Nature de l'islam

    Les événements du Kosovo peuvent nous inciter à réfléchir en profondeur sur la nature du phénomène islamique afin de discerner les enjeux sous-jacents.

    Finalités de novembre 1998 a présenté la situation du Kosovo dans l'histoire du peuple serbe (article de Slobodan Despot). Ici je me propose de revenir brièvement aux origines de l'islam pour essayer de préciser autant que possible l'importance des antagonismes.
    Ismaël

    La personne d'Abraham domine largement le début de notre histoire. Il vivait semble-t-il vingt siècles avant notre ère. La Bible nous apprend qu'il engendra Ismaël, de sa servante Agar, tous deux répudiés et chassés dans le désert: Ge 16: 11 L'ange de l'Éternel lui dit [à Agar]. Voici, tu es enceinte, et tu enfanteras un fils, à qui tu donneras le nom d'Ismaël; car l'Éternel t'a entendue dans ton affliction. Ge 17: 20 A l'égard d'Ismaël, je t'ai exaucé. Voici, je le bénirai, je le rendrai fécond, et je le multiplierai à l'infini; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation. Ge 17:23 Abraham prit Ismaël, son fils, tous ceux qui étaient nés dans sa maison et tous ceux qu'il avait acquis à prix d'argent, tous les mâles parmi les gens de la maison d'Abraham; et il les circoncit ce même jour, selon l'ordre que Dieu lui avait donné. Ge 17 : 25 Ismaël, son fils, était âgé de treize ans lorsqu'il fut circoncis. Ge 25: 12 Voici la postérité d'Ismaël, fils dAbraham, qu'Agar, l'Égyptienne, servante de Sara, avait enfanté à Abraham.... ... Ils furent les douze chefs de leurs peuples.

    Le nom d'Ismaël est encore cité dans la Bible, dans l'histoire de Joseph, fils de Jacob: Ge 37: 28 Au passage des marchands madianites, ils tirèrent et firent remonter Joseph hors de la citerne; et ils le vendirent pour vingt sicles d'argent aux Ismaélites, qui l'emmenèrent en Égypte. Le nom d'Ismaël apparaît encore au livre de Jérémie (40-41) notamment.
    Les Arabes et la Syrie

    D'après le texte de Etienne Couvert (abrégé), Ismaël est l'ancêtre des Ismaélites c'est-à-dire des Arabes, vivant le plus souvent en tribus (bédouines) dans le désert du Nord-Ouest arabique. 2En 312 avant JC, Séleucos lieutenant d'Alexandre fonda un Etat ayant Antioche comme capitale auquel, il donna le nom de Syrie, qui s'étendit par étapes de la mer Egée à l'Inde. Pendant cette période s'infiltrèrent en Syrie des Arabes venus du sud de la péninsule arabique, fondant des communautés qui adoptèrent la langue araméenne. En 64 avant JC, le royaume séleucide s'effondra sous les coups des Romains qui formèrent la provincia syria, engendrant une grande prospérité, la population atteignant le chiffre de 7 millions, Antioche comprenant 300 000 habitants. Les communautés arabes se convertissaient au christianisme.

    M.F. Nau nous a naguère présenté ces «Arabes chrétiens de Mésopotamie et de Syrie du VIle et Vllle siècle», c'est-àdire à l'époque de la naissance de l'islam. Il précise même que «le nom d'Allah n'appartient pas aux musulmans mais qu'il est la propriété des Arabes chrétiens».

    En Proche-Orient, au Vlle siècle, après la dernière et la plus violente des guerres de Rome contre la Perse, l'affaiblissement des deux belligérants fut tel que les chefs des tribus arabes christianisées et installées en Syrie, Palestine, Egypte, Mésopotamie prirent leur indépendance et s'attribuèrent le pouvoir souverain. Ils se firent ouvrir les villes ` expulsèrent les légions byzantines restées loyales à l'empereur. L'opération s'est faite en quelques années, sans résistance des populations, heureuses d'échapper aux contraintes et aux exigences de l'administration impériale. Il n'y eut donc pas à proprement parler d'invasion, de guerre de conquête. Non, une simple prise de pouvoir de la part des chefs de tribus déjà installées sur place.

