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Jean de Siebenthal

Restaurer l'autorité

La paix, c'est la tranquillité de l'ordre, selon Saint Augustin;

mais l'ordre postule la présence d'une autorité, et toute défaillance de

celle-ci peut entraîner le désordre, comme on l'a vu dans l'article

consacré au règne de Louis XVI. Le ou les détenteurs de l'autorité

agissent en vertu d'un mandat qu'ils ont reçu, pour exprimer des vérités,

pour se faire obéir, pour exercer un pouvoir sur une collectivité ou sur

des choses, afin de promouvoir le bien commun, afin de faire vivre les

gens au minimum dans un climat d'amitié. L'appropriation trinitaire

autorité, obéissance, amour traduit bien cette exigence.

On peut observer que les considérations de doctrine sociale

connues ne mettent guère semble-t-il la vie trinitaire intérieure et

extérieure comme fondement de toute la vie sociale. On pourra se

reporter au Manuel de la cellule trinitaire (Lausanne 1984) du soussigné,

où se trouvent développés certains aspects. Remarquons que Louis

Salleron (Le fondement du pouvoir dans l'entreprise, Paris 1965) , donne

une caractéristique remarquable de l'autorité : dans ce mot dit-il se

trouve la notion d'auteur, personne dont l'action apporte un bien, enrichit

celui en faveur duquel elle s'exerce. Commander alors, c'est vouloir

élever, hausser une personne, une collectivité.

Un autre texte du soussigné fait appel à cette exigence dans

l'éducation : enseigner, c'est communiquer ce qu'on aime à ceux qu'on

aime (Ecole globale intégrée et école selon la nature humaine, Lausanne

1973, p. 12). Ce qu'on aime : la vérité, un savoir vrai, un savoir-faire.

Ceux qu'on aime : les élèves, les subordonnés. Communiquer : les

enrichir de ce qu'on sait, que l'on connaît, que l'on possède. Dieu Luimême

nous a communiqué et ne cesse de le faire ses commandements,

sa vérité, sa Vérité, pour nous surélever à sa Vie,

...par Jésus-Christ réconcilier tous les êtres pour lui, en

faisant la paix par le sang de sa croix (Col. 1.20).

... pour pénétrer le mystère de Dieu dans lequel se trouvent

cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance (Col. 2, 2-3).

Et aussi : Maîtres, accordez à vos subordonnés le juste et

l'équitable, sachant que vous aussi, vous avez un maître au ciel (Col.

4.1).

Au sujet des autorités en charge : Fais le bien, et tu en

recevras des éloges. Mais crains si tu fais le mal, car ce n'est pas pour

rien qu'elle porte le glaive : elle est un instrument de Dieu pour faire

justice et châtier qui fait le mal (Rom. 13, 1-7). Ainsi, la justice de l'État

peut user même de la peine de mort, sachant ceci par ailleurs, selon le

psalmiste : Quand tu parles, Seigneur, c'est pour l'éternité; Ta parole a

la stabilité du ciel... Tout subsiste de par tes lois à travers le temps...(Ps.

118, 12)

Le meurtre du Père

Malgré cela, certains s'en prennent à l'autorité comme telle,

pour s'y opposer, en y substituant consciemment ou non celle de

l'adversaire par excellence, Satan. Ils visent le Père, en fait. L'amour fait

place alors à la haine. La source de l'autorité, ici, c'est le "peuple",

déifié. Il reçoit tout pouvoir, est la source de toute autorité, contre la loi

divine même, contre le Décalogue. On vote, on se compte, non sans

aléas, non sans truquage même. La démocratie correcte, où chacun peut

contribuer au règne du bien commun, devient celle des prétendues

"lumières", règne des oppositions continuelles, des manifestations sans

fin contre les décisions des pouvoirs ; pas de décision judiciaire sans

recours. Plus de maître qui enseigne, c'est l'est l'élève qui se forme luimême:

... Herr Lehrer hat das Wort, peut-on entendre. Toute tradition est

abolie, tout héritage récusé. Irait-on jusqu'à vomir nos ancêtres, pourtant

indiciblement présents dans le stock chromosomique?

Certains théologiens ne sont pas en reste. Dieu tout-puissant ?

Allons donc...Ne savez-vous pas que Dieu s'est dépossédé de toute son

autorité ; à genoux, il lave sans fin les pieds des fidèles. Au jugement

dernier sans doute, il lavera les pieds des damnés et des vierges folles

(Math. 25), ainsi que ceux du mauvais riche (Luc 16, 19-31), pure et

simple négation de l'enfer...

La théologie ainsi conçue fait perdre tout son sel à la

révélation, en perdant le sens de l'éternité. La vie chrétienne, aucun

risque. Tout le monde, il est beau, il est gentil. Jean Raspail, dans "Le

camp des saints", romance l'invasion de notre Occident inconscient par

la puanteur de millions de faméliques.

Hommes et femmes politiques, continuez à promulguer des lois abortives, contre l'autorité divine : Tu netueras pas . Chose abominable, des femmes. logiquement sources de la vie, exigent l'avortement libre : pauvres enragées du sexe, poussées d'ailleurs par des luxurieux non moins coupables.

Quand Saint-Paul demande la soumission aux pouvoirs

établis, il sous-entend que ceux-ci respectent la loi naturelle dans son

essence. Aujourd'hui, par le jeu de la démocratie dépravée, le Décalogue

est sciemment et systématiquement violé, notamment:

-père et mère sont bafoués, et des couples contre natures'imposent ; le divorce généralisé rend le quatrième commandement difficile;

-l'avortement devient obligatoire : viol du cinquième;

-l'homosexualité s'étale et l'impureté se propage;

-le prêt à intérêt usuraire pratique le vol ;

-le mensonge se répand par dissimulation experte de la vérité,

etc...

