dans des bureaux feutrés, qu'en saiton
? Il faut bien déterminer des critères qui seront forcément arbitraires et
dont les tricheurs sauront parfaitement jouer.
Un autre inconvénient qui peut tourner au désastre est la
bureaucratie concomitante à la charité d'État ! Il faut tout un corps
d'inspecteurs, de contrôleurs, d'enquêteurs, puis de rédacteurs de dossiers
avec de multiples relais financiers et politiques car à quoi sert
l'humanitaire s'il ne rapporte rien aux élections ? Là encore la comparaison
avec Jeanne Jugan est éloquente. Elle allait dans les rues de Cancale à la
recherche de malheureux qu'elle prenait chez elle, la seule dépense de
fonctionnement concernait les semelles de ses chaussures. Lorsque l'État se
mêle d'accueillir les réfugiés de quelque naufrage, il faut toute une cohorte
paperassière pour remplir des documents à étudier en "haut lieu" c'est-à-dire
par des commissions de membres ne saisissant au mieux que l'aspect
juridique des choses. C'est à se demander si, alors, la charité n'est pas faite
aux fonctionnaires de l'humanitaire ! On est là devant l'étrange paradoxe qui
veut que seule la charité "illégale" soit efficace. Que l'on pense aux aides
substantielles accordées aux victimes de telle ou telle catastrophe dans le
tiers-monde, aides gaspillées ou gâtées par l'incurie d'une bureaucratie locale
qui ne pense qu'à laisser croire qu'on ne peut rien faire sans elle". De fait on
n'a rien pu faire du tout ! Les exemples, même récents, abondent.
IV- Conclusion
Le problème de fond est celui du rôle de l'État. Il est faux de dire
qu'il y a toujours trop d'État car la vie en commun a besoin de règles du jeu
et d'arbitrage. En plus des rôles fondamentaux concernant la sécurité
intérieure et extérieure, l'État doit garantir les droits fondamentaux de la
personne humaine, y compris le droit de p r o p r i é t é , le droit à la dignité
... et le droit à la vie et assurer la "justice commutative" c'est-à-dire veiller à
ce que les biens et services soient payés à un j juste p r i x. C'est dans ce
cadre qu'entre une politique du "juste salaire".
Le problème de la "justice distributive" est beaucoup plus délicat.
S'il est normal d'attribuer des allocations pour aider les familles nombreuses
qui sont un avantage pour la société, S'il est normal de garantir au moins
partiellement les caisses de retraite pour éviter qu'on puisse spéculer avec ce
qui est nécessaire à d'autres, on atteint rapidement des limites inacceptables
dans celui de la charité, ou de la solidarité" comme on dit actuellement.
La vraie question est donc: "Quel est le domaine qui doit être
réservé à l'État, quel est celui qui doit être réservé aux citoyens ?" Loin des
systèmes étatistes ou anarchistes, qu'ils soient de droite ou de gauche, il y a
une certaine doctrine sociale de l'Église Et si on essayait ?
Le 28 Février 2001 J. B. LEROY
Douteuse interprétation
Un fait est clair : L'obsession actuelle du fascisme a été
instrumentalisée par les communistes comme moyen de cacher sa réalité aux
yeux de l'opinion.
Fascisme et communisme sont des idéologies totalitaires. Tous
les deux ont la volonté de rompre avec le passé (la fameuse table rase), de
s'incarner dans un parti unique aux ordres d'un dictateur, de faire régner la
terreur physique et psychique, d'instaurer une économie dirigée, etc.
Le communisme, en plus, est menteur puisqu'il promet "des
lendemains qui chantent" qui ne font que déchanter.
De plus, le communisme détient un triste record : Ses innocentes
victimes se comptent par dizaines de millions. Il a tué hier, il tue aujourd'hui,
il tuera encore demain.
Le fascisme est assimilé à l'extrême droite. C'est un non sens. Le
fascisme italien glissait au fil des années davantage vers un socialisme d'État
suite à la dyarchie Hitler- Mussolini.
L'extrême droite est liée à une tradition intellectuelle et historique
où Joseph de Maistre (Les soirées de St-Pétersbourg), Charles Maurras,
positiviste influencé par Auguste Comte (Mes idées politiques), Louis de
Bonald (Théorie du pouvoir et religieux), Léon Daudet (Le stupide 20e
siècle), etc. tiennent une grande place.
On peut dire aussi que l'extrême droite, ce sont des brutalités.
Comme le terme (extrême droite) est devenu une arme politique, on peut par
convenance, pour humilier l'adversaire, confondre les deux définitions.
La victoire du bolchevisme russe, en octobre 1917, est le point de
départ d'une chaîne de réactions à travers laquelle le fascisme italien et le
nazisme apparaissent comme des réponses à la menace communiste. Mais
fascisme, nazisme et communisme s'entendent comme larrons en foire. Leurs
racines puisent leurs forces dans la philosophie des Lumières, culte de la
raison, humanisme coupé de Dieu.
Le fascisme prône la force et l'audace, le marxisme la classe
prolétarienne, le nazisme la race élue. Des chemins différents pour arriver à
l'émergence du " nouvel homme".
Des machinations aussi infernales que destructrices peuvent-elles
être tolérées par des hommes libres qui se veulent responsables ?
Il est donc étonnant que M. Moritz Leuenberger, Président de la
Confédération, au Forum de Davos, se réfère devant ce cénacle de nantis à
Karl Marx. Un pavé dans la mare de l'indifférence !
Est-ce que Karl Marx aurait condamné les goulags ? Personne ne
peut le dire ! Toujours est-il que sa doctrine, le marxisme, est
intrinsèquement perverse.
Si M. Leuenberger avait prononcé le non de Benito Mussolini,
par exemple, le pays tout entier se serait embrasé. L'arrivée au pouvoir du
FPO de Jörg Haider en Autriche a provoqué une levée de boucliers dans
toute l'Europe. Une élection tout aussi démocratique d'Ariel Sharon en Israël,
un homme de droite de la droite, n'a pas provoqué la moindre vague
d'indignation. !
M. Leuenberger a eu tort de prononcer le nom de Karl Marx. Il
s'enfonce dans son erreur lorsqu'il dit : "Je tiens à retenir qu'il me semble
dangereux de rendre responsable une philosophie pour les victimes que les
hommes ont tordue en idéologie et en despotisme. "
Un tel raisonnement est dangereux, car il permet de justifier tous
les totalitarismes. Est-ce que Buchenwald, Auschwitz sont le résultat d'une
mauvaise interprétation du national-socialisme ?
La porte à toutes les justifications est largement ouverte.
Edy Erismann, 1880 Les Vénéresses
Note.M. M. Leuenberger a bien voulu honorer M Erismann d'une
réponse, mais sans aborder le fond de la question.