    Un phénomène similaire s'est produit en Perse. Le dernier des Sassanides, Chosroês 11, avait organisé une grande expédition en Egypte, au retour de laquelle ses armées avaient pillé et détruit Jérusalem, en 614, emportant le bois de la vraie Croix. Les contingents arabes formaient l'essentiel de l'armée perse. Après la reconquête de ces régions par l'empereur Héraclius et la mort de Chosroês 11, le royaume perse tomba en querelle dynastique. C'est à l'occasion de cette espèce d'interrègne bouleversé et obscur que les chefs des contingents arabes prirent le pouvoir également.

    La rédaction du Coran date de cette époque. Elle est liée à cette prise de pouvoir par les Arabes chrétiens auxquels s'adresse l'auteur du livre .... Le Coran n'était pas destiné à convertir les Arabes au Christianisme, puisqu'ils étaient déjà chrétiens, mais à les détourner de l'adoration de Jésus-Christ et à les ramener à la pratique du judaïsme et à l'observance de la loi de Moïse. L'auteur du Coran était donc bien un chrétien, mais un hérétique judaïsant qui niait la divinité de Jésus-Christ. Il ne lui fallait surtout pas faire appel au Nouveau Testament pour éclairer l'enseignement de son hérésie, puisque lui-même en rejetait le fondement qui est la divinité de Jésus.

    Ainsi, le livre du Coran a été écrit en Syrie par un chrétien judaïsant pour les Arabes de Syrie. Il n'y a rien dans ce livre qui puisse se rapporter à l'Arabie. Ni la Mecque, ni Médine, ni la Kaaba ne sont mentionnées. Le temple dont il s'agit ne peut être que celui de Jérusalem, qu'il faudrait rebâtir.

    Au cours des siècles suivants, les chrétiens d'Occident ont toujours considéré les musulmans comme des chrétiens hérétiques. Ils les appelaient soit des Maures, habitants de Mauritanie, l'Afrique romaine, soit des Sarrasins, les gens de Syrie.3
    La traduction de Frère Bruno Bonnet-Eymard

    Le frère Bruno Bonnet-Eymard s'est lancé dans l'entreprise d'une traduction scientifique du Coran, pour aboutir, avec l'aide de l'abbé Georges de Nantes à un portrait saisissant de l'auteur de ce Coran, dont le nom n'est pas connu.4

    Il semble que, si Moïse, descendant d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, a engendré en quelque sorte la Torah, armature même du peuple juif, alors l'auteur du Coran s'est proposé ni plus ni moins le rôle d'un Moïse du peuple issu d'Ismaël, fournissant aux Arabes une armature religieuse, une "Torah"ismaëlite. Vue grandiose certes.

    Le Coran (sourate Il) commence la démolition systématique de la foi chrétienne, par la mention du sacrifice de la vache rendue parfaite, s'opposant aux vues de l'épître aux Hébreux (10, 1-18), rendant vain le sacrifice d'animaux. Le sacrifice du Christ se voit ainsi annihilé. De plus, la supériorité d'Ismaël est mise en évidence, mettant en relief la prédiction de l'ange à Agar:

    Saint Paul lui-même n'a-t-il pas écrit que «la première alliance «se rattache au Sinaï» et que «c'est Agar», car le Sinaï est en Arabie ?

    Observons que l'Apôtre n'est pas tendre pour la descendance d'Ismaël, selon l'épître aux Galates :

    EPITRE (S. Paul aux Galates : Gal. 4, 22

    FRERES : il est écrit qu'Abraham eut deux fils, l'un de l'esclave, l'autre de la femme libre. Mais l'un naquit de l'esclave selon la chair; l'autre de la femme libre, en vertu de la promesse.