Faut-il obéir intérieurement à un régime qui viole ainsi la loi

divine? NON.

Réagir !

Affirmer fermement : je crois en Dieu, le Père tout puissant. Je

demande aux autorités légitimes d'agir selon la loi naturelle, de

reconnaître la primauté de Jésus-Christ dans l'histoire et dans la société.

De tenir pour vrai un témoignage irrécusable tel que le linceul de Turin:

... il faut prendre conscience de l'unicité absolue du linceul de

Turin dans toute l'histoire de l'humanité : un seul a conservé l'image-

empreinte d'un crucifié, représentation fidèle du châtiment de Jésus de

Nazareth décrit dans les Évangiles, négatif parfait d'un corps,

représentation non reproductible, donc infalsifiable, témoignant d'un

mécanisme de transfert d'image et de séparation du corps avec le linge

(impression-retrait sans contact) inexplicable. " Ce que les croyants

appellent de façon familière " le flash de la Résurrection ".Complots

autour du Saint Suaire, par Frédéric Pons (Valeurs Actuelles du

24/01/98).

Ajoutons que dans les églises, il conviendrait de restaurer le

sens de la présence de Dieu, et de se tourner vers le Seigneur ; on peut

citer le P. Louis Bouyer, de l'Oratoire : « La messe dite "face au peuple"

n'est qu'un total contresens, ou plutôt un pur non-sens ! Le prêtre n'est

pas une espèce de sorcier ou de prestidigitateur produisant ses tours

devant une assistance de gobeurs: c'est le guide d'une action commune,

nous entraînant dans la participation à ce qu'a fait, une fois pour toutes,

Celui qu'il représente simplement, et devant la personnalité duquel la

sienne propre doit totalement s'effacer! ». Postface à Tournés vers le

Seigneur.

La vie trinitaire au centre de la vie sociale ; en particulier

révérer l'autorité des pères, des pères de famille, dans l'esprit des

Béatitudes. Quel beau millénaire ne nous attend-il pas !

Jean de Siebenthal

 

L'Europe sur le chemin de la dictature ?

...Ce que nous avons aujourd'hui sous la forme de l'Union

européenne n'est que la moitié du plan. Mais cette moitié est déjà

suffisamment horrible. En gros elle est édifiée selon les principes

directeurs de l'Union soviétique. Je peux vous dire exactement ce qui va

arriver, parce que, d'une certaine manière, j'ai déjà vécu dans votre

avenir. Par exemple, je peux vous prédire que les résultats de

l'expérience seront exactement le contraire de ce qu'ils proclament.

Exactement ce que nous avons eu en Union Soviétique. Aujourd'hui on

nous dit que nous aurions besoin de l'Union européenne pour éviter la

guerre et garantir la paix, alors qu'actuellement en Europe personne ne

menace la paix de quelque façon que ce soit.

Je peux vous prédire qu'en quelques années la plupart des

États européens divergeront. Les désaccords sont trop grands et les

conflits ne sont pas loin. On nous promet aujourd'hui que grâce à l'Union

européenne les peuples dépasseront leurs différences nationales et

enterreront pour toujours les oppositions raciales, ethniques et nationales.

C'est exactement le contraire qui va arrive. En Union Soviétique, nous

étions supposés être une heureuse famille de nations et après 73 ans il y a

eu plus de conflits ethniques que nulle part ailleurs sur la terre. On nous

dit en ce moment que nos économies vont prospérer, que l'union

renforcera économiquement les pays d'Europe et qu'ils feront ainsi

concurrence à l'Amérique. Donc, que l'Europe unie serait bonne pour

nos intérêts économiques. Exactement le contraire va arriver. Non

seulement nous deviendrons pauvres, incapables et hyperréglementés

mais encore plus dépendants de l'Amérique.

Je connais bien ces stratèges, je sais tellement bien ce qui va

se passer que je pourrais devenir très riche, si je trouvais quelqu'un pour

faire un pari avec moi. Mais personne ne veut parier avec moi. Il y a peu,

j'ai proposé un pari à un ami anglais. Je lui ai parié une grosse somme

que dans quelques années nous aurions un impôt européen, un impôt

spécial pour payer toutes ces structures dispendieuses. Il n'a pas voulu

me suivre. S'il m'avait cru, je serais riche sous peu. D'autres amis

anglais n'aiment pas ma comparaison. Ils disent que l'Union soviétique

est impensable sans goulags et qu'en Europe il n'y en avait pas et qu'il

n'y en aura pas. Mais là aussi je dois les contredire. Nous avons déjà le

début d'un goulag. Nous avons déjà le goulag intellectuel. Il y a déjà des

gens qui sont méprisés, qui perdent leur emploi, qui ne peuvent plus

s'exprimer publiquement, simplement parce qu'ils ne suivent pas la ligne

officielle sur certains points comme la race, la femme, la sexualité ou

n'importe quoi d'autre, oui, même la fumée ; je suis fumeur et je sais que

je suis déjà dans un goulag.

Mais ce n'est pas fini. Il y aura un goulag. J'ai lu le projet du

traité de Nice qui sera signé en décembre ; si vous ne l'avez pas encore

lu, faites-le vite. On veut fonder une police européenne. Une police

européenne ! On veut donc instituer un nouveau KGB.

Et cette police aura des compétences incroyables ! Des

compétences qu'aucune police d'aucun pays européen ne possède pour

l'instant. Tout d'abord elle aura l'immunité. Que c'est bien une police-diplomate!