    Ceci est une allégorie, car ces deux femmes sont l'image de deux alliances. L'une consommée sur le mont Sinaï, engendre pour la servitude : Agar la figure, car le Sinaï est une montagne en Arabie. Elle correspond à la Jérusalem terrestre, esclave, comme elle, avec ses enfants.

    Mais la Jérusalem céleste, notre Mère à nous, est libre; il est écrit en effet: Réjouis-toi, stérile, qui n'enfantais point; exulte, crie ta joie, toi qui n'étais pas encore, car celle qui était délaissée aura plus de fils que la femme qui avait l'époux. Mes frères, nous sommes, nous, les enfants de la promesse, ainsi qu'Isaac. Mais de même qu'alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l'esprit, ainsi en est-il encore aujourd'hui. Mais que dit l'Ecriture? Chasse l'esclave et son fils, car le fils de l'esclave ne saurait hériter avec celui de la femme libre. C'est pourquoi, mes frères, nous ne sommes pas les fils de l'esclave, mais de la femme libre; et c'est le Christ qui nous a acquis cette liberté.

     

    Au moment où l'auteur du Coran semble tout ramener à l'Ancien Testament de la manière la plus charnelle, il introduit cette exigence de «perfection», qui paraît tout empruntée à l'Évangile. Sont, en effet «parfaits, pour Dieu» ceux qui ont faim de la parole d'Abraham, ceux qui sont humbles d'esprit et ceints de justice, ceux qui adorent le Dieu d'Abraham, d'Ismaël et d'Isaac, «seul Dieu».

     

    Les fils de Jacob, ou «enfants d'Israël», autre nom de Jacob, s'engagèrent auprès du patriarche mourant à être «parfaits», pour Dieu. Mais «ce peuple» ne tint pas ses promesses. Prétendant qu'il fallait pour être dans la Voie, être «juif» ou «nazôréen», ils ont fait de la «parole d'Abraham» une «hypocrisie», et l'ont «emmêlée».

    En revanche, ceux qui se montrent fidèles à cette «tradition», reçue d'Abraham, sont aujourd'hui les héritiers de cette alliance. Telle est l'affirmation centrale, capitale, profondément novatrice, contenue dans ce «cantique» (sourate). Elle évacue, au bénéfice d'Ismaël et de sa race, l'élection exclusive, le privilège singulier d'Isaac, pour l'étendre à Ismaël, considérant la séparation et la concurrence des religions juive et chrétienne comme un «schisme postérieur» à l'alliance première d'un Dieu qui «ne change pas» son alliance, et qui demeure le premier, antérieur à tous les temps.

    L'auteur n'a donc pas pour dessein de fonder une troisième religion, mais d'abolir les deux autres en restaurant ce qu'il considère comme la seule «tradition» abrahamique authentique ... Comment, pratiquement, restaurer l'authentique religion d'Abraham?

    La première résolution qui naît au coeur des vrais fils d'Abraham est de se tourner résolument vers Jérusalem, du côté de son «Temple dévasté», sous la conduite d'un nouveau Moïfse les menant «dans le sentier du Dieu», sentier de la guerre qu'il faut livrer pour s'ouvrir la route de Jérusalem.

    La règle qui gouverne cette reconquête est d'abord religieuse. C'est une profession de foi monothéiste: «Votre Dieu, seul Dieu! Point de Dieu sinon Lui, le Miséricordieux plein de miséricorde».

    Ce culte de Dieu, créateur de tout, exclut celui des idoles, ces «horreurs», et leur «célébration»

    «Le personnage d'Ismaël signifie donc, si l'on veut, dans le Coran, une revendication contre les juifs, de la bénédiction biblique accordée au fils chassé au désert. Mais ce privilège concédé aux Arabes n'est pas pour les séparer.» Il est, très précisément pour les associer aux juifs dans leur grande entreprise de restauration de l'empire de Salomon. Sur ce point aussi, l'auteur de la sourate Il se montre génial imitateur de saint Paul qui, au moment même où il se tournait vers les païens, n'excluait pas les juifs - «Tourne-toi du côté du Temple dévasté», répété trois fois en 11144-150.

     
    Jésus dans le Coran

    Pour convertir à l'islam des tribus arabes chrétiennes, l'auteur ne pouvait froidement passer Jésus sous silence ou le traiter d'imposteur, comme les Juifs. Qu'à cela ne tienne! On va le réduire au simple rang d'un prophète, d'une part. Mais le situer par rapport aux autres patriarches et prophètes dans le temps, ce n'est pas facile. Le Himyarite de grande tente, cet homme érudit et connaisseur des Evangiles et de la Torah va froidement se moquer de ses catéchumènes pas trop cultivés et situer Jésus au temps de Moïse, devenant son neveu physique même. Donc pas de Jésus Fils de Dieu! Jésus fils de Marie = Myriam, soeur de Moïse et le tour est joué. On ira jusqu'à dire: dans la Torah, il n'y a ni avant ni après; pour Dieu certes, il n'y a qu'un Eternel présent; mais pour nous les hommes, un père ne saurait être contemporain d'un arrière petit-fils né 1300 ans après. Il y a ici un anachronisme violent et froidement voulu.

    Bien sûr, on peut encourager vivement les musulmans à s'imprégner des merveilles que raconte le Coran sur la personne de Jésus, comme le fait le pasteur Tartar 6 que nous citons ci-après, en abrégeant.

    5. Coran 111/30 ff.

    Nous avons envoyé, à la suite des prophètes: 7 Jésus, fils de Marie 8

    Nous lui avons donné l'Evangile9 contenant «direction» et «lumière», direction et avertissement pour ceux qui sont pieux! Coran V, 46.
    Jésus est un «signe» pour l'univers

    Le Coran affirme, à trois reprises que Jésus est un «signe» auquel il associe la Vierge Marie. Cette affirmation doit être rapprochée de prophétie proclamée par le prophète Isaïe en ces termes : «Le Seigneur lui-même vous donnera un signe. Voici, la jeune fille deviendra enceinte. Elle enfantera un fils et elle lui donnera le nom d"'Emmanuel" c'est-à-dire «Dieu avec nous» (Isaïe 7/14 = Matthieu 1/23).

    Jésus est un «signe» de la puissance divine. En lui cette puissance s'est révélée, non seulement lors de sa naissance mais aussi tout le long de sa vie, par des actes merveilleux en faveur des malades et des pauvres, des déshérités et des souffrants. Cela, le Coran l'atteste en déclarant: «Nous avons donné à Jésus, fils de Marie des preuves évidentes et nous l'avons soutenu par l'Esprit-Saint» (Coran 11, 87).

    «Les preuves évidentes» sont les miracles accomplis par Jésus, dont le Coran cite les suivants: Il guérit l'aveugle de naissance, le sourd-muet et le lépreux et il fait revivre les morts (Coran 111, 49; Vj 10)
    Jésus est un «Esprit» émanant de Dieu

    C'est là un titre que le Coran confère uniquement à Jésus-Christ conformément à la conception surnaturelle attestée dans le Coran qui précise que la cause efficiente de l'existence humaine de Jésus c'est le souffle de l'Esprit divin.

    «Nous soufflâmes en Marie de notre «Esprit» il et nous fîmes d'elle et de son fils un «signe» pour l'univers». (Coran Xxi, 91).

    Or cette soutenance par l'Esprit-Saint est attestée, dans le Coran, uniquement pour Jésus. Ces textes coraniques s'accordent avec l'Evangile qui affirme que Jésus a été rempli du SaintEsprit et revêtu de la puissance de l'Esprit en vue du ministère auquel il devait se consacrer.