Elle peut venir chez moi et me tabasser et je ne peux pas la

traîner devant les tribunaux. C'est merveilleux. Même le KGB n'avait

pas autant de compétences Aucune procédure n'est fixée et tu pourrais

être arrêté dans ton pays et ensuite être transféré dans un autre. Et aucune

possibilité d'audition avant l'extradition. Donc si ces gens disent que tu

es un criminel, aucun droit local ne te protégera plus.

Assez de mauvaises nouvelles, Venons-en aux bonnes. Il s'agit

d'une structure que je connais bien et donc je peux prévoir avec certitude

qu'elle va s'effondrer. Cet effondrement provoquera des difficultés

économiques. L'Union européenne laissera un héritage de discordances

et d'hostilités. Les temps qui suivront son effondrement ne seront pas

particulièrement agréables. Mais l'Union européenne s'effondrera.

Une autre bonne nouvelle est qu'elle est plus facile à combattre que l'ancienne Union Soviétique. Ces gens sont faibles. Ils ne

sont pas forts. Ils ne sont pas autant dénués de scrupules que les

dirigeants soviétiques. Ils ont moins d'expérience qu'eux. La plupart ne

sont que des intellectuels qui aiment tant parler de leur grand amour pour

l'humanité.

Je peux même vous dire comment mener le combat. Il s'agit de

ce que nous avons fait avec succès en Union Soviétique. Il faut voir

clairement que nous parlons d'élites corrompues. Nous ne parlons pas

de tel ou tel parti ou de telle ou telle partie de la société. Non, nous

parlons de la corruption des élites européennes. La seule réponse

adéquate est un mouvement de masse de la base. Allez dans les

universités et essayez de constituer de petites cellules dans chaque

université, dans chaque école, semestre après semestre. La jeunesse doit

émerger, nous avons besoin de mouvements de masses. Alors, ceux de

Bruxelles seront faibles et ne répondront rien. Ils ne peuvent même pas

entreprendre quelque chose contre la petite Autriche ; ils n'ont bricolé

que des sanctions stupides qu'ils ont dû annuler moins de six mois plus

tard. Cela montre que ces gens sont faibles, stupides et incapables. La

plupart sont des bureaucrates qui s'effondreront vite si nous avons un

vrai mouvement populaire pour combattre en première ligne. Quand

nous avons commencé au milieu des années soixante, notre mouvement

contre l'union soviétique et contre le communisme, aucun d'entre nous

ne croyait qu'il ne vivrait assez longtemps pour assister à la fin du

système Nous avions un ennemi très puissant : le KGB sans scrupules

qui à tout moment pouvait tuer chacun de nous. Cependant maintenant le

score est en notre faveur ! Ils sont morts et nous vivons. Je suis

convaincu que vous avez de bien meilleures chances de combattre ces

restants de soviétisme en Europe que nous en avions eu, il y a quarante

ans quand nous combattions l'Union soviétique.

Wladimir Bukowsky

(extrait de Zeitfragen, nov. 2000, traduction Denis Helfer)

 

Au sujet de la « vache folle »

LECTURES FRANÇAISES, n' 524, décembre 2000

L'état de santé de notre collaborateur et ami Jean-Clair

Davesnes ne lui permet malheureusement plus de nous donner les

pertinents articles que nous avons publiés pendant de longues années

(depuis 1981) dans une chronique qui recueillit auprès de nos lecteurs et

abonnés un très grand succès.

Avec sa documentation, son expérience et sa science des

questions agricoles, nul doute qu'il aurait trouvé les preuves et les

arguments pour river leur clou à cette armada de journalistes et

politiciens incompétents en la matière qui ont raconté tout et le contraire

de tout au sujet de cette « crise » qui a occupé la une des media pendant

plusieurs jours le mois dernier, participant de cette façon à une vaste

entreprise de désinformation qui a caché et occulté la réalité des faits au

grand public qui, une fois encore, s'est laissé berner par les faussaires et

les orfèvres de la manipulation des foules.

Car il s'agit bien de cela : le public a été complètement

désinformé et entraîné, par voie de conséquence, dans un mouvement de

« psychose » aussi ridicule qu'inepte.

Avant qu'un de nos proches collaborateurs revienne sur ce

sujet capital dans un prochain numéro en le présentant avec le recul et la

réflexion nécessaires, lorsque les passions se seront apaisées, nous tenons

à rappeler sans attendre quelques observations judicieuses que Jean-Clair

Davesnes avait exposées ici même en 1996 au moment de la précédente

crise de la « vache folle » et qui sont toujours et plus que jamais

d'actualité.

Il y a une vérité de base à ne jamais oublier : cette épidémie

que l'on présente terrifiante pour l'Europe n'est que la conséquence

inéluctable de la transformation de l'élevage en une activité industrielle(1).

Et comment se manifeste cette activité industrielle ? Chaque

année, nous disait Jean-Clair Davesnes, « dans la communauté

Européenne, on ramasse plus de 9 millions de tonnes de cadavres

d'animaux ? Qu'en fait-on ? On en fabrique des farines : plus de deux

millions de tonnes pour la CEE. Et que fait-on de ces farines ? On les

donne comme nourriture aux bovins dans les élevages industriels. Ces

farines proviennent de cadavres de toutes espèces d'animaux, notamment

de moutons morts de la tremblante, maladie endémique connue depuis

longtemps et provoquée par une protéine infectieuse.

(1) Il est indispensable de lire (ou relire) à ce propos

l'implacable démonstration exposée par Jean-Clair Davesnes dans son

remarquable livre L'agriculture assassinée publiée en 1989, qui en est

actuellement à sa troisième édition augmentée (1992, Éd. de Chiré). Le

volume dresse le bilan d'une politique agricole désastreuse qui a conduit

au marasme contemporain. Il instruit le procès de la toute puissance des

groupes multinationaux de l'agro-alimentaire qui ont imposé les

nuisances des engrais chimiques, de l'alimentation « artificielle » du

bétail et du machinisme outrancier au détriment de l'agriculture

traditionnelle. (Prix : 160 F + port à SA D.P.F.).

Autrement dit, en quelques mots très clairs et compréhensibles

pour tous, ce ne sont pas les vaches qui sont folles mais les technocrates

à l'esprit tordu qui transforment un paisible herbivore en un carnivore. Et

encore !.. pas un carnivore normal qui se nourrit de la viande saine d'une

proie fraîchement tuée, mais une pauvre bête enfermée dans un élevage

concentrationnaire à laquelle on donne une farine empoisonnée ».

Ainsi, après que la France eût importé, en 1989, « 43 840

tonnes de farine", les vaches françaises (Holstein essentiellement) ont

ingéré des farines contaminées, l'incubation de la maladie pouvant aller

de 3 à 30 ans, l'encéphalopathie spongiforme, agent de la « vache folle »,

va faire son apparition dans le cheptel français. C'est pourquoi on peut

affirmer que la Holstein, machine à lait qui a remplacé le troupeau laitier

français traditionnel, est le principal vecteur de l'épizootie de la vache

folle ( ... ). Il apparaît donc que la catastrophe de la vache folle

ne la folie de l'élevage industriel. Revenons tout simplement à la

nature : un herbivore mange de l'herbe et la France est le pays des

meilleurs herbages d'Europe et, peut-être, du monde ».

Pour illustrer ce propos, Jean-Clair Davesnes reproduisait ce

qu'avait écrit, en 1923, un philosophe autrichien nommé Rudolf Steiner(2). :

 

(2) Ce texte a été précédemment publié dans la revue Triades

(été 1991).

« Quelle est l'origine de la chair du bœuf ? De pures matières

végétales avec lesquelles le bœuf produit lui-même sa chair. Le corps

animal est donc capable de transformer des végétaux en chair. Vous

pouvez faire cuire un chou aussi longtemps que vous le voulez, vous n'en

tirerez pas de viande. Il n'y a pas de technique pour cela mais ce que ne

peut faire la technique se fait dans le corps de l'animal. Cela signifie que

le bœuf possède en lui des forces qui lui permettent de transformer les

plantes en chair. Que se produirait-il si, au lieu de végétaux, le bœuf se

mettait à manger de la viande ? Toutes les forces qui en lui produisent de

la chair se trouveraient désœuvrées et le bœuf qui déborde de cette force

transforme la viande en toutes sortes de déchets. Le bœuf se remplira

donc de toutes matières nuisibles s'il se mettait soudain à être carnivore.

Il se remplirait notamment d'acide urique et d'urate. Si le bœuf mangeait

directement de la viande, il en résulterait une énorme quantité d'urate,

l'urate irait au cerveau et le bœuf deviendrait fou ». Mais évidemment

les mercantis qui ont transformé des résidus d'équarrissage en farine

ignorent l'existence du philosophe autrichien (1861-1925) dont l'œuvre

contribua à la naissance de l'agriculture biologique.

Propos impressionnants n'est-ce pas ? Mais qui vous en a

parlé ? Qui a eu le courage de remonter aux sources et de dénoncer les

responsables de cette affaire ? Il y a donc bien là une volonté délibérée de

désinformation, de cacher la vérité. Dans quel but ? Tout simplement

parce que celui qui tire les ficelles à son profit dans les coulisses n'est

autre que l'impérialisme alimentaire américain !

« Il faut savoir que ce sont des laboratoires sous contrôle

financier américain qui ont annoncé que la vache folle pouvait provoquer

chez l'homme la maladie de Creutzfeldt-Jakob mais en fait, on n'en sait

rien. Les décès provoqués par cette maladie sont relativement faibles et,

parmi eux, il y aurait celui d'un végétarien ! Donc la preuve est loin d'être

faite.

'« Mais la psychose de la vache folle est soigneusement

entretenue dans le public. Pourquoi ? Pour permettre aux Américains de

vendre leur viande en Europe. Il faut savoir que le bétail américain reçoit

des hormones de croissance alors que cela est interdit en Europe. Or, une

commission d'arbitrage a décidé que dorénavant les Américains sont

fondés d'exporter leur viande « hormonée » en Europe. Et cela au

moment même où les troupeaux anglais et français, c'est-à-dire ceux des

deux pays qui ont les meilleures races à viande du monde, sont décimés.

On voit le lien entre les deux affaires ».

Après que Lionel Jospin eut officiellement et péremptoirement

annoncé, le 14 novembre, que les farines animales sont (provisoirement !

interdites en France pour l'alimentation du bétail, par quoi les éleveurs

vont-ils les remplacer ? En raison du système aberrant de

l'industrialisation de l'agriculture intensive dans lequel se trouvent

aujourd'hui englués plus de 90 % de paysans, il n'y a plus d'herbe, il n'y a

plus de prés, il n'y a plus de production végétale suffisante pour nourrir

le bétail. Alors, que reste-t-il à lui faire manger ? des farines de soja, dont

le principal producteur et fournisseur se trouvent être… les États-Unis !

Ainsi la boucle est bouclée. Et la question que l'on peut se

poser est toute simple : et si toute cette campagne de manipulation, de

désinformation et de psychose n'avait été artificiellement montée qu'au

seul profit des Américains ? La réponse s'impose d'elle-même lorsqu'on

sait que le but délibéré des États-Unis, depuis de longues années, est de

priver l'Europe de l'arme alimentaire !