    De cela, nous en trouvons un écho dans le Coran qui d'une part déclare que Jésus est un Esprit émanant de Dieu, et qui affirme, d'autre part, que Jésus était soutenu par l'Esprit-Saint.
    Jésus est le «Verbe de Dieu»

    Trois fois dans le Coran, jésus est qualifié de «Verbe de Dieu». Ce titre, le Coran le confère uniquement à Jésus, en accord avec l'Evangile, qui présente le Christ comme la «Parole» de Dieu.

    Dieu lui enseignera le Livre et la Sagesse, La Torah et l'Evangile ! (Coran 111, 48 ; V, 110).
    Jésus est "Le Messie"

    C'est là encore un titre particulier que le Coran confère uniquement à Jésus, titre qui révèle sa carrière extraordinaire.

    Dans onze versets coraniques, Jésus est appelé "Le Messie". Ce titre lui est même appliqué avant sa naissance. En effet, l'Ange de !'Annonciation dit à Marie:

    Dieu t'annonce un "Verbe" émanant de lui. Son nom sera "Le Messie"! (Coran 111, 45).

    L'élévation de Jésus au ciel est attestée ... dans le Coran qui, à deux reprises, affirme que Dieu a élevé Jésus auprès de lui Dieu dit: 0 Jésus, je vais te rappeler à moi et t'élever jusqu'à moi (Coran 111, 55).

    Concernant le retour glorieux du Christ à la fin des temps, on en trouve un écho dans un texte coranique relatif à Jésus :

    Il sera le "signal" de l'Heure 1 (Coran XLIII, 61)

    Les exégètes musulmans précisent que le retour de Jésus est un "signal" pour faire connaître l'Heure finale, que l'apparition de jésus est condition de la venue de cette Heure, que le retour de jésus sur la terre est le "signal" de la fin du monde et de la venue de l'autre monde.

    Ainsi, le Coran s'accorde avec l'Evangile pour reconnaître la carrière extraordinaire de jésus et la haute dignité que Dieu lui a concédée en l'élevant auprès de Lui.

    La place exceptionnelle de Jésus-Christ

    Le témoignage que le Coran rend à Jésus est vraiment élogieux. H mérite de retenir l'attention des musulmans, qui devraient l'étudier et l'examiner sérieusement réfléchissant et méditant sur le sens et la portée de la naissance surnaturelle de jésus et des titres que le Coran confère uniquement à JésusChrist.
    Conclusion

    Jésus-Christ n'est pas seulement un prophète, qui se place dans la ligne des autres prophètes, mais il est au-dessus d'eux, celui qui se place au sommet tout en étant homme, touchant cependant Dieu.10

    Or il est surprenant de constater que les musulmans ne l'ont pas compris. De ce fait, ils ont manqué à leurs devoirs à l'égard de Jésus et ils l'ont rabaissé au rang des autres prophètes.

    La raison de ce manquement se trouve dans l'attitude d'hostilité qu'ils ont adoptée à l'égard du christianisme et des Chrétiens, et dans leur détermination de les combattre.

    Les-musulmans se sont enfermés dans cette position de lutte antichrétienne et de ce fait ils ont manqué d'objectivité. Ils ont méconnu la personne de Jésus-Christ. Ils se sont mépris sur le rôle exceptionnel qu'Il assure dans les destinées spirituelles de l'humanité. Ils L'ont rabaissé lui refusant la place éminente et la première qui lui revient de par sa naissance surnaturelle, son enseignement sublime et divin, sa vie sainte et pure, son élévation au ciel et son intimité avec Dieu.
    Attitude de l'auteur du Coran à l'égard des chrétiens

    Observons cependant l'attitude de l'auteur du Coran à l'égard des chrétiens, souvent faite de respect, d'estime et d'amitié. ,,,Ceux qui sont les plus disposés à aimer les croyants musulmans sont ceux qui disent Nous sommes chrétiens. Car

    10. Il est vrai Dieu et vrai homme (ndlr)

    il y a parmi eux des pasteurs et ils ne sont point orgueilleux F, (Coran V, 82).