Que conclure de tout cela ? Ceux qui jouent aujourd'hui aux

veuves éplorées sont des hypocrites ou des amnésiques. Nous avons vu

où se trouvent 1 1 origine et la cause de cette épidémie de vaches folles.

Il faut donc ne pas hésiter à accuser et fustiger les responsables : les

politiciens, avec la complicité du syndicalisme agricole (en particulier la

FNSEA) qui, en un demi-siècle, ont anéanti 12 millions de paysans en

Europe, pollué les rivières, désertifié les campagnes et saccagé les

paysages façonnés par plusieurs millénaires de civilisation agraire. Ils

font vivre l'enfer aux animaux, torturés aux hormones, gavés aux farines

et enchaînés en batteries. Ils renvoient à la friche les champs,

empoisonnent doucement les gens avec de mauvais aliments et acculent

à la disparition le peuple des paysans.

Ils sont « responsables et coupables » de ce qui se produit. Ils

doivent être châtiés pour cela

L. F. 6 LECTURES FRANÇAISES, n' 524, décembre 2000

 

 

C omplots autour du Saint Suaire

A notre époque, le culte des reliques a quasiment disparu. On

ne se préoccupe guère de savoir si les autels en contiennent ou non ; une

table n'en a pas besoin ! Par chance, c'est en ce moment que s'impose

une relique colossale, le Saint Suaire, ce drap qui a enveloppé le corps

de Notre Seigneur en personne, on n'en peut plus douter, témoin

irrécusable du Sacrifice.

Ci dessous figurent des extraits d'un article écrit par Frédéric

Pons (Valeurs Actuelles du 24/01/98), mentionné déjà dans le premier

article.

Les coïncidences sont nombreuses et troublantes dans

l'existence mouvementée du linceul de Turin, cette pièce archéologique

unique, réputée avoir enveloppé le corps du Christ après sa descente de

croix.Apparu - ou réapparu - en 1357 en Champagne, conservé à Turin,

le linceul révéla dans ses fibres, il y a un siècle, le 28 mai 1898, le

négatif photographique parfait d'un homme crucifié comme le racontent

les Evangiles.

Ce drap de lin taché de sang était ombré de mystérieuses

traces, invisibles à l'œil nu, et révélées en 1898. Les analyses de plus en

plus fouillées confirmèrent des données physiologiques justes, inscrites

dans les fibres, et des informations scientifiques inconnues au Moyen

Age, qui ne commenceront à être connues que cinq a six siècles plus

tard.Le centenaire de la découverte faite par le photographe italien

Secundo Pia sera célébré dans quelques semaines avec l'ostension

exceptionnelle du linceul, à la demande de Jean-Paul II.

Le linceul est aujourd'hui gardé dans un lieu tenu secret. On

craint sa destruction. Il a déjà échappé à plusieurs reprises à la disparition:

le vol, l'incendie accidentel ou criminel. Le dernier, le 11 avril 1997,

faillit faire disparaître le linceul dans les flammes. Il fut sauvé " par

miracle ".C'est un autre complot, celui de la négation scientifique, du

doute agnostique, du relativisme religieux, réunissant des scientifiques et

des hommes d'Eglise, qui faillit aussi, à plusieurs reprises, lui ôter toute

raison d'être, gommer le message inscrit dans ses fibres, l'enlever à la

vénération des fidèles.

Foi aveugle contre rationalisme

Aux yeux de la plupart des chrétiens, le linceul de Turin est

bien le Saint Suaire, témoin de la Passion, de la mort et même de la

résurrection du Christ. Il est, depuis le Moyen Age, l'une des plus

insignes reliques de la chrétienté, à laquelle les fidèles vouent un culte

fervent. Aux yeux de certains hommes d'Eglise pourtant, et dès l'origine,

l'authenticité du linceul a toujours suscité une forte réticence, jusqu'à la

négation.

Ce refus d'attribuer au linceul la qualité de " relique " (pièce

sainte, digne d'adoration, à la différence de l' icône ", simple

reproduction d'artiste) s'est nourri, au fil des siècles, des travaux menés

par les historiens et les scientifiques. Longtemps, les questions non

résolues sur l'origine du tissu et la chronologie de son histoire

alimentèrent les rumeurs sur l'existence d'un génial faussaire.C'était,

front contre front, la foi aveugle des uns contre la raison scientifique des

autres. De nombreux indices vinrent pourtant s'accumuler, entre 1898 et

le début des années soixante-dix.

Il fallut attendre 1988 pour espérer pénétrer le secret du

linceul de Turin. Ce fut la tentative de datation au radiocarbone 14,

organisée par trois laboratoires indépendants, sous la tutelle du British

Museum.La datation obtenue confirma d'abord ce que beaucoup

pensaient déjà : une fabrication du tissu entre 1260 et 1390, " avec 95 %

de fiabilité ", annonçait le 13 octobre 1988 le cardinal Ballestrero,

custode pontifical du Saint Suaire, presque soulagé. Le Dr Michael Tite,

coordonnateur de ces travaux déclarait:

" Je crois que nous ne nous occuperons plus du linceul. Nous

n'avons plus rien à dire à son sujet. "

Hélas! Les limites propres à la méthode du carbone 14 avaient

été oubliées . Puis on eut très vite des doutes sur le respect des

procédures scientifiques.Au terme d'une enquête policière de deux ans,

frère Bruno Bonnet-Eymard,un religieux français membre d'une

communauté traditionaliste installée à Saint-Parres-lès-Vaudes (Aube),

révéla l'incroyable tentative de "forgerie " :

" Il y a eu manipulations, malversations, introduction

subreptice d'un échantillon imprévu. "Le dossier n'était pas clos.Arnaud-

Aaron Upinsky, jeune mathématicien, épistémologue, expert en systèmes

logiques et historien des sciences, décidait de tout reprendre à zéro,

passant toutes les pièces au crible de la méthode scientifique la plus

rigoureuse, pour tenter de déchiffrer " ce mystérieux encryptage qui

protège les informations du linceul depuis vingt siècles ".

Le flash de la Résurrection

En juin 1993, à Rome, il révélait le résultat de ses travaux.

Sans aucune réfutation scientifique sérieuse. A la veille du centenaire de

la photo de 1898, voici qu'il raconte dans l'Enigme du linceul (Fayard)

cette enquête de neuf ans. Un document fouillé, implacable de méthode

et de logique, jusqu'à une étonnante conclusion, d'esprit presque

apocalyptique : " Le décodage du linceul donne un sens particulier à l'an

2000. " De ce livre événement, nous reproduisons en exclusivité

quelques bonnes feuilles. Ces extraits livrent les données scientifiques

sûres qui militent en faveur de l'authenticité du linceul de Turin. Ils

dévoilent la logique cachée du Saint Suaire. Ils racontent toutes ces "

mesures de retardement " que l'auteur aurait subies, de façon paradoxale,

de la part de " religieux éloignés du message ".Selon Upinsky, " pour

accéder à la certitude, il faut prendre conscience de l'unicité absolue du

linceul de Turin dans toute l'histoire de l'humanité : un seul a conservé

l'image-empreinte d'un crucifié, représentation fidèle du surchâtiment de

Jésus de Nazareth décrit dans les Evangiles, négatif parfait d'un corps,

représentation non reproductible, donc infalsifiable, témoignant d'un

mécanisme de transfert d'image et de séparation du corps avec le linge

(impression-retrait sans contact) inexplicable. " Ce que les croyants

appellent de façon familière " le flash de la Résurrection ".

Voyez dans les pages qui suivent les éléments de ce dossier,

les certitudes acquises depuis dix ans, mais aussi la part de mystère

encore non élucidée que recèle cette pauvre pièce de lin jauni de 1,10 sur

4,36 mètres.

Le résultat de 10 années d'enquête :

Voici quelques unes des données scientifiques contenues dans

le livre événement d'Upinsky.

Des Evangiles au linceul

-Deux points pour le temps, la crucifixion romaine (abrogée

par l'empereur Constantin au IVe siècle) et le mode de tissage de type

archaïque.

-Trois points pour le lieu, la sépulture juive (le corps

enveloppé par un linge), le type sémitique archaïque de l'homme du

Linceul; la localisation par les pollens trouvés sur le linceul (sur

cinquante-huit pollens identifiés sur le linceul, quarante-quatre

provenaient de Jérusalem et de ses environs).

-Douze points pour l'action, un homme au visage majestueux,

âgé de trente à trente-cinq ans; un couronnement d'épines; une

flagellation romaine : le portement de la croix; une crucifixion; un coup

au cœur par lancea-post-mortem, du sang et de l'eau; les os des jambes

non brisés ; un linceul blanc (de prix); un corps resté moins de trois jours

(non-putréfaction) dans le linceul et le corps de l'homme du Linceul non

lavé.

Sans oublier le caractère tout à fait singulier de l'action

rapportée par le film du linceul. Notamment la multiplication des

supplices, en crescendo, que la loi interdisait et qui traduit bien les

hésitations de Pilate relatées par les évangélistes ; le coup au cœur post-

mortem au lieu des jambes brisées ; le fait que le corps ne fut pas lavé, ce

qui traduit l'urgence du sabbat.

La disparition du corps

Le linceul de Turin est la pièce archéologique à receler un

signe de contradiction scientifique non explicable par la science la

puissante de tous les temps, celle de l'impression- retrait- sans contact

(IRSC) du cadavre de l'homme du Linceul.

Le corps a laissé son image sans contact et ayant interrompu

son contact avec le linge et son sang, sans la moindre altération des

décalques, sans le moindre arrachement brilles du lin et des fibrines du

sang !

Il n'y a que deux sorties possibles pour un cadavre :

-la putréfaction : mais ici le processus de putréfaction aurait

détruit l'image, et les expertises auraient trouvé des cristaux de

putréfaction.

-l'enlèvement ; mais dans ce cas l'arrachement du corps aurait

laissé des traces sur le tissu.

Tout se passe comme si le corps s'était dématérialisé avant que

la putréfaction n'intervienne.De la thèse de l'enlèvement du corps par les

disciples ou de la thèse de la disparition du corps " sui generis " quelle

est celle qui est conforme à la réalité scientifique ?

A cette question, la science du XXe siècle répond que

l'impression retrait-sans-contact du linceul prouve que ni les disciples, ni

les autorités religieuses, ni les Romains n'ont pu enlever le corps du linge

pour simuler la prédiction relatée par les Evangiles.Que, par conséquent

les Evangélistes n'ont pas menti sur ce point essentiel.

L'homme du Suaire

Le visage de l'homme du Linceul - exprimé par l'image - est

empreint de majesté. L' homme était âgé de trente à trente-cinq ans. Il

était de type yéménite archaïque. Sa taille était de 1,78 à 1,81 mètre et il

pesait entre 77 et 80 kg.