    On peut citer aussi de nombreux textes où se manifeste l'estime de l'auteur du Coran à des chrétiens, appelés "Les gens du Livre":

    «Parmi les gens du Livre il en est qui sont droits . Ils récitent, pendant la nuit la parole de.Dieu et ils se prosternent. Ils croient en Dieu et au dernier jour. Ils ordonnent ce qui est bien et ils défendent ce qui est mal. Ils rivalisent dans les bonnes oeuvres. Ceux-là sont des vertueux! (Coran HI, 113).

    Assurément, l'auteur du Coran avait bonne opinion des chrétiens authentiques. Toutefois, n'oublions pas les paroles terribles prononcées à l'encontre des juifs et des chrétiens: Que Allah les tue! (Coran, IX, 30)

     
    Sur le monothéisme

    L'auteur du Coran avait eu certainement connaissance de la vie des moines, des pères du désert, mais il ne semblait guère apprécier les chrétiens au sens de l'Eglise, au sens de Saint Paul. Il faut observer que ses citations de l'Evangile s'inspirent surtout des textes dits apocryphes : l'Evangile de l'Enfance, le Protévangile de Saint Jacques, l'Evangile du Pseudo-Matthieu ... Evidemment les textes authentiques auraient été trop contraignants.

     

    Comportement face aux musulmans

    Quelle attitude adopter aujourd'hui '? Leur accorder la promesse de l'Ange à Agar: certes, une grande nation en procède, un fait de civilisation incontestable, suscitant notre admiration. Mais leur inimitié face aux juifs et aux Chrétiens ne saurait être avalisée. On se souviendra qu'initialement les Arabes étaient chrétiens, et que leur coranisation, si elle a révélé leur grandeur, a suscité une division fâcheuse' 1. Qu'ils reviennent donc au christianisme.

    Inspirons-nous de l'exemple de Saint-Louisl2

    Mais non ! L'honneur de Dieu est en jeu. D'emblée, devant Damiette, il place la barre très haut : "Mes fidèles amis, nous serons invincibles, si nous demeurons inséparables dans notre charité. " Tout est dit en quelques mots. On parle souvent d'union, mais comment les hommes, si dissemblables les uns des autres, peuvent-ils s'unir, s'il n'existe entre eux aucun lien d'unité. Et ce lien d'unité, pour le saint roi, c'est la charité. Dès ce moment-là, les croisés seront invincibles, car même leurs échecs se tourneront en victoires. En effet, ces victoires sont celles qui subjuguent les coeurs et produisent le plus de fruits. De fait, "même aux adversaires déloyaux, ennemis de la chrétienté, Saint Louis rend le bien pour le mal. On le voit agir ainsi à la restitution de Damiette. Alors que les hommes du Sultan trahissent dans l'atrocité leurs engagements, mettent en péril la vie du roi, lui n'a qu'une parole, ce qui lui donne plus tard un prestige inégalé en terre d'islam." Ce sont les vertus du chef chrétien que les musulmans vont admirer. Il y laissera une empreinte indélébile. Arnaud layr tire la leçon de cet exemple : "Saint Louis était parti pour sauver la civilisation et défendre la foi. Ses expéditions terminent les croisades, provoquent le déclin du monde musulman, l'apogée universelle de l'Occident protégé jusqu'à nos jours des invasions.

     
    L'idée de Raymond Lulle13

    Les musulmans accusent les chrétiens de polythéism( vous adorez trois Dieux, prétendent-ils. Raymond Lulle (1233 -1316) au contraire part de l'importance de Dieu chez les musul mans pour en dégager le sens trinitaire latent déjà perceptible dans l'Ancien Testament : je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob, un seul Dieu présent un trois personnes (cf. Exode 3,15). La Vie, tellement présente en Dieu s'explicite en trois personnes; prenons Dieu en tant que générateur. Dieu engendrant c'est le Père, Dieu engendré, c'est un Personne: le Fils, et l'Acte même d'engendrer, c'est la Personne du Saint Esprit L'Amour donne de même: Dieu Aimant: 1 Père, Dieu Aimé : le Fils, et l'Acte même d'Aimer : le Saint Esprit.