Concernant les enseignements de l'empreinte sanguine, c'est

John Heller qui en a donné le tableau le plus vivant. "Médicalement, les

empreintes sont celles d'un supplicié, flagellé avec un instrument du

genre du flagrum (cent vingt coups environ - par-devant et par-derrière

par deux bourreaux, d'un homme qui porta un fardeau lourd et rugueux

qui a meurtri ses épaules; d'un homme sur la tête duquel on plaça

quelque chose blessant le cuir chevelu et le front; d'un homme au genou

éraflé et au nez brisé, comme après une chute; d'un homme frappé au

visage; d'un homme cloué à la croix par les poignets; d'un homme

crucifié dont le sang coula le long de ses bras, suivant la pesanteur,

faisant des angles corrects. 65 et 45° ,avec la position des bras sur la

croix; d'un crucifié dont les jambes ne semblaient pas avoir été brisées et

dont le flanc avait été transpercé&endash; post-mortem, avec un objet ayant les

dimensions d'une lancea romaine , laissant s'écouler, sur le linge après la

mort - par asphyxie -, des globules et du sérum jusqu'au creux des reins;

d'un homme dont le corps flagellé présentait des blessures profondes et

sanglantes suintant d'albumine sérique; d'un homme crucifié - à la

romaine - dont les pieds ensanglantés et terreux avaient été transpercés

d'un gros clou. "

Avis divergents

L'authenticité du linceul de Turin n'étant pas un article de foi,

plusieurs cardinaux et papes ont émis à son sujet des avis

divergents. Pour Pie XI, ce linceul n'était " certainement pas fait de main

d'homme ". Jean-Paul Il confirme: " C'est assurément une relique. " Pour

le cardinal Ballestrero, qui était en 1988 archevêque de Turin et custode

du linceul,c'est une " icône du Christ " datant du Moyen Age .Mgr

Ballestrero, d'abord nommé custode à vie, a été dessaisi de cette fonction

par Jean-Paul II en 1989 au profit Mgr Saldarini. L'actuel archevêque de

Turin, le cardinal Saldarini, est un bibliste.Il juge "possible "

l'authenticité du linceul. Mgr Saldarini, ne voulant pas démentir son

prédécesseur, a déclaré:

" Il ne suffit pas d'affirmer que le drap est une pièce

médiévale.Le problème est de comprendre comment il est né. " La balle

est dans le camp des sceptiques.

La plaie au cœur

Cette plaie est particulièrement riche d'enseignements. Le Dr

Pierre Barbet a découvert que les dimensions de la plaie sont bien celles

d'une lancea romaine (48 mm sur 15 mm). Le fait que le coup avait été

porté à droite s'explique par l'habitude de l'escrime romaine qui entraînait

les soldats à frapper de gauche à droite au " côté ouvert " latus apertum),

non défendu par le bouclier de l'adversaire. De ce fait, la lancea avait

glissé sur la sixième côte et perforé le cinquième espace intercostal.

Sur le trajet, reconstitué par Pierre Barbet, la lance avait

rencontré le péricarde, plein de sérosité, et l'oreillette droite, toujours

pleine de sang. D'où la phrase étonnante de l'Evangile : " Il sortit du sang

et de l'eau " (Jn 19, 33-34).

Notons que le coup porté à droite du corps appareil à gauche

sur le linceul du fait du décalque qui inverse la droite et la gauche. Ce

qui veut dire que si un génial faussaire au Moyen-Age avait voulu

simuler le coup au cœur - faisant couler le sang et l'eau -, en plus de

l'inversion de l'image, il aurait dû aussi penser à l'inversion des côtés. Et

le réaliser. Ce qui, nous le savons désormais, est techniquement

impossible, même avec un authentique cadavre.

Impossible à fabriquer...

Que lisait Pierre Barbet sur le linceul ? Une représentation

parfaite, au regard de son expérience de chirurgien, de la physiologie des

plaies. L'étude du linceul lui avait même appris beaucoup sur elles.

Notamment le fameux espace de Destot inhérent à la crucifixion.

L'espace de Destot, ce point seul capable de soutenir un corps, se situe

dans le poignet et non dans la paume de la main.

Il avait déclaré n'avoir jamais vu, dans toutes les œuvres d'art

européennes, de la Renaissance à l'art moderne, un tableau rendant avec

plus d'exactitude et de justesse les blessures ou l'apparence du sang sur

les vêtements, d'un réalisme étonnant. L'œil du médecin professionnel ne

voyait pas l'image comme une peinture. Observations confirmées par

tous les médecins. Et ultérieurement par le British Museum.

les vêtements, d'un réalisme étonnant. L'œil du médecin professionnel ne

voyait pas l'image comme une peinture. Observations confirmées par

tous les médecins. Et ultérieurement par le British Museum.

...

Unec 52

1.MONDE : Les dernières statistiques de l'Église catholique

dans le monde sont triomphales - un leurre ?

2.VATICAN : Appel urgent au cardinal Ratzinger en faveur

de la liturgie latine dans l'Église.

 

1 MONDE : Dans nos dernières nouvelles (RU 51/2000)

figuraient les chiffres de la terrifiante diminution de la chrétienté au

Proche Orient.

Cette fois-ci parlons du catholicisme et des prêtres catholiques

dans le monde. L'agence de presse FIDES de Rome donne

triomphalement, dans les grandes statistiques du Jubilé sous la date du 20

octobre 2000, les chiffres suivants : Nombre de catholiques dans le

monde fin 1997 : 1,005 milliards ; fin 1998 : 1,018 milliards (+0,3%).

Jamais l'Église catholique n'a été aussi importante.

Le nombre des fidèles a augmenté presque partout (Afrique +

3,4 %, Amérique + 1,8%, Asie + 0,4 %, Océanie + 0,3 %, Europe - 1%).