    Aimant. Aimé. Aimer. Dieu le Vivant exprimé par ces trois formes verbales.

    La Sainte Trinité procède ainsi "forcément" de l'exubérance de la vie du Dieu unique. Dieu est une communauté de vie génératrice de vie trinitaire partout présente.

    Splendeur de la Vérité

    Le beauté pure ressort des Evangiles. Saint Jean par exemple raconte des épisodes de vie dont la beauté intrinsèque est bouleversante. Le récit relatif à l'aveugle-né présente une sorte de drame, à l'incomparable densité de vie et de beauté qu'on chercherait en vain dans le Coran. Lisez le récit de la Passion dans quelque évangile : quelle force de vérité ; le Coran conteste-il la crucifixion ? Pure invention, visiblement, négation de récits attestés des siècles durant. Il est facile de prétendre que le Coran est de la main de Dieu lui-même; allons donc, situer Jésus 14 au temps de Moïse rend imparablement le Coran impossible. De grâce, chers musulmans, convertissez-vous.
    Position actuelle du christianisme

    Quoi qu'il en soit "depuis la fin de l'époque coloniale, le christianisme, devenu progressiste, ne représente plus rien face à l'islam."

    "Les Occidentaux et en particulier les chrétiens, ont en effet un handicap considérable: ils ne connaissent pas l'islam. Ils ont bien entendu parler du djihad, la guerre sainte, mais ils croient qu'il s'agit d'une pratique dépassée, liée aux mentalités de l'époque de la conquête musulmane en Afrique du nord, et désormais abandonnée par les adeptes d'une lecture mystique du Coran. Le problème est qu'il y a dans le Coran une trentaine de versets qui traitent de la guerre sainte."

    Dans certains colloques, les prêtres ... ne cessaient de battre leur coulpe en disant : "Nous, les chrétiens, quel mal n'avons-nous pas fait aux musulmans!..." Du côté musulman, c'était l'inverse : "Nous, musulmans, répondaient-ils, nous n'avons jamais fait de mal aux chrétiens, parce que c'est interdit par le Coran."15

    Depuis Vatican II surtout voilà donc la coulpe que la tendance progressiste du clergé français bat sur la poitrine de l'Occident. Et le clergé musulman s'en saisit comme une aubaine pour asséner ses mensonges. Le croisé doit donc impérativement rétablir le plus vite possible la vérité et arracher les masques, sinon, demain, la France, qu'on aura culpabilisée à outrance, se fera égorger16. ReconnaîÎtre ses fautes, ses abus, se convertir sans cesse~ est chose chrétienne, mais écouter les sirènes de la désinformation et du conditionnement des consciences est totalement suicidaire. Pour l'instant bien que plusieurs attentats aient été déjà révélateurs en France et en Europe, l'islamisme, avec la complicité de la plupart des évêques et des médias, avance en catimini, la main sur le coeur, évalue les rapports de force, mène une campagne psychologique, cherche à se faire un maximum d'alliés au nom d'un "Dieu miséricordieux", mais, dès que le moment sera venu, si nous n'y prenons garde, ce sera le djihad et la loi de la charia. La troisième invasion musulmane.

    En Serbie, le Kosovo est envahi par les musulmans, et les Serbes se défendent, car c'est l'islamisation de l'Europe qui se profile. B semble que nos politiciens et notre clergé soient inconscients des enjeux et l'on peut se demander s'ils ne sont pas, en fin de compte simplement complices17 . Laisser bâtir des mosquées, ces centres de renversement rester insensibles aux massacres des chrétiens au Soudan et en Inde, encourager l'avortement en Occident pour frayer le chemin aux cavaliers d'Allah, quelle joie pour les pourvoyeurs de l'abîme. Pourquoi les musulmans des Balkans en surnombre n'iraient-ils pas étoffer les zones musulmanes sous-peuplées ?