Le nombre des évêques catholiques était en 1997 : 4420, en 1998 : 4439

(+0,4 %). Le nombre des prêtres (malheureusement sans indication de

l'âge moyen) en 1997: 404.208, en 1998 : 404.626 (+ 0,1 %). Les

séminaristes en 1997 : 108.017, en 1998 : 109.171 (+ 1,1 %). Les élèves

d'instituts d'enseignement catholiques, en 1997 : 5.112.570, en 1998 :

5.221.037 (+ 2,1 %), Le nombre des œuvres de charité, en 1997 : 5188,

en 1998 : 5215 (+ 5,2 %).

Donc, circulez, tout va bien ! Derrière cette façade se cache en

réalité un tableau d'une Église en pleine décomposition,

"autodestruction" s'écria Paul VI. Tous peuvent le constater autour d'eux-mêmes,

s'ils osent ouvrir les yeux. Il y a peut-être beaucoup de

des supérieurs majeurs : "Les congrégations perdent chaque année 4% de

religieux et de religieuses. Beaucoup vont vers l'extinction."

Mais devant ce véritable désastre, personne n'ose mettre en

doute le Concile Vatican II dont nous n'avons pas fini de récolter les

fruits amers.

Pire est la situation, et plus on glorifie ce Concile.

"Aujourd'hui, Dieu seul peut encore sauver Son Église", a dit

avec un grand soupir le Cardinal Ratzinger qui ne se laisse apparemment

plus tromper par la mascarade des statistiques.

- (ru ; cf. FID. 20.10., LbdAN 17.12.)

 

2 VATICAN : Ce siècle se termine avec une scission lamentable

à l'intérieur même de l'Église catholique, devenue de ce fait non

reconnaissable (On vous reconnaîtra à ce signe, que vous vous aimez les

uns les autres").

Dans un dernier effort, sous forme d'un cri humainement

désespéré, mais animé de l'espérance chrétienne, l'UNEC (Union des

Nations de l'Europe chrétienne), dont le siège se trouve à Paris, a envoyé

le 25 décembre ce message urgent au cardinal Ratzinger :

"ÉMINENCE, irrémédiablement vous arriverez bientôt devant

le Juge Éternel. Celui-ci vous dira sans doute : 'Joseph, pourquoi n'as-tu

pas guéri la blessure béante dans mon Corps ?', en parlant du rejet de la

Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X de Mgr. Lefèbvre par Rome.

En fait, tout le dialogue œcuménique se révèle comme une

pure Oeuvre d'hommes, affectée de mépris, d'orgueil, voire de haine, si

ce dialogue n'arrive même pas à un accord avec les plus proches, la

Fraternité St. Pie X. N'est-ce pas précisément la manière comment

l'Eglise traite ces catholiques, mais ils avortent comme les autres, et la preuve c'est qu'ils

votent en majorité pour des politiciens prônant l'IVG ; il y a peut-être

beaucoup de prêtres, mais il se cachent, rasent les murs et enlèvent le

dernier symbole catholique de leur pull-over, la petite croix ; il y a peutêtre

beaucoup d'évêques, mais ils n'osent plus prendre les saintes colères

de N.S.J.C., en s'accommodant à merveille du contexte païen, sinon

barbare dans lequel la Providence les a placés pour annoncer Sa parole,

au point de céder des églises aux musulmans ; il y a peut-être beaucoup

d'écoles catholiques, mais dans leurs classes de catéchisme on apprend

davantage par coeur les noms des frères de Mahomet que ceux des

apôtres ; il y a peut-être beaucoup d'œuvres de charité catholiques, mais

on n'ose plus y baptiser.

Sommes-nous trop pessimistes ? Plutôt RÉALISTES !

Prenons un seul exemple concret : les vocations dans les

grands ordres religieux. Voici quelques citations des plus hautes

autorités : Nous avons un très grand nombre de frères âgés, puis un grand

vide parmi les frères qui ont soixante ans aujourd'hui, c'est-à-dire toute la

génération des années 60-70, marquée par de nombreux départs et

AUCUNE ENTRÉE" (Père Eric de Clermont-Tonnerre, provincial actuel

des Dominicains). "Il meurt une trentaine de jésuites par an, ce qui

signifie que la Compagnie aura PERDU 300 MEMBRES sur 650 en

France d'ici 10 ans" (Père Edouard O'Neil, assistant du Provincial des

Jésuites en France). Or, la moyenne d'âge actuelle des pères jésuites est

de 70 ans, et ils n'entrent au noviciat que 4 ou 5 jeunes gens tous les ans,

bref l'extinction !

Sur 980 Frères des Écoles Chrétiennes, seuls 200 sont encore

en activité, les autres, trop âgés, sont à la retraite, contre un seul nouveau

membre chaque année.

Et, pour clôturer ce tableau des réalités, voici ce que dit le

Père Gérard Lachivert, secrétaire général de la Congrégation française

l'Église traite ces catholiques qui empêche les orthodoxes de se

rapprocher davantage de Rome ? Ne pressentent-ils pas que leur

magnifique liturgie orientale serait écrasée après une éventuelle jonction

avec Rome, exactement comme Rome écrase toujours davantage la

grande liturgie latine défendue avec courage et héroïsme par la

Fraternité ? Éminence, nous nous tenons à votre disposition pour essayer

de Vous ouvrir de toute urgence un contact direct avec Mgr. Fellay,

l'actuel Supérieur de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, pour Vous

permettre de trouver une fin à ce douloureux différend - ou plutôt pour

fermer cette plaie béante dans le Corps Mystique du Christ - encore en

cette année du Jubilé.

Nous Vous souhaitons, Éminence, cette force pour ce Noël de

l'an de grâce 2000, signé : UNEC, Paris." -

Nous laissons la responsabilité de ce texte aux auteurs de ce

document oh combien 'religieusement incorrect', mais pertinent et digne

d'intérêt. Nous ignorons pour l'instant la suite de ce message.