    Observons que la progression féminisante de la société démocratique occidentale a pour corollaire la chute de la natalité, et la chute de l'instinct de virilité. Les "hommes" deviennent fièrement des "mollusques". Ce n'est pas le cas des musulmans.

    Les Serbes ont tellement souffert sous l'empire ottoman que leur comportement actuel paraît horriblement inhumain. Or c'est aujourd'hui l'empire américain qui s'en prend à la Serbie. L'OTAN18 ` n'est-ce pas un instrument des USA, pour créer un nouvel état islamiste en Europe, afin de déstabiliser celle-ci à leur profit ? 19. Les "frappes "en Serbie, au service de l'islam, sont par ailleurs des tests pour s'assurer de la qualité de leur armement, en gardant les mains "propres". Machines américaines et pseudo-européennes contre poitrines serbes. "Capitulation sans conditions", telle est l'exigence: force brutale pure"humanitaire" excluant un respect minimal de l'adversaire.

    Remarquons que le Danube se trouve coupé par des destructions de ponts à Belgrade; cela détruit la liaison fluviale Autriche-Hongrie-Mer noire, et commence à étrangler l'Europe.

    La Suisse héberge déjà environ 200 000 kosovars; que ces pauvres expulsés viennent encore mieux enrayer notre décadence démographique, contribuant à instaurer progressivement l'esprit islamique. ...

     

    Jean de Siebenthal

    1. Etienne COUVERT, La gnose universelle, Ed. de Chiré F-86190,1993,dans le chapitre Gnose et islam largement utilisé ci-dessous.

    2. Certains d'entre eux eurent une destinée illustre, témoin l'empereur romain Philippe l'Arabe au Ille siècle

    3. Toutes ces lignes d'après Etienne Couvert, La gnose universelle, chapitre H.

    4. Frère Bruno Bonnet-Eyrnard: Le Coran. Traduction et commentaire systématique, Tome 1 (Sourates 1 et 11) St Parres-les Vaudes, 1988,1997.

    7.Jésus, neveu de Moïse ' se situerait avant les prophètes

    8. La filiation divine est soigneusement écartée

    9. Curieux, ce neveu de Moïse,. qui reçoit l'Evangile,. écrit 1300 ans après

    10 1998 Encyclopedia Universalis France S.A

    11. Le monde méditerranéen s'est trouvé profondément divisé.

    12. On va se servir ici de 'Lecture et tradition", no 235-236, sept.-octobre 1998, Claude Moubn-Raimbault, pp. 35-40, B.R 1. F-86190, Chiré en Montreuil.

    13. LULLE (R-) La trentaine dépassée, se sentant mystérieusement appelé à changer de vie, il abandonne ses chansons, quitte sa femme et ses enfants pour vouer au Christ son activité et ses talents. Il caresse un triple projet: écrire des livres dénonçant les erreurs des infidèles; fonder des collèges pour l'enseignement des langues en vue de la prédication; évangéliser les musulmans. Il apprend l'arabe, voulant surtout évangéliser ceux qui le parlent, et il écrit en cette langue, ainsi qu'en catalan et en latin, quelque trois cents ouvrages dont les thèmes vont du roman à la mystique, en passant par les sciences, la logique, la philosophie, la théologie, Fascétique, la lutte contre l'averrdisn-e la croisade, la pédagogie, la politique, le droit.

    14. Coran 111/30 ff.

    15. Affirmation doublement inexacte (ndlr)

    16. EYautres pays également Kosovo

    17. La célèbre Commission de Bruxelles prouve ses failles ? Adhérons donc à PEU ...

    18. Cela fait penser à Wotan ! principal dieu de la mythologie scandinave, germanique et anglo-saxonne.

    19. Alexandre del Valle Jslamisme et Etats-Unis. L'Age d'homme 